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sirielle

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  1. sirielle

    Le respect

    D'après moi le bon/mauvais sont à la base du bien/mal, ils les inspirent originellement. En d'autres termes, une expérience solitaire sur une île déserte peut mener à moraliser les comportements à adopter ou pas en fonction de leurs effets physiques et/ou psychologiques censés alors être optimums par rapport au bien possible. Par exemple, "Toucher cette plante provoque une douleur (On peut d'ailleurs dire "J'ai mal".), donc c'est bien moralement de l'éviter et mal de la toucher car ces principes sont en accord avec mon bien-être. Voir cet animal terrestre en difficulté dans l'eau provoque ma compassion, m'attriste, donc je décide de l'aider à regagner la rive. Je ne frappe pas trop fort sur mon propre corps pour m'éviter douleur/blessure superflues, par respect pour moi-même. Adopter consciemment un comportement trop (donc sans raison véritablement justifiante d'un mal nécessaire pour un bien nécessaire au bien-être optimal) en désaccord avec mon bien-être, trop irrespectueux de moi-même et de mes sensations ou sentiments, serait immoral. Et y être indifférent serait amoral." En résumé le bon et le mauvais appartiennent au bien et au mal, même si le bien et le mal se conçoivent aussi détachés du bon et du mauvais, sans se référer obligatoirement au ressenti, aux effets sensitifs ou physiologiques. Et les règles morales sont censées favoriser optimalement le bien et éviter optimalement le mal. Et dans les lois, pour juger du bien et du mal, on tient souvent compte de la peine des (éventuelles) victimes par exemple, physique et/ou psychologique, voire de l'ampleur de leur peine, car c'est considéré comme un mal commis (faire/avoir fait abusivement du mal), quand bien agir revient en principe à favoriser le bien-être (physique et/ou psychologique) pour les individus voire leur ensemble, dont leur sécurité (y compris physique). Les lois sociales jugeant du bien et du mal sont censées servir et organiser le bien-être de ses individus, et le bien-être est notamment d'ordre sensible, sensitif, émotionnel, physiologique.
  2. sirielle

    Le mal

    On peut penser que si la morale peut être entre autres transmise par le biais de l'éducation et de la culture par exemple, le sens moral quant à lui fait intrinsèquement partie de la nature humaine aussi, en orientant plus ou moins instinctivement (mais orienter n'est pas diriger) l'individu vers ce qui lui est bénéfique et en le dissuadant du danger, au travers de la conscience et de la raison. Sachant que ce sens moral reste plus ou moins prononcé, mésinterprétable, cultivable ou refoulable, etc...
  3. sirielle

    Le mal

    Originellement le bien et le mal se perçoivent par la sensibilité (y compris empathique mais empathie n'est pas projection de soi), et de la sensibilité conscientisée peut naître la morale. C'est pourquoi on peut aussi couramment parler de bien et de mal en-dehors de la moralité, en tant que ressenti.
  4. sirielle

    Le mal

    La morale est loin de se réduire exclusivement à projeter sur autrui notre propre tolérance ou nos propres limites concernant l'attitude à notre égard, limites qui peuvent d'ailleurs différer plus ou moins d'un individu à l'autre, pour différentes raisons. En réalité il existe de nombreuses divergences d'opinions sur ce qui est bien ou mal moralement, sur ce que l'on doit respecter ou pas comme comportement, divergences qui sont parfois source de graves conflits, donc les faits prouvent clairement que la morale n'est pas qu'une évidence communément partagée grâce à un simple "J'aime(rais) cette attitude-là à mon égard, je n'aime(rais) pas celle-là, donc c'est pareil pour les autres.". D'autre part le sujet n'invite pas qu'à définir ou dissocier le mal ou le bien basiquement, mais aussi à distinguer leurs origines, voire leur ordre d'apparitions. Pour ma part j'aurais pu également développer à propos de la beauté et de la laideur sous l'angle de la morale, par exemple, car c'est aussi évoqué dans le sujet, mais j'ai préféré évoquer avant tout le bien et le mal, qui sont conceptuellement plus globaux. En d'autres termes, à la question "Vous en pensez quoi?", je n'ai ébauché qu'une réponse partielle, réponse que j'ai donnée par intérêt sincère pour le sujet, tout simplement. Et si à vos yeux c'est "tortiller du popotin" que de répondre à un tel sujet par plus qu'une brève phrase disant que le bien c'est ce qu'on trouverait appréciable vis-à-vis de soi-même et le mal l'inverse, ce n'est pas vraiment un souci pour moi, mais à mon sens le sujet peut inspirer davantage, d'autant que je ne suis pas complètement d'accord avec cette idée-là que j'estime simpliste, chacun voit midi à sa porte...
  5. sirielle

    Le mal

    Le concept de mal a paru pour représenter la cause de la souffrance (physique ou psychologique). On peut donc aussi considérer que le mal a paru quand la première cause de souffrance a paru. Or on peut penser que le vivant fonctionne avant tout originellement grâce à une forme d'harmonie et non pas par la dysharmonie. Mais si on parle de mal en tant que concept et non plus, de manière plus large, en tant que réalité, alors ce concept a paru lorsque la cause de la souffrance a été conceptualisée comme "mal" ou par rapport à la première cause dans le temps reconnue comme tel. Et pour dissocier mentalement le mal du bien il faut avoir également une idée du bien, mais pas forcément avant l'idée du mal. Par exemple on peut aussi conscientiser le bien au travers l'apparition voire la cessation d'une souffrance, qu'on aura conscientisée en premier par son caractère gênant. Ou encore on peut également conscientiser d'abord le bien au travers du mieux ou de l'attrait indépendamment du mal.
  6. Comme souvent, des mauvaises langues...
  7. Valoriser son potentiel séduction. Prendre soin de soi physiquement, bien s'habiller, faire du sport ou équivalent si possible, se comporter assez respectueusement au quotidien, être assez indépendant, assez discret, pas trop collant, assez aimant, avec des mots ou des actes assez gentils pour l'autre régulièrement, régler les éventuels problèmes qui se posent avec diplomatie...
  8. sirielle

    Le respect

    Bonjour deja-utilise, Les réseaux sociaux sur ce point sont dans la continuité de la culture sociale. La pression sociale relative à l'esthétique de l'aspect physique, plus particulièrement à l'égard des femmes en raison de leur objetisation sexuelle plus prononcée, et alimentée aussi par elles-mêmes dans un souci de conformisme, de glorification de soi, ou par rivalité aussi, commence dès l'enfance d'une manière plus ou moins implicite, insidieuse... Cette aspiration existe naturellement, y compris pour les hommes, elle appartient à l'ambition personnelle intrinsèque, où les épanouissements corporel et esthétique participent au bien-être et à la réalisation de soi, mais elle est viciée entre autres socialement par une objetisation sexiste réductrice, où un léger défaut physique ou considéré comme tel peut aller jusqu'à remettre en question la valeur de la personne, ou dégrader grandement sa reconnaissance sociale, indépendamment de sa réussite sur le plan professionnel, intellectuel, etc... dans le sens où cette valeur-là de l'esthétique corporelle prend souvent (pas systématiquement évidemment) exagérément ou partialement le pas sur tout le reste dans le jugement social ou impacte intrusivement le reste en influençant biaisement le jugement (en positif ou en négatif), y compris au travers de la compétition sociale ou genrée. Quand par ailleurs les méthodes esthétiques encouragées s'avèrent parfois contre-productrices. La pression sociale de l'esthétique corporelle est d'ailleurs couramment un moteur de harcèlement moral parfois contre-productif, d'une manière ou d'une autre. La sexualité est à la base du sentiment amoureux, même si cette sexualité peut aussi se cantonner à une simple attirance. Déjà dans l'attirance sexuelle se trouvent les prémices de la sexualité. En principe la sexualité est censée passer par une séduction réciproque naturelle de cet ordre (il existe cependant possiblement une sexualité contre-nature), bien que cette étape puisse être plus ou moins brève ou plus ou moins travaillée selon les cas, et dépend des critères d'attirance respectifs. Certaines personnes étant beaucoup plus exigeantes que d'autres par exemple ou différemment... Les rapports sexuels peuvent éventuellement contribuer également à cette séduction, mais secondairement, quand une première étape d'attirance a été validée (consciemment ou non). Or même en couple, ce n'est pas forcément acquis inconditionnellement, d'autant plus quand les sentiments respectifs sont vraiment pris en considération, respectés... Juger une relation d'un point de vue extérieur n'est pas toujours aisé selon les cas, on n'a pas forcément toutes les cartes en mains pour connaître l'ensemble des tenants et aboutissants des éventuels désaccords d'autrui et en juger. Et puis le mauvais fonctionnement d'une relation autre, n'implique pas obligatoirement les mêmes faiblesses dans la sienne avec la même personne. Donc même si on tient compte du comportement d'une personne en-dehors de sa relation avec soi, pour juger de cette relation et son bien-fondé on la juge avant tout directement, et on ne tient en général compte pour remettre en question celle-ci des comportements extérieurs à la relation, que s'ils ont un impact avéré ou supposé assez important dessus. Cela dit, donc, quand un comportement extérieur est jugé particulièrement abject, à tort ou à raison, il altère le charisme de la personne, ce qui peut plus ou moins atteindre son relationnel à grande échelle selon les cas, mais dans des cas plus discutables, moins tranchés, ça peut être très différent. De plus les affinités passent aussi parfois par la complicité, une complicité où les individus s'épargnent et se soutiennent en tant que complices... A mon avis, même seul, à partir du moment où on fonctionne avec une sensibilité conscientisable, se distinguent le bien du mal au travers du plaisir et de la souffrance (y compris psychologiques). On peut en revenir donc à ce moment-là au respect de soi à soi, avec des notions de bien et de mal. "Qu'est-ce qui est bon pour moi?" (le bien sensoriel voire émotionnel) "Qu'est-ce qui est mauvais pour moi?" (le mal sensoriel voire émotionnel), d'après une expérience solitaire où plaisirs et souffrances auront été pris en considération dans la quête d'épanouissement personnel, avec ce qu'il faut (le bien en résumé) et ne faut pas (le mal en résumé) d'après l'expérience, l'instinct ou l'intuition, pour favoriser son propre bien-être. Quand j'écris "en résumé" c'est pour préciser qu'il ne s'agit pas forcément de bien ou de mal à l'état pur mais aussi possiblement "assez bien pour convenir malgré les inconvénients", ou "trop pénible pour convenir malgré les avantages".
  9. sirielle

    Le respect

    Moralement tout n'est pas à cautionner. On peut éprouver du respect pour les individus, leur nature, leur potentiel positif, leur valeur dans l'interdépendance, sans aller jusqu'à respecter tout comportement ni idéaliser les souffrances qu'ils portent ou fermer les yeux sur les risques qu'ils font courir. Faire la part des choses avec un respect qui ne va pas forcément jusqu'à l'idéalisation de l'individu et tout ce qu'il peut représenter, mais qui reconnaît assez ses qualités et sa raison d'être dans la collectivité. Je crois que détourner son regard de "la bêtise", l'ignorer volontairement, au-delà d'un certain point peut se révéler lâche, voire irresponsable, laxiste. D'autant qu'il est parfois possible d'arranger les choses en réagissant d'une manière assez adaptée...
  10. L'un des idéaux de l'être humain est d'être heureux, mais d'être heureux à juste titre, son instinct le pousse à rechercher son bonheur, à s'en approcher, à le réaliser au fil du temps, y compris éventuellement par le biais de la culture, même si cette quête s'avère parfois contre-productive dans ses dérives. La nature de l'être humain est aussi d'être sensible pour lui permettre entre autres une certaine lucidité face à ce qui lui nuit...
  11. sirielle

    Le respect

    Ne respecter que ce qui nous respecte représente un respect très égocentré, où l'amour-propre joue un rôle central. Dans ce cas les personnes très attachées à la hiérarchie sociale et son système de valeur, si elles fonctionnent également sur ce principe, ne respecteront alors peut-être que ceux qui respectent ce système de valeur basé sur la hiérarchie sociale, qui les représente en partie, car ce que l'on pense est un peu ce que l'on est...
  12. sirielle

    Le respect

    Bonjour deja-utilise, Il est possible aussi d'éprouver un respect à l'égard du genre humain sans spécisme, sans que ce ne soit forcément aux dépens d'autres espèces, d'autant plus que l'humanité dépend avérément plus ou moins d'autres espèces pour survivre et pour son bien-être. Et tout dans l'humain n'est pas prédatoire, bien d'autres facettes existent, plus inoffensives voire protectrices de la nature, qui tendent parfois à progresser, et à se donner les moyens d'un progrès dans ce sens. Dans cette logique d'ensembles de coopérations relationnelles organisées, pourrait peut-être exister aussi le respect de soi à soi-même, qui ne va pas toujours de soi. Et la question pouvant alors aussi se poser sur ce sujet est "Qu'est ce qu'en soi-même on respecte(rait) ou ne respecte(rait) pas?", et qui pourrait plus ou moins être projetable dans la relation à l'autre par une synthèse généralisable. Effectivement le respect vis-à-vis d'individus non-humain peut être également pris en considération, d'ailleurs certaines lois nationales (ou autres) s'en saisissent plus ou moins. Et dans ma question de départ "tout un chacun" ne ciblait pas forcément exclusivement les personnes, bien qu'en revanche il y était question d'individus sachant qu'en allant plus loin se pose ce que l'on doit respecter ou pas en un même individu (idées, comportements, façons d'être, biens matériels...). Le sens moral peut aussi être d'ailleurs considéré en-dehors d'une organisation collective, où chacun appréhende la moralité, et le respect (voire l'irrespect) ciblé qui en découle, à sa façon au fil de son expérience et de ses connaissances, voire peut contribuer à faire progresser le respect ciblé par une idéologie novatrice et non reçue par autrui. J'ajoute qu'un respect ciblé peut être source d'irrespect vis-à-vis de ce qui s'y oppose, en d'autres termes valoriser le respect ciblé peut revenir à favoriser une certaine forme d'irrespect complémentaire, à tort ou à raison.
  13. sirielle

    Le respect

    Bonjour deja-utilise, je n'ai aucun grief à ton encontre, il me paraît normal d'avoir des divergences d'opinions parfois, et tu m'as toujours paru assez courtois lors de nos échanges malgré cela. J'imagine que par "Loi" tu entends peut-être "lois sociales" officielles de la société à laquelle on appartient (car évidemment les lois diffèrent plus ou moins selon les sociétés, les cultures)? Concernant sa différenciation d'avec le respect d'ordre moral, d'après moi les lois sociales s'inspirent du sens moral, d'un sens moral concerté par le pouvoir habilité en place, cela dit je suppose que dans ce second cas tu fais plutôt référence à une morale plus personnelle, qui pourrait contester plus ou moins la législation en place, voire aller au-delà de jusqu'où elle va, être plus poussée dans son respect pour différentes valeurs que la société ne prend pas forcément en compte par exemple. Bien que la moralité porte une part d'objectivité, donc un sens moral alerte conduit en principe à adhérer ne serait-ce qu'un peu à la Loi sociale, au moins dans ce qu'elle peut avoir de juste ou de facilement approuvable. Le dernier point m'évoque les affinités relationnelles, avec donc leur subjectivité inhérente, et le respect qui pourrait en être favorisé par un intérêt relationnel particulier. S'il est question de lois sociales, sans aller jusqu'à considérer qu'il est facile de toutes les connaître sur le bout des doigts, en tout cas effectivement il existe des moyens de se renseigner à leur sujet si nécessaire. Mais pour beaucoup le concept de respect des lois peut aussi renvoyer entre autres au domaine religieux par exemple... Toutefois se cantonner à un comportement légal n'implique pas forcément un respect profond envers la législation, mais peut aussi révéler parfois une simple crainte de la sanction et pas grand chose de plus. Pour le dernier point, tendre à valoriser ses relations par le respect de l'autre, un respect au moins superficiel, peut s'apparenter à une stratégie relationnelle, possiblement spontanée ou plus calculée...
  14. La remise en question des stéréotypes de genre, y compris dans le cadre du commerce, n'avait pas pour réel objectif de nier ou combattre tout penchant, voire toute aspiration naturelle ou culturelle, de genre pour telle ou telle activité, mais de faire en sorte que ces stéréotypes ne soient pas des prisons auxquelles on ne pourrait déroger sans être stigmatisé. D'ouvrir les esprits vers une vision plus nuancée et moins rigide de ce que doit aimer ou pas une fille ou un garçon, porter ou pas une fille ou un garçon, ressentir ou pas une fille ou un garçon, sans chercher forcément à les uniformiser totalement, à nier leurs caractéristiques de genre, mais en considérant leurs particularités respectives d'une manière moins simpliste ou moins dogmatique par rapport à certaines idées reçues qui au fond, par leur outrance, ne les représentaient pas fidèlement. Ce qui conduit au contraire, en principe, à reconnaître voire à valoriser les particularités de genre d'une manière plus juste et moins caricaturale.
  15. sirielle

    Le respect

    Il y a une juste mesure à attribuer au respect, à l'irrespect, à la tolérance, à l'intolérance. Mais aucun individu ne mérite d'être privé de tout respect à mes yeux. Les circonstances peuvent amener à devoir en reprendre certains, ou à les sanctionner, à les combattre, ou encore à restreindre leur liberté, parce qu'ils mettent ou ont mis abusivement en péril des individus par exemple, mais ça ne signifie pas qu'ils ne méritent aucun respect. Il y a des limites à ne pas dépasser moralement quand il est question de s'en prendre à quelqu'un, même nuisible. Tout individu a une valeur, malgré ses défauts, une valeur qu'il faut tenter de préserver dans la mesure du raisonnable. Tolérer des nuisances est censé se cantonner au principe selon lequel cette tolérance serait plus profitable au bout du compte que la répression, ce qui est à juger au cas par cas, mais idéalement on n'a pas à s'y résigner, et on ne respecte pas forcément ce que l'on tolère, en tout cas pas tout de ce que l'on tolère. Plutôt que la répression la tolérance peut inviter par exemple à chercher des alternatives, des compromis...
  16. Eau ou jus de fruit 100% fruits ou café sans sucre.
  17. Toute agression ne provoque pas systématiquement de représaille. Il peut exister aussi parfois des réactions non-agressives, voire apaisantes, aux provocations violentes...
  18. L'évidence représente une certitude facile à saisir immédiatement, mais ce qui paraît évident pour l'un ne le paraît pas forcément pour l'autre, en fonction des connaissances déjà acquises voire de l'interprétation des illusions entre autres, l'évidence se conçoit donc en partie subjectivement. De ce fait affirmer l'évidence comme absolue pourrait constituer une erreur (pouvant révéler par exemple une surprojection de soi sur autrui) voire une stratégie de communication dans bien des situations. Le concept d'évidence est parfois utilisé dans l'argumentation condescendante, car présenter une idée comme évidente, c'est possiblement insinuer que ceux qui la contestent sont intellectuellement déficients, à ne pas saisir une évidence intellectuelle, ou insinuer que ceux qui se permettent de l'évoquer enfoncent des portes ouvertes, ce qui n'est pas forcément vrai étant donné que ce qui paraît ou est prétendu évident pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre. De plus des idées erronées, et non pas forcément justes donc, ont pu parfois être présentées comme évidentes, pour y faciliter l'adhésion, une forme de manipulation psychologique par la mise en doute des facultés intellectuelles des potentiels contradicteurs. Toutefois le concept d'évidence peut permettre par exemple d'asseoir son raisonnement sur des bases solides où ne subsiste aucune remise en question nécessaire, si du moins il s'agit réellement d'évidence, et d'éviter des paroles superflues car dont les idées sont probablement déjà saisies...
  19. Je peux considérer que j'aime Jésus bien qu'il ne s'agit pas d'un personnage auquel je pense très souvent habituellement même si je suis attachée depuis mon enfance au catholicisme et à la chrétienté pour différentes raisons, j'ai quand-même été à de nombreuses reprises portée par divers récits l'impliquant, instructifs, et prêtant à réfléchir à propos de la sagesse et de la religiosité... Cependant je suis clairement atterrée personnellement par un certain nombre de préjugés réducteurs propagés parfois sans retenue à l'encontre entre autres du catholicisme, de la chrétienté, et de leurs pratiquants, souvent par des personnes ne les connaissant pas sous leurs différents aspects, mais plutôt au travers des seules dérives ou de clichés réducteurs et caricaturaux qu'ils généralisent à outrance, voire au travers d'idées mécomprises.
  20. sirielle

    Le respect

    Toute action volontaire est motivée par un intérêt supposé ou réel, conscient ou inconscient, même les plus criminelles ou farfelues. L'intérêt commun, objectivement, renvoie alors à la question du bien-être commun, et l'ensemble de ce qui le sert optimalement. Mais les avis divergent souvent sur ce qui favorise ou non le bien-être commun ou individuel, et ce qui mérite d'être respecté ou non parmi les différentes valeurs, biens et idéologies. D'autre part le respect éprouvé, spontané ou réfléchi, ne tient pas systématiquement compte des divers intérêts qui s'y allient ou s'y opposent, il peut aussi n'être alimenté que par un intérêt plus subjectif ou personnel, voire plus aveugle, irrationnel, douteux ou incertain.
  21. sirielle

    Le respect

    Il existe de courantes exceptions morales à ces principes. Comme par exemple quand un mensonge a pu sauver une vie lorsqu'il s'agissait de ne pas dénoncer une personne à quelqu'un de dangereux à sa recherche, etc... Ce n'est dans ce cas effectivement pas respecter la requête de l'individu dangereux, mais c'est respecter au travers du mensonge la sécurité de la personne traquée... Respecter va plus loin que seulement ne pas attaquer, bien que ça puisse certes entrer en jeu vis-à-vis de l'objet du respect (sachant que le respect peut aussi cibler une part de l'objet, de l'idée ou de l'individu... et non pas forcément leur entièreté, parfois même aux dépens d'une autre part d'eux-mêmes), car dans le cas contraire par exemple une indifférence distante pourrait constituer un respect à elle seule, or le respect implique une préservation volontaire, un égard. Pourtant le respect est parfois imposé par la violence et l'intimidation, la dissuasion, mais il ne se cantonne pas pour autant à la crainte dans ce cas, il porte aussi par exemple l'égard par rapport à une certaine force, une certaine autorité, la prise de conscience plus ou moins imposée d'une valeur, etc...
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