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sirielle

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  1. sirielle

    Le respect

    Moralement tout n'est pas à cautionner. On peut éprouver du respect pour les individus, leur nature, leur potentiel positif, leur valeur dans l'interdépendance, sans aller jusqu'à respecter tout comportement ni idéaliser les souffrances qu'ils portent ou fermer les yeux sur les risques qu'ils font courir. Faire la part des choses avec un respect qui ne va pas forcément jusqu'à l'idéalisation de l'individu et tout ce qu'il peut représenter, mais qui reconnaît assez ses qualités et sa raison d'être dans la collectivité. Je crois que détourner son regard de "la bêtise", l'ignorer volontairement, au-delà d'un certain point peut se révéler lâche, voire irresponsable, laxiste. D'autant qu'il est parfois possible d'arranger les choses en réagissant d'une manière assez adaptée...
  2. L'un des idéaux de l'être humain est d'être heureux, mais d'être heureux à juste titre, son instinct le pousse à rechercher son bonheur, à s'en approcher, à le réaliser au fil du temps, y compris éventuellement par le biais de la culture, même si cette quête s'avère parfois contre-productive dans ses dérives. La nature de l'être humain est aussi d'être sensible pour lui permettre entre autres une certaine lucidité face à ce qui lui nuit...
  3. sirielle

    Le respect

    Ne respecter que ce qui nous respecte représente un respect très égocentré, où l'amour-propre joue un rôle central. Dans ce cas les personnes très attachées à la hiérarchie sociale et son système de valeur, si elles fonctionnent également sur ce principe, ne respecteront alors peut-être que ceux qui respectent ce système de valeur basé sur la hiérarchie sociale, qui les représente en partie, car ce que l'on pense est un peu ce que l'on est...
  4. sirielle

    Le respect

    Bonjour deja-utilise, Il est possible aussi d'éprouver un respect à l'égard du genre humain sans spécisme, sans que ce ne soit forcément aux dépens d'autres espèces, d'autant plus que l'humanité dépend avérément plus ou moins d'autres espèces pour survivre et pour son bien-être. Et tout dans l'humain n'est pas prédatoire, bien d'autres facettes existent, plus inoffensives voire protectrices de la nature, qui tendent parfois à progresser, et à se donner les moyens d'un progrès dans ce sens. Dans cette logique d'ensembles de coopérations relationnelles organisées, pourrait peut-être exister aussi le respect de soi à soi-même, qui ne va pas toujours de soi. Et la question pouvant alors aussi se poser sur ce sujet est "Qu'est ce qu'en soi-même on respecte(rait) ou ne respecte(rait) pas?", et qui pourrait plus ou moins être projetable dans la relation à l'autre par une synthèse généralisable. Effectivement le respect vis-à-vis d'individus non-humain peut être également pris en considération, d'ailleurs certaines lois nationales (ou autres) s'en saisissent plus ou moins. Et dans ma question de départ "tout un chacun" ne ciblait pas forcément exclusivement les personnes, bien qu'en revanche il y était question d'individus sachant qu'en allant plus loin se pose ce que l'on doit respecter ou pas en un même individu (idées, comportements, façons d'être, biens matériels...). Le sens moral peut aussi être d'ailleurs considéré en-dehors d'une organisation collective, où chacun appréhende la moralité, et le respect (voire l'irrespect) ciblé qui en découle, à sa façon au fil de son expérience et de ses connaissances, voire peut contribuer à faire progresser le respect ciblé par une idéologie novatrice et non reçue par autrui. J'ajoute qu'un respect ciblé peut être source d'irrespect vis-à-vis de ce qui s'y oppose, en d'autres termes valoriser le respect ciblé peut revenir à favoriser une certaine forme d'irrespect complémentaire, à tort ou à raison.
  5. sirielle

    Le respect

    Bonjour deja-utilise, je n'ai aucun grief à ton encontre, il me paraît normal d'avoir des divergences d'opinions parfois, et tu m'as toujours paru assez courtois lors de nos échanges malgré cela. J'imagine que par "Loi" tu entends peut-être "lois sociales" officielles de la société à laquelle on appartient (car évidemment les lois diffèrent plus ou moins selon les sociétés, les cultures)? Concernant sa différenciation d'avec le respect d'ordre moral, d'après moi les lois sociales s'inspirent du sens moral, d'un sens moral concerté par le pouvoir habilité en place, cela dit je suppose que dans ce second cas tu fais plutôt référence à une morale plus personnelle, qui pourrait contester plus ou moins la législation en place, voire aller au-delà de jusqu'où elle va, être plus poussée dans son respect pour différentes valeurs que la société ne prend pas forcément en compte par exemple. Bien que la moralité porte une part d'objectivité, donc un sens moral alerte conduit en principe à adhérer ne serait-ce qu'un peu à la Loi sociale, au moins dans ce qu'elle peut avoir de juste ou de facilement approuvable. Le dernier point m'évoque les affinités relationnelles, avec donc leur subjectivité inhérente, et le respect qui pourrait en être favorisé par un intérêt relationnel particulier. S'il est question de lois sociales, sans aller jusqu'à considérer qu'il est facile de toutes les connaître sur le bout des doigts, en tout cas effectivement il existe des moyens de se renseigner à leur sujet si nécessaire. Mais pour beaucoup le concept de respect des lois peut aussi renvoyer entre autres au domaine religieux par exemple... Toutefois se cantonner à un comportement légal n'implique pas forcément un respect profond envers la législation, mais peut aussi révéler parfois une simple crainte de la sanction et pas grand chose de plus. Pour le dernier point, tendre à valoriser ses relations par le respect de l'autre, un respect au moins superficiel, peut s'apparenter à une stratégie relationnelle, possiblement spontanée ou plus calculée...
  6. La remise en question des stéréotypes de genre, y compris dans le cadre du commerce, n'avait pas pour réel objectif de nier ou combattre tout penchant, voire toute aspiration naturelle ou culturelle, de genre pour telle ou telle activité, mais de faire en sorte que ces stéréotypes ne soient pas des prisons auxquelles on ne pourrait déroger sans être stigmatisé. D'ouvrir les esprits vers une vision plus nuancée et moins rigide de ce que doit aimer ou pas une fille ou un garçon, porter ou pas une fille ou un garçon, ressentir ou pas une fille ou un garçon, sans chercher forcément à les uniformiser totalement, à nier leurs caractéristiques de genre, mais en considérant leurs particularités respectives d'une manière moins simpliste ou moins dogmatique par rapport à certaines idées reçues qui au fond, par leur outrance, ne les représentaient pas fidèlement. Ce qui conduit au contraire, en principe, à reconnaître voire à valoriser les particularités de genre d'une manière plus juste et moins caricaturale.
  7. sirielle

    Le respect

    Il y a une juste mesure à attribuer au respect, à l'irrespect, à la tolérance, à l'intolérance. Mais aucun individu ne mérite d'être privé de tout respect à mes yeux. Les circonstances peuvent amener à devoir en reprendre certains, ou à les sanctionner, à les combattre, ou encore à restreindre leur liberté, parce qu'ils mettent ou ont mis abusivement en péril des individus par exemple, mais ça ne signifie pas qu'ils ne méritent aucun respect. Il y a des limites à ne pas dépasser moralement quand il est question de s'en prendre à quelqu'un, même nuisible. Tout individu a une valeur, malgré ses défauts, une valeur qu'il faut tenter de préserver dans la mesure du raisonnable. Tolérer des nuisances est censé se cantonner au principe selon lequel cette tolérance serait plus profitable au bout du compte que la répression, ce qui est à juger au cas par cas, mais idéalement on n'a pas à s'y résigner, et on ne respecte pas forcément ce que l'on tolère, en tout cas pas tout de ce que l'on tolère. Plutôt que la répression la tolérance peut inviter par exemple à chercher des alternatives, des compromis...
  8. Eau ou jus de fruit 100% fruits ou café sans sucre.
  9. Toute agression ne provoque pas systématiquement de représaille. Il peut exister aussi parfois des réactions non-agressives, voire apaisantes, aux provocations violentes...
  10. L'évidence représente une certitude facile à saisir immédiatement, mais ce qui paraît évident pour l'un ne le paraît pas forcément pour l'autre, en fonction des connaissances déjà acquises voire de l'interprétation des illusions entre autres, l'évidence se conçoit donc en partie subjectivement. De ce fait affirmer l'évidence comme absolue pourrait constituer une erreur (pouvant révéler par exemple une surprojection de soi sur autrui) voire une stratégie de communication dans bien des situations. Le concept d'évidence est parfois utilisé dans l'argumentation condescendante, car présenter une idée comme évidente, c'est possiblement insinuer que ceux qui la contestent sont intellectuellement déficients, à ne pas saisir une évidence intellectuelle, ou insinuer que ceux qui se permettent de l'évoquer enfoncent des portes ouvertes, ce qui n'est pas forcément vrai étant donné que ce qui paraît ou est prétendu évident pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre. De plus des idées erronées, et non pas forcément justes donc, ont pu parfois être présentées comme évidentes, pour y faciliter l'adhésion, une forme de manipulation psychologique par la mise en doute des facultés intellectuelles des potentiels contradicteurs. Toutefois le concept d'évidence peut permettre par exemple d'asseoir son raisonnement sur des bases solides où ne subsiste aucune remise en question nécessaire, si du moins il s'agit réellement d'évidence, et d'éviter des paroles superflues car dont les idées sont probablement déjà saisies...
  11. Je peux considérer que j'aime Jésus bien qu'il ne s'agit pas d'un personnage auquel je pense très souvent habituellement même si je suis attachée depuis mon enfance au catholicisme et à la chrétienté pour différentes raisons, j'ai quand-même été à de nombreuses reprises portée par divers récits l'impliquant, instructifs, et prêtant à réfléchir à propos de la sagesse et de la religiosité... Cependant je suis clairement atterrée personnellement par un certain nombre de préjugés réducteurs propagés parfois sans retenue à l'encontre entre autres du catholicisme, de la chrétienté, et de leurs pratiquants, souvent par des personnes ne les connaissant pas sous leurs différents aspects, mais plutôt au travers des seules dérives ou de clichés réducteurs et caricaturaux qu'ils généralisent à outrance, voire au travers d'idées mécomprises.
  12. sirielle

    Le respect

    Toute action volontaire est motivée par un intérêt supposé ou réel, conscient ou inconscient, même les plus criminelles ou farfelues. L'intérêt commun, objectivement, renvoie alors à la question du bien-être commun, et l'ensemble de ce qui le sert optimalement. Mais les avis divergent souvent sur ce qui favorise ou non le bien-être commun ou individuel, et ce qui mérite d'être respecté ou non parmi les différentes valeurs, biens et idéologies. D'autre part le respect éprouvé, spontané ou réfléchi, ne tient pas systématiquement compte des divers intérêts qui s'y allient ou s'y opposent, il peut aussi n'être alimenté que par un intérêt plus subjectif ou personnel, voire plus aveugle, irrationnel, douteux ou incertain.
  13. sirielle

    Le respect

    Il existe de courantes exceptions morales à ces principes. Comme par exemple quand un mensonge a pu sauver une vie lorsqu'il s'agissait de ne pas dénoncer une personne à quelqu'un de dangereux à sa recherche, etc... Ce n'est dans ce cas effectivement pas respecter la requête de l'individu dangereux, mais c'est respecter au travers du mensonge la sécurité de la personne traquée... Respecter va plus loin que seulement ne pas attaquer, bien que ça puisse certes entrer en jeu vis-à-vis de l'objet du respect (sachant que le respect peut aussi cibler une part de l'objet, de l'idée ou de l'individu... et non pas forcément leur entièreté, parfois même aux dépens d'une autre part d'eux-mêmes), car dans le cas contraire par exemple une indifférence distante pourrait constituer un respect à elle seule, or le respect implique une préservation volontaire, un égard. Pourtant le respect est parfois imposé par la violence et l'intimidation, la dissuasion, mais il ne se cantonne pas pour autant à la crainte dans ce cas, il porte aussi par exemple l'égard par rapport à une certaine force, une certaine autorité, la prise de conscience plus ou moins imposée d'une valeur, etc...
  14. sirielle

    Le respect

    Si on se respecte soi-même on aura tendance à respecter en autrui ce qui nous ressemble que l'on respecte, ainsi que ce qui nous sert ou ce que l'on pense ou suppose nous servir, mais pas ce qui va à l'encontre de soi au travers d'autrui, ou nous paraît aller l'encontre de soi, par exemple. Cela dit le respect peut aller au-delà de l'humanité, dans ce cas les ressemblances d'avec soi peuvent s'avérer parfois beaucoup moins frappantes. Cependant avoir conscience ou présumer de l'utilité de l'autre pour soi-même, parfois malgré sa potentielle dangerosité, peut rejoindre et favoriser le respect de l'autre par le respect de soi, dans le cadre du bénéfice que l'on en tire ou que l'on pense ou suppose en tirer.
  15. sirielle

    Le respect

    Pourtant ce qui convient à soi-même ne convient pas toujours à autrui et inversement, on n'a pas tous tout à fait la même sensibilité, les mêmes aspirations, les mêmes forces et fragilités, et certains n'apprécient pas pour eux-mêmes des traitements que d'autres apprécient pour eux-mêmes... Et les différentes caractéristiques respectives ne sont pas toujours apparentes à première vue.
  16. La haine est légitime dans le droit naturel à ressentir des émotions diverses, elle ne l'est plus lorsqu'elle s'exprime par un comportement outrepassant les droits de justice, et elle n'est pas une fin en soi, il ne faut donc pas trop s'y complaire, mais tenter de trouver des solutions pacifiantes par rapport à la réelle cause "ennemie" générant la souffrance (et non pas l'ennemi illusoire). La haine est une émotion violente, combative, elle peut donc s'en avérer dangereuse si elle est mal canalisée, voire mal interprétée, et du point de vue de la légimité et de la morale on autorise en principe la violence dans le cadre d'une défense mesurée, assez adaptée et justifiée par rapport au contexte, y compris d'un point de vue psychologique.
  17. sirielle

    Le respect

    En quoi consiste, d'après vous, le respect dû à tout un chacun? Lui attribuez-vous des limites, si oui lesquelles?
  18. La situation est bizarre dans le sens où les perspectives entre vous semblent peu compatibles. Peut-être faudrait-il que vous soyez plus clairs entre vous sur ce que vous attendez respectivement de votre relation, libertine ou pas et si oui dans quelle mesure, pour éventuellement trouver un terrain d'entente. Il semble envisager une relation libertine qui ne te convient pas vraiment, et il ne paraît pas s'en rendre bien compte ou ne pas tellement en faire cas. Puisque tu pleures même de cette situation, il me paraît important que tu ne te forces pas trop à accepter une situation qui serait trop pénible et affligeante pour toi. Peut-être serait-il prêt à envisager une relation de couple plus classique ou une relation libertine qui te conviendrait également, sans ce qui te contrarie, mais c'est à lui d'en juger pour lui-même, et pour l'instant il ne semble pas être vraiment dans cette optique. A mon avis voyez alors peut-être entre vous si pouvez vous entendre sur les conditions de votre relation ou pas, car une relation amoureuse est censée être épanouissante à la base, pas être un crève-coeur. Et quand une relation est trop pénible, il vaut parfois mieux s'en défaire.
  19. sirielle

    Le destin

    Bonjour deja-utilise, Je ne prétends pas que le libre-arbitre n'est pas lui-même composé de libertés, mais il est quand-même une forme particulière de Liberté au sens général voire philosophique, la Liberté ne se cantonnant pas au seul droit décisionnel respectif. Le libre-arbitre est dans la liberté de choix (de choix authentiques), et être libre de respirer un air sain constitue une liberté même s'il n'y a pas choix, la Liberté va au-delà de la seule question du choix libre (sachant aussi que tout choix n'est pas Liberté personnelle du décideur), du seul libre-arbitre... Et concernant le destin, pouvoir l'accomplir peut aussi représenter une forme de liberté (Je dis bien liberté et non pas forcément libre-arbitre même s'il s'agit aussi d'une liberté, le libre-arbitre n'étant pas directement le sujet je ne me focalise pas exclusivement dessus.) quand s'y opposer peut représenter une forme d'aliénation, ou pas... En tout cas vivre en adéquation avec sa propre nature et les contraintes qu'elle implique ne représente pas forcément un manque de liberté. Car la liberté c'est aussi la liberté d'obéir à, de respecter, des règles et des principes auxquels on tient, de s'imposer des limites que l'on estime justes et sécurisantes. Liberté et pouvoir peuvent d'ailleurs s'opposer quand le pouvoir sort du cadre du Juste. Ceci dit nos avis divergent clairement sur le sujet, mais je te remercie de m'avoir partagé ton point de vue.
  20. sirielle

    Le destin

    Bonjour deja-utilise, La liberté représente les possibilités ou nécessités d'actions voire d'état dans le cadre du Droit, et le libre-arbitre le Droit de décider par soi-même. On attribue respectivement le pouvoir décisionnel en fonction du libre-arbitre, le libre-arbitre représente donc un sous-ensemble de la liberté (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il contient le terme "libre") mais pas l'ensemble de la liberté, il s'agit d'une liberté spécifique personnalisée ou individuelle, et relative aux décisions. Un peu de la même manière que la logique propre n'est pas l'intelligence, mais elle est l'un des éléments de l'intelligence, et plus précisément de l'intelligence individuelle ou respective. Cette partie rejoint un peu la question du sujet, le principe d'échapper à son destin, cela dit pour ma part je ne mettrais pas tout à fait sur le même plan aller contre sa nature (instincts, pulsions, goûts, etc...), et aller contre sa culture (traditions, éducation, etc...), bien que nature et culture ne s'opposent pas forcément voire s'allient potentiellement. Et à mon avis ces influences sont plus ou moins conscientisables voire contrables à tort ou à raison. J'ai un peu déjà évoqué mon point de vue sur ce sujet par rapport à aller contre sa propre nature (qui pour moi appartient pour une part au destin, pour ce qui concerne le rôle projeté), quant à la culture et l'éducation que l'on a reçues on sait aussi qu'elles sont plus ou moins critiquables et remettables en question au fil du temps, beaucoup le font, c'est quelque chose de courant, et c'est aussi ainsi que certaines traditions parfois disparaissent ou évoluent, etc... L'intelligence émotionnelle consiste justement à conscientiser, canaliser, voire maîtriser correctement ses émotions. En gestion des émotions, il est possible d'attiser voire de provoquer volontairement un sentiment de colère propre, en estimant par exemple que l'individu contre lequel elle est dirigée la mérite, voire mérite de l'entendre, de la subir, et l'argumenter, la nourrir avec insistance, plutôt que tenter de l'éviter ou de l'apaiser par exemple... Et même l'anticiper, considérer que tel ou tel agissement potentiel méritera le cas échéant de subir une réaction colérique... Différentes possibilités de gestion voire de provocation et d'exacerbation des émotions et des sentiments existent. Cependant, et bien que ça n'engage que moi, à mon sens la colère n'est pas une émotion, mais en résumé un sentiment issu de l'émotion haine (émotion de combativité dont l'intensité est plus ou moins basse ou élevée). Je suis consciente que la colère est couramment considérée comme une émotion, mais la psychologie peut être en partie complexe et controversée, et pour ma part je considère la colère comme étant un sentiment particulier de haine (la haine n'évoluant pas systématiquement en colère).
  21. sirielle

    Le destin

    Bonjour deja-utilise, Concernant le libre-arbitre, il faut d'après moi tenir compte du fait que la réflexion relative aux décisions (potentiellement revisitable) ne mène pas forcément à un unique résultat net, mais possiblement à de multiples possibilités plus ou moins développables, en accord avec ses propres principes, que l'on peut interpréter à sa guise. Par exemple au travers de la mise en place d'un champ d'actions limité et explorable voire constructible au fil du temps. Un champ d'actions où le jugement n'est pas sans arrêt nécessaire et laissant place à une improvisation sensible, une créativité, une expression personnelle cadrées par des limites (y compris décidées par la moralité propre), et pas forcément par une chorégraphie rigide. Et comme je l'avais déjà évoqué sur un autre sujet j'estime que comme pour la notion de liberté par exemple, en être privé, en manquer nettement, favorise parfois sa conscientisation. Pour illustrer, dire à un esclave que la liberté qu'il recherche, du point de vue des Droits auxquels il peut prétendre légitimement, ne peut pas exister, que ce n'est pas une vraie liberté, pourrait représenter un affront. Autre illustration, dire à quelqu'un cherchant à défendre son libre-arbitre relatif à son Droit de décider par lui-même, dans le cadre du consentement mutuel entre adultes, de son/sa partenaire au sein d'une relation de couple, plutôt que ce ne soit ses parents qui décident pour lui, que ce libre-arbitre qu'il revendique et auquel il tient, n'est qu'une "illusion" par exemple pourrait également représenter un affront. Et découlant de ce libre-arbitre n'existe(rait) pas forcément qu'une unique solution, mais l'accès à un champ des possibles où d'autres choix et champs de réalisation personnelle sont susceptibles d'apparaître au fil du temps, avec les limites imposées à tort ou à raison et celles choisies à tort ou à raison. Et pour revenir à la question du destin on peut considérer qu'une frustration naturelle (par exemple d'ordre relationnelle et sentimentale) de libre-arbitre peut destiner à défendre ce libre-arbitre, à le rechercher, car dans le domaine du couple par exemple lorsqu'il engage la sexualité, l'instinct naturel subjectif joue un rôle fondamental dans l'appréciation des affinités et des aspirations, un jugement extérieur ne saurait donc se substituer à celui des personnes concernées.
  22. sirielle

    Le destin

    Bonjour ashaku, Le destin ne recouvre pas tout ce qu'il advient de nous à mes yeux, le fait que j'ai employé le terme programmation n'implique pas que la programmation à laquelle je fais référence englobe tous les évènements existants de A à Z, ni ne les détermine forcément sous tous leurs aspects. Nous sommes destinés à certains accomplissements relatifs à nos besoins naturels, plus ou moins simples ou complexes à réaliser selon les cas, que nous n'avons pas choisis d'avoir. Nous sommes par exemple destinés à dormir régulièrement pour vivre pour donner un exemple simple, ça ne signifie pas que toutes les heures de sommeil, lieux d'endormissements, déroulements oniriques, etc... sont programmés de A à Z par la nature, mais le fait que nous devons dormir assez régulièrement pour vivre bien, si... On peut concevoir, le destin, le déterminisme, le libre-arbitre, etc... en-dehors du tout ou rien, sans obligatoirement ne pouvoir les envisager que prenant la place sur tout ce qui est différent d'eux, voire sur tout ce qui est contraire à eux... Et donc, pour reprendre mon exemple, sachant que notre corps pour vivre doit dormir assez régulièrement, qu'on le veuille ou non, on peut considérer que c'est notre destin en tant qu'être humain, nous sommes faits entre autres pour être en sommeil régulièrement, et pourtant on peut ne pas assez dormir par exemple, en ça on peut considérer alors qu'on échappe un peu à cette part de destin auquel on est voué physiologiquement, ce qui peut cependant conduire alors à affecter notre santé et notre bien-être... Et si cette part de destin-là est facile à saisir, d'autres le sont beaucoup moins.
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