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Marioons

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Billets posté(e)s par Marioons

  1. Marioons
    L’obscurantisme scientifique, c’est quand l’humilité, le bon sens et l’ouverture d’esprit quittent la science. C’est quand un système sensé avoir pour but initial la compréhension des lois de la nature s’enferme dans ses propres règles subjectives (mais autoproclamées « rationnelles ») et y enferme par la même occasion ceux qui ont appris à ne pas faire confiance ni même appel à leur capacité de réflexion personnelle.
    La science est alors érigée en ce qu’elle condamne le plus : une entité détenant la « vérité », dont l’autorité est prétendument supérieure à tout le reste. Elle devient un système religieux en dehors duquel tout système de réflexion est par avance irrecevable. Toute sortie de ce cadre restreint est décrédibilisée et rejetée.
    Elle baigne dans un paradoxe sans même sembler s’en apercevoir : alors même qu’elle reconnaît avoir pour but la « recherche » de compréhension des lois de la vie, être loin de les avoir tout à fait comprises, elle utilise pourtant bien des règles, déterminant la nature des expériences conduites et sensées mener à des « preuves » valables ou non valables. La validité, la pertinence de ce système de preuves seraient, on ne sait par quelle exception, indépendante des lois de la nature elles-mêmes ? Or si l’on n’a pas décrypté totalement ces lois, comment ne pas remettre en question le fondement même des critères de preuve ?
    Le fait d’utiliser des règles plus ou moins arbitraires pour avancer n’est pas un mal en soi, mais il s’agirait de ne pas oublier en cours de route qu’elles ne sont que toutes relatives, et certainement pas le seul système valable d’appréhension de la réalité. (Sans même parler des cas où cette omission est bien pratique pour assoir des « vérités » lucratives…)
  2. Marioons
    On entend beaucoup parler de lâcher-prise. Simple effet de mode, ou cette injonction recèle au fond un véritable trésor ? Et avant tout, que signifie-t-elle ? Que lâcher ? Dans quelle mesure ? Quand ? Comment ?
    S'agit-il de lâcher nos désirs, demeurer dans une sorte de neutralité, de je m'en foutisme, de ça m'est-égalisme ?
    Ca ne me paraît pas pertinent ni souhaitable. Nous serions petit bateau de papier endormi se laissant porter au grès du courant.
    Est-ce renoncer au perfectionnement, sous prétexte que le perfectionnisme serait nuisible ? Nous serions alors petit bateau de papier résigné s'arrêtant devant le rocher sans même souhaiter le contourner. L'entéléchie est la "propension à chercher et à atteindre la perfection de l'âme, poussant à déployer son être dans toute l'étendue des possibles". En soi, cela me semble être une tendance naturelle et tout à fait saine. Seule l'obsession qu'on lui superposerait serait néfaste.
    Peut-être s'agit-il de d'abord concevoir clairement ce qui est du domaine de mon contrôle et ce qui ne l'est pas, ou peu. Qu'est-il possible, et qu'est-il souhaitable de contrôler ? Où et jusqu'à quel point est-il pertinent de concentrer mes efforts ? Troquer une attitude qui me coûte habituellement 80% d'efforts pour 20% d'efficacité, contre une autre qui me coûterais 20% d'efforts pour 80% d'efficacité, serait-ce envisageable ? Certainement.
    Pour moi, l'attitude juste serait alors de me concentrer sur la clarification de mes désirs. Une fois ceux-ci clairs et cohérents dans ma tête et mon coeur, l'intention est lancée, telle une flèche qui n'a plus besoin que d'être portée par le vent. L'intention, c'est la direction donnée à mon petit bateau. Puis, en lâchant mon besoin d'emprise sur le déroulement et la forme exacts des évènements, je laisse les choses s'agencer parfaitement d'elles-mêmes. Les vagues me portent sans effort vers les meilleures conditions adaptées à mes désirs. Et souvent bien plus géniales que ce que mon mental, limité, aurait pu imaginer par son système de planification étriqué. A l'inverse, ne semble-t-il pas que plus j'interviens mentalement, plus j'ai peur du mauvais déroulement, plus je doute de la réussite, plus ça foire ? Le petit bateau gigote en tous sens et finit par chavirer par sa seule force d'agitation. Certes en se crispant très fort, il peut parvenir à se redresser et finir par atteindre sa cible, ou pas loin, mais à quel prix...
    Lâcher-prise, c'est peut-être arrêter de me demander ce que je dois faire et comment, pour me demander ce que je veux être et vivre. Du devoir au vouloir, de l'apparence à la profondeur, de la peur à l'envie. Une fois les désirs éclaircis, ressentis profondément et dans la joie, le lâcher-prise viendrait comme permission donnée aux forces de la nature d'organiser au mieux les situations, sans plus besoin de mon contrôle excessif ni de mes efforts disproportionnés. La porte est ouverte, elle laisse entrer la découverte, la surprise et la magie. Le chemin devient alors aussi merveilleux que l'idée de son aboutissement.
    Lâcher prise, c'est rêver, puis faire enfin confiance à la vie.
    Lâcher prise, c'est réaliser et accepter que l'on est né avec une baguette magique à la main, et qu'elle se commande avec le coeur.
  3. Marioons
    Mon chéri, je sais que tu es jeune et n'aspires qu'à t'amuser, aimer et découvrir, mais il va falloir que tu atterrisses et décides ce que tu veux faire de ta vie. Je m'y connais en terme de vie et pour cause : je suis de ce monde depuis plus longtemps que toi. Bon. Donc tu dois trouver ta "vocation", le truc tellement indispensable au monde et à ton bien être que tu es né pour l'exécuter robotiquement 40 heures par semaine pendant 40 ans sans rechigner (ce qui te laisse, si on enlève les heures de sommeil, les nécessités quotidiennes, les repas, le sport en salle, la télé, l'i-phone, les sorties, le sexe et l'éducation des drôles, à peu près moins d'une heure par semaine pour prendre du recul sur ta vie, heure que tu esquiveras la plupart du temps). Le tout entrecoupé de quelques crises et déprimes incompréhensibles, mais ne t'en fais pas, quelques dolipranes, somnifères, anxiolytiques ou antidépresseurs, voire s'il le faut une bonne petite psychanalyse qui n'en fini pas et te pompera autant ton pognon que ton semblant de bon sens restant, une cure thermale de 3 semaines remboursée par la sécu pour faire taire ce fichu mal de dos et en piste l'artiste !
    Esclavage moderne ?! Mais enfin petit ingrat n'as tu pas honte de comparer tes conditions de vie avec ce qui était autrefois une réelle souffrance monstrueuse et imposée ? As-tu assez de culture pour juger ?! Il y a des gens qui se sont battus pour que tu jouisses de ton confort et des innombrables choix que l'on t'offres aujourd'hui sur un plateau d'argent et te donner ainsi la chance de te sentir pleinement vivant ! C'est comme ça que tu leur es reconnaissant ?! Et puis si tu n'es pas content et sais mieux que les autres, tu n'avais qu'à faire de la politique. Tu t'en es donné les moyens ? Trop occupé à gratter ta guitare, écrire des poèmes mielleux et rire bêtement avec tes copains oui...
    Allons ressaisis-toi, bois un coup, respire à fond, fais un coloriage anti-stress, fume un joint éventuellement allez je ne dirai rien, ou va voir une bonne comédie américaine mais cesse de tout remettre en question, tu es puéril. A croire que tu n'as pas réglé ton fantasme enfantin de toute-puissance. La vie c'est des renoncements. Regarde la mienne. Et si vraiment ça ne va pas, tu n'auras qu'à lire quelques bouquins de développement personnel ou exprimer tes doutes à un psy zélé et altruiste qui se chargera de te diagnostiquer un trouble mental et de t'expliquer que si tu n'arrives pas à trouver ton bonheur dans ce monde le problème vient avant tout de toi et puis qu'il faut accepter l'instant présent. Il te conseillera de te mettre au yoga, te donnera un gentil mode d'emploi pour changer, faire de gros efforts (si tu échoues ce sera par manque de volonté de ta part d'ailleurs) et enfin devenir un être humain valable et apte à donner l'illusion (aux autres et à lui-même) du bonheur.
    La boucle est bouclée, la cage refermée sans même que tu ne le réalises. Et après tout, est-ce si grave ? Il y a pire comme cage. Les coussins y sont nombreux et moelleux et on peut s'adosser tranquillement contre les barreaux qui sont rembourés à tel point qu'on ne les distingue plus. Et quand bien même tu te réveillerais parfois, et recommencerais avec tes crises de doutes et autres délires paranos, ne t'inquiète pas, on sera là, munis de nos bonnes intentions et de notre pragmatisme, pour s'empresser de te faire comprendre à quel point les alternatives à cette demi-vie ne sont qu'utopies d'idéalistes paumés et la liberté qu'illusoire.
  4. Marioons
    Avoir des rêves, des valeurs et des objectifs est probablement indispensable pour maintenir un élan vital, trouver du sens à notre vie et agir avec détermination. Nous avons au moins momentanément, besoin d'une direction, d'un but.
    Mais tout en visant cet horizon particulier, pouvons-nous parvenir à garder l'esprit suffisamment ouvert et attentif pour nous permettre de changer d'avis et de voie à tout moment, sans regret ni attachement excessif à "l'ancien" ? Nos objectifs et notre façon de les percevoir servent-ils notre liberté ou nous emprisonnent-ils ?
    Car nos rêves actuels sont basés sur nos croyances actuelles concernant ce qu'est le bonheur et ce qu'est sa source. Et rien ne garantie que ces croyances ne puissent être chamboulées à tout moment (sauf si nous gardons volontairement l'esprit fermé bien sûr, par peur de devoir démolir nos constructions).
    Il est certainement important de croire en quelque chose, d'entretenir un mythe qui nous convienne suffisamment pour nous motiver à avancer. Mais n'est-il pas tout aussi important de ne pas s'attacher à ce mythe, au risque d'endormir notre curiosité ?
    On ne sait jamais... Peut-être en existe-t-il un autre là juste à côté, encore plus simple et merveilleux...
  5. Marioons
    Si tout est dans tout
    Si l'univers est holographique
    Je suis dans l'univers, et il est en moi.
    Je suis donc une boule à facettes
    Capable d'exprimer le pire comme le meilleur
    Et toutes les nuances possibles.
    Si je reconnais la présence de toutes ces tendances en moi
    Si je comprends qu'une polarité ne peut exister sans son opposé
    Alors je cesse de maintenir un voile sur une partie de ces facettes parce que je les juge inacceptables ou inaccessibles,
    Et j'enlace les anges, les démons, et tous les personnages divers et variés qui vivent en moi.
    Je peux enfin sortir de la lutte, du contrôle, de l'inauthenticité, et retrouver mon unité.
    Je peux enfin éprouver une réelle compassion, envers moi-même et envers l'humanité en chacun.
    Je peux enfin m'unir au reste du monde.
    Puis-je être véritablement courageuse si j'ai n'ai reconnu et accepté la lâcheté en moi ?
    Puis-je être véritablement aimante si je n'ai reconnu et accepté la haine en moi, et en l'autre ?
    C'est par ce travail d'intégration que je pourrai exprimer mes plus belles qualités par réel choix, et non en réaction (face à la peur de mes tendances négatives ou de celles des autres).
    Malgré tout, je peux avoir peur que la vie ne me laisse pas le choix, et m'impose l'expression de tel ou tel aspect, malgré moi.
    Si je crois cela, je me vois comme victime, je regarde la vie à travers le brouillard épais de l'ego. L'ego qui est en fait ignorance, et craint la connaissance (logique, puisqu'elle constitue la seule force capable de le détruire). L'ego qui me coupe de l'espoir, se croit séparé du monde, s'imagine qu'il a des qualités et défauts qui lui sont propres, que son bonheur ne dépend pas de lui, qu'il est ballotté par les hasards de la vie et doit donc s'armer jusqu'aux dents et se crisper pour survivre.
    L'ego qui me coupe de ma véritable nature, puissante, créatrice et multiple.
    Accueillons à bras ouverts ce que nous croyons être nos pires défauts, accueillons nos peurs, toutes les émotions désagréables qui en découlent, et découvrons que ce ne sont là que des aspects de nous-même qui nous ont servi, même maladroitement, à survivre jusqu'à présent dans un monde dominé par l'attachement à l'ego. Reconnaissons leur existence et leur utilité, pour mieux nous en libérer.
    Réchauffons cette carapace par notre compassion, et découvrons toute la lumière qu'elle cachait.
    Alors, cette lumière dévoilée réchauffera à son tour la carapace de ceux qui viendront s'y frotter, les aidant, en miroir, à s'en libérer.
  6. Marioons
    Merci à toi,
    Qui m'offres ces instants de douceur
    Exempts de jugements, de volonté de me changer ou d'exercer un quelconque pouvoir sur moi
    Comme un cocon au milieu d'un monde agité et absurde
    Ces instants de pure complicité, de pure connexion
    Qui me susurrent à l'oreille "ne crains rien, nous ne sommes qu'Un"
    Toi, qui prends la forme d'une mélodie qui me transporte
    De mots qui tombent à pic
    D'un paysage paisible
    D'une amie compréhensive
    D'une mère rassurante
    D'un inconnu dont le regard semble dire "je te reconnais"
    Toi qui par ta simple présence aimante
    Redonne goût à la vie
  7. Marioons
    Les bonnes raisons d’entretenir la haine ou le mépris envers quelqu’un ou quelque chose n’en sont jamais. Du moins en terme d’adéquation avec la réalité et d’efficacité sur notre bonheur.
    S’il faut de tout pour faire un monde, si le monde est nécessairement composé de tout et son contraire, alors, haïr, rejeter, est aussi absurde que d’adorer la fleur tout en méprisant la terre qui l’a nourrie.
    Donc, choisissons de devenir une fleur si tel est notre désir, mais laissons les autres libres d’être des fumiers !
    Comprenons qu’ils ne sont dangereux pour nous qu’à la hauteur de l’importance que nous leur accordons. Il est clair que si nous nous laissons allègrement embourber dans leur monde, ils nous crameront rapidement. Mais nous pouvons aussi garder les pétales grand ouverts vers le ciel, nous gorger de soleil, les yeux rivés sur nos objectifs, et ne puiser du sol que ce qui nous aide à grandir.
    La lumière est composée de l'ensemble des couleurs existantes. N'accepter qu'une face du monde et lutter contre l'autre, n'est-ce pas bloquer la survenue de la lumière dans nos vies ?
    Les épreuves sur le chemin semblent nous encourager à aimer le monde et soi-même avec toujours plus d'authenticité et d'ouverture.
    Et si la vie était un chemin initiatique vers l'amour inconditionnel ?
  8. Marioons
    Quel est ce sentiment
    Qui nous prend parfois tout entier
    Comme une envie de pleurer ?
    Serait-ce du désespoir ?
    Impossible.
    C'est d'une puissance indicible
    Ca a envie d'éclater, de s'étendre au monde entier
    D'enlacer chaque chose et chaque être
    Et ne plus rien faire d'autre
    Que célébrer la Beauté.
  9. Marioons
    Et si ce qui faisait de nous des êtres admirables, beaux, purs, venait non pas du fait d'atteindre un objectif, d'arriver à un résultat, d'être efficace, irréprochable, sage, mais tenait plutôt à ce vers quoi l'on tend, de tout notre être, avec sincérité ?
    "Ce qui est important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être".
    Nous sommes tous perfectibles, et paradoxalement, nous ne sommes jamais aussi parfaits que lorsque nous sommes mus par une volonté authentique et humble de nous améliorer.
    Reconnaissons notre propre beauté, notre propre pureté. Soyons indulgents et bienveillants envers nos "erreurs", non par tolérance, par auto-complaisance, mais réellement, profondément, parce que nous avons compris que ce n'est pas cela qui compte, ni nous définit. Nos faux-pas et maladresses ne sont que la partie émergée d'un iceberg d'espoir et d'amour.
  10. Marioons
    J'étais endormie, anesthésiée, recroquevillée, rigidifiée, l'ombre de moi-même.
    Je me sentais inutile, maladroite, à côté de la plaque, inadaptée au monde, incapable d'y trouver mon bonheur.
    Je ne trouvais pas de sens à cette existence qu'on me décrivait, succession subie de dos d'âne à amortir tant bien que mal, pour terminer dans un cul de sac...?
    Je culpabilisais de ne pas parvenir à rentrer dans la norme, à me fondre dans la masse.
    J'écoutais les conseils des gens bien intentionnés, qui me disaient de me conformer, de mettre mes rêves de côté, de supporter la laideur du monde, inévitable. De simplement souhaiter m'y adapter, grappiller ce que je pouvais, m’agripper au peu que j'avais, et d'oublier mes élans "mégalos", "naïfs", "enfantins".
    Je me laissais maintenir dans un cauchemar, je me laissais injecter à petit feu le venin du pessimisme, du renoncement, de l'indifférence, de la haine de soi et de l'autre.
    Mais au fond, j'attendais, un peu honteuse d'y croire, une révélation. Un mot, un geste, une rencontre, quelque chose qui illuminerai ma vie, me redonnerai le droit de croire en tous les possibles. De sortir la tête de l'eau pour enfin respirer à pleins poumons.
    Et je crois bien que, parce que je l'ai attendu, c'est arrivé. Oh, pas de façon stupéfiante, nette, tranchée, paranormale... pas de quoi pondre un livre de sciences-fiction ni passer sur M6.
    Mais c'est arrivé, et c'est tout ce qui compte à mes yeux.
    Aujourd'hui, je crois du fond du coeur que la vie est un rêve, dont nous sommes les créateurs. Si nous pouvons en faire un cauchemar, nous pouvons aussi en faire la plus belle, la plus douce, la plus passionnée des histoires. Nous sommes bien plus libres que ce que nous imaginons.
    Tout est affaire de conscience : si j'ai conscience que je suis la seule à fixer les règles et les limites de ma vie, je ne trouverai plus aucun sens à laisser aux autres le soin de me les dicter.
    A présent, c'est le désir, et non plus la peur, qui est aux commandes.
  11. Marioons
    Je suis, nous sommes tous, capables de discernement.
    Avoir confiance en mon discernement, c'est avoir confiance en ma capacité interne à faire le tri, au fur et à mesure, dans ce que l'existence me propose, pour évoluer vers une vie qui me plaît de plus en plus.
    Je peux à tout moment sortir du jugement, de la dichotomie tout / rien, bien / mal, toujours / jamais.
    Je ne suis pas obligée de choisir, face à quelqu'un ou une situation, entre me méfier, avoir peur, haïr, nier, aimer, adorer ou idéaliser.
    Tout change, rien n'est défini à jamais, rien n'est fixé, alors ne suis-je pas dans l'absurdité quand je m'acharne à vouloir "cerner" une bonne fois pour toute une situation ou une personne ? Non seulement c'est absurde, mais ça stresse mon corps et mon esprit. (Et ça stresse PARCE QUE c'est absurde).
    Je peux faire confiance à mon ressenti, prendre juste ce que je trouve exemplaire, utile, bon pour moi ici et maintenant, et laisser le reste. Laisser couler le flot d'expériences, et au passage discerner tranquillement ce que je veux intégrer à ma vie et ce que je ne veux pas.
    Et je peux changer à tout moment mon positionnement à ce sujet. Changer d'avis, j'ai le droit. Autant que je veux. Chaque seconde si je veux. Je ne suis pas née pour avoir un avis. Je ne suis pas non plus née pour tout savoir, ni pour tout contrôler, ni pour tenir parole, ni pour être ponctuelle, ni pour être compétente, ni pour être compétitive, ni pour obéir aux ordres, ni pour sauver le monde, ni pour servir les autres, ni pour leur plaire, ni pour que mes parents soient fiers de moi, ni pour briller en société, ni pour souffrir, ni pour trimer, ni pour galérer, ni pour faire compliqué quand je peux faire simple, ni pour vénérer un dieu, ni pour être d'humeur égale, ni pour perpétuer l'espèce, ni pour exercer tel métier, ni pour préserver ma santé, ni pour vivre vieille, ni pour toucher ma retraite.
    Je suis née pour vivre. Point.
    Et je peux choisir quelle forme donner à ma vie, à chaque instant.
    Eventuellement découvrir que le bonheur est possible, non seulement pour les autres mais pour moi aussi, non seulement plus tard mais maintenant aussi. Eventuellement en comprendre les causes, et les appliquer. Ou pas. C'est comme je veux, c'est quand je veux.
    Rien n'est urgent.
    Rien n'est définitif.
    Rien n'est irrémédiable.
    Rien n'est indispensable.
    Rien n'est obligatoire.
    Rien n'est grave.
    Tout est expérience.
    Je n'ai pas besoin de redouter en permanence d'être manipulée, de souffrir, pas besoin de prédire ou de trouver des signes qui me confirmeront que telle personne, telle situation sera "bonne" ou "mauvaise" pour moi. Je n'ai pas besoin de garanties.
    Je peux me dire que si une chose entre dans ma vie, c'est que j'ai potentiellement quelque chose à apprendre d'elle, quelque chose de bon à en tirer. Que je suis capable d'encaisser le choc d'un éventuel "échec", et de transformer son impact en puissance positive.
    Que l'expérience me procure plaisir ou douleur, joie ou souffrance, je peux choisir de la vivre pleinement et de lâcher prise sur mon besoin de contrôler son déroulement et son issue.
    Je peux faire confiance à la vie, je peux ME faire confiance dans ma capacité à mettre fin à une situation qui ne me conviendrait plus ou générerait trop de souffrances. Et dans ma capacité naturelle à me régénérer et à aller vers le "mieux", vers la liberté, l'amour, la joie, la paix. J'ai toutes les cartes en mains. Je n'ai pas besoin de mettre mon esprit sous tutelle, quoi que puissent en dire ceux qui voudraient se rendre indispensables ou m'abaisser à leur niveau de peur.
    Je peux me faire confiance, dans ma capacité à tirer les leçons et les bienfaits d'une expérience, à m'élever grâce à elle, tôt ou tard, consciemment ou inconsciemment, avec ou sans aide.
    Aucun acte en soi n'est bon au mauvais.
    Aucune caractéristique extérieure précise n'est une garantie de quoi que ce soit. Seul mon ressenti est, il me suit à chaque instant et je peux l'écouter. Je n'ai pas besoin de recettes toutes faites et figées.
    La seule chose dont je puisse être sûre, finalement, c'est que je perçois.
    Je perçois donc je suis ?
    Je perçois des pensées, des sensations, des émotions agréables, je suis heureux.
    Je perçois des pensées, sensations, émotions désagréables, je suis malheureux.
    Dans mon monde, seule ma perception existe. Autant la bichonner...!
    Le reste... qu'en sais-je ?
  12. Marioons
    Comme des enfants
    Nous sommes apeurés
    Par ce monde que nous ne maîtrisons pas toujours
    Comme des enfants
    Nous sommes attirés
    Par ses phénomènes qui nous surprennent chaque jour
    Nous jetons un caillou dans la marre
    Et sommes tout étonnés des ondes créées
    Nous comprenons peu à peu que cette étendue d’eau
    Calme, trouble ou agitée
    N’est autre que le miroir de nos états d’âme
    Notre âme d’enfant, au fond, sait déjà tout
    Mais elle a pourtant gardé, bien au creux de nous
    Ce trésor qu’est l'émerveillement
  13. Marioons
    Adieu boulets d’orgueil
    Qui m’empêchent de pardonner
    Adieu fardeaux de culpabilité
    Qui m’empêchent de me pardonner
    Adieu charges des obligations
    Poids des conventions
    Brouillards de doutes
    Voiles glacés de peurs
    Vous pouvez lâcher, vous dissiper
    Cesser de vous agripper
    Laissez-vous fondre au Soleil...
    Je n’ai plus besoin de vous
    Plus besoin de vos œillères, de vos réserves d’illusions
    Plus envie de vous dans ma vie
    Il y a tant de mondes à découvrir
    Tant de beauté, tant d’intensité...
    Je sais que j’ai tout mon temps
    Et encore toutes mes dents
    Mais pourquoi patienter ?
    La vie, n'est-ce pas maintenant ?
    Pourquoi attendre ? Qu’attendre ? Qui attendre ?
    Depuis tout ce temps, c’était moi que j’attendais
    Je suis venue à ma rencontre
    Je me suis timidement souris, puis tendu la main
    J’ai lentement fait ma connaissance
    Et puis j’ai décidé de prendre les rennes
    Et de partir au galop, pour voir…
    Alors j’ai découvert
    Que toutes les limites de ma vie
    N’étaient que pures créations de mon esprit
  14. Marioons
    La vie, ce réservoir infini d'expériences,
    Ce territoire illimité,
    Qui à mesure qu'on l'explore avec sincérité
    Nous offre une vision de plus en plus large,
    Des espoirs jusqu'alors même pas imaginés.
    La vie, ce terrain de jeu fantastique
    Dont on ne saisi les règles qu'en jouant,
    Nous offre après chaque déception une nouvelle épreuve,
    Nouvelle occasion de comprendre.
    La vie, je ne sais pas qui a eu cette idée
    Mais bon Dieu, elle est sacrément bien ficelée...
  15. Marioons
    Puissé-je
    Derrière la froideur, voir la peur d'être blessé
    Derrière les critiques, voir l'inquiétude
    Derrière le repli, voir la souffrance de ne pas être compris
    Derrière l'orgueil, voir la crainte de se mettre à nu
    Derrière le fatalisme, voir les espoirs trop souvent déçus
    Derrière la colère, voir la tristesse
    Derrière la volonté de contrôle, voir le sentiment d'insécurité
    Derrière la violence, voir l'appel à l'aide
    Puissé-je,
    Parce que je veux voir clair,
    Parce que je veux voir au-delà de mon masque et du tiens
    Avec les yeux de l'amour et non plus ceux de la peur
    Désamorcer le cycle infernal des réactions
    Et dissoudre par cette douce lumière
    Tous ces malentendus qui nous séparent
  16. Marioons
    Au nom de l'amour, je projette sur toi mes frustrations et mon mal-être intérieur. Au nom de l'amour, je m'évertue à construire un couple, plutôt qu'à déconstruire mes individuelles croyances. Au nom de l'amour, je te met sur un piédestal, pour plus tard shooter dedans lorsque tu auras déçu mon vain espoir de trouver la félicité par ton biais. Au nom de l'amour, je m'éloigne de l'amour.
  17. Marioons
    Lorsque les raisons de nos peurs nous apparaissent dérisoires
    Lorsque l'illusion de séparation ne nous vole plus nos espoirs
    Alors nos yeux voient pour de vrai
    Notre coeur s'ouvre tout entier
    Et enfin la place est faîte
    Pour le divin plaisir d'être
    Ici et maintenant
    Dans cet infini présent
  18. Marioons
    La route vers la liberté intérieure est-elle une voie de solitude ?
    Car si la majorité préfère se nourrir d'illusions afin de conserver un confort, une sécurité, un contrôle (eux-aussi illusoires), combien sont prêts à se détacher de ce peloton rassurant ?
    Celui qui choisi la liberté provoquera chez celui qui y renonce un mélange d'envie, de peur, de pitié ou de haine, mais rarement de l'indifférence. Car par son indépendance d'esprit il remet en question les fondements même du mode de vie commun.
    Celui qui choisi la liberté doit donc s'armer d'une grande sagesse et solidité face aux critiques, aux tentatives de déstabilisation de la masse, qui tentera par tous les moyens (fausse bienveillance, mesquinerie, manipulation, voire violence assumée) de lui couper les ailes.
    Comment alors ne pas renoncer ? En nourrissant cette résistance, sans pour autant tomber dans la rigidité et se retrouver prisonniers de notre propre carapace. Car la liberté intérieure doit nous permettre de mieux jouir du contact au monde, et non pas tourner en rond sur elle-même.
    Comment nourrir cette résistance ? En cultivant une grande honnêteté et bienveillance envers nous-même afin de pouvoir nous ressourcer même dans les moments de solitude.
    Pour ne pas s'auto-détruire, l'amoureux de la liberté devra également être un fidèle amoureux de la vérité, de l'écoute et du respect de soi et de l'autre.
  19. Marioons
    En oubliant tous les freins du temps, de l'argent, de l'ego, des peurs (du ridicule, des clichés), des avis d'autrui, de ce qui "se fait" ou ne "se fait pas", ce qui est "possible" ou "impossible", tamponné "scientifiquement prouvé" ou classé ésotérique...
    En n'acceptant comme réponses que celles que je ressent comme profondément vraies pour moi, parce qu'elles font écho, me font vibrer, allument une flamme à l'intérieur.
    Parce que nous sommes un exemplaire unique, un ensemble de forces inédit qui ne demande qu'à s'exprimer et à s'épanouir dans ce monde, et dont nous seul détenons le mode d'emploi.
    Parce que rien que le fait de prendre conscience puis de se focaliser sur ce que l'on souhaite au plus profond de nous est déjà un pas énorme vers sa réalisation. Parce que même sans parler de réalisation concrète, le simple fait d'être aligné, centré, en accord avec soi-même sur le chemin est déjà une source infinie de bonheur.
    Prenons le temps de nous poser ces questions, même si elles nous paraissent évidentes et inutiles. Prenons le temps de nous remémorer souvent les réponses, et de les actualiser. Car plus on sera au clair avec nos souhaits, plus ils nous accompagneront à chaque instant, plus l'action sera efficace, rapide et agréable. Une "perte" de temps minime pour faire le tri dans notre tête, pour un gain de temps, de plaisir et d'énergie maximal dans notre vie.
    Premières questions qui me viennent à l'esprit... :
    - Qu'est-ce qui me ressource profondément ? du plus infime détail peu coûteux et qui paraît ridicule à première vue (mais qui peut avoir un impact énorme sur mon humeur), aux choses plus audacieuses / rares / coûteuses / compliquées.
    - Qu'est-ce que je pourrais passer des heures à faire sans lassitude si je vivais dans un monde sans limites (temps, argent)= qu'est-ce qui me met presque dans un état de transe au point d'en oublier tout le reste ?
    - Qu'est-ce que j'aimerais entendre de la bouche des autres qui me ferait tellement plaisir ? Qu'est-ce que ça veut dire sur mes besoins relationnels ? Est-ce qu'il existerait un moyen plus direct de satisfaire ces besoins ? Quels freins je me met ?
    - Qu'est-ce que j'attends / exige des autres que je pourrais d'abord essayer de satisfaire par moi-même ? Et ainsi me libérer d'une part de dépendance et d'attentes insécurisantes vis à vis d'autrui.
    - Qu'est-ce que j'aimerais tellement dire aux autres si seulement j'étais moins timide / orgueilleux / méfiant ? Comment je me comporterais avec eux si ces barrières s'effondraient ?
    - En quoi aimerai-je tellement croire si seulement je n'étais pas rattrapé par mes doutes, par les conseils avisés, par le pessimisme ambiant ?
    - Quelle part de mon énergie je dépense en colère, en luttes, en contrôle, en paraître ? Quelle part je dépense pour courir après des rêves qui ne sont pas les miens ?
    - Quels rêves (petits ou grands) j'ai balayés de ma vie et mis au placard pour des raisons peut-être pas/plus si valables ?
    - Quelles forces, quelles ressources, quels atouts indéniables j'ai en moi pour tenter de les réaliser, à mon rythme et à ma façon ? Et à l'extérieur, sur quels grands piliers et aides ponctuelles puis-je compter ?
  20. Marioons
    Telle une oranginette rouge , la vie nous paraît parfois injuste, sans pitié. Succession de souffrances dépourvues de sens. Est-elle vraiment cela ?
    J'ai le sentiment qu'en fait, la vie devient un beau cadeau quand on comprend qu'en fait elle nous veut du bien. Toute croyance en son "injustice" fondamentale entraine des pensées à côté de la plaque, donc sources de peurs, de méfiances exagérées, de colères et de souffrance. Et malheureusement, cette façon de voir la vie est la plus répandue.
    Faisons la mentir. Et si la vie nous aimait ? Si elle était fondamentalement douce ? Si chaque situation que nous percevons comme des coups du sort était en fait une occasion parfaite et sur-mesure de prendre conscience de nos ressources et de nous libérer de nos peurs ? Et si c'était nous qui nous comportions de façon dure et "ingrate" du fait de nos croyances en notre insuffisance, en l'injustice, en la malchance, la fatalité ? Bien sûr, il est commode de maintenir la masse dans la croyance que la vie est dure et qu'elle n'y peut rien changer...
    Nous nous épuisons à lutter contre des démons imaginaires et nous débattons jusqu'à nous noyer dans un verre d'eau, alors qu'en se calmant, on pourrait flotter à la surface et se laisser bercer.
    Peut-être que la vie révèle sa douceur et sa générosité dès lors que nous la laissons nous guider. Peut-être qu'il n'est pas nécessaire d'avoir compris et analysé tous nos traumatismes de jeunesse pour être heureux.
    Peut-être que quel que soit le point où on en est, de la plus profonde déprime au plus grand manque de confiance en soi, un fil d'Ariane est toujours là qui nous relie directement à la joie. Peut-être que le temps de "guérison" n'est pas proportionnel à la quantité de souffrances endurées. Peut-être qu'il est à tout moment possible de s'extirper de notre bouillie de souffrance, sans pour autant devoir ramer indéfiniment.
    Contrairement aux croyances répandues de nécessaire patience, de nécessaires longs efforts sans lesquels on ne peut rien espérer. C'est sur, les efforts sont longs et nombreux lorsqu'on nage à contre-courant. Mais quand on s'ouvre à la petite voix de la vie, le chemin est peut-être beaucoup plus rapide, et même agréable. Oui mais où trouver cette petite voix ? Où chercher ? Peut-être qu'il s'agit moins de chercher que de laisser surgir. Car cette petite voix est en nous et ne demande qu'à être écoutée.
  21. Marioons
    L'amour, la confiance, la joie, ne se décrètent pas, ne se forcent pas.
    Ils ne sont pas le résultat d'une lutte.
    Ils jaillissent spontanément, telle une force puissante et pure, lorsque nous lâchons les armes et les masques.
    Ils s'érigent lorsque l'on déconstruit.
    Telle une braise trop longtemps asphyxiée, qui au contact de l'air devient feu.
    Nous ne sommes jamais aussi forts que lorsque nous abandonnons nos boucliers.
    Lorsque nous déclarons la paix à nous-même et au monde.
  22. Marioons
    Que faire de ma vie
    Moi qui suis ici ?
    On me dit profite
    Mange du poulet frites
    On me dit suis tes rêves
    Sans aucune trêve
    On me dit travaille
    Y a que ça qui vaille
    On me dit médite
    C'est le meilleur des rites
    Et moi je me dis...
    A quoi bon tout cela,
    Si le coeur n'y est pas... ?
    Moi je voudrais, de minutes en heures,
    N'agir que de gaieté de coeur
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