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tison2feu

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  1. tison2feu

    ChatGpt

    Merci Jeremie. Le fongbe, langue de la famille Kwa ! Mon directeur de Maîtrise (de Linguistique Africaine), Gabriel Manessy, était spécialiste des langues Gur.
  2. tison2feu

    ChatGpt

    Bonjour, Dans ce cas-là, ne peux-tu pas inviter ChatGPT à apprendre le dialecte Vezo à partir de liens trouvés sur Google: 1. Vocabulaire ENGLISH---MALAGASY---MALAGASY VEZO DIALECT FOR TOLIARA https://dioceseoftoliara.org/wp-content/uploads/2016/12/Wild-Mada-English-to-Malagasy-incl-Vezo.pdf 2. Enregistrements audio disponibles en Malagasy: Vezo https://globalrecordings.net/fr/language/3534 3. Vuru-bē : un conte malgache en langue sakalava-vezo https://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1971_num_11_4_367211 Etc. Ce n'est qu'un début de liste. J'ai juste fait quelques clics en guise de recherche sur le dialecte Vezo, mais tu peux approfondir ces recherches afin de fournir toujours plus de données à ChatGPT, et voir ce que cela donne au final.
  3. C'est on ne peut plus probable en effet que le terme circuits puissent faire référence à des trajets réguliers effectués en voiture puisque l'auteure écrit juste après: "On oserait enfin prendre sa voiture jusqu'à l'étoile et la Concorde."
  4. Annie Ernaux suppose en effet qu'au fil du temps l'on finirait par être moins dépayisé(e), moins désorienté(e), moins perdu(e) dans les labyrinthes que sont les avenues, les parkings et les stations de métro. L'exemple du métro est très parlant: à force de prendre chaque jour le métro à la même station, puis toujours la même correspondance, l'itinéraire deviendrait plus familier. " On découvrirait Paris, écrit-elle, on localiserait les rues et les arrondissements, les stations de métro et le meilleur endroit du quai pour descendre et attrapper la correspondance." Vous écrivez: "ce n'est pas le cas pour moi". Voulez-vous dire que vous ne partagez pas le sentiment de l'auteure et que, même en refaisant 100 fois le même parcours, vous ne parviendriez jamais à vous orienter et à vous repérer dans une aussi grande ville ? Ou bien, d'une façon plus générale, voulez-vous dire que vous n'arriveriez jamais à vous habituer à un mode de vie aussi fou ?
  5. Bonjour, 1) Djinnerie désigne, dans ce texte, le magasin spécialisé dans la vente de jeans et de vêtements en jean. On trouve également le mot jeannerie, avec le suffixe commercial -erie. Mais les termes djinnerie, djin , ainsi orthographiés en français, ne sont que des essais de francisation et n'ont jamais eu de succès. C'est d'usage de mettre une majuscule à un nom de boutique. 2) circuits recommencés: ce sont des circuits qui ont été faits plus d'une fois.
  6. C'est nécessaire d'avoir des racines, un lieu de vie, mais des ailes pour prendre son envol. Voilà pourquoi je me suis toujours senti, dès l'adolescence, davantage "citoyen du monde" plutôt qu'autre chose. Cela facilite l'ouverture à d'autres cultures, d'autres façons de penser. En cherchant les paroles de la chanson de G. Servat, j'ai pu découvrir cette légende bretonne de la blanche hermine qui préfère se se faire tuer par les chasseurs plutôt que souiller son pelage en traversant une rivière boueuse. Je compte sur toi pour traduire "hermine' en breton dans ton topic consacré au breton !
  7. C'est intéressant de voir à quel point la Révolution peut être perçue différemment, par toi (regard globalement négatif) ou par Blaquière (vision globalement positive). Pour ma part, j'en retiens les aspects à la fois positifs et négatifs. Ce qui me frappe, c'est le nombre abondant de mots à connotation négative qui sont rentrés dans la langue française durant la Révolution : guillotine, propagande, jacobinisme, déporter (exiler en guise de châtiment), vandalisme (mot inventé par l'Abbé Grégoire), etc. Il faudrait approfondir les recherches pour vérifier s'il n'y a pas des mots à connotation positive ! En revanche, les mots du calendrier révolutionnaire, crées artificiellement, ne sont pas entrés en usage. Dans le domaine scientifique, une nouvelle nomenclature chimique s'est imposée, avec des termes techniques nouveaux inventés par Lavoisier (guillotiné lui aussi, car "La République n'a pas besoin de savants !").
  8. Non ! Il s'agit ici simplement de "voeux" exprimés lors de séances des Clubs des Jacobins. Mais cela montre que certains fous-furieux étaient prêts à tout pendant la Terreur et la Grande Terreur. En revanche, ce qui est certain, c'est que des déplacements forcés de population ont bien eu lieu. Par exemple en mars et avril 1974, au Pays Basque, 4 000 hommes, femmes, et enfants, du Labourd (essentiellement des villages de Sare, Ascain, Itxassou) furent déportés vers les Landes pour contact et collusion avec l’ennemi espagnol ; ce sont de bien grands mots car, de tous temps, ces petits villages pyrénéens ont eu des relations avec leurs voisins navarrais et guipuzcoans d'Espagne. Ils furent internés dans les églises landaises. Sare est restée totalement vidée de ses habitants.
  9. Ce qui est certain, c'est que la Bretagne/Vendée/Pays de la Loire, plus que tout autre région, a connu le chaos et les drames de la guerre civile. Aussi je comprends ton aspiration à ce travail de mémoire permettant de tirer les leçons du passé. J'en profite pour saluer chaleureusement ton topic "Les mots bretons", dans la section Jeux de l'asile, grâce auquel on peut découvrir de nouveaux mots bretons depuis 3 ans et demi ! (J'ai une grand-mère bretonne, mais je ne parle pas breton, hélas !).
  10. Je me suis posé la même question. Pourquoi cette absence totale de réactions face à de telles insultes, alors qu'aux assemblées et aux séances révolutionnaires, il y a bien sûr des citoyens venus des quatre coins de la France ? Pour moi, l'explication réside dans le fait qu'à cette époque, les connaissances sur les langues sont très limitées, et surtout prétextes à toutes sortes de préjugés. Donc rien de plus facile que d'instrumentaliser une langue à des fins idéologiques, ou encore de dire un peu tout et n'importe quoi sans pouvoir être contredit. Par exemple, j'ai eu l'occasion de citer l'Abbé Grégoire, homme extrêmement cultivé, mais qui pourtant ne fait que reproduire les préjugés linguistiques des philologues de l'époque à propos des langues et des dialectes. L'Abbé Grégoire a mené des combats tout à fait honorables pour l'abolition de l'esclavage et contre l'anti-sémitisme, et même contre le vandalisme des monuments et biens de l'ancienne monarchie: il a joué un grand rôle dans la prise de conscience patrimoniale ... Mais il n'a pas réalisé qu'en discréminant les langues régionales, il a grandement contribué à détruire une bonne partie du patrimoine linguistique de France.
  11. "O liberté, que de crimes on commet en ton nom !" Dernier mot de Mme Roland avant d'être guillotinée en raison de ses liens avec les chefs girondins
  12. C'est parfaitement ton droit de défendre la Révolution française "dans son ensemble", malgré son régime de la Terreur. Il importait à l'époque, me semble-t-il, de pallier au plus urgent : se nourrir, réduire les inégalités, avoir droit à une instruction gratuite. Pour ma part, je suis sensible aussi à ces grandes lignes progressistes, mais je constate que la promotion de la "langue de la liberté" s'est faite au détriment des autres langues régionales. L'urgence, c'était que dans chaque commune de France une école s'ouvre, avec un maître parlant français. Tant pis pour la moitié des français dont a langue maternelle n'était pas le français ! Ce faisant, personne n'a été conscient à l'époque que c'étaient les couches les plus humbles de la société qui se trouvaient ainsi amputées de leur précieux patrimoine linguistique et culturel. Et ce qui me fait le plus mal au coeur, c'est de constater le zèle avec lequel bon nombre défenseurs de la langue française se sont acharnés à ridiculiser les langues régionales sous des prétextes plus fallacieux les uns que les autres. Ce zèle discriminatoire a redoublé lors des nouvelles avancées sociales de la fin du XIXe siècle (école de Jules Ferry). Ce n'est qu'après la 2e guerre mondiale que la question de la discrimination linguistique sera soulevée et que le mot "langue" figurera enfin dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme en 1948. Puisque je n'ai abordé la question de la Terreur que sous l'angle linguistique, voici un autre exemple de zèle discriminatoire, d'une extrême gravité, manifesté lors de séances révolutionnaires des Jacobins : en sept. 94, le club des Jacobins de Colmar émit le voeu de transplanter la population alsacienne en Vendée pour qu'elle y apprenne le français. Celui de Strasbourg conseillait plutôt, en nov. 1994, de créer une colonie de sans-culottes en Alsace. En clair, soit déplacer des populations indésirables, soit coloniser/ repeupler leur lieu de vie : tout cela est d'une incroyable actualité (la Crimée, la Nouvelle-Calédonie, le Tibet, etc.).
  13. Ce sujet m'a intéressé, sans avoir pu intervenir faute de temps. Comme je m'intéresse particulièrement aux langues (donc je ne m'étendrai pas sur la boucherie opérée en Bretagne, par exemple un village de 3000 habitants entièrement rasé et tous ses habitants exterminés jusqu'au denier, comme à Guernica en Espagne, etc.) je trouve que la Révolution française et sa phase ultime marquée par la Terreur, est une illustration de tous les excès dans lesquels sont tombés le révolutionnaires de l'époque. Au début de la Révolution, il y avait bien eu une volonté de perpétuer les langues régionales en procédant à des traductions des différents décrets de la l'Assemblée, mais très vite la tâche s'est avérée impossible, faute de traducteurs, etc. Mais surtout beaucoup de révolutionnaires considéraient que la diversité linguistique rimait avec fédéralisme politique, et pour en finir avec le fédéralisme il suffisait de tordre le coup à toutes les langues régionales devenues les langues de la contre-révolution. C'est ahurissant de voir à quel point la valorisation de la langue française en tant que langue nationale a été inversement proportionnelle à la dévalorisation et au mépris inouï affiché tout au long de la période de la Terreur (1993-1994) à l'égard des langues régionales et autres "dialectes corrompus" ou "langues d'arriérés". 27.01.1794 / 8 pluv. an 2 rapport Barrère à la Convention au nom du Comité de Salut Public : "le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l'émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle italien et le fanatisme parle basque. Brisons ces instruments de dommage et d'erreur. [...] Chez un peuple libre la langue doit être une et la même pour tous." suivi d'un décret décidant la nomination dans les 10 jours d'un instituteur francophone dans toutes les communes où l'on parlait bas-breton, italien, basque ou allemand (le 18 février un nouveau décret étend la mesure au catalan) 04.06.1794 / 16 prair. an 2 Grégoire prononce à la Convention nationale son « rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française » qu'il avait présenté au Comité d'instruction publique le 28 mai (9 prairial). 20.07.1794 / 2 th. an 2 Important décret de la Convention nationale imposant l'emploi du français dans la rédaction de tout acte public (rapport de Merlin de Douai) : Art. 1. À compter du jour de la publication de la présente loi, nul acte public ne pourra, dans quelque partie que ce soit du territoire de la République, être écrit qu'en langue française. Art. 2. Après le mois qui suivra la publication de la présente loi, il ne pourra être enregistré aucun acte, même sous seing privé, s'il n'est écrit en langue française. Art. 3. Tout fonctionnaire ou officier public, tout agent du Gouvernement qui, à dater du jour de la publication de la présente loi, dressera, écrira ou souscrira, dans l'exercice de ses fonctions, des procès-verbaux, jugements, contrats ou autres actes généralement quelconques conçus en idiomes ou langues autres que la française, sera traduit devant le tribunal de police correctionnelle de sa résidence, condamné à six mois d'emprisonnement, et destitué. Art. 4. La même peine aura lieu contre tout receveur du droit d'enregistrement qui, après le mois de la publication de la présente loi, enregistrera des actes, même sous seing privé, écrits en idiomes ou langues autres que le français. Irréaliste, ce décret sera suspendu dès le 16 fructidor. (extraits du site https://www.languefrancaise.net/HLF/RF). Ci-joint le texte intégral du rapport Grégoire qui, à mes yeux, n'est fondé que sur des préjugés et une méconnaissance profonde des langues régionales : https://fr.wikisource.org/wiki/Rapport_sur_la_nécessité_et_les_moyens_d’anéantir_les_patois_et_d’universaliser_l’usage_de_la_langue_française Je me demande si cette "terreur linguistique" (expression apparue en Alsace), le plus souvent verbale et non suivie de faits, n'a pas laissé néanmoins des traces profondes dans l'esprit même des locuteurs de ces langues régionales dont certains ont fini par avoir honte de leur langue maternelle.
  14. J. Traquenard avait réuni judicieusement des écrivains ayant une conception totalement différente de Jésus. Petit instant savoureux lorsque Eric-Emmanuel Schmitt est invité à dire ce qu'il pense du roman de Mettin Arditi "Le Bâtard de Jérusalem": Schmitt avoue, non sans humour et gentillesse, avoir dû faire preuve d'une patience hors du commun pour lire ce livre dont il est en total désaccord de la première à la dernière ligne !
  15. tison2feu

    IA ChatGPT

    Avec chatGPT, les sources ne sont jamais citées (étant donné la quantité astronomique de données) : donc tansparence zéro, ce qui permet de dire tout et n'importe quoi. Et c'est bien toute la différence d'avec les articles scientifiques, ou même encyclopédiques (Wikipédia), qui, eux, citent obligatoirement leurs sources.
  16. Bonjour Versys, Merci pour votre attention. Je ne suis pas compétent hélas pour répondre à votre question, n'ayant connaissance que des sondages proposés plus haut par Hybridex. Mais il sera intéressant également de connaître plus précisément, dans les mois et années à venir, quelle aura été l'ampleur d'une nouvelle diaspora russe provoquée par l'invasion militaire décidée par Poutine.
  17. Bienvenue à vous et merci pour votre témoignage. Au sujet du mot "mobilisation", j'ai appris qu'un nouveau mot russe a d'ailleurs été créé il y a 5-6 mois. A partir du terme мобилизация mobilizatsia « mobilisation », un nouveau mot могилизация moguilizatsiya a été créé sur могила moguila « tombeau » et est utilisé par ceux qui sont bien conscients de partir à l'abattoir. Pouvez-vous confirmer cette innovation linguistique ?
  18. Je viens de terminer ce quiz. Mon score 100/100 Mon temps 147 secondes  
  19. Oui, c'est le juge d'instruction qui mène l'enquête, c'est-à-dire un professionnel de droit. C'est d'autant plus facile de se poser en redresseur de torts quand, comme Hanouna, on ignore tout du droit français. Avec Hanouna, la soi-disant liberté d'expression n'est bien souvent qu'une mascarade ; pour qu'un chroniqueur ait droit à dire ce qu'il pense dans TPMP, il faut que celui-ci pense comme Hanouna sinon la sanction tombe immédiatement: "Tu dis des sottises!", et lorsque certains invités veulent s'exprimer, ils doivent parfois le faire devant les pitreries de Hanouna, ce qui est déstabilisant et profondément malhonnête.
  20. Qui a parlé de laisser de côté la malheureuse victime ? C'est tellement facile de faire les questions et les réponses ! Quant à détailler les circonstances du drame, eh bien précisément c'est le travail des enquêteurs et cela ne se fait pas "en quelques heures" comme le préconise Hanouna et sa bande de charlots - qui tous, à part G. Maillet et V. Benaïm, sont plus incultes les uns que les autres. Faut-il rappeler que le secret de l'instruction est également un principe fondateur de la procédure pénale afin de protéger, entre autres choses, la vie privée de la famille de la victime ?
  21. Non, ce n'est pas du tout un problème lié à certains politiques. Le problème n'est pas là. Les propos tenus par Hanouna sont gravissimes car ils ne vont pas dans le sens du Droit, notamment le droit pour tout présumé coupable d'avoir un avocat et un procès permettant de limiter les risques d'erreur judiciaire. Demander un "procès en quelques heures" et la "perpétuité directe", sans "droit à une défense", et sans "être soignée", pour la meurtrière présumée de l'adolescente, c'est balayer l'Etat de droit et prôner un retour à des simulacres de procès, comme dans les dictatures. Hanouna est donc visé à juste titre par une instruction de l'Arcom (ex-CSA) qui visionne en ce moment la séquence en question afin de "déterminer d'éventuels manquements au sens du droit".
  22. Intéressant. On peut noter en effet l'existence de prolongations vocaliques, qui sont une spécificité de la langue récitée du Coran (langue liturgique), notamment les prolongations de plus de deux temps (prolongations de 4, 5 ou 6 temps portant sur les voyelles A, OU, I en fonction du contexte) qui n'existent pas dans la langue arabe parlée normalement. Pour en savoir un peu plus, j'ai trouvé sur le Net une série de vidéos commentées dans un excellent français (https://www.youtube.com/watch?v=PJLG2NeA2YM, etc.) Le rôle primordial du "temps" m'a fait penser au solfège et au chant, et cela ne m'étonnerait pas que l'inventeur de l'ensemble des règles de récitation ait été fortement influencé par l'art du chant de son époque !
  23. Je vois dans ton intervention, comme bien souvent d'ailleurs, le refus catégorique d'adopter un point de vue ouvert et objectif reposant sur des données non pas idéologiques, mais purement linguistiques - c'est-à-dire sur ce que "dit" ta langue, et d'autres langues-soeurs parfois plus anciennes, en réalisant un "corpus" de mots le plus étendu possible. Invoquer une soi-disant intention, de la part de l'auteur du document que j'ai proposé de lire, de "vouloir tout occidentaliser"(sic) relève d'un jugement hâtif. L'auteur précise en effet que l'univers sémantique hamito-sémitique en question ressemble à celui de l'univers sémantique indo-européen, mais l'on pourrait aisément élargir ce type de comparaison à d'autres univers sémantiques non indo-européens ; je pourrais t'en donner témoignage, puisque précisément je m'intéresse à titre personnel à l'étude de ces champs sémantiques dans toutes les grandes familles de langues du monde. J'y rencontre très souvent les associations d'idées tels que "sain et sauf", "bonne santé", "plein, entier, complet, accompli", "apaisé, paix, rassasié, satisfait", etc. L'homme en bonne santé est celui qui a toutes ses facultés, à la différence du malade qui est soumis à divers maux ou vices. Voilà pourquoi je pense que le musulman devait être considéré, à l'origine, comme un homme sain ayant acquis la plénitude de ses moyens, donc apaisé et spirituellement libre. A vrai dire, sur cette question de l'origine du mot islam, nous sommes confrontés à un double problème: celui du sens premier du mot, puis le problème de sa traduction en français. Or, si le linguiste en question se réfère à l'univers sémantique latin, voire indo-européen, c'est parce que le mot "salut" fait sens dans le mode de penser français, imprégné de culture judéo-chrétienne. Cela ne peut que faciliter l'inter-compréhension entre croyant musulman et croyant judéo-chrétien. Mais ce serait lui faire un faux-procès que de l'accuser de vouloir tout occidentaliser. Dois-je préciser en outre que si je suis intervenu, c'est avec l'intention sincère d'investiguer et de restituer les nuances authentiques de ce terme islam, en apportant le maximum de données et d'arguments linguistiques soumis à discussion.
  24. Cette traduction par le français "soumission" a l'inconvénient de frôler le contre-sens et ne traduit en rien les sens premiers de ce terme. Le mot "soumission" est connoté très péjorativement en français, faisant penser aussitôt à "asservissement", "serf", "esclave". Or, si l'on explore le champ sémantique du terme islam, à partir des sources akkadienne, amharique, arabe, araméenne (syriaque), guèze, hébraïque, nabatéenne, ougaritique, punique, sudarabique, on constate que cette notion de "soumission" ne prévaut nulle part (Cf. ci-dessous l'article fouillé du linguiste R. Laffitte). Ce linguiste propose de traduire plus justement islam par "salut", issu du latin salus (et salvus) et dont l'univers sémantique se rapproche de la racine sémitique Š/SLM. Source: Roland Laffitte, "À propos du terme إسلام islām - Recherche sur les sens liés à la racine Š/SLM dans les langues sémitiques": http://selefa.asso.fr/files_pdf/AcLettre_02_D3_ISLAM.pdf
  25. tison2feu

    L'alcoolisme au Maroc

    Ce genre d'affirmation ne repose sur aucune étude linguistique (linguistique phonétique et comparée, grammaire comparée, etc.). Cette affirmation repose uniquement sur une croyance religieuse consistant à sacraliser une langue, en l'occurrence l'hébreu ou l'arabe. Ces deux langues ne sont en réalité que deux gouttes d'eau dans l'océan de plus de 7000 langues parlées dans le monde. Ni l'hébreu ni l'arabe n'ont, bien évidemment, le privilège d'être à l'origine de toutes les autres langues. Tout au plus a-t-on tenté de reconstruire, en linguistique historique, un proto chamito-sémitique (ou afro-asiatique), au même titre qu'ont été reconstruits un proto indo-européen, un proto sino-tibétain, un proto ouralien, un proto bantou, et encore bien d'autres proto langues. D'où l'hypothèse qu'il puisse exister une proto-langue originelle parlée par le groupe humain initial https://fr.wikipedia.org/wiki/Proto-langue
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