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Tequila Moor

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Tout ce qui a été posté par Tequila Moor

  1. Tequila Moor

    un jour... un poème

    Voeux du poète Lorsque je serai mort depuis plusieurs années, Et que dans le brouillard les cabs se heurteront, Comme aujourd'hui (les choses n'étant pas changées) Puissé-je être une main fraîche sur quelque front ! Sur le front de quelqu'un qui chantonne en voiture Au long de Brompton Road, Marylebone ou Holborn, Et regarde en songeant à la littérature Les hauts monuments noirs dans l'air épais et jaune. Oui, puissé-je être la pensée obscure et douce Qu'on porte avec secret dans le bruit des cités, Le repos d'un instant dans le vent qui nous pousse, Enfants perdus parmi la foire aux vanités; Et qu'on mette à mes débuts dans l'éternité, L'ornement simple, à la Toussaint, d'un peu de mousse. (Valery Larbaud)
  2. Tequila Moor

    un jour... un poème

    Aux Imbéciles Quand nous irisons Tous nos horizons D’émeraudes et de cuivre, Les gens bien assis Exempts de soucis Ne doivent pas nous poursuivre. On devient très fin, Mais on meurt de faim, À jouer de la guitare, On n’est emporté, L’hiver ni l’été, Dans le train d’aucune gare. Le chemin de fer Est vraiment trop cher. Le steamer fendeur de l’onde Est plus cher encor ; Il faut beaucoup d’or Pour aller au bout du monde. Donc, gens bien assis, Exempts de soucis, Méfiez-vous du poète, Qui peut, ayant faim, Vous mettre, à la fin, Quelques balles dans la tête. (Charles Cros)
  3. Tequila Moor

    je veux taffer

    Tous les profils peuvent fonctionner pour faire des études de comm’ : ce sont des cursus pluridisciplinaires, qui nécessitent d’abord d’acquérir un tronc commun et de toucher à tout (de Bac à Bac+2, en gros) pour ensuite se spécialiser (au-dessus). Mais ça veut dire qu’il faut faire ces études, qu’il faut acquérir ce tronc commun : l’époque où l’on pouvait commencer à travailler direct dans la comm’ sans diplôme est révolue, car ces métiers sont devenus techniques en se digitalisant (dans le tronc commun, on touche aux logiciels graphiques, au marketing web, aux outils de rédaction sur tous supports, aux programmes et méthodes de gestion de projet, etc). Donc le mieux est de continuer les études, désolé… Bonne nouvelle, si tu es déjà créative d’une façon ou d’une autre, ça peut compter pour intégrer ces cursus : musique, chaîne YT, streaming, JV, cinéma, audiovisuel, art plastique, blog, podcast, etc. Si tu pratiques l’une de ces activités et que tu peux en présenter les résultats, c’est le bon moment pour faire un portfolio. Et si tu ne les pratiques pas, c’est aussi le bon moment pour t’y mettre : en solo, dans un cadre associatif, via des stages, etc. Avec comme objectif de présenter plus tard tes travaux. Autre bonne nouvelle, ces cursus sont beaucoup demandés depuis quelques années, les formations initiales n’étant pas suffisantes pour remplir tous les besoins. Donc s’ils s’avèrent peu accessibles pour toi maintenant, tu pourras toujours les intégrer plus tard dans un cadre de formation continue. Ainsi, nul besoin de désespérer.
  4. Je doute que ce soit un problème de grosse tête. A mon avis, Astier est plutôt un grand malade du contrôle, quelqu’un de têtu qui veut gérer tous les aspects artistiques et business de son invention, ce qui doit l’amener souvent à bosser seul. D’un certain côté, c’est louable car ça lui a permis de garder la main sur sa franchise depuis le début, car nombre de marketeux ou producteurs auraient voulu lui piquer quelques droits. Mais de l’autre, lui qui se vante de beaucoup utiliser la méthode américaine Campbell / Vogler d’écriture, j’aurais aimé qu’il fasse relire et corriger par des scénaristes non crédités (autre pratique américaine) le script de son film, pour éliminer un peu de gras ou équilibrer le tout.
  5. Oui, hélas. Ou plutôt devrais-je dire gnouignouignoui...
  6. Les enfants sont naturellement des petites perles, ils n’ont pas besoin d’en porter…
  7. Un youtubeur auteur spécialisé dans la vulgarisation de la narration analyse bien les contraintes rencontrées par Astier pour l’écriture du film ici : En très résumé, il dit que la série s’est transformée en cours de création (livres 5 et 6 plus longs et plus sérieux) et que cela a généré 2 types de publics ayant 2 attentes différentes, pas facilement conciliables. De même, la série fut le porte-étendard français de 2 genres différents : l’humour, et la fantasy. Ce qui là aussi correspond à 2 publics différents. Ainsi, lors de l’écriture du film, Astier n’a pas fait de choix franc entre toutes ces attentes : il a voulu toutes les concilier, d’où le tiraillement entre plusieurs styles que l’on ressent durant le film, l’impression de trop-plein. Renforcé par le fait que le film devait satisfaire les anciens fans, mais aussi conquérir un nouveau public pour rentrer dans ses frais (et convaincre les producteurs d’investir sur 3 métrages). Renforcé enfin par la nécessité de faire apparaître de nouveaux personnages dans le film, tout en laissant de la place aux anciens. Mine de rien, ça faisait beaucoup de contraintes, et risquait forcément de diviser, alors que l’objectif était de rassembler… De plus, pas sûr que le résultat soit très différent pour les prochains films. On verra.
  8. Ce qui a l’avantage de me faire répondre oui ET non à la question du topic : j’peux décrire mon physique, mais en fait j’peux pas.
  9. Petit et râblé, le cou et les épaules trop développées par rapport au buste, souvent obligé de choisir des chemises d’une taille en trop, rapport à ma hauteur (172 cm). J’ai fait toutes les corpulences : presque athlétique à l’adolescence, proche de l’obésité durant ma phase d’alcoolique mondain, aujourd’hui en léger surpoids. Mais souplement musclé, alternant à l’aise chien tête en haut / chien tête en bas, durant le yoga du matin. J’ai donc un beau cul, quelques kilos en trop, quelques cheveux en moins : cette tignasse gris-châtain peu à peu s’efface. Presque glabre de nature, en cela proche des amérindiens, je fais souvent la chasse aux poils sporadiques qui viennent me polluer oreilles, nez, aisselles, aine ou dos. Ainsi suis-je coquet, tel un cyclope qui se farderait l’oeil unique dans l’espoir d’amoindrir son troglodysme. Il est heureux que mes yeux soient bel et bien doubles, marrons, expressifs & intelligents. Puis mon sourire, doux ou éclatant, vient sublimer ces myopes ammonites. Hélas les dents sont étrangement plantées, rappel d’une enfance pauvre, sans pour autant tout dénaturer. Le nez ? Charmant, rond & en trompette : à lui seul, il évoque la musique de mon être. Mon seul défaut, en plus d’une absence totale de modestie quand j’évoque mon physique, est d’être blanc et de détester le soleil.
  10. Pour préciser ce que je crois être la pensée de Beebee, et ce qui est tout cas la mienne : ta remarque est absurde, car se faire violer n'évoque aucunement des souvenirs libidineux. Un souvenir libidineux, c'est quelque chose d'agréable. Là, ces femmes, qui n'ont peut-être plus beaucoup de sources de joie ou de plaisir dans la vie, et donc qui se rappellent peut-être avec délice de leurs actes libidineux quand elles étaient plus jeunes, vont se faire traumatiser par un connard qui va les torturer. Ce n'est pas du sexe librement consenti, c'est de la torture physique et psychologique : c'est une bite qui va déchirer ta chair, des mains qui vont te faire mal partout où elles vont s'abattre, un corps qui va t'écraser et te tordre, et une volonté qui va te nier et te rabaisser à l'état de viande. Ainsi cette torture va chasser de leurs esprit tous les souvenirs libidineux qu'elles pouvaient encore avoir, sans compter le traumatisme physique (d'ailleurs, la première dame de 93 ans en est morte). Terminés les souvenirs libidineux : à chaque fois qu'elles penseront au sexe, c'est cette torture qui prendra toute la place. Comme une sorte de gros paquet de merde déposé sur le tapis d'une vieillesse qui n'est sans doute déjà pas très amusante.
  11. Oui c'est vrai qu'un simple smiley rigolard n'est pas clair. Ce qui me faisait rire était le fait que votre question montrait l'absurdité de la remarque de G2L, ce n'était pas le fait que ces femmes avaient subi un viol.
  12. Je ne disais pas qu'il fallait aller contre. Je disais que je m'en fous puisque de toute manière, elle va advenir : puisqu'elle est naturelle, je n'ai pas à m'en préoccuper, elle n'a pas à rentrer en ligne de compte dans mes ambitions. C'est comme la mort. Non, je ne vois pas l'idée, et j'avoue ne pas être très intéressé. Les moyens, ils se trouvent : ou alors l'ambition reste de la pure rêverie. Qui dit ambition veut dire travail : sur soi, sur le monde, sur les autres. C'est justement l'ambition qui pousse à trouver des moyens pour la réaliser.
  13. On s'en fout de l'évolution naturelle. On peut vouloir autre chose que l'évolution naturelle. Mais bon, chacun ses ambitions.
  14. J'espère qu'il sera aussi accusé de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
  15. C'est l'ambition à devenir plus que ce qui nous est donné au départ. Et il ne s'agit pas de mensonges, mais bien du fait d'embrasser d'autres vérités que celle de son petit moi étriqué.
  16. Être naturel, c'est bon pour ceux qui veulent être acceptés comme ils sont. Ou pour ceux qui suivent l'adage "deviens ce que tu es". Autrement dit, des gens qui manquent cruellement d'ambition...
  17. "Maintenant" (collection complète de la revue), Arthur Cravan, édition Jean Michel Place Echantillon : [...] 18 h. 15. Fuitt ! en bas les escaliers ! Je sautai dans un taxi. C’était l’heure de l’apéritif : la lune immense comme un million présentait beaucoup d’analogie avec une pilule digérée pour les lumbagos bleus. J’avais 34 ans et j’étais cigare. J’avais plié mes 2 mètres dans l’auto où mes genoux avançaient deux mondes vitrés et j’apercevais sur les pavés qui répandaient leurs arcs-en-ciel les cartilages grenats croiser les biftecks verts ; les spécimens d’or frôler les arbres aux rayons irisés, les noyaux solaires des bipèdes arrêtés ; enfin, avec des franges roses et des fesses aux paysages sentimentaux, les passants du sexe adoré et, de temps à autre, je voyais encore, parmi les chieurs enflammés, apparaître des phénix resplendissants.
  18. « Espoir » de Jehan-Rictus http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=jehan_rictus/espoir adapté par Vîrus :
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