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Tequila Moor

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Tout ce qui a été posté par Tequila Moor

  1. Service d'objecteur de conscience pour mézigue, une particularité qui existait dans les années 90, sorte de prélude au service civil. Cela durait 20 mois au lieu de 10, et on avait le choix entre des missions longues se déroulant dans une administration ou collectivité locale (un mec que je connaissais a découvert ainsi sa vocation à l'Office National des Forêts, 20 mois à s'occuper d'arbres sans presque aucun connard autour de lui, le rêve) ou des missions longues dans une association ou fondation assurant des missions d'intérêt général (social, humanitaire, culturel, etc). Pour trouver sa place, on choisissait sur une liste de missions possibles, ou bien on allait frapper à la porte des organismes accrédités, histoire de voir si c'était possible de bosser avec eux, s'ils avaient des besoins spécifiques, etc. En gros une recherche de boulot classique, option candidature spontanée proactive. Donc je suis parti visiter des organismes oeuvrant dans le domaine culturel de ma ville d'alors, qui heureusement était une bourgade de bourgeois bons vivants, aimant bouffer et boire mais aussi voir des spectacles, histoire d'élever son âme tout en s'assurant une digestion parfaite : il y avait matière. J'ai fini par trouver ce qui me conviendrait : 2 associations jumelles qui organisaient concerts de jazz, représentations d'humoristes & spectacles pour enfants, tenant une petite salle dans la "vieille ville", piétonne et médiévale. C'était à 30 minutes à pieds de chez moi, et 10 minutes en bus : le bonheur. Vu que j'étais indépendant depuis mes 18 ans, que j'avais obtenu un diplôme en 2 ans, et déjà bossé 15 mois avec un salaire correct, j'avais un appart' et du fric de côté pour tenir le temps de ce service civil : n'étant pas nourri-blanchi-logé par la Nation, fallait pouvoir assurer mes arrières. Dans ce lieu, nous étions 5 objecteurs de conscience, les tâches qui nous étaient dévolues étaient celles d'une régie spectacle classique, plus quelques ajouts : - ménage et hygiène, parfois bricolage, - service boisson et nourriture en salle, - cuisine, économat, gestion des stocks, - accueil des artistes, - billetterie et caisse, - distribution de la publicité commerciale (affiches, parfois flyers) dans toute la ville, ainsi que dans les villes secondaires sur un rayon de 75 kilomètres autour, - sonorisation et lumières, - aide à la captation de certains spectacles (sonore, parfois vidéo), - j'en oublie (la gestion des ivrognes en fin de soirée, compétence sous-estimée de psychologie appliquée...). Pour nous encadrer, nous avions principalement une régisseuse super professionnelle (pour tenir 5 mecs qui ne connaissent rien à rien, n'ont que leur enthousiasme pour eux mais croient tout savoir, il vaut mieux), ainsi que 2 types qui donnaient des directives de type "yakafaukon" (jamais écoutés) puis le big boss : un entrepreneur culturel très roublard mais compétent, hélas pas souvent là. Sans doute que certaines personnes qui me lisent vont croire que c'était la planque, en particulier les droitardés pur et dur, qui fantasment encore sur leur ancien sergent-chef dans leurs rêves moites... Mais en fait non : on bossait 50 heures par semaine, devenions très vite multi-tâches, et surtout étions responsabilisés. 5 débutants pour tout faire dans un tel environnement, avec encadrement minimum, c'est peu. Par contre, aucune plainte : personne n'était là par défaut, on faisait ce qu'on avait choisi, et sans forcément devenir amis on devenait une équipe soudée. Surtout, on découvrait un milieu professionnel qui valorise l'initiative personnelle et la compétence, et on s'y insérait sans même s'en rendre compte (titre). L'indication qui ne trompe pas : tous les objecteurs de conscience passés par cette expérience que je connais ont créé par la suite une activité, sous forme d'association ou d'entreprise. Tous. Ils n'ont pas forcément créé des emplois, mais furent maîtres de leur destin, et ne se sont jamais comportés comme des troufions à qui on donne des ordres. Ce sont des gens qui ont apporté quelque chose à la société qui les entourent, via leur créativité, leur capacité de travail, leur ouverture d'esprit et leur enthousiasme. (sauf moi, bien entendu, mais il faut bien des ratés de l'évolution...) Donc si vous voulez créer des citoyens responsables, oubliez le service militaire, et instaurez un service civil qui ait du sens, qui apporte savoir-faire et savoir-être immédiatement utilisables, et valorise les individus qui pourront rendre rapidement à la société ce qu'ils ont emmagasinés durant un laps de temps finalement court. Et si vous pensez que la culture, c'est un truc de gauchiasses, donnez d'énormes moyens à la Sécurité Civile : ce sera toujours mieux qu'un "manuel de survie" à la con. Sinon, pour qui se demande pourquoi être objecteur de conscience, en premier lieu ? Bah j'avais déjà tâté de l'internat & de la pension dans mon enfance / adolescence, donc supporter l'odeur de pet froid et de chaussette rance des chambrées pseudo-viriles, ou la connerie des blaireaux qui adorent harceler en meute la tête de turc du moment "mais c'est juste pour rigoler, t'inquiète", je connaissais déjà. Enfin j'étais assez lucide pour savoir qu'en cas de guerre majeure impliquant la France, il y aurait utilisation de l'arsenal nucléaire, donc faire des simagrées avec un flingue dans la main, je laisse ça aux psychopathes : s'il faut se faire désintégrer, ce sera à la terrasse d'un café, merci les nazes.
  2. Weyes Blood, grande découverte du mois écoulé. Prêtresse psychédélique à la voix évoquant Joni Mitchell et Nico, son folk-rock faisant penser à Tindersticks ou Portishead, et arrangements oscillant de soul 60s à pop baroque :
  3. Daredevil Born Again, S1E4. Un épisode de bonne tenue, avec plus de place accordée aux seconds rôles, ce qui permet de faire vivre ce petit monde, mais les femmes prennent en général moins d'importance. Wilson Fisk est à l'honneur, fascinant méchant comme il se doit, via un acteur qui s'amuse beaucoup à jouer toutes les facettes de son personnage, y compris en versant dans l'humour... Mais sa révélation finale d'épisode fait un peu pétard mouillé. Bon retour du Punisher, avec Franck Castle qui vise toujours juste, cette fois seulement avec les mots. La menace du super-vilain Muse se précise, hélas il n'a pas l'air impressionnant.
  4. Je redécouvre ce puissant hymne folk-rock, plus d'une décennie plus tard, et me demande si ses paroles ne sont pas prophétiques du mandat Trump II...
  5. Je me demande si ce manuel de survie va être capable d'aborder le sujet ô combien difficile de l'anthropophagie dans le délicat chapitre dénommé "La Guerre Nucléaire pour les Nuls"...
  6. Tequila Moor

    Le racisme anti-IA

    Nous gouverner, certainement pas, mais pallier à l'abrutissement généralisé de l'Occident tout en l'accélérant, c'est clair. Quand l'idiocratie qui pointe le bout de son nez sera complètement réalisée, et que la population sera majoritairement composée d'abrutis gavés aux loisirs décérébrants, à l'infantilisation politique & aux réseaux antisociaux, toute l'intelligence occidentale tiendra dans l'IA générative accessible en un clic, au fond de la poche, dans le téléphone portable. Et pour dire vrai, il vaudrait mieux que cette armée de connards en devenir suivent les directives d'IAs entraînées pour être bien gentilles, bien serviables et bien respectueuses des lois, ce sera certainement la seule trace de civilisation qui nous restera. Le devoir de ces êtres parfaits, trop parfaits, sera donc de guider les ultimes restes de matière grise d'homo erectus vers son horizon de disparition, comme les spécialistes en soins palliatifs accompagnent les condamnés vers leur mort prochaine, avec humanité et compassion. Bien sûr, ces êtres parfaits, trop parfaits, auront aussi aidé à l'abrutissement généralisé, car les abrutis leur auront délégué leurs capacités de raisonnement, abasourdis qu'ils seront devant tellement de puissance intellectuelle mise à la portée de leurs doigts boudinés... On nomme ceci "Honte Prométhéenne", tout du moins chez qui a encore de vagues souvenirs enfouis quoique philosophiques. Donc oui, les IAs seront responsables de notre dégénérescence, mais pas coupables. De même que malbouffe et sédentarisation peuvent être vues comme responsables de la production d'obèses en série, mais pas coupables : si la plupart de ces obèses ne veulent pas se bouger le cul pour, même pas perdre de la graisse, mais juste acquérir suffisamment de muscles pour la mouvoir, c'est bien de leur faute. Et donc, si les abrutis en devenir voudront peu à peu ne plus entraîner leur cerveau pour raisonner, ce sera bien de leur faute : inutile d'accuser les IAs... Chouette, j'ai hâte de vivre dans un tel monde.
  7. Je dois avouer en avoir tellement posté que m'en souviens plus. En même temps, faire des films qui coûtent au bas mot 100 millions de dollars rien qu'en effets spéciaux, et encore 100 autres en marketing et publicité, c'est évidemment pour le fric qu'on les fait. Ou alors on s'appelle Francis Ford Coppola... Ce qui était intéressant avec le film de Verhoeven au moment de sa sortie, c'était qu'il pouvait plaire à un certain public qui se reconnaissait dans son ironie, utilisée comme mise à distance de l'idéologie et du militarisme. Ce n'était pas un public majoritaire non plus, c'est pourquoi le film n'a pas fait un super carton, mais il existait. Aujourd'hui, ce n'est vraiment pas vers cette frange du public qu'il faut se tourner pour faire du brouzouf !
  8. Ou bien dans le four micro-ondes, et on allume : ça fera le même effet.
  9. Parce que les remakes sont à la mode à Hollywood. Parce que Neil Blomkamp n'a sans doute pas beaucoup de choix sur les projets qu'on lui donne, donc bien sûr qu'il étudie le truc. Parce que la version de Paul Verhoeven n'était pas une adaptation pure et dure du livre d'origine, vu que celui-ci est une bel ouvrage de droitard pas vraiment ironique. Parce que c'est le bon moment sous Trump II de sortir des films qui puissent flatter la frange dure de l'électorat républicain...
  10. Il est décédé en 1955, et l'étude des conséquences d'un hiver nucléaire n'était pas aussi développée qu'aujourd'hui, d'ailleurs les armes de ce type les plus puissantes n'avaient pas encore été testées. Ceci dit, l'hémisphère Nord de la planète serait certainement bien plus touché, laissant la possibilité à des communautés humaines vivant dans l'hémisphère Sud de survivre et de s'adapter. Y'a plus qu'à essayer !
  11. Comme protocole en cas d'attaque nucléaire, le plus méconnu est celui-ci : avoir ce qu'il faut comme médicaments pour "partir dignement" si on survit à l'attaque mais qu'on est irradié, et profiter d'être en phase du mort qui marche pour s'appliquer cette dernière ordonnance avant que les souffrances ne deviennent intolérables. M'étonnerait que ce soit indiqué dans le manuel de survie.
  12. https://www.ouest-france.fr/europe/france/les-francais-auront-bientot-leur-manuel-de-survie-21c8ba68-03d5-11f0-a7a0-db29bf98805a "Ne sortez jamais sans vos petits comprimés d'iode, c'est important."
  13. Daredevil Born Again, S1E3. Stupeur et ronflements. Stupeur car il se passe des trucs, qui sont hélas résolus via des pirouettes scénaristiques. Ronflements car on se fait chier : gentiment, vu qu'on veut en savoir plus, mais on se fait quand même chier... Disney aura-t-il encore réussi à gâcher une pépite ? La suite de cette interrogation ô combien trépidante mercredi prochain. [EDIT] Il y a une explication possible au fait que les épisodes 2 et 3 de cette nouvelle saison se révèlent bancals : Disney avait commencé à faire des projections-tests mi-2023 d'une première version de leur série, tests qui n'ont pas plu à ceux qui connaissaient la série Netflix. Décision fut donc prise de réécrire, replanifier & retourner une nouvelle version de Born Again à compter de fin 2023. Or, c'est à ce moment-là que l'un des acteurs est décédé, ils n'ont peut-être pas eu la possibilité de lui faire retourner toutes ses scènes : donc, s'ils ont pris la décision de garder au mieux ce qu'il avait joué tout en changeant globalement l'histoire, ça expliquerait le côté simplifié de l'arc narratif de son personnage. Reste à voir la suite de la saison.
  14. Tequila Moor

    Le racisme anti-IA

    Bah voilà, je le savais que j'étais raciste envers les IA. Pire que ça, je peux encore moins supporter ceux qui les utilisent pour un oui ou pour un non. Car si l'IA est l'esclave racisé d'aujourd'hui, alors ceux qui les utilisent sont des esclavagistes modernes. Bon sang mais c'est bien sûr !
  15. Tequila Moor

    Paroles de chanson

    Tu n'as pas sommeil Tu fumes et tu veilles T'es toute écorchée T'es comme un chat triste Perdu sur la liste Des objets trouvés La nuit carcérale Tombant sur les dalles Et ce lit glacé Aller et venir Soleil et sourire Sont de l'autre côté Ces murs, ces grillages Ces portes et ces cages Ces couloirs, ces clés Cette solitude Si dure et si rude Qu'on peut la toucher Ce rayon de lune Sur le sol allume Visage oublié De celui que t'aimes Qui tire sur sa chaîne Comme un loup blessé Betty – Faut pas craquer Betty – Faut pas plonger Je sais : ils t'on couchée, là Et puis ils ont fermé leurs barreaux d'acier Betty – Faut pas pleurer Betty – Faut pas trembler Je sais : tu vas rester, là T'aimerais plus t'réveiller, plus jamais rêver Je te dis "je t'aime" Dans ce court poème Dans ce long baiser Tu es ma frangine Juste une féminine Que j'avais rimée Je te donne ma force Mes mots et mes notes Pour te réchauffer Je hais : la morale Les prisons centrales Les maisons d'arrêt Je n'ai pas sommeil Je fume et je veille Et j'ai composé Une chanson d'amour Une chanson secours Pour l'autre côté Pour ceux que l'on jette Dans les oubliettes Dans l'obscurité Pendant qu'les gens dorment Au fond du conforme Sans se réveiller Betty – Faut pas craquer Betty – Faut pas plonger Je sais : ils t'on couchée, là Et puis ils ont fermé leurs barreaux d'acier Betty – Faut pas pleurer Betty – Faut pas trembler Je sais : tu vas rester, là T'aimerais plus t'réveiller, plus jamais rêver Tu sais : on s'retrouvera, là Ailleurs En plein soleil ...
  16. Tequila Moor

    Paroles de chanson

    Voguant autour des îles de la mer Caraïbes Les tamtams vaudous firent se lever les vents Découvrant des récifs, où des corvettes anglaises Gisaient depuis longtemps dans leurs manteaux de glaise J'ai oublié le nom de cette île perdue Où les courants rapides poussèrent mon bateau noir J'ai longtemps recherché une terre inconnue Planquée au fond des eaux de la mer Caraïbes Mais... Si tu vas à San Salvador Va voir la femme Qui sait lire dans les yeux du sort, aussi dans les flammes Elle te dira des mots très forts Comme les tambours Qui dansent sur la terre des morts – Juste avant le jour Aux lisières des forêts, du côté de Belém Vivait un déserteur légionnaire français Il tenait un comptoir : il vendait des F.M. Des vivres, des camions, des femmes, du napalm Il vivait là tout seul, bouffé de fièvres, par l'Équateur La confiance N'était pas son fort : tout se payait d'avance Sa conscience Etait dans un port, chez une femme : en France Il vivait comme un tigre traqué Tendu & relax Ne parlait jamais du passé – Même complètement schlass Mais... Si tu vas à San Salvador Va voir la femme Qui sait lire dans les yeux du sort, aussi dans les flammes Elle te dira des mots très forts Comme les tambours Qui dansent sur la terre des morts – Juste avant le jour Enveloppé de chlorophylle et de soleil Le sable blanc des grandes îles berce le sommeil Les secrets planqués dans des cases ont des goûts truqués La nuit tombe comme un couteau Sur un condamné Je ne dis rien des précédents, pour toi qui m'écoutes Mon aventure est dans le vent et dans les écoutes Le temps n'éponge pas le sang Et la terre noire Porte le deuil des innocents Et pour leur mémoire... Si tu vas à San Salvador Va voir la femme Qui sait lire dans les yeux du sort, aussi dans les flammes Elle te dira des mots très forts Comme les tambours Qui dansent sur la terre des morts – Juste avant le jour Quand on ne reste pas dans son trou De la vie à la mort On prend des rides et puis des coups – Aussi des remords Petite fille de Bahia, tournée vers le large Attends encore une autre fois : je suis dans la marge Je cherche toujours l'île perdue dans la Caraïbes Entre la mort et l'inconnu – Faible Comme une cible Mais...
  17. Vidéos "spécial accessibilité" par la Manie Du Cinéma :
  18. Ni l’un ni l’autre. Éventuellement donneur de sperme pour des esseulées qui voudraient se consoler, auprès d’un pleutre, du départ des fiers héros pour la boucherie… Mais ce sera tout. Le réarmement démographique, c’est pour bibi !
  19. Tequila Moor

    Ragots ragots !

    Les ragots sont à la mode car Vladimir potine.
  20. Il ne va pas se passer grand chose. Un nouveau produit d'épargne sera mis sur le marché (probablement un truc au doux nom de "Livret pour la Compétitivité Française en matière de Défense"), d'autres produits seront réaffectés subrepticement au soutien de la dette ("Livret A" finira probablement par signifier "Livret Armement"), et l'assurance-vie sera toujours plus poussée vers les épargnants qu'aujourd'hui (c'est bien via les "fonds en euros" que la moitié de la dette française, grosso modo, est aujourd'hui détenue par des particuliers). Donc tout semblera aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, il est même possible que les taux de la rémunération de l'épargne s'embellissent, suivant les taux des intérêts de la dette. Par contre, l'euro se dépréciera face au dollar, au yuan, au franc suisse, etc... Ainsi, ceux qui aiment passer du temps à l'étranger hors de la zone euro se rendront compte de l'appauvrissement de la monnaie, donc de leurs économies. Hop, ni vu ni connu j't'embrouille !
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