Tequila Moor

Et oui, le romantisme du 19° siècle n'est pas très fun. Et il est encore moins fun pour les femmes que pour les hommes, puisque ces derniers imposent souvent leur violence passionnée aux femmes qu'ils désirent, alors même que ces femmes ne jouent pas sur un pied d'égalité (en terme de liberté ou de statut social) avec eux. Elles subissent, en gros. C'est le problème : en dehors du romantisme du 19°, qui est relativement simple à circonscrire, on tombe vite dans l'interprétation personnelle pour tout ce qui est moderne. Le diner aux chandelles, est-ce romantique ? La demande en mariage à genoux, est-ce romantique ? Coucher le second soir mais pas le premier, est-ce romantique ? Offrir un sextoy ou une tenue affriolante, est-ce romantique ? Etc... Bon, ça a l'avantage de la simplicité et du flou artistique : c'est comme une recette de pain perdu, on y met ce qu'on veut. [EDIT] Puis je n'ai pas forcément grand chose contre la mièvrerie... Je suis d'un naturel cynique, ce qui me vaccine assez bien contre cette dernière, mais c'est quand même agréable de pouvoir s'y laisser aller : pour préciser, je dirais que quand je suis amoureux, la mièvrerie non feinte, l'immédiateté du sentiment naïf, c'est vachement bien.

Moi je m'en fous, je ne vote pas si je n'ai pas pris de douche.

On passe donc de : Les seuls pays où voter est un devoir et non un droit sont des pays totalitaires où l'on vous indique même quel bulletin mettre. À : Mais évidemment c'est un spectre, et il existe plusieurs échelon et nuances entre l'utopique démocratie et son strict inverse. Félicitations pour ce spectaculaire revirement qui fait avancer à grands pas le débat démocratique.

Clairement, la Belgique est un état totalitaire.

Non, je me lave quand ça me gratte trop.

J'avais mieux à faire, puis surtout la flemme de prendre une douche.

Bien sûr que si : plusieurs fois. Les femmes fatales, ça va ça vient — sans verser dans la nécrophilie. Les femmes foetales aussi, sans non plus verser dans la pédophilie.

Oui, faut peut-être s'entendre sur les termes. Je fais référence au romantisme du XIX° siècle, qui dans le champ de l'amour fut une façon de remettre au goût du jour la passion, pour aller à l'encontre de la pensée des Lumières. Ce n'est pas diner aux chandelles et petits coeurs mignons (comme le terme romantisme est généralement compris à l'époque moderne), c'est recherche d'absolu et violence du sentiment. Oui mais ça ne marche guère, je suis très mauvais promoteur...

Heu... peut-être. Mais je crois que le romantisme se caractérise par l'exaltation du moi, et la primauté du sentiment sur la raison : je doute qu'on puisse accepter, dans la pensée romantique, une vision de l'amour résumable à "je t'apporte ceci, tu me donnes cela, nous sommes dans l'équilibre temporaire, l'échange délicat". À mon avis, c'est trop raisonnable pour une personne romantique, trop terre à terre. Ceci dit, j'avoue atteindre ma limite de capacités de concentration sur le sujet, et n'ai peut-être rien compris à ce que tu voulais exprimer au départ.