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Shimoani

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Billets posté(e)s par Shimoani

  1. Shimoani
    Ça fait des mois que je n'ai plus écrit mais ce soir j'en ai besoin. Il est passé minuit, je suis en pleine période de révisions pour mes examens et j'ai besoin de dormir. Seulement je n'y arrive pas. Il faut que j'évacue et je ne vois pas où le faire d'autre qu'ici. Au moins ici, vous ne me connaissez pas ou en tous cas pas assez pour reconnaître les gens dont je parle, ni pour juger ce que je dis. Soit, venons-en au fait.
     
    Depuis toujours, le même scénario se répète dans ma vie. J'ai des potes, pas mal même. J'ai quelques amis, moins nombreux mais plus précieux. Et avec la gente masculine, le scénario est très souvent le suivant : on fait connaissance, on s'entend bien, on devient amis, on partage de bons moments, on discute très souvent (parfois tous les jours), bref le courant passe plutôt bien et c'est assez naturel. Pour certains, c'est parfois ambigu. On est à la frontière entre l'amitié et la séduction, on en rit, on se titille. Ensuite vient l'élément perturbateur : la conquête. A partir de ce moment, et je ne suis pas au courant de son arrivée évidemment, le lien se modifie. Les discussions sont moins longues, on rit moins, on parle moins. Viennent les excuses habituelles "J'ai eu beaucoup de choses à faire ces jours-ci", "Je travaille beaucoup en ce moment" ou encore "Je ne parle à presque personne tu sais". Balivernes.
     
    Voilà la mini liste des cas rencontrés très dernièrement :
    - Le premier, c'est une amitié virtuelle. Une personne formidable, un peu torturée, vie amoureuse pas toujours facile, un humour toujours au rendez-vous et de la gentillesse à revendre. Des discussions quotidiennes, sur des sujets complètement stupides parfois, de la rigolade, une compagnie. Et l'élément perturbateur arrive. Les discussions se sont espacées jusqu'à être inexistantes actuellement. Déjà vécu 2 fois. (Si quelqu'un se reconnaît, ce n'est sûrement pas un hasard.)
     
    - Le deuxième, c'est l'ami de l'adolescence, le "crush" d'il y a une petite dizaine d'années. Qui venait me voir souvent. Celui que je voulais à l'époque mais dont j'ai fini par me lasser. Bah oui, les promesses, les gentillesses sans rien derrière, à un moment on capitule. On garde le contact malgré tout et de temps en temps il refait surface. Entre temps, il est en couple depuis quelques années et est même devenu papa. Seulement, la copine n'assure pas, ni comme copine, ni comme maman (de ce que je sais hein). Alors certains soirs d'ennuis ou de disputes conjugales, il vient chercher un peu de réconfort et faire ses allusions que je détourne. Je ne suis pas trop une briseuse de couple, encore moins quand enfant il y a. Une fois que ça va mieux, le silence est rétablit entre nous.
     
    - Le troisième, c'est une rencontre durant mes études. Un ami du quotidien, en couple bien avant qu'on se connaisse. On pourrait croire que du coup, il ne peut y avoir d'ambiguïté. Faux ! Il se changerait bien les idées parfois, en ma compagnie biensur. Pourtant j'ai toujours été clair, c'est une amitié sans plus. C'est encore le plus régulier, il a le mérite de prendre assez souvent des nouvelles.
    - Le dernier, le plus récent, est un ami de longue date aussi. Rencontré lorsqu'il était célibataire, un jeu de séduction s'est rapidement mis en place. Il s'amusait même à appeler mes parents ses "beaux parents". La conquête arrive, ça dure de longues années. Je m'entends très bien avec elle d'ailleurs. Mais le jeu de séduction est toujours présent, l'ambiguïté est palpable. (Et l'alcool agit comme sérum de vérité sur lui durant certaines soirées). De nouveau, je ne suis pas briseuse de couple et il ne se passe jamais rien. Un beau jour, son idylle prend fin. Je ramasse les morceaux de son coeur et constitue son soutien. Ça dure des mois, on retrouve une complicité qui s'était un peu "effacée". Le jeu des "beaux parents" reprend, les mots doux, les allusions. Et là, surprise. Fausse alerte. Une nouvelle conquête pointe le bout de son nez. Bah oui, j'avais remarqué que les discussions se faisaient moins régulières.
    Alors franchement, messieurs, vous vous moquez de qui ? C'est trop vous demander de ne vous concentrer que sur une à la fois ? Sans pour autant couper le contact avec les autres, qui se révèlent être des amies ? Non parce que le coup de "Je te met sur un piédestal parce que j'ai plus personne en ce moment" ça commence doucement à me mettre en rogne.
    je n'ai jamais arrêté de parler à qui que ce soi ni agit différemment parce que j'avais quelqu'un dans ma vie hein. Lorsqu'on sait faire la part des choses, évidemment ça va mieux. Mais les hommes, parfois, ont du mal à gérer plusieurs choses en même temps. Ou au contraire, ils en gèrent trop en même temps.
    Voilà. Je peux désormais aller me coucher et, je l'espère, trouver la paix et le sommeil maintenant que mes états d'âme sont sortis d'une manière.
    Je n'ai pas besoin de critiques sur le fond comme sur la forme. J'écris à chaud et depuis mon téléphone en plus.
    Mais je veux bien lire vos expériences, similaires ou non, vécues du même point de vue que le mien ou de l'autre côté. 
    Bonne nuit. 
  2. Shimoani
    Rêve de la semaine passée :
    C'est la rentrée scolaire, je me rends à l'université où je retrouve mes amis. Les premiers que je vois ne sont pas à l'université avec moi en réalité, il y a : mes deux meilleures amies, le copain d'une des deux, un blond inconnu au bataillon qui porte un bonnet (il faisait grand soleil et chaud) et une amie qui, elle, est de l'unif. Nous discutons sur les bancs qui se trouvent devant la porte du bâtiment des cours. Puis c'est l'heure, nous rentrons pour rejoindre nos locaux de cours. Une de mes meilleures amies m'annonce que des amis à elle, prénommés Alex et Raphael apparemment, ont eu un accident de voiture, elle n'apprécie pas beaucoup celui qui était au volant et lui remet la faute sur le dos. Elle attend des nouvelles.
    Je porte une jupe et des talons, chose très rare. Dans le hall, je croise des gens que je connais et nous discutons, je dépose mes affaires sur une table au pied de l'escalier qui mène aux locaux à l'étage supérieur. C'est un vieil escalier, très large et imposant, en marbre.
    Je ressors du bâtiment des cours et ma meilleure amie m'annonce qu'on lui a téléphoné, les deux jeunes hommes sont décédés. Elle pleure un peu et je pleure avec elle, j'ai mal au coeur pour elle. Finalement, j'ai l'air plus affectée par la nouvelle qu'elle ne l'est. J'ai du mal à arrêter les larmes qui coulent sur mes joues. On finit par se reprendre et nous décidons d'aller nous chercher à manger.
    Il y a apparemment un genre de boulangerie/snack dans l'unif. L'entrée se situe là où se trouve l'entrée extérieure de la bibliothèque dans la réalité. Nous entrons et regardons la carte. Je ne dois pas prendre à manger mais je l'accompagne et nous retrouvons d'autres amis à l'intérieur. Les dames qui servent sont assez rigolotes. Elles ont déjà un certain age, sont habillées comme des fermières et ont un accent bien spécial. Je sors du snack car je ne peux me retenir de rire.
    Ensuite, nous rejoignons le bâtiment des cours. Je vais récupérer mes affaires sur la table et je me rend compte qu'il fait très sombre à l'intérieur. Il n'y a plus d'électricité. En prenant mes affaires, je me rend compte que L. (voir article Fixation.) est assis à une table un peu plus loin, caché dans la pénombre. Il est avec sa copine et ils se font des câlins. Evidemment son regard ne me quitte pas, comme d'habitude. Je prends mes affaires et je commence à monter le grand escalier pour me rendre en cours.
    A peine ai-je gravis quelques marches que le préfet de mon école secondaires (= lycée pour les français) arrivent en courant, paniqué et crie "Il y a le feu ! Sortez tous ! Dépêchez-vous !" Je me précipite donc hors de l'école, sur le parking. De là, je vois les flammes sortir des fenêtres d'une autre aile du bâtiment. Des gens sautent par les fenêtres, d'autres escaladent pour aider les gens coincés. La vue est catastrophique.
    _________________________________________
    Rêve de cette nuit :
    Je suis avec une amie dans une pièce qui ressemble au bureau qui se trouve au magasin de mon père, nous discutons et j'ai envie de fumer. (Je ne fume pas dans la réalité)
    Je sors un petit paquet blanc et lui tend une cigarette qu'elle promet me rendre samedi. Je fais pour allumer la mienne et mon frère arrive, m'avertissant que mes parents sont là, ils devaient venir me chercher. Je range ma cigarette, ma mère entre dans la pièce.
    Je rêve souvent que je fume et j'ai de plus en plus envie d'essayer. Mais je préfère me pencher sur un cigarette électronique sans nicotine ou avec très peu, au pire des cas.
  3. Shimoani
    L'université est décidément une source de stress.
    29 juin
    Le jour des résultats est arrivé. Je suis peu rassurée et à la fois impatiente d'être fixée. Les événements des derniers jours nous ont tué moralement. Les inondations et les mauvais résultats de mon frère nous laissent un arrière-goût amer de la vie. Je m’apprêtais à recevoir le coup de grâce. Heure de la dépression programmée à 18h30.
    18h : On ferme le magasin et je me connecte sur la plateforme en ligne de l'université dans l'espoir qu'ils aient de l'avance. Négatif, sans grande surprise. J'actualise la page toute les minutes, les mains tremblantes. Je suis persuadée d'avoir raté les 4 cours que je devais réussir pour passer dans l'année supérieure. Je suis hyper stressée.
    J'explique : Comme je recommençais mon année, je devais en repasser 4 et en réussir minimum 2 sur les 4 pour passer dans l'année supérieure. Ayant des journées de cours forts light, j'avais anticipé des cours de l'année supérieur. Les cours réussis n'étaient plus à repasser l'année prochaine et les cours ratés bah c'était pas grave.
    J'étais donc persuadée d'avoir 4 examens à repasser durant la session d'août. Ce qui m'assurait de devoir rester en Belgique pendant que mes parents partent en Sicile, comme l'année passée. Mauvais souvenir.
    18h et quelques minutes : Je vois sur Facebook qu'une amie connait son sort. Je réactualise la page, toujours pas. Elle est allée à la proclamation et a entendu son nom, elle passe dans l'année supérieure avec quelques examens à repasser. Elle me dit avoir entendu le mien. Mon cœur s'arrête. Regain d'espoir. J'ai les larmes aux yeux déjà.
    18h30 : Je réactualise la page, c'est l'heure du verdict. Et là... RIEN. Le serveur du site n'a pas tenu le coup face à toutes les connections des étudiants. Désespoir. Le problème provient de l'autre implantation de l'université à quelques centaines de kilomètres. Aucune information ne nous est donnée. Nous n'avons plus qu'à attendre, prendre notre mal en patience.
    22h : J'abandonne l'actualisation de la page. A cette heure-ci, ça m'étonnerait que quelqu'un soit occupé à régler le problème dans les locaux de l'université. Ca sera pour demain matin, la nuit va être longue. Je me couche aux alentours de minuit.
    30 juin
    1h30 : Je me réveille en sursaut. Quelque chose me dit que je dois me réveiller et vérifier. Mon corps l'a ressenti et a réagi. Je jette un œil à moitié ouvert sur mon téléphone et je vois sur notre conversation de groupe sur messenger : "Punaise les filles, j'ai réussi math !!!!" Cette fois mes yeux sont grands ouverts, mon coeur palpite, j'ai mal au ventre. J'actualise la page que j'avais laissé ouverte sur mon téléphone.
    J'AI RÉUSSI !!!
    Soulagement total. J'ai réussi, je l'ai fais. J'ai passé cette fichue année qui m'a donné du fil à retordre. J'ai réussi sur le fil mais j'ai réussi. J'ai 2 examens à repasser mais je m'en fiche, je serai dans l'année supérieure dès septembre. Mais surtout, je peux partir en vacances avec mes parents. Je peux aller passer quelques semaines dans mon pays, recharger mes batteries, me remplir le bide de plats délicieux, prendre le soleil, profiter d'une far niente bien méritée, entendre cette langue si douce à mes oreilles et sentir ces parfums uniques de sol chaud et de produits du terroir.
    Bon, calme-toi. Il est 2h du mat' et tout le monde dort à la maison. Je ne vais pas les réveiller au milieu de la nuit pour ça, on travaille demain. Je tente tant bien que mal de me rendormir, un sourire bête reste figé sur ma bouche.
    Petit déjeuner émotion
    7h30 : Je suis déjà levée, habillée et de très bonne humeur. Je fuis mon père, assis à la table de la cuisine. Je veux l'annoncer à mes deux parents en même temps car je sais qu'une bonne nouvelle leur fera du bien et je ne veux pas en privilégier un par rapport à l'autre. Je vais réveiller mon petit frère, comme tous les matins. Comme je suis en avance, je prends le temps de m'asseoir sur son lit et de le câliner pour le réveiller. Ma maman vient me voir et la première chose qu'elle me demande est : "Alors, toujours rien ?" Je lui réponds que non, qu'il faut attendre 9h pour que les gens qui travaillent à l'université soient dans les locaux. Elle descend. Je secoue mon frère : "Réveille-toi ! J'ai menti à maman, j'ai eu mes résultats et j'ai réussi." Je crois qu'il ne s'est jamais réveillé aussi vite. Il écarquille les yeux et me fait un câlin. Je ne tiens plus, je veux descendre l'annoncer à mes parents.
    Je m'assied à la table de la cuisine, mon père lit le journal, ma maman prépare le petit déjeuner et mon frère s'habille dans la salle de bain.
    "Maman, je t'ai menti." *Silence* Elle me regarde et je lis dans ses yeux l'interrogation. "J'ai eu mes résultats pendant la nuit..." *Mon père relève la tête et je sens qu'un stress s'empare immédiatement de lui* "... et j'ai réussi !"
    Incrédules, on reste comme ça à nous regarder pendant quelques secondes qui paraissent une éternité. Et puis ils me serrent dans leur bras, les yeux tout humides. Mes nerfs lâchent et je fonds en larmes.
    J'ai perdu du poids
    Cette annonce de ma réussite me libère d'un poids énorme qui pesait sur mes épaules depuis bientôt 1 an. Je me sens légère, libre. Enfin. Je n'y croyais plus et j'avais envie de baisser les bras depuis un moment. J'attendais le coup de grâce qui me découragerait définitivement à croire en mon avenir universitaire. Mais mon travail a payé. Je peux profiter un peu de mes vacances sans culpabiliser de laisser mes cours de côté. Je peux être fière d'annoncer ma réussite à mon entourage et non pas m'écraser en expliquant que j'avais (encore) échoué à mes examens et qu'à 22 ans je n'étais pas encore sûr de passer à l'année supérieure.
    La roue tourne les amis. Ne baissez jamais les bras, quelques doutes et coups de mou peuvent subvenir mais il faut continuer de vous battre et d'y croire !
  4. Shimoani
    Hier soir, alors que l'orage est assez violent dehors, je me pose sur mon lit pour observer la tempête se déchaîner. Le vent est violent et la pluie est dense, ça forme comme un rideau blanc. J'appelle ma maman pour qu'elle puisse constater ce qui provoque mon étonnement. Le tonnerre gronde de plus belle et les éclairs nous flashent régulièrement. Cela dure 5 grosses minutes puis la pluie se calme un peu, tout comme le vent. Avec maman, nous sommes toujours à notre poste d'observation quand soudain l'eau jaillit de la bouche d'égout et se met à se déverser chez nous. Ni une ni deux, nous voilà dehors, sacs de sable, pelles et bottes en caoutchouc nous accompagnent. L'hémorragie est stoppée à la source. Ca s'est calmé et l'eau ne jaillit plus, ouf !
    Nous rentrons, pas très rassurées quant aux heures à venir.
    Cette nuit, nous avons été inondé.
    Vers 6h, j'entends que la centrale de l'alarme de ma maison se met à biper. Ce n'est pas la première fois qu'elle nous fait ça, nous devons changer les piles. En même temps, l'un de mes 3 chiens gémit dans le garage. Il attendra bien encore un peu avant de sortir, zut !
    J'entends mon père se lever, tant mieux je ne devrais pas aller couper moi-même le bip de l'alarme. Puis il s'écrie : "MERDE ! On est inondé !"
    Je me lève aussitôt et regarde dans la cage d'escalier en direction de mon salon. L'eau a commencé à rentrer, quelle misère ! Je m'habille de vieux vêtements abîmés et descend. Trop tard, on ne sait plus rien faire pour arrêter la progression de l'eau dans la maison. Dehors c'est encore pire. Pour que l'eau rentre, il faut déjà que le niveau à l'extérieur soit d'au moins 10 cm. Mon chien gémissait parce qu'il avait les pattes dans l'eau. Mes pauvres bébés étaient tétanisés lorsqu'on les a transporté, dans nos bras puisque la rue était inondée également, jusqu'au commerce de mon papa afin qu'ils soient à l'abris (ce commerce est à 300m et surélevé, quelle aubaine !).
    Sauvons ce qui peut être sauvé.
    Nous mettons ce qui n'a pas encore pris l'eau en hauteur. C'est-à-dire pas grand chose en fin de compte. Nous n'avons plus d'électricité, nos appareils ménagers (frigo, machine à laver, aspirateur, congélateur, frigo du garage) ayant pris l'eau. Nos smartphones nous servent de lampes de poche dans les pièces où la lumière du jour est trop faible. Quelle misère.
    Plusieurs villages voisins dans le même état
    Avec mon frère, nous sommes allés faire un tour rapide dans le village afin de constater les dégâts ailleurs. De nombreuses rues de mon village sont sous eau et pas qu'un peu. De nombreuses maisons sont dans le même état que la mienne, de nombreuses personnes sont aussi dégoûtées et désespérées que nous.
    Un rapide tour sur les réseaux sociaux me permet de me rendre compte que c'est pareil dans les villages alentours et même parfois pire. L'orage n'aura pas épargné grand monde.
    Après le bain de boue, le nettoyage
    L'eau commence à descendre doucement. Le temps est redevenu calme. Je n'ose imaginer la quantité de nettoyage qui nous attendra quand on aura évacué toute l'eau.
    Quand on vit de tels moments, on ne peut que compatir pour ceux qui vivent cela de manière plus régulière et surtout les pays qui connaissent des inondations sans précédents, faisant plusieurs morts ou blessés.
    On ne peut pas contrôler la nature.
  5. Shimoani
    Je suis chez moi et je décide de ranger la maison de fond en comble. Pendant mes examens, le ménage passait au second plan et je ne désirais que ça : ranger et nettoyer. Contrairement à beaucoup de personnes, je pense, j'aime nettoyer. Ça me détend, j'aime voir la différence après mon passage. Bref, je m'y mets et dans d'anciennes affaires, je trouve des papiers sur lesquels mes copains de classe avaient inscrits leurs adresses msn. Sur ce même papier figurait mes identifiants de l'époque. Je m'empresse d'essayer et me rend compte que cela fonctionne. Il y a à peine 3 ou 4 personnes connectées mais j'ai bien accès à mon compte. Msn fonctionne de nouveau. Aussitôt, je préviens mes amis sur Facebook : "Pour les plus nostalgiques, msn est de nouveau accessible !" Ma liste de contacts msn s'allonge alors soudainement et mes amis d'unif se joignent à mes amis d'enfance. Je suis ajoutée dans une conversation de groupe avec les gens de mon option à l'unif. (Je précise que mon unif est assez petite, on croise toujours les mêmes personnes et on connaît facilement tout le monde.) Curieuse, je parcours la liste de mes contacts et je vois que mes amis de tchat s'y trouvent ! (Cfr billet "Jad ou F.")
    Jad y est et en ligne. Joie immense de le retrouver, nous discutons. Je retrouve également Pasc et me voilà invitée à une soirée avec ses amis. Les jours défilent et je raconte à Jad comment s'est passée la soirée. Il me demande s'ils sont déjà levés et je réponds que tout le monde dort encore, photo à l'appui. On discute encore.
    Quelques jours plus tard, je me retrouve sur son lieu de travail. Il a trouvé une place dans un restaurant ou un snack, je ne sais pas trop. Je cherche justement un job étudiant. Je vais voir le patron et il me dit qu'il a toujours besoin d'un peu d'aide donc que je peux aider si je le souhaite. J'accepte et j'attache mes cheveux pour me mettre au boulot, hygiène oblige. J'annonce à Jad que je vais travailler avec lui et il est plutôt content de la nouvelle. Nous allons enfin passer du temps ensemble après toutes ces années sans nouvelles ! Il est beau. Il a grandit, évidemment, c'est un jeune homme sympathique, mignon. Il a une coupe de cheveux comme les jeunes ont maintenant, court sur les côtés et longs sur le dessus, plaqué avec du gel. Il porte des lunettes. Tiens, ça c'est nouveau, ça lui va bien.
    Son téléphone sonne. Il répond. Mon réveil sonne. Fin du rêve.
    Ce rêve me laisse un arrière goût de nostalgie mais il m'a également fait du bien, j'avais retrouvé Jad pour quelques minutes. Néanmoins, quelque chose me turlupine. Le mot de passe de mon adresse msn, écrit sur le papier, était 2228. Cela aurait-il une signification ? Je ne trouve aucun lien entre ces chiffres et ma vie. Mystère.
  6. Shimoani
    Une fois de plus, je me retrouve dans une situation de merde.
    Au cours des dernières années, mon parcours scolaire s'est fortement dégradé.
    "Quand je serai grande, je veux être maîtresse !"
    Depuis ma plus tendre enfance, j'étais persuadée que je serai institutrice primaire, que j'enseignerai les matières principales aux enfants, surveillerai les récréations, ferai des bricolages pour les fêtes, soignerai les bobos aux genoux et au coeur. C'est pourquoi après mes 6 années de secondaires (j'habite en Belgique) réussies sans le moindre soucis et avec brio, je décidais de me lancer dans les études qui me mèneraient à mon rêve de gamine.
    La première année se passe plutôt bien, les cours me plaisent, je suis déterminée et mes examens sont un succès. Le stage absolument ridicule qui consiste à rester au fond de la classe à prendre des notes et faire copine-copine avec les élèves se passe très bien, rien d'étonnant. En route vers une deuxième année, Mme R.
    La deuxième année sera l'année du cauchemar. Les cours ne me déplaisent pas et je m'y applique. Mais voilà venu le premier stage pratique. Déception. Je n'aime pas enseigner. Mon monde idéal s'écroule et cette révélation me met un sacré coup au moral. Sans compter ma psychopédagogue qui décide de revoir les notes de mon stage à la baisse sans doute parce qu'elle avait un peu mal au cul à ce moment-là (je l'apprécie énormément, ça se ressent non ?). Ma session d'examens suit rapidement ce stage. Motivation absente et envie disparue, les notes s'en ressentent. Je vis le premier échec scolaire de ma vie. Je n'avais jamais raté un examen avant cela. Ou du moins, je n'avais jamais du en repasser un. Les professeurs, dans leurs remarques et leur comportement me font comprendre que je ne suis pas faite pour ça. Je le sais, je l'ai compris depuis ce stage qui tellement déplu... Je ne veux plus être maîtresse.
    Interruption des études et job dans l'horeca
    Je décide donc d'arrêter là le massacre. Je vais de moins en moins en cours, jusqu'à ne plus y aller du tout. Je commence une dépression post échec qui m'assome. Je suis une larve, j'oscille entre pleurs injustifiés et sommeil. Je suis fatiguée, tout le temps. Je dors énormément et pourtant je suis incapable de me lever le matin. Je n'ai plus goût à rien,je suis perdue. Les prises de tête avec mon père quand j'ai annoncé que je n'aimais plus mes études ont rythmés quelques journées. Il finit par comprendre que je ne vais pas bien, c'est d'ailleurs lui qui me force à aller chez le médecin qui diagnostique ma dépression.
    Je ne peux pas rester chez moi à rien faire de mes journées. D'ailleurs les journées se ressemblent toutes : lever - ménage - repas - rangement - coucher. Je vais devenir folle si je continue cette routine ennuyeuse à souhait.
    Mon père discute avec une connaissance qui tient un resto. J'y ai travaillé comme étudiante durant l'été passé et cela s'était très bien passé. Cette personne a justement besoin d'aide, elle décide de tester mes capacités en cuisine et, à mon grand étonnement, elle est ravie. Je suis prise en job étudiant. Je travaillerai donc là très régulièrement de février à septembre.
    Reprise des études
    En septembre,je reprends des cours. Je me dirige cette fois vers la voie de la communication. J'ai continué à travailler au resto pendant 3 ans, les week-end et durant les vacances scolaires. Cette année scolaire est un nouvel échec. Pour des raisons d'ordre personnel et familial, je rate mon année. Retour à la case départ avec quelques à repasser.
    Et me revoilà cette année, encore et toujours en 1 ère année de bachelier. Je suis motivée et je travaille rigoureusement mais cela ne porte pas vraiment ses fruits. Les cours que je dois vraiment réussir me passe sous le nez à quelques points près et les autres cours par contre sont généralement validés. C'est le monde à l'envers. On continue, haut les coeurs. Et nous arrivons à cette session, à ce soir. Je ne suis pas certaine d'avoir réussi les examens que j'ai passé jusqu'à aujourd'hui. Pourtant je ne fais que ça, étudier. Je passe des journées à mon bureau, à essayer de faire rentrer dans mon petit cerveau les cours que je dois connaître. Mais je n'y arrive pas, je n'y arrive plus. Comme si mon cerveau avait perdu la faculté de mémoriser mes cours, moi qui avait si facile à retenir la manière avant.
    Ce soir, j'ai passé la soirée à essuyer mes larmes de déception et d'aigreur. Je me sens nulle, bonne à rien et terriblement décevante. Je me déçois et je sais que mes parents seront déçus aussi même s'ils ne le disent pas.
    J'ai 22 ans et après 4 ans d'études supérieures, je suis toujours au même stade. Celui que j'avais atteint à mes 18ans.
    Je n'ai ni diplôme, ni emploi, ni chez-moi (alors que j'en rêve depuis des années), ni homme pour partager ma vie. Avoir des enfants ? N'en parlons même pas, c'est pas demain la veille et ce n'est pas faute de volonté.
    Je stagne dans ma vie et je suis à bout, mentalement et physiquement. Ce soir encore, j'ai envie de tout balancer et recommencer. Arrêter les études qui ne me mènent à rien et entrer dans la vie active. Je ne suis plus faite pour rester assise à ingurgiter des centaines de pages de syllabi inintéressants. Je veux travailler, gagner ma vie et avancer, pour de vrai.
  7. Shimoani
    Premier échange de regard
    Il y a un an et demi, je rentrais à l'université pour entamer ma première année de bachelier. J'attendais dans le hall, seule. Sans doute attendais-je qu'un de mes cours commence ou qu'une amie me rejoigne. Je ne m'en souviens plus. Il traversa ce hall et ralentit à ma hauteur, nous échangeâmes un regard. Rien de plus. Pas de sourire, pas de parole, pas de signe de la main. Juste un regard et le silence qui nous entourait.
    Il a une charme et quelque chose en lui m'attire. Fin du premier contact.
    Les jours se suivent et ceux durant lesquels je le croise sont ponctués d'échanges de regards.
    Un an plus tard
    Voilà que j'entame ma deuxième année au sein de l'université. Je n'ai pas réussi mon année et je recommence donc les quelques cours où j'ai échoué aux examens et en anticipe quelques-uns de l'année supérieure. Je retrouve les locaux, les professeurs, la matière mais également son regard. Ca continue. Je n'y pensais plus, à vrai dire. Les merdes s'étant enchainées entre temps. Même manège que l'année précédente. Echanges de regards sans mots, sans signes ni quoi que ce soit qui puisse s'apparenter à un rapprochement.
    Incendie
    Un jour, je décide de mettre un terme à mon questionnement : suis-je tombée dans la paranoïa ou suis-je vraiment l'objet de sa contemplation ? J'en fais part à une amie qui, prenant attention à son comportement, me confirme que la paranoïa n'est pas pour tout de suite. Je fais de même avec une deuxième amie, deux avis valant mieux qu'un. Idem. Je ne suis pas folle. Je décide donc de faire un premier pas, je l'ajoute sur Facebook. Peut-être est-il juste intimidé de faire le "premier pas" ? Enlevons-lui cette épine du pied, dans ce cas.
    Ca continue
    Bien qu'il m'ait acceptée, la situation reste inchangée. Je tente un début de conversation sur ce même réseau social : il me répond mais se limite à me donner les informations que je demande, càd concernant l'université. Les quelques tentatives qui suivirent ne furent pas plus fructueuses mais je reste l'objet de sa contemplation. Bon...
    Une autre fois, il se rend dans le local de mon cercle étudiant avec un ami. Je suis seule dans celui-ci. Son ami semble fort peu intéressé par les lieux et ne souhaite pas rester. Quant à lui, j'ai l'impression qu'il cherche toutes les excuses possibles et imaginables pour rester un peu plus longtemps. Après s'être ébahis devant des objets quelconques qu'il possèdent certainement au sein de son cercle étudiant, son ami l'emporte et ils quittent la pièce. C'était quoi ça ?
    Timidité
    Entre temps, j'apprends qu'il fréquente une jeune fille de mon année. Elle est charmante et ils sont mignons tous les deux. Malaise. Même lorsqu'il l'enlace, son regard se porte sur moi et il me fixe intensément.
    Quelques temps plus tard, je me retrouve à devoir remplacer une amie et nous voilà seule à seul. YOUPI, un peu d'action. Ha bah non... Il n'ose pas me regarder cette fois-ci, c'est plus facile quand il y a un peu de distance et qu'il ne doit pas me parler, comme il fait d'habitude. Il marche vite et je sens qu'il n'est pas à l'aise du tout. Il a oublié les clés d'un local qu'il devait me montrer. Il bafouille, se gratte régulièrement l'arrière de la tête et rougit quand nos mains s'effleurent par accident, en déplacant des objets. Je ne me savais pas aussi intimidante. J'ai essayé de me montrer accessible, ouverte à la discussion et j'ai même tenté quelques boutades. Il ne s'est jamais détendu. Nous nous quittons finalement en nous lançant un "salut". Tentative de contact peu concluante.
    Résolution
    J'aurais essayé. Maintes et maintes fois, par écrit ou oralement. Est-ce une timidité importante qui l'empêche de simplement m'adresser la parole ? Je sais pertinemment qu'il ne se passera rien entre nous et quand bien même cela arriverait, je suis persuadée que ça n'est qu'une passade pour moi. Lorsqu'on a envie d'obtenir quelque chose, on ferait tout pour l'obtenir. Mais lorsque l'objet du désir est enfin en notre possession, il perd de son intérêt. Ce n'est pas la première fois que ça m'arriverait. Il m'attire, c'est incontestable. Je ne saurais dire si c'est physique ou alchimique. Ce n'est en tous cas pas sentimental, c'est certain. Je suis convaincue qu'il n'est pas fait pour moi. Mais il est mystérieux, taiseux et tellement inaccessible.
    Alors on continue ce petit jeu de regards et je dois dire que ça me plait.
    Une question me taraude tout de même : à quoi rime ce manège s'il ne prend pas les perches que je lui tends ? Sans doute mon interrogation restera-t-elle à jamais sans réponse.

    https://www.youtube.com/watch?v=NxoRHqc1iDk&ab_channel=fbesomi


  8. Shimoani
    Après avoir lu les textes et péripéties de certains membres du forum, je me suis aussi sentie d'humeur à écrire un peu.
    Commençons par le commencement, c'est-à-dire une petite remise en contexte me concernant afin que vous puissiez comprendre ce que j'écris.
    Je ne dévoilerai pas mon prénom mais certains forumeurs avec qui j'ai lié certains liens d'amitiés virtuels le connaissent. J'ai 22 ans et je vis en Belgique. Je suis étudiante en information et communication à l'université et je vis chez mes parents.
    Je n'ai pas de réelle passion mais j'aime passer mon temps libre, aussi précieux soit-il puisque je n'ai pas souvent l'occasion de m'ennuyer, à lire, discuter, boire un verre avec des amis, passer du temps en famille, regarder des séries, des films ou jouer à des jeux plus débiles les uns que les autres, câliner mes chiens qui prennent souvent plus de place dans ma vie qu'un être humain.
    Je fréquente régulièrement les forums et tchat depuis que j'ai 13 ou 14 ans. Au début, c'était un moyen pour moi de pouvoir m'évader un peu du quotidien. Je n'ai rien vécu de tragique qui puisse faire croire que mon quotidien était lourd ou difficile à vivre. J'aimais juste discuter avec des gens qui ne me connaissaient pas et qui étaient trop loin de ma vie de tous les jours pour juger ce que je racontais ou vivais. J'ai noué beaucoup d'amitiés en étant plus jeune. Les aléas du temps et de la vie ont fait que j'ai perdu tout contact avec mes amis virtuels de mon enfance. La suppression de MSN a joué un grand rôle dans cette perte de contact puisque je n'ai pas tout de suite accroché à Facebook et que tous mes amis virtuels n'étaient pas forcément présents sur les réseaux sociaux.
    Je suis arrivée sur ce forum il y a quelques années maintenant grâce à un ami qui côtoyait ce forum et le tchat sur lequel je me rendais régulièrement quand j'étais plus jeune. Et je me sens plutôt bien ici.J'ai rencontré des personnes adorables et j'espère que cela continuera. Un jour, peut-être, aurais-je l'occasion de les rencontrer IRL.
  9. Shimoani
    J'ai passé quelques mois avec un connard. Il ne me manque pas. Ce qui me manque c'est cette présence au quotidien. La tendresse, l'attention...
    Début des hostilités
    Je le voyais régulièrement, travaillant au même endroit que lui. Quelque chose m'attirait chez lui, sans doute ce côté mystérieux. Il n'était pas très bavard à propos de lui même s'il échangeait volontiers sur de nombreux sujets et blaguait facilement. Je voulais briser cette carapace, connaitre ses secrets, entrer dans son intimité. Au début, c'était un jeu de séduction mais ça s'arrêtait là. Je ne voulais pas lui offrir ce que lui cherchait. Nous avons quand même continué à discuter, échanger, se taquiner, sortir avec nos amis et passer de bons moments.
    Le mensonge de l'amour
    Un jour, il a craqué. Inversion des rôles : c'était moi qui résistait. Et bizarrement, une fois que j'avais obtenu ce que je voulais, l'objet de mes désirs perdit tout intérêt. J'ai tenu bon quelques semaines puis à force de belles paroles, de fausses (mais ça je ne l'ai su qu'après) déclarations et de démonstrations de bonne volonté, j'ai fini par me laisser tenter. En m'engageant dans cette relation, je savais pertinemment que ça ne fonctionnerait pas. En tous cas, pas sur le long terme.
    Quelques mois de semblant de couple
    Durant les quelques mois qui suivirent, nous ne nous sommes pas beaucoup vu. Nous avions tout deux un horaire et un agenda bien chargés. Mais notre semblant de couple ne s'en portait pas mal. J'ai vu sa maison un jour : surprise. Une petite maison de campagne, très coquette. Seul hic : les maisons de présentation dans les catalogues des constructeurs ou les pièces aménagées dans les magasins de meubles auraient eu de quoi complexer. Tout était parfaitement rangé, accordé et propre. Une maison sans vie. Comme si on ne déplaçait jamais de chaises, ne faisait jamais de repas en famille, ne riait jamais devant un bon film. Vide de vie. Seules traces de présence dans la maison, quelques photos de sa soeur sur un meuble. Quelle tristesse qu'une si jolie maison soit à la fois si laide. Cela m'a également permis de me rendre compte que nous n'étions pas du même monde. Ma maison est régulièrement bruyante et désordonnée, ornée de photos de famille. Il vivait dans son mutisme émotionnel car c'était comme ça que sa famille vivait. Il ne parle jamais de ses parents, ne sait pas les études que fait sa soeur, ne parle jamais de lui. Il ne s'énerve pas souvent non plus ou alors il garde ses états d'âmes pour lui, préférant faire comme si ça allait pour ne pas faire trop de remous. Qu'est-ce que c'est ennuyeux un gars qui préfère baisser les armes quand votre avis diverge du sien...
    La curiosité est un vilain défaut
    Fin de service, je me change. Son iPhone tombe de la poche de son gilet, l'écran s'allume. "Mon amour [...]". Deux messages s'affichent à l'écran. Deux messages provenant de cette même ex qui, soi-disant, n'était plus rien pour lui. Le peu de contenu qui s'afficha à l'écran me suffit pour comprendre que quelque chose clochait. Prise de tête, explications douteuses et pardon. On continue. Je n'ai plus confiance. Durant les quelques semaines qui suivirent, des informations distillées par nos collègues ou amis de sortie me mirent la puce à l'oreille mais je n'ai pas cherché plus loin. Je m'en fichais, je savais que ça ne durerait pas.
    Silence radio
    Période d'examens, on échange par sms mais on ne se voit plus, préférant chacun nous concentrer sur nos cours. Les examens se terminent et les jours passent sans qu'aucune nouvelle ne soit donnée. On reprend notre petit boulot, je le croise : pas un signe, pas une parole, pas une explication.
    Fin de l'histoire.
  10. Shimoani
    Aujourd'hui, c'est ton anniversaire. Va savoir pourquoi j'ai si bien retenu cette date alors que je suis incapable de retenir les anniversaires de certains de mes amis que je côtoie tous les jours.
    Chaque année, le 30 mai et d'autres jours où la nostalgie prend le dessus, j'ai une pensée pour toi. J'ai l'impression de parler de quelqu'un de mort mais j'espère du plus profond de mon coeur que ce n'est pas le cas. Où es-tu ? Que fais-tu ? Cette année tu dois avoir 20 ou 21 ans. Je me souviens que tu étais un peu plus jeune que moi, que nous, amis virtuels et que l'on te chariait à ce propos. Je me souviens également des petites blagues qu'ils faisaient sur ta photo au fond jaune. Poussin.
    Jeune garçon mais déjà tellement mature. Vis-tu toujours chez ta grand-mère que tu étais parti rejoindre dans ton pays d'origine pour fuir ton quotidien en France ? Je ne sais pas si tout ce que tu me racontais était vrai mais tu étais l'une de mes plus belles rencontres virtuelles. Petit prodige du tennis, vivant avec un père parfois violent et très souvent démissionnaire. As-tu eu ton bac ? As-tu un jour rencontré Pasc ?
    Dire que je me connectais en cachette de mon père lorsque j'étais punie, juste pour parler un peu avec toi. Cette époque est loin et pourtant je m'en souviens comme si c'était hier. L'innocence de la jeunesse, bah oui, on est pas bien conscient de tout quand on a 14 ans.
    Et puis un jour, fermeture du tchat sur lequel on passait nos après-midis ou soirées. Fermeture de MSN. Fin de nos contacts. Facebook a pris le dessus mais tu n'y étais pas inscrit, enfin si, juste quelques mois.
    Alors aujourd'hui, je te souhaite un joyeux anniversaire Jadounet. Où que tu sois, quoi que tu fasses. J'espère que tu vas bien et que ta vie est devenue meilleure.
    Franfreluche.
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