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deja-utilise

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  1. Bonjour, Ces questions ont déjà des réponses, depuis plus d'un siècle pour certains, via les principes de la Thermodynamique ! Dans un système fermé et isolé: https://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_principe_de_la_thermodynamique Dans un système ouvert: https://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxième_principe_de_la_thermodynamique L'exception ponctuelle du vivant ou de l'organique à l'Entropie, au travers le concept de néguentropie: https://fr.wikipedia.org/wiki/Néguentropie Et plus récemment: La dilution de l'énergie et de la matière inexorablement au fil du temps qui passe, donc sans équilibre dynamique, pour l'Univers lui-même et ses constituants ( " Dieu " ne sera plus que vide sidéral au final ) : https://www.pourlascience.fr/sd/cosmologie/l-univers-aux-limites-de-l-eternite-6363.php
  2. deja-utilise

    Le combat

    Bonjour Blaquière, oui effectivement: https://www.sciencesetavenir.fr/sante/grossesse/video-la-fecondation-de-l-ovule-par-le-spermatozoide-filmee-pour-la-premiere-fois_105068
  3. deja-utilise

    Débuter en philosophie

    Bien le bonjour à toi, Dompteur_de_mots, j'éprouve une certaine joie - dixit Spinoza que tu affectionnes, même si je crains qu'elle ne soit que de courte durée, à te voir sortir de ton mutisme pour intervenir sur un sujet qui te tient manifestement à cœur, et dont je n'avais gardé que l'idée générale que tu rappelles présentement. C'est en substance ce que " carnéade " disait, où je lui faisais remarquer - je ne sais pas où tu as pris la discussion - que les philosophies orientales ne fonctionnent pas fondamentalement comme celle occidentale, ce qui nous semble être un noyau dur de la Philosophie, n'en est pas nécessairement un ailleurs, géographiquement, sous une vision du monde différente, voir infra, et même, chronologiquement, sous nos latitudes par exemples dans L'art d'avoir toujours raison de Schopenhauer ou encore les Maximes et réflexions diverses de La Rochefoucauld, et même je le suppute - ne l'ayant pas lu dans le texte - Les essais de Montaigne. Pour justifier ce que j'en ai dit, malgré mon niveau novice en la matière, comme ici, " pensée indienne ", extrait: " La raison occidentale est, au travers du concept, du langage, le moyen de tendre vers le sens du réel, de mettre au jour le fond des choses, de partager avec l’autre cette quête de l’universel. Le concept dit l’être, ou, plus précisément, le logos garde en lui cet idéal de mettre au jour le fond du réel. Le logos analyse, enquête en tant que chemin nécessaire pour connaître. Le logos, pas toujours, mais c’est dans notre tradition, peut faire corps avec le réel. Au travers du concept il peut mettre au jour la réalité ultime. C’est l’un des fondements de notre philosophie. Or cela ne se retrouve pas dans la tradition de la pensée indienne. En effet, les principes religieux sont au-delà du logos, inatteignables par la voie du concept. Dans la révélation, dans la libération absolue la raison et le langage n’ont plus lieu d’être. La raison comme démonstration n’est qu’un moyen, mais n’est en rien essentiel. Elle est au plus un complément à la quête de la vérité. La pensée indienne, finalement, ne serait en rien diminuée sans l’activité rationnelle. La raison et le discours argumentatif ont leur place, mais elle est secondaire. Or, pour la pensée issue des Grecs, se séparer de la raison ne serait en rien un épiphénomène, car il en résulterait l’impossibilité de connaître. Le discours rationnel, cohérent, argumentatif, en quête de vérité, est irremplaçable. Sa perte serait fatale, si l’on ose dire. Ce n’est pas l’amputation d’un membre, mais celle du cœur. Y aurait-il une ou vingt exceptions, cela n’enlève rien au fait que c’est un fondement de la philosophie issue des Grecs qui ne fonde en rien la pensée indienne. Dans cette pensée on trouve la certitude en dehors du logos, de la raison, de la faculté de penser. On peut les utiliser, mais il faut ensuite les dépasser. La certitude intuitive de l’Absolu transcende le logos. Pour tenter d’échapper à son ignorance, l’homme ne doit pas reconstruire sa pensée, douter, approfondir son discours pour mieux comprendre, mais bien, au moins pour la partie la plus essentielle de la Délivrance, se séparer de tout cela. La méditation, chemin vers la finalité ultime, est une saisie dans une intuition spirituelle silencieuse qui dépasse le logos. Si le concept et le discours cohérent ont été utiles à un moment, ils disparaissent dans cet Absolu et ne sont plus du tout nécessaires. Dans la Délivrance le silence remplace le verbe. La rationalité occidentale, quant à elle, s’appuie sur un discours toujours et infiniment nécessaire. " https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2015-2-page-161.htm Il en va similairement de même avec le Bouddhisme et consort: https://fr.sperohope.com/filosof-oriental-origen Si tant est, bien sûr, que l'on s'accorde sur ce que signifie " raisonnement ", par exemple: https://fr.wikipedia.org/wiki/Raisonnement Je (re)dirais aussi que la raison a ses limites, je n'y reviens pas car je passe mon temps à l'expliciter sur ce forum, on peut néanmoins le voir/l'aborder sur un unique exemple en lien avec la Philosophie, en l'occurrence occidentale à n'en pas douter, et cela a trait au fameux paradoxe de Zénon d'Élée soit avec la présentation d' " Achille et la tortue " soit avec celle de " la flèche et la cible ", bien que son raisonnement semble parfaitement valide et que les penseurs et mathématiciens s'y soient cassés les dents dessus pendant de nombreux siècles, aujourd'hui une simple explication, moyennant une petite culture mathématique, suffit à résorber ce paradoxe, qui semblait insoluble auparavant; il suffit d'avoir à l'esprit que le temps des étapes pour effectuer virtuellement ou concrètement les calculs intermédiaires ( temps cognitif ), n'a rien à voir avec celui impliqué dans le processus lui-même ( temps phénoménal ), qui lui va en diminuant contrairement au premier qui croit ou stagne dans le meilleur des cas, dans le premier cas on somme un temps non nul indéfiniment, alors que dans le second celle-ci - la sommation - tend vers une limite finie. On pourrait aussi le dire différemment, le simple fait de s'être positionné dans un cadre de calculs " discrets " a conduit au paradoxe, alors que si on prend un cadre de réflexion " continu ", il ne se présente aucun paradoxe, aucune contradiction, tout est " lisse " et coule de source, ce que n'importe quel apprenti en cinématique pourra constater ! Oui je me souviens que tu nous avais quittés avec cette appréhension bien particulière de ta part. Simplement, ainsi exposé, cela me fait furieusement penser à ce qu'un Lacan pourrait dire du Langage dans le domaine spécifique de l'Inconscient, c'est certes disons " intéressant " mais j'ai peur que ce soit très insuffisant ou trop réducteur à mon goût, à moins que ce soit effectivement/précisément sa propre marotte intellective ! Je comprends très bien que tu aies tout ton être qui incline en cette direction, que cela te fasse vibrer ou te " cause ", et bien sûr la part littéraire y aura une place prépondérante je le concède, seulement et tu t'en doutes je ne te suis pas dans une telle perspective, ce n'est pour moi pas mon dada. Il n'y a aucun dénigrement de ma part dans mon propos, uniquement que ce n'est pas ainsi que j'appréhende le Monde, et tu le sais déjà, il se fait sous le spectre de la Science, sous toutes ses formes, alors incidemment ou indirectement je peux prendre plaisir à lire un auteur tel que toi, bien évidemment, mais je ne saurais m'en contenter pour alimenter mes réflexions et mon objectif universaliste de la Connaissance et même celui de Sagesse, dans laquelle j'ai à mon sens mis un pied. Par métaphore interposée, disons que tu es tel un marathonien, i.e. une discipline pratiquée, et que je vise quant à moi d'être au moins décathlonien, et même plus si les forces ne viennent pas à me faire défaut. Oui je vois que tu auras toi aussi démasqué cette même forumeuse séviceuse sous un autre pseudonyme. À mon avis, il manque surtout et souvent de la profondeur et une certaine ténacité en la tâche, tout comme une véritable et sincère envie de savoir ou mieux, de comprendre, plutôt que de venir plein de certitudes, à ce sujet, j'en arrive à me dire que certains ont la contenance d'un dé-à-coudre et qu'ils sont vite repus, plein d'eux-mêmes, quand d'autres pour la même quantité stockée ont un récipient plus large, comme un sceau d'eau, quelques fois une baignoire, ou très rarement une piscine, c'est donc toujours drôlistique quand celui ou celle avec son dé-à-coudre rempli à ras-bord pense avoir tout compris, détenir une quelconque vérité intangible, alors que cela humecte tout juste le fond de la baignoire pour un autre, et est parfaitement insignifiant pour celui récipiendaire d'un bassin olympique... Mais il est vrai que les réponses forumiques qui font aux alentours de 2 lignes, en disent long sur ce que, de ton côté, tu dénonces ! Au plaisir, D-U
  4. deja-utilise

    Débuter en philosophie

    Bonjour, je ne vois pas de contradiction flagrante entre stoïcisme et épicurisme ( en tant que philosophie et non dans un sens dérivé du langage ordinaire ), le premier a trait essentiellement d'agir sur ce qui ne dépend que de nous et de ne pas se soucier de ce qui n'en dépend pas, le second nous incite a savoir profiter des choses simples de la vie sans recherche de grandeur telle l'hubris. Dans ce cas limité, on peut fort bien être à la fois stoïcien ( selon les préceptes d'Épictète ) et épicurien ( selon la doctrine d'Épicure ), tout comme par ailleurs on pourrait aussi conjuguer platonisme et humisme ( David Hume ) ou baconisme, l'un étant " le monde des idées " et l'autre l'empirisme, que l'on retrouve aujourd'hui dans toute science, puisque combinant théorie/modèle avec expérimentations. En tant que philosophe, rien n'interdit - ou ne peut l'interdire - de s'alimenter à différentes " écoles ", qu'elles soient historiques, philosophiques, scientifiques ou idiosyncratiques ! Et même pour certains religieuses. Le monde n'est pas absolument binaire/dualiste - soit l'un soit l'autre, si on le voit malgré tout ainsi c'est plus à rechercher dans " l'œil " de l'observateur que dans la réalité. Toutefois, et c'est une gageur, il est fréquent de partir de là où l'on veut arriver pour ensuite trouver les moyens d'y parvenir et les justifications a posteriori qui vont avec, c'est un biais psychologique fréquent et donc potentiellement néfaste sur le plan de la sagesse. Daniel Balavoine chantait quelque chose de cet acabit quand il disait qu'il trouverait ou s'inventerait un dieu compatible avec ses désirs, dans l'une de ses chansons. Partant de cette configuration, alors tout est possible, quand bien même c'est une grossière erreur omniprésente... Il ne faut pas à mon sens avoir une telle approche finalistique, mais au contraire se donner des principes de vie qui eux nous conduirons par la suite à opérer des choix en les respectant, par exemple, pour le commun des mortels il est presque impératif au quotidien de prendre en compte des considérations sociales, au détriment de la Vérité qui n'est dans ce cas, plus qu'un moyen en vue de la dimension sociale, la vérité est secondaire ou seulement " utile " à cette fin, alors que pour une personne telle que moi, la Vérité est première, dans tous les cas de figures, et le caractère des relations interpersonnelles tout-à-fait secondaire, j'ai même un collègue, bien que lucide sur sa condition, n'avait pas hésité à me dire: " Mieux vaut avoir tort ensemble, que raison tout seul ! " Une totale hérésie dans mon acceptation ! Un tel positionnement radical aura une influence décisive dans le cours de l'existence, comparativement aux autres gens qui en font fi la plupart du temps. Donc suivant la hiérarchie des valeurs que l'on se donner, nous n'aurons pas du tout les mêmes styles de vies, ni les mêmes comportements, ne feront pas les mêmes choix, etc... Personnellement je me donne une ligne de conduite quand d'autres recherchent bien souvent à atteindre des objectifs ou des buts, souvent à forte connotation hédoniste ou positivo-égotique, mus qu'ils sont par leur " système de la récompense " au même titre que les animaux non-humains, pour lesquels je ne vois qu'une différence de degré d'avec les animaux humains ! Selon moi c'est pire que cela, aujourd'hui métaphoriquement j'en suis à me dire que chacun de nous, face à une interrogation, se donne à résoudre un polynôme, simplement cette équation polynomiale n'est pas la même pour tout un chacun, pour la majorité des gens, elle sera linéaire, de type ax+b, car adeptes de la facilité et de la rapidité, pour quelques d'autres, elle sera avec une dimension plus élevée peut-être quadratique ou cubique, mais à une différence de taille près, les coefficients ou les constantes risquent de ne pas être les mêmes d'une personne à une autre, les solutions seront donc plus ou moins divergentes, voilà pourquoi nous avons tant de mal à nous entendre, car nous ne nous donnons pas les mêmes éléments à prendre en considération pour répondre à notre question initiale, avec des écarts à l'arrivée parfois gigantesques ! Finalement la réflexion ou la cogitation est à l'image d'une recette de cuisine, suivant les ingrédients que l'on y met dedans, on n'obtient pas la même chose au final. Donc selon moi aujourd'hui, c'est de faire en sorte que mes alter-ego puissent eux aussi prendre suffisamment d'éléments en compte dans leur réflexion, et non pas se contenter d'une approche certes économe mais bien trop souvent simpliste, on voit bien l'absurdité de vouloir approximer une fonction cosinus ou exponentielle par une seule droite affine, pour toutes les valeurs de x, si tant est que l'on possède et maitrise un bagage mathématique minimal pour comprendre mon analogie. Oui, c'est à la fois valable pour les philosophes et les scientifiques, et même certains mouvements politicistes, voire de madame et monsieur tout le monde au quotidien, on ne peut pas clamer haut et fort une chose, la pollution par exemple, et en même temps contribuer autant que les autres ou même plus à sa production, les gens prennent leur auto pour un oui ou un non ou l'avion pour du tourisme de masse, c'est totalement déplacé avec ce que nous sommes censés faire pour remédier à l'accroissement des GES, victimes en partie de l'effet d'Olson. De même dans un autre registre, mais qui illustre à merveille la bêtise humaine dans toute sa splendeur, de se croire " au-dessus de la moyenne en tant que conducteur " ( 80% des répondants/sondés ) et pourtant ne pas être foutu de respecter convenablement le code de la route, par de myriades entorses en-veux-tu-en-voilà. L'humain est surtout un concentré de contradictions ambulant. Effectivement, certaines idées avancées par Descartes sont foncièrement fausses, comme celle de " l'animal-machine ", pourtant nous continuons à être cartésiens, y compris dans une perspective scientifique, parce que qui est retenu d'essentiel dans sa démarche, c'est de s'être émancipé des dogmes religieux pour conduire sa " raison ", autrement dit, on loue sa laïcité en quelque sorte, non sa philosophie en elle-même relativement caduque, comme on peut aussi louer Pasteur même si aujourd'hui on se rend compte qu'il a eu beaucoup de chances dans ses succès, qui auraient très bien pu " tourné vinaigre " vu les conditions opératoires pratiquées en son temps. À nouveau il est difficile de réfuter une idée très générale, et c'est justement ce caractère généraliste qui permet sa survie, car comme le disait Aristote: nul ne peut complètement échouer à atteindre le vrai. Dit autrement, chez n'importe qui disant n'importe quoi, on trouvera toujours une part plus ou moins conséquente ou résiduelle de vérité, il est virtuellement impossible d'être totalement dans l'erreur, c'est pourquoi on peut toujours trouver son compte dans une doctrine, qu'elle soit philosophique, religieuse, ésotérique ou mystique, et même si il n'y avait qu'une infime fraction de vérité dedans, il n'en demeure pas moins, que les gens sont bien plus motivés et attirés par ce qui fait sens à leurs yeux, que cela fasse écho ou résonance en eux, que toute autre chose, raison du renouveau du fait religieux de nos jours, car la religion permet justement de redonner un sens perdu dans un contexte perçu de plus en plus chaotique et incertain, dans un monde lui-même déjà largement désenchanté depuis plus d'un siècle ! Être savant ou érudit ne préserve pas d'avoir des croyances et des préférences, on sait aujourd'hui via les sciences dotes cognitives, qu'un expert dans sa branche spécialisée n'est pas mieux loti que le tout venant dans tout registre même connexe ou pire étranger à son domaine, c'est pourquoi lors de l'épidémie du Covid19 il s'est dit absolument tout et son contraire, alors que dans les articles de recherches scientifiques eux-mêmes, les choses ont été plus stables et bien moins volatiles, le discours cohérent et homogène, les médias et consorts n'ont relayé des informations pertinentes que presque plus de 6 mois après des preuves scientifiques établies et même plus encore, parfois 1 an si on prend en compte les recherches chinoises, ce que la Science " sait " et ce que des personnes en rapportent sont deux choses bien distinctes, surtout venant d'on-ne-sait-trop-qui, un épidémiologiste est compétent en épidémiologie, mais pas un médecin généraliste ni un urgentiste, qui ne peut faire que état de la situation qu'il vit lui dans son milieu restreint à l'instant T, mais comme nos concitoyens sont de véritables quiches sur un plan mathématico-scientifiques, on ne peut décemment pas s'attendre à ce qu'ils y entendent quoi que ce soit, même si les informations avaient été parfaitement fiables et justes de toute manière, il suffit de voir les dernières enquêtes Pisa et consœurs pour se rendre à l'évidence ou encore l'instructif livre à ce sujet, qui ne touche pas que les français: " Scienceblind: Why Our Intuitive Theories About the World Are So Often Wrong ".
  5. deja-utilise

    Débuter en philosophie

    Bonjour, Il n'y aucun mal à ça, car tous les philosophes le sont d'une façon ou d'une autre, en effet les philosophes sont par définition des apprentis dans le Savoir, une fois arrivé au terme de ce parcours, on devient en théorie un Sage, si tant est que cela soit possible. Dit autrement, nous sommes dans le questionnement tous égaux tant que la sagesse n'a pas été atteinte, un peu de la même manière pour un marathonien qui n'a pas franchi la ligne d'arrivée, il n'a donc pas fini la course au même titre que celui qui est derrière lui de plusieurs dizaines de minutes, on est soit en train de courir soit arrivé, abandon mis à part ! Les " isme " peuvent être effectivement des courants philosophiques ou de pensées, tout comme des idéologies, tels le racisme, l'anti-féminisme, le colonialisme ou le spécisme, voire des courants " politiques ": le socialisme, le communisme, le capitalisme, etc... Pratiquement pour toute philosophie on va trouver, sauf si on n'a pas d'écriture, un auteur que l'on prendra pour le père de cette doctrine, sachant que bien souvent les disciples comme le rappelle " carnéade " dérivent de la pensée du maitre, soit d'un pas de côté, soit franchement en opposition par la suite, il n'y a pas de règle qui se dégage, tout comme il y en a des " fidèles " comme la scolastique nous l'a montré pendant des siècles. Oui, je peux citer Descartes qui s'est multiplement trompé en tant que philosophe, on pourra se reporter à Antonio Damasio et son livre évocateur " L'erreur de Descartes ", tout comme - mais c'est plus " hard " à lire - à ceci: https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/02691728.2022.2146469 où il est écrit en substance vers la fin de l'article que les conspirationnistes pensent " à la manière de Descartes ", c'est-à-dire trop par rapport à soi-même comme seule référence ! Si on veut une approche critique des philosophes, bien que non exhaustive, on pourra lire aussi: Examen critique et raisonné des philosophes contemporains, de leur vie, doctrine et opinions. Une philosophie de vie, comme dans la Grèce antique, n'est pas liée directement à une science, bien que souvent il y avait une certaine cosmogonie plus ou moins latente dedans. De plus, la Philosophie est bien souvent affaire d'idée générale, de concepts, d'interprétation, il est dès lors difficile de la prendre en défaut, car la science teste des cas particuliers expérimentalement, et non pas des idées directement, pas plus qu'elle est bien logée pour donner son avis sur l'Art. Historiquement, comme les schémas le montraient, la Philosophie était " Une " puis au fil du temps, elle s'est réfractée en de multiples matières filles, dont des branches scientifiques, il y a donc toujours un lien plus ou moins lâche de parenté entre elles. Le nier serait absurde, même si chaque science cherche sans cesse à reconstruire ses bases en s'émancipant de ses racines philosophiques, bien que ce soit rigoureusement impossible, tout comme le baron de Münchhausen voulant se sortir du fossé en se tirant lui-même par ses cheveux. Le stoïcisme tout comme le nihilisme ont trait à la notion de valeur, ou plus précisément s'attachent à des considérations axiologiques, ce qui est totalement étranger à la Science, qui quant à elle, crée des modèles, pour faire des prédictions, le tout à grand renfort de mesures et de statistiques, bien qu'il existe aussi une approche qualitative de la Science, disons plus observationnelle. Autrement dit, tant que l'on reste dans des registres de fonctionnements indépendants, on ne risque pas de trouver de contradiction, un peu comme il ne peut y en avoir entre la vision et l'audition. Il ne faut toutefois pas oublier que les théories scientifiques sont aussi le fruit de constructions sociales, à ce titre, elles ne sont pas purement objectives, mais bien plutôt intersubjectives, dit autrement il y a consensus, ou dit encore de manière plus caricaturale, c'est une opinion admise collectivement dans le cadre de bonnes raisons. Il n'y a pas une si grande différence de nature entre une croyance lambda et une croyance scientifique que l'on appelle savoir, il suffit simplement de s'intéresser à l'histoire des sciences pour voir justement l'évolution des idées scientifiques, comme des théories, etc... De même, si on veut être puriste, par nature la Science se contredit elle-même, raison de son évolution, de son perfectionnement, elle n'a pas besoin pour ça de la Philosophie, qui a elle reflué aux marges des différentes disciplines, pour ma part, la Philosophie est à ce jour essentiellement " interstitielle " avec les sciences, sauf pour ses domaines de prédilection a-scientifiques, comme l'éthique, quoique ce soit partiellement vrai à présent. Je n'ai pas connaissance d'une telle généalogie, mais la Philosophie n'est pas une activité complètement autonome, elle s'inspire aussi et de plus en plus des travaux scientifiques, donc les courants ne dérivent pas tous d'un ancêtre bien déterminé purement philosophique, il y a régulièrement métissage d'avec des conceptions étrangères à la Philosophie elle-même, il sera donc extrêmement laborieux d'en retracer une généalogie, sauf dans les temps historiques les plus reculés, là où la Philosophie n'avait pas encore enfanté les sciences expérimentales. Non pas à ce que je sache, c'est pourquoi il y a un temps ici-même, j'avais également parler de méta-philosophie, qui engloberait bon an mal an toutes les idées de manière la plus cohérente et consistante possible. Mais le problème se pose également en science, elle a elle aussi tendance à se diffracter toujours plus en de myriades sous-branches, on ne voit donc pas comment regrouper toutes les sciences en une seule aujourd'hui, on n'y arrive déjà pas avec seulement deux théories dans la même discipline ( la Physique ) : la mécanique relativiste et la mécanique quantique. Donc au même titre qu'à ce jour on utilise la biologie pour le vivant, la géologie pour la Terre, la mécanique pour les ensembles physiques, etc... il se peut fort bien qu'il nous faille là aussi composer avec les différentes doctrines philosophiques suivant le problème auquel on fait face, bien que le premier réflexe serait non pas de s'en remettre à une philosophie particulière ou une pensée d'un philosophe, mais à des résultats scientifiques qui permettent de solutionner l'interrogation, ensuite si on fait chou-blanc on se tournera contraint et forcé vers la Philosophie...
  6. deja-utilise

    Débuter en philosophie

    Bonjour, Au temps pour moi ! Je n'en suis pas certain, j'ai même peur que cette façon de voir les choses soit propre au monde occidental, du moins à la Philosophie occidentale. Je ne prétends pas être féru des philosophies orientales, mais il me semble par exemple avec la taoïsme, que l'idée du dao est de trouver un certain équilibre, un juste milieu dirions-nous, l'expérience pouvant en ce cas être un précieux guide, indépendamment de tout raisonnement, de même qu'avec le cynisme qui flirte avec l'anarchisme par endroits, il n'y a alors que des oppositions de points de vue, d'ailleurs la plupart des philosophies anciennes prônent bien plus une philosophie de vie, basée sur des vertus, que des raisonnements ou une analyse comme c'est le cas en Europe depuis les Lumières. Même si bien évidemment, baignant dans cette culture-ci, j'ai aussi une préférence pour l'argumentation raisonnée, d'autant plus que je suis aussi issu d'une filière scientifique comme " fioda ". Néanmoins, je réitère mon propos antérieur, parfois ce qui concoure à l'acquiescement ou assentiment philosophique repose plus sur l'affectif que tout autre chose, on le voit assez clairement avec tous les philosophes qui ont flirté peu ou prou avec la théologie dans leurs œuvres, il y a d'emblée un acte de foi, que ne peut faire autorité un raisonnement. À l'inverse des raisonnements fallacieux ont eu force de loi pendant des siècles... Oui c'est possible, on peut même s'agissant de montrer le faux ou l'erreur, utiliser simplement un exemple ou un contre-exemple, on peut ainsi se passer de tout raisonnement, dans une version disons minimaliste de cogitation. Je rappelle toutefois, que le raisonnement aussi impeccable soit-il peut malgré tout mener au fourvoiement, comme il en irait de même avec l'application parfaite de règles de calcul dans une série d'opérations, pour la bonne raison que l'on pourrait tout aussi bien se tromper de données en entrée, tout comme d'appliquer les mauvaises opérations ou dans le mauvais ordre pour le cas en question, chaque calcul intermédiaire étant juste mais inapproprié au problème. Si la Vérité est Une, l'erreur quant à elle est multiple et protéiforme, à chaque étape le faux-pas nous attend, nous avançons le plus souvent tel un funambule sur une ligne invisible, où ce qui lui est extérieur est le faux... J'entends, mais je dois y mettre là aussi un bémol, en ce qui concerne la Religion, son " essence ", i.e. sa raison d'être, est à rechercher dans le " vivre ensemble " - suivant des prescriptions - bien plutôt que vers la quête de sagesse en elle-même et pour elle-même ( on le voit très nettement dans le livre culte d'E. Durkheim: Les formes élémentaires de la vie religieuse ), au mieux avec l'âge on acquière une certaine maturité - que l'on peut partager - par la force des choses ( relâchement des hormones donc moins d'impulsivité nuisible et accumulation d'expériences, ce que l'on pourrait appeler un pragmatisme plutôt que sagesse ). Pour la " développement personnel " la finalité affichée est la recherche du bien-être, non la sagesse à nouveau. Je pense qu'il faut bien avoir à l'esprit la distinction qui existe entre Philosophie et philosophie de vie, la deuxième peut effectivement très bien s'accommoder de préceptes religieux et de conseils d'épanouissement individuel, alors que la première est " l'art et la manière de se poser des questions et d'y répondre ", l'idéal étant bien sûr, d'ensuite mettre en application pour soi-même les résultats obtenus, sinon cela n'est qu'un simple passe-temps intellectif, voire un gagne-pain, ou encore moins flatteusement un moyen de gonfler son ego vis-à-vis d'autrui, de se distinguer dans un écosystème de niche.
  7. deja-utilise

    Débuter en philosophie

    Il faudrait lire je pense le 5ème lien que j'ai donné, qui donnent des réponses à ces questions, il n'y a pas que des diagrammes dans les liens hypertextes que j'ai donnés ! On pourrait aussi s'intéresser à Karl Popper avec son œuvre maitresse: Conjectures et réfutations. Par essence, une philosophie n'est pas une science, elle ne peut pas d'emblée être réfutée, comme tout ce qui s'apparente à la métaphysique d'ailleurs. Ou alors il faut faire des prédictions pour rentrer ainsi dans le champ des sciences, et donc devenir réfutables ! C'est tout le problème des doctrines, dogmes ou idéologies, elles sont rarement construites sur des données empiriques seules, mais reposent beaucoup sur des affects, de types " sentiment " ou intuition ( les lois naturelles découvertes reposent toutes sur l'usage de l'induction, qui n'est pas prouvable en lui-même, et encore moins démontrable ), qui en eux-même ne sont pas contestables/réfutables... Toutefois, chaque science endosse une vision du monde ou une méthode d'appréhension de celui-ci qui repose sur un point de vue philosophique, mais quand une théorie est réfutée, cela n'entraine pas forcément la disparition de la doctrine philosophique sous-jacente, par exemple le positivisme n'a pas disparu suite à des écueils applicatifs dans tel ou tel domaine ou sur tel sujet particulier, il est encore largement omniprésent.
  8. deja-utilise

    Débuter en philosophie

    Bonjour, Le raisonnement même pur ne peut pas uniquement s'appuyer que sur lui-même, même les mathématiques ont besoin d'axiomes de départ pour élaborer ensuite un raisonnement pour prouver des résultats. Le raisonnement n'est qu'un chemin permettant d'aller d'un point A, de départ, vers un point B, l'arrivée ou le résultat. C'est encore plus critique dans des questions qui s'éloignent du canon logico-mathématique. Pire même, comme l'a montré Raymond Boudon dans L'art de se persuader d'idées fragiles, douteuses ou fausses, c'est que même celui qui se trompe utilise également un raisonnement, qui peut être parfaitement rationnel, si on endosse ses critères ou choix de départ ! Ce qui distingue la Philosophie de tout autre domaine, n'est autre que ce qui la compose étymologiquement, à savoir une quête vers la Sagesse, en ce cas, le raisonnement en lui-même n'est pas si indispensable que ça, Bouddha en étant un exemple parmi d'autres, comme André Thoreau ou même Diogène de Sinope. Il y a d'autres ingrédients utiles et nécessaire pour devenir ou tendre vers la sagesse, et l'un d'eux étant une réceptivité ou sensibilité au monde, qui n'est pas réductible à un simple raisonnement... Cela parait évident dans les questions - de philosophies - éthiques et de justice par exemples. Bien cordialement, D-U
  9. deja-utilise

    Débuter en philosophie

    Bonjour, à titre de préambule ou d'amuse-bouche, Très schématiquement et grossièrement: http://www.astroariana.com/IMG/jpg/PhiloCercle2.jpg https://image.jimcdn.com/app/cms/image/transf/none/path/s068208749cf74998/image/ic5b0cbba4c7e5ebc/version/1439999195/image.jpg https://www.sabix.org/bulletin/b37/37-28.gif ( où la partie complètement à gauche devrait porter l'étiquette " Philosophie ", avant les " règnes ", chrono-historiquement ) https://i.pinimg.com/originals/96/6d/81/966d818233a723464a1bf903f344b72c.png https://www.scienceshumaines.com/science-et-philosophie-une-histoire-d-amour-en-cinq-actes_fr_32186.html https://www.scienceshumaines.com/l-art-de-penser-15-philosophes-au-banc-d-essai_fr_527.htm En ce qui concerne l'épistémologie, c'est assez délicat, puisque c'est l'étude critique de la Connaissance, il faut a priori et a minima avoir suffisamment de connaissances et d'expérience pour en soutirer toute la quintessence ! Comment un profane - ne connaissance ni les règles, ni le but - en baseball pourrait juger de la pertinence des actions des joueurs ou des participantes en natation synchronisée ou encore un béotien au jeu d'échecs ?
  10. deja-utilise

    Philosophons

    " Un nouvel article de recherche publié dans The Journal of Personality and Social Psychology présente les résultats de six études testant l'excès de confiance chez les débutants et ce que cela signifie pour leurs performances. Les auteurs, Carmen Sanchez de l'Université Cornell et David Dunning de l'Université du Michigan, ont fourni des preuves impressionnantes de ce qu'ils ont appelé « l' hypothèse de la bulle du débutant ». Selon cette hypothèse, les personnes qui commencent par apprendre une tâche ou une compétence commencent généralement avec un sentiment de prudence ou d'incertitude jusqu'à ce que, après quelques premiers succès, la « bulle du débutant » s'installe. À ce stade, ce qui semblait initialement difficile semble beaucoup plus facile qu'on ne le craignait initialement. C’est à ce moment-là que l’excès de confiance entre en jeu et que les débutants deviennent des incompétents inconscients. Bien entendu, il s’ensuit généralement une « période de correction » au cours de laquelle l’excès de confiance s’atténue et les compétences continuent de s’améliorer. [...] Bien que des recherches supplémentaires soient certainement nécessaires, ces résultats mettent en évidence les dangers d’un excès de confiance, en particulier pour les personnes débutantes qui peuvent avoir une vision exagérée de leurs propres capacités. Bien que le temps et l’expérience puissent aider dans une certaine mesure, les gens doivent également comprendre que nous serons toujours vulnérables aux théories exubérantes, quelle que soit notre expérience. " Avec Google Translate: https://www-psychologytoday-com.translate.goog/us/blog/media-spotlight/201711/is-little-knowledge-really-dangerous-thing?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp Article dans sa version originale: https://www.psychologytoday.com/us/blog/media-spotlight/201711/is-little-knowledge-really-dangerous-thing
  11. https://www.scienceshumaines.com/les-theories-du-langage_fr_893.htm
  12. Son idée du bonheur fondé sur le calcul des satisfactions a aussi été critiqué en son temps, par exemple par l’économiste John Stuart Mill qui disait : « Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait : il vaut mieux être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait. » https://blogs.mediapart.fr/sylla/blog/171113/jeremy-bentham-et-le-calcul-des-bonheurs
  13. Bonjour, pas à ma connaissance, toutes celles auxquelles je pense sont restrictives et plus ou moins centrées sur l'Homme malgré tout, que ce soit l'apolitisme, l'anticonformisme, le nihilisme, l'anarchisme, le cynisme, le naturalisme ou les vacuités hindous, l'érémitisme, etc... On pourrait certes penser à l'antispécisme, mais par définition, ce positionnement s'oppose au spécisme, il n'est pas un mouvement autonome ou avec une doctrine positive, mais en opposition d'une idéologie concurrente en quelque sorte, d'ailleurs limité aussi à la vie animale. Je crois qu'il faudrait tout bonnement inventer un terme nouveau pour ce faire, il est extrêmement rare qu'il n'y ait aucune référence à la pensée, aucune base ou axiome de départ: Soit en ce cas l'observationisme ( ce qui n'empêche pas de se poser la question de ce que fait ou pratique l'observateur, ou les interactions qu'il a nécessairement avec son milieu de vie, ne pouvant en être entièrement indépendant, il reste donc une faille ou un échappatoire à éclaircir, une zone d'ombre ) ou encore l'anaxiologisme ( sans doute plus proche de ce qui a été exprimé )
  14. deja-utilise

    Philosophons

    Bonjour, j'ai aussi participé à des " cafés-philo ", je dois dire que je n'y pas vécu la même expérience, et j'ai été stupéfait de constater que chacun y allait de sa petite opinion, de son avis ou de son ressenti, etc... Loin donc de refléter une réflexion, un raisonnement ou apparenté. C'est effectivement plus que regrettable, j'ai connu aussi un épisode douloureux, en classe de terminale Technologique(!) - je ne suis donc pas issu de l'ENS par exemple, où j'avais proposé une idée qui avait été aussitôt rejetée et raillée par la prof de philosophie. Je suis farouchement contre l'élitisme - et même toute forme de hiérarchie, surtout si il est utilisé pour dénigrer ou se valoriser, en revanche constater qu'untel est plus fort ou grand que tel autre, n'a rien de rabaissant, tout comme des niveaux différents de compétences, ce sont des faits/constats et rien d'autre, l'erreur consistant soit de la part du protagoniste soit de celle du l'observateur à en donner un jugement de valeurs ! Je partage quand à moi totalement la vision de Pierre Hadot, qui prône de conjuguer Philosophie au sens de discipline intellectuelle et philosophie de vie de la part du philosophe, avec des principes de vie en lice, par exemple dans La philosophie comme manière de vivre. La philosophie comme tout autre chose, mais la sentence est plus aigüe encore pour elle, n'échappe pas à un mésusage malheureusement, et cela me navre également. Je dois avouer que la limitation première de mes congénères vient plus souvent de leur manque d'entrain et de persévérance dans l'effort à dépasser leur condition, est ce qui me pose question, plutôt que de remarquer ou m'arrêter à ce que certains sont plus doués que d'autres, c'est dans la dynamique que je focalise mon attention plus que le niveau en lui-même atteint, quelqu'un désireux de comprendre est à mon sens ce qu'il y a de plus important... Qui plus est, c'est gagnant-gagnant, selon ce crédo: Docendo discimus.
  15. deja-utilise

    Philosophons

    Bonjour, Oui et je ne crois pas avoir laissé entendre le contraire, la différence sera dans l'approche effective et efficiente d'une recherche de réponse - de même que sur la part qualitative du questionnement, tout comme le sportif du dimanche peut lui aussi avoir les mêmes aspirations qu'un athlète chevronné, cependant dans l'application concrète du sport en lui-même, nous aurons des performances très différences en terme de résultat... Ce que l'on vise et ce que l'on obtient sont deux choses bien distinctes. Vu le nombre de personnes que j'ai pu rencontrées jusqu'à présent, le plus souvent en face-à-face, je suis quand même au regret de dire que les questions existentielles " intéressantes " des gens ordinaires, sont assez rares et/ou très limitées, y compris chez des personnes cultivées, diplômées ou ayant une place de choix dans la société. Bonjour, mais mon " jugement " repose sur l'expérience étayée et non des inférences verbeuses sans fondement ! La preuve, on ne m'oppose ici aucun argument face à ce que j'ai dit/exprimé. P.S.: J'ai peur qu'ait été introduit en particulier deux ignorances de la part de mes détracteurs, la première concerne le fameux " effet Dunning-Kruger " où ceux qui possèdent peu de compétences/connaissances se croient du même niveau que les experts/spécialistes, comme si en l'occurrence on avait tous un don pour la philosophie sans aucune pratique, et la seconde fait le trait d'union avec ce que je viens d'écrire, c'est qu'il a été montré - par des scientifiques - que pour détenir un niveau d'expertise dans quelque domaine que ce soit, il faudra y consacrer au moins 10 000h - autrement dit plusieurs heures assidues par jour, tous les jours pendant des années ! De plus, on ne compte plus les résultats des sciences cognitives qui montrent les différentes limitations de l'esprit humain et autres imperfections pour conduire un raisonnement fiable. Si donc " prétention " il y a, c'est de soutenir quelque chose qui ne se vérifie pas au quotidien, ni scientifiquement, on ne peut pas être compétent ou rivaliser avec un spécialiste juste parce que l'on trouve ça injuste ou immoral, il faut quand même en revenir au principe de réalité, le chanteur sous la douche occasionnel n'est pas du même niveau qu'un chanteur expérimenté et/ou qui s'entraine continuellement depuis des années, à grands renforts de supervisions et de feed-back... ! C'est un simple aussi constat de bon sens, n'importe quel joueur de foot n'obtient pas un niveau d'excellence d'emblée, mais vivote avec ses possibilités présentes, ou un apprenant d'une langue étrangère du même acabit qu'un natif.
  16. deja-utilise

    Le spécisme

    Bonjour, Jugement a priori et sans fondement, j'en suis navré pour vous. Il existe des démonstrations mathématiques qui nécessitent plus d'un millier de pages - souvent très difficilement réductibles ! C'est une idée reçue que de croire que toute pensée doit être claire et concise, si on a une telle impression parfois, c'est tout simplement parce que l'on possède déjà la plupart des éléments utiles à la compréhension, mais moins on possède ces éléments incontournables ou si on ne les maitrise pas ou pas suffisamment, alors le discours rectificateur s'allongera d'autant ! Il est bien connu - scientifiquement parlant - que pour lutter contre les fake-news et autres bullshit ou ce que j'appelle pipi-d'chat, il faut bien plus de temps, d'efforts et d'explications que pour les produire(!), c'est une triste réalité à l'heure actuelle, ne vous en déplaise. C'est votre choix préférentiel, je ne peux que le constater, mais à mon sens toute compréhension du monde un tant soit peu crédible exige les deux mouvements, et pour faire comprendre les multiples erreurs de quelqu'un, on peut lui montrer en détail plutôt que globalement où est-ce qu'il se fourvoie, et à défaut qu'il en comprenne les causes ou en prenne acte, il peut synthétiquement se rendre compte au final que sa façon de penser exhibe bien des faiblesses, avec l'espoir d'un électro-choc sur le sentiment de maitrise que la personne croit d'elle-même. Avoir trop confiance en soi est un obstacle intrinsèque à se dépasser ou à dépasser ses propres limitations. Je ne suis pas sûr de ce que cela signifie, par définition l'empathie c'est " souffrir avec ", a t-on vraiment besoin d'une mentalisation pour cela ? Avoir de la peine et un inconfort à voir une personne se bruler la main ou trébucher au sol, est quelque chose qui est neurologiquement direct, c'est une réaction cérébrale sans autre intermédiaire, et ce, dès le plus jeune âge. Oui pour une espèce sociale, à n'en pas douter. Mais l'empathie a justement deux visages comme Janus, tout comme l'ocytocine d'ailleurs ( elle conduit soit à l'attachement soit à la rage de détruire ), elle peut soit nous pousser au rapprochement, soit au contraire à la discrimination, autrement dit, une même cause, mais deux effets antagonistes ou opposés ! Oh que si, le doute n'est-il pas consubstantiel à la pratique philosophique ? À défaut d'apporter toujours les bonnes réponses ou du moins des réponses définitives, elle permet d'initier à la pratique du doute sceptique, dois-je rappeler que toutes nos sciences prennent leurs fondements et même leurs raisons d'être, comme leurs justifications dans des doctrines philosophiques ?! C'est justement une maxime philosophique ! Voyez votre aporie manifeste, vous demandez de remettre en cause la pertinence de la Philosophie en invoquant une sentence philosophique ! " Connais-toi toi-même " inscrite sur le fronton du temple de Delphes. Ou plus précisément " Sapere aude " dispensé par le grand Emmanuel Kant ! Euh, absolument pas, c'est une totale hérésie, personne au monde n'est capable de tirer le moindre enseignement de l'Histoire, puisque on refait systématiquement les mêmes erreurs, certes " à la mode du moment ", mais substantiellement par les mêmes causes ou raisons. Pas plus que les économistes arrivent à tirer quoi que ce soit du passé pour prédire le futur. Le Monde est intrinsèquement chaotique et imprévisible - bien que grandement déterministe - au sens de la Théorie du chaos, c'est-à-dire que si l'on devait rejouer les évènements historiques avec ce que l'on sait, le résultat serait totalement différent, car il y a une sensibilité aux conditions initiales phénoménales, un simple battement d'aile de papillon suffirait à rebattre totalement les cartes à terme. On pourra avantageusement tirer parti de l'excellent livre " Noise " écrit à " trois mains " des plus grands esprits de notre temps, pour se faire une idée de ce que je soulève... Pas exactement, il y a de manière concomitante une science spéculative ou théorique, les deux marchant main dans la main, en tout cas, pas l'une sans l'autre. Il existe par exemple la Physique mathématique, et ces chercheurs ne verront jamais le moindre instrument de leur carrière, ni n'auront à s'en servir. C'est bien mal connaitre le fonctionnement de la Science contemporaine. Vous confondez avec la Logique, tout comme lors de votre tentative, salutaire, de définir par vos propres moyens ce qu'est l'Intelligence, plutôt que de reprendre votre compréhension de celle-ci, je me contente de rectifier ce qu'est la rationalité, elle ne tend pas vers la vérité, mais vers l'efficience et qui plus est optimale. La Science elle-même n'est pas à proprement parler " démonstrative " mais bien plutôt " monstrative ", seule la Mathématique peut prétendre à être démonstrative, toute autre approche est d'une manière ou d'une autre inductive, et cela inclut bien évidemment la raison. Il ne faut donc pas faire d'amalgame entre déduction et induction, qui sont deux mouvements inverses l'un de l'autre pour ainsi dire. Argumenter dans un raisonnement ne conduit pas ipso facto à être dans une démarche rigoureusement démonstrative, car pour l'être il faut que ce soit le cas du début jusqu'à la fin, 100% du temps, et pas seulement à 80, 90 ou 99% de la réflexion ou de la conduite de la raison, un peu comme un calcul, il faut qu'il soit juste d'un bout à l'autre des opérations, aucune étape ne doit comporter d'erreur, et il suffit d'une seule pour que le résultat soit falsifié, de savoir si il y en a effectivement eu une seule ou à chaque pas n'a plus vraiment d'importance, ou si elle(s) étai(en)t petite(s) - une seule grosse ou plusieurs minimes, au vu de la véracité du résultat, il vient que la méthode démonstrative si elle n'est pas présente à 100% dans le cheminement de la raison, on ne pourra donc pas revendiquer une démarche à proprement parler démonstrative, car elle serait contaminée et donc falsifiée purement et simplement. Il faut se mettre dans la peau d'un scientifique ou d'un matheux, et par exemple via le célébrissime Eurêka, dans la souffrance de la recherche d'une solution ou de la résolution d'une difficulté, d'un problème, vient la joie la plus extrême, le chercheur qui a eu connaissance de cela, ou prémonition ou encore intuition que cela va advenir, qu'il cherche à le vivre, il peut donc souffrir présentement en vu d'une joie future ou expectée., autrement dit un plaisir différé, comme les psychologues l'ont mis en évidence avec le fameux test " du Chamallow ". Ici il n'y a pas opposition mais convergence. Sans compter qu'il a été aussi montré que le déplaisir en temps réel pouvait lui-même concourir à l'intérêt porté à l'activité, à son attractivité, il est connu en psychologie du développement que si la tâche est trop facile, le cobaye n'est pas motivé, tout comme son inverse, si la tâche dépasse de très loin ses capacités. C'est pourtant le cas, en plus de l'évitement de la souffrance sévère. Le circuit de la récompense ( dopamine ) est quelque chose de très bien connu de tous les scientifiques qui s'intéressent au cerveau, directement ou indirectement, celui-ci s'oppose peu ou prou au circuit de la peur, l'un prenant le dessus sur l'autre en général, bien que le deuxième soit plus vicariant que le premier, effet par exemple, la peur de la perte est " deux fois plus grande " que l'expectative d'un gain de même valeur. Je peux même dire, que d'une certaine manière nous sommes dopés et addicts à la dopamine produite par notre cervelle, que son action soit instantanée ou différée/attendue. Mais il est vrai aussi, pour abonder quelque peu , dans votre sens et on le voit très clairement chez les carnistes, que le principe de plaisir entrave l'obtention de la vérité, en effet il a été montré par Melanie Joy trois composantes chez l'humain pour justifier son carnisme, sous la forme de la théorie ( qui n'a rien de théorique mais d'empirique ) dite des " 3N ", à savoir c'est " nécessaire ", c'est " naturel " et c'est " normal ", ce sont 3 biais récurrents produits par eux - tous réfutables et réfutés cela dit en passant, d'autres chercheurs ont ensuite étendu cette théorie en introduisant un quatrième volet de la part des participants, à savoir c'est " nice " ( c'est bon/agréable ), devenant donc la théorie des " 4N ". Ce plaisir à manger est donc une sérieuse entrave à la réflexion objective, parce que son contraire est tout bonnement bien trop désagréable: se priver de viande ! Ils leur est impossible de passer outre leur émotion hédoniste, d'ailleurs à chaque fois que j'ai poussé jusque dans leur retranchement les mangeurs de viande, la seule qu'ils finissant par me dire en dernier recours, est justement qu'ils aiment manger de la viande, voilà leur ultime argument, le plaisir culinaire surpasse tout raisonnement, toute rationalité, toute objectivité, quand bien même juste avant ils étaient pourtant d'accord avec tous les arguments que j'avais avancé pour contrer leurs opinions infondées, cela ne les empêchent aucunement d'être en dissonance cognitive, reconnaitre que les animaux méritent un traitement équitable ou juste, mais quasi dans le même temps soutenir mordicus que leur plaisir prime sur tout le reste ! Alors même qu'ils seraient les premiers à s'indigner profondément du plaisir ressenti par un psychopathe, il y a donc deux poids et deux mesures, qui dépend du plaisir en jeu, on le voit aussi à travers les zoo ou les cirques, ou encore les corridas et consœurs ( fiestas avec des vaches lâchées dans les rues ). Je ne pense pas être dans le " relativisme ", au contraire, en montrant le caractère relatif que nous entretenons avec les animaux, choyés pour certains, exploités pour d'autres et éradiqués pour d'autres encore, je montre le manque totale de rigueur réflexive dans nos préférences, la part d'arbitraire dans nos choix, sans fondement moral, et même les contradictions entre nos principes moraux et leurs applications effectives biaisées selon nos préférences partiales et intéressées, en l'occurrence humaines. Oui comme celui de ne pas avoir de rapports sexuels avec d'autres animaux non-humains, mais qu'est-ce que cela prouve ? Il suffirait par exemple, non plus de faire de fixette sur la sacralisation ou l'hégémonie de l'humanité, mais de voir vraiment ce qu'il y a de commun avec les autres mammifères, pour se rendre compte que de manger un autre mammifère en l'occurrence est aussi une forme de cannibalisme, tout dépend donc de la strate phylogénétique que l'on prendrait en référence. Si ce qui nous permet de prendre en compte la dignité et le respect d'une humaine c'est justement la souffrance et les maux qu'elle peut leur faire endurer par notre fait, nos choix ou nos actes, alors on peut pas ignorer ou nier qu'il en va de même pour les autres animaux sentients comme nous ! Le recul de la discrimination est justement une suite de prise en compte toujours plus inclusives de ce qui rapproche plutôt que ce qui distingue, il n'y a strictement aucune raison de s'arrêter à la frontière arbitraire de notre espèce propre. Justement, puisque c'est une décision collectiviste à laquelle chacun souscrit plus ou moins consciemment, il est aisé et je l'ai fait, au lieu d'écrire les Droits de l'Homme, d'écrire les Droits des animaux sentients, pratiquement sans aucun changement dans le texte, et donc parfaitement étendable ou transposable, en remplaçant " homme " par " être sentient ". Il en va de même pour le Droit, il suffit de leur donner des droits pour qu'ils en aient ! Livres à ce sujet: Introcuction to animals right, your child or your dog Animal rights, human wrongs Zoopolis Bien sûr, de ce que je constate tous les jours, les gens qui défendent leur carnisme, comme je le disais au début, sont totalement ignorants du contenu de ce genre de livres, ils ne connaissant que leur version et quasiment rien de celle qui s'oppose à eux, ils n'ont que la moitié de la totalité, leur négligence et leur ignorance crasse sur l'autre versant les poussent donc à radoter toujours les mêmes choses, sans se rendre le moins du monde compte de leur parti-pris, de leur préjugé conditionné, ils sont aveugles à la vérité dans son entièreté. Oui ce biais a été clairement identifié, la distance ou proximité spatiale, temporelle et/ou affective influe et nuance la réponse apportée. C'est exactement ce qu'a fait le National Socialisme sous Hitler ! Il manque donc un ingrédient à la recette pour s'émanciper de l'enfermement idéologique auquel cela peut conduire. Je donne d'emblée la réponse, c'est la sensibilité, en effet, c'est justement notre insensibilité induite ou acquise, voire innée pour certains, qui dirige vers la barbarie la plus extrême. Ce qu'ont certainement fait aussi les esclavagistes, les membres du Ku Klux Klan à leur façon, ce que font encore les misogynes, les terroristes, les jihadistes tout comme en leur temps les Croisés, etc, etc... C'est une vision arrière-gardiste, complètement dépassée, c'est pourquoi les ethnologues et anthropologues s'intéresse aujourd'hui de près aux rapports qu'entretiennent les peuples " primitifs ou premiers " avec leur environnement, qui eux ne se considèrent pas comme maitre de la Terre, mais un maillon d'un ensemble dont il font intégralement partie. Donc non plus au-dessus de, à cause des philosophes empressés et empêtrés par la Raison, mais au milieu de; troquant ainsi une appréhension verticale à une autre horizontale, comme cela se développe aussi petit à petit dans le monde du travail, du moins chez les jeunes entreprises. La domination a fait son temps, il est temps de revenir à l'intégration, de même qu'à la décroissance parallèlement. Pour une espèce morale comme la nôtre, on ne peut pas parler de légitimité, car je l'ai montré à maintes reprises il y a de nombreuse contradictions à cela, non, nous faisons ce que nous faisons, uniquement parce que c'est dans notre intérêt de le faire au détriment ou sans considération de la vie d'autres créatures, alors même que nous nous abstenons ou nous refusons de le faire aux membres de notre espèce, pourtant d'autres animaux sociaux ont déjà fait montre de leur anti-spécisme en venant en aide à des humains en difficulté, pourquoi nous qui nous croyons pourtant si supérieurs nous ne faisons pas mieux de ce point de vue là, mais dramatiquement pire ?! Nous faisons simplement preuve, encore une fois, de cécité cognitive, tant que l'on reste confiné dans notre cadre de pensées anthropo-centré, il nous sera difficile voire impossible de voir les choses autrement, tout comme il est inconcevable pour le raciste ou le misogyne ou encore l'eugéniste de sortir de leur vision biaisée et préférentielle, idéalisée...
  17. deja-utilise

    Philosophons

    Bonsoir, N'y a t-il pas une différence qualitative entre une personne ordinaire qui croit faire de la philosophie en se posant éventuellement des questions peu ou prou existentielles et une personne rompue à l'art philosophique, comme il en existe une entre un profane et un expert en général, entre un musicien chevronné et un débutant, un sportif de haut niveau et une jeune recrue, Tartempion et un médecin, un apprenti aux échecs et un maitre, etc... ? Est-ce que madame ou monsieur tout-le-monde fait vraiment de la philosophie ou bien plutôt se vautre - dans 3 sens sur 4 de sa polysémie - dans son antique adversaire, la rhétorique ? Où effectivement, la doxa, l'affect et les préjugés dominent l'enjeu quand ce n'est pas purement et simplement de la bêtise qui s'exprime, telles la ruse ou la tromperie/fourberie, l'ignorance, l'inculture, l'illogisme, la naïveté/crédulité/insouciance, etc...
  18. Bonsoir Valona,

    je ne voudrais surtout pas vous paraitre discourtois ou provocateur, voire gratuitement rabaissant, loin de moi ces quelconques intentions primitives, je voulais essentiellement vous signaler une erreur d'orthographe dans votre sujet de votre blog " petits tours dans les cités ", en effet sauf erreur de ma part, on écrit rez-de-chaussée. Vous y exprimez votre ressenti en visiteuse, il vous est propre et en un certain sens incontestable, je pense qu'il serait malgré tout différent si vous deviez y vivre plusieurs jours d'affilés, sans pouvoir vous en émanciper, et pirement si vous n'aviez pas d'autre alternative que d'y séjourner sur le long cours, autrement dit, la façon d'apprécier les gens n'est pas indépendante d'un échappatoire permettant d'opérer un changement situationnel et même émotico-cognitif !

    Je sais par ailleurs, puisque nous avons eu l'occasion d'à peine dialoguer sur un autre forum, que vous aimez écrire, alors même que je vous confessais là-bas que ce n'était pas à l'inverse particulièrement mon cas, et que d'autre part, vous êtes en Licence de Physique si je ne me trompe pas, ayant moi-même suivi un tel cursus au mitan de mon existence. Est-ce que je peux alors me permettre de vous demandez quelle matière ou science vous appréciez plus particulièrement dans vos enseignements, puisque je reste un aficionados de la Science et que je revendique même l'étiquette d'épistémologue à mon endroit, en tant qu'amateur ou plus précisément comme non-professionnel ?

    L'avenir nous dira si nous aurons des occasions d'échanger à nouveau ou non, cependant, j'ai d'ores et déjà une question lancinante qui taraude quelque peu ma cervelle, je ne comprends pas ce qui vous pousse ou motive à mettre en récit public votre quotidien, qu'est-ce que cela vous rapporte, vous procure ou quel effet vous en soutirez ou quel finalité visez-vous en vous y adonnant ? C'est quelque chose qui m'échappe assez complètement à vrai dire en tant que pratique sur les " réseaux sociaux " y compris à consonance forumique, d'où mon interrogation pour le moment insoluble...

     

    Merci pour votre temps de lecture.

    Bien à vous, Blob ( pour faire éventuellement le lien avec notre précédent entretien, écourté, par ce que je qualifierais des perturbateurs - en ce cas non endocriniens )

  19. deja-utilise

    Le spécisme

    Bonjour, Oui je suis globalement d'accord. Pour faire le lien avec ce que voulait introduire " Fraction " avec la conscientisation, dans son cas inter-espèce, on peut aussi se pencher sur la perspective effective inter-espèce, comment l'humanité peut prendre une plus grande conscience des traitements " inhumains " - dans un sens moral - que nous infligeons aux autres animaux. Siddharta Gautama ou Bouddha ou encore " l'éveillé " a en son temps émis sa première Vérité, et cela concerne la souffrance, malheureusement il n'a pas été en mesure de l'appliquer à d'autres êtres vivants qu'humains, il a d'une manière ou d'une autre rencontré un obstacle épistémique, dixit G. Bachelard, autrement dit son " éveille " était limité ou réduit, ou pour mieux coller au sujet, sa conscientisation bridée. Il nous faudrait donc trouver un moyen pour sortir de ce réductionnisme primaire, pour embrasser les conséquences logiques de prendre comme prioritaire la souffrance, tout comme John Rawl pour sa part, a lui aussi improprement appliqué son expérience de pensée avec son fameux " voile d'ignorance ", dans les deux cas, la réflexion n'est pas conduite jusqu'au bout de ses implications, mais interrompue à la marge de nos propres considérations et intérêts premiers, avec donc une idée déjà arrêtée et finaliste en tête. À l'inverse, si on prend très au sérieux le développement de ces 2 idées maitresses, alors on ne peut que conclure que nous nous comportons comme barbares envers les animaux non-humains, que nous leur appliquons toutes sortes de traitements que nous refuserions pour n'importe quel membre de notre espèce, nous faisons littéralement preuve de spécisme, purement et simplement, en contradiction fragrante avec nos propres principes pourtant...
  20. Bien le bonjour à toi, je n'ai pas grand chose à te répondre dans la mesure où je suis particulièrement en accord avec ce que tu as écrit, je te confesse même que c'est à mon sens remarquable ! Je pense que quoi qu'il arrive, l'individu cherche toujours à tirer d'une manière ou d'une autre son épingle du jeu, au-delà de l'amour-propre dont tu parles, il y a une autre facette plus imposante qu'est " l'estime de soi " dans le sens d'orgueil égotique, qui lorsqu'il est blessé ou touché conduit parfois à des représailles tragiques, à l'inverse de cette situation insupportable pour l'ego, il existe son opposé, de faire en sorte par différents truchements qu'il soit valorisé, mis en avant, reconnu, flatté, etc... Le sentiment de supériorité, de surclassement, d'unicité, d'être privilégié, etc... concourent fortement à alimenter cette facette de notre personnalité, et quelques fois pour y parvenir, il suffit de faire en sorte que les autres soient hors-jeu par une action volontaire et calculée de notre part, ce dernier point s'inscrivant dans la bassesse, objet du Topic. Tu as tout-à-fait raison de reprendre mon imprécision, c'était effectivement mal exposé, tu as rendu explicite ce qui était bien trop implicite. Oui, le conformisme va de pair avec la sociabilité semble t-il, cela en devient un cadre de pensée qui est inoculé très tôt dans les ciboulots des jeunes humains, jusqu'à ce qu'il soit peu ou prou intériorisé, d'ailleurs fût un temps où les " fous " étaient internés non pas tant pour leur soit-disant maladie, mais à cause de leur divergence du canon social et le risque subversif inhérent à leurs conditions, ils faisaient tâche d'huile en quelque sorte, de même qu'il en fût ainsi aussi pour les homosexuels ou les autistes - et peut-être les schizophrènes et bipolaires, où tout a été fait pour les rendre " conformes " ou les standardiser au plus proches des dictats sociaux en vigueur. L'enfermement, les électro-chocs et aux traitements médicamenteux ont laissé bon an mal an place à d'autres stratégies tout aussi conformisantes mais plus subtiles devrait-on dire ( comme le fouet a été avantageusement remplacé par l'argent pour le travail ), la communication omniprésente y aidant pour beaucoup, que ce soit via l'école, la télévision, les journaux et autres médias, et les réseaux sociaux, le danger de l'exclusion sociale y est dès lors exacerbée ou même paroxysmique, car il y a deux choses qui terrifient particulièrement l'humain - comme tu le laisses toi-même entendre, l'isolement et l'ennui, ces deux vecteurs sont surexploités aujourd'hui pour contraindre les gens à s'agglutiner autour des normes sociétales, ce qui fait écho également aux désirs innés des individus à mimer leurs semblables, cela fait donc caisse de résonance ou effet de synchronisation. Bien sûr chacun souhaite aussi se démarquer d'autrui, mais cette différence affichée n'est au fond que très superficielle, que ce soit par le biais des habits portés, des bijoux, des tatouages et autres piercings, de l'auto ou de la maison louées/possédées, et tous les autres biens matériels ou toutes les activités pratiquées, les gens confondent allègrement avoir ou paraitre et être ! Comme si l'un des deux premiers pouvait affecter ou refléter le dernier intrinsèquement, tout cela n'est qu'un jeu de dupes que chacun endosse comme n'importe quel joueur face à un n'importe quel jeu auquel il a adhéré de participer, faisant du monde humain un immense Théâtre où il n'y a essentiellement que des comédiens... En particulier, les personnes préfèrent ou optent - par optimisation des coûts/bénéfices ou par facilité - pour paraitre des gens " biens " ( = moraux ) plutôt que de l'être authentiquement du fond d'eux même, en harmonie avec leur " soi " profond, ils sont en réalité sans cesse en dissonance cognitive, quitte à refouler le plus loin possible leur nature première, peu reluisante, et n'afficher dès lors que ce qui est valorisé socialement, de n'exhiber que le côté face de la médaille et jamais le côté pile en quelque sorte, la parrêsia étant tout-à-fait étrangère au commun des mortels de ce que je peux voir ! Il y a un " endroit " où les gens font tomber en partie leur masque, ou au moins une(des) surcouche(s) sociale(s), c'est sur les routes, je peux y voir assez clairement et plus distinctement leurs natures de manière plus juste ou moins transfigurées, je pratique donc quotidiennement une éthologie humaine au travers le comportement routiers des individus, comme une fenêtre ouverte privilégiée vers leur psyché, bien moins déformée par les conventions sociales du face-à-face et les tactiques associées du bien-paraitre, c'est très instructif et en même temps écœurant je dois bien l'avouer - comme toute intrusion imprévue dans l'intimité de quelqu'un ! Bien à toi, D-U
  21. deja-utilise

    Le spécisme

    Bonjour, Il me semble que sous l'Ensemble " intelligence " vous y mettiez des éléments qui y sont étrangers, ce qui vous donne l'impression de son caractère pluridimensionnel, l'empathie n'en faisant pas partie par exemple. Même les psychologues entre eux ne sont pas en accord sur sa dimension plurielle ou générale, d'ailleurs à défaut de savoir ontologiquement ce qui en retourne, on peut malgré tout évoquer la fameuse Intelligence Émotionnelle sous son appellation concise de QE de Daniel Goleman et une autre tout aussi indépendante qui s'appelle Quotient de Rationalité ou QR, notion que l'on doit à Keith Stanovich. QI, QE et QR sont trois aspects distincts d'intelligence, il n'y a pas de corrélation entre eux, et donc ce qui est dans l'un ne se retrouve pas dans l'autre, on peut supposer que l'empathie se trouve bien plutôt du côté du l'intelligence émotionnelle que dans celle logico-mathématique. Si on veut éventuellement avoir une vision plus vaste des possibilités d'expression de l'intelligence, on peut s'intéresser aux intelligences multiples d'Howard Gardner, découplées les unes des autres, l'intelligence dite kinesthésique n'a trop rien à voir avec celle interpersonnelle par exemple. Il est aussi possible que lorsque vous utilisiez le concept d'intelligence vous ayez omis d'indiquer dans quel cadre théorico-conceptuel vous l'entendiez, en effet la plupart du temps, on entend par intelligence celle représentée par le QI à défaut d'autre précision, peut-être si il y a un malentendu, il se situe dans ce manque d'indication !? Mais comme j'ai essayé de vous l'expliquer, je ne vous suis pas, et dans ce cas, je vous demande non pas de réitérer votre opinion, mais bien plutôt de me donner un article ou une étude scientifique qui abonde vers votre interprétation ! Peut-être encore une fois que si on range correctement les choses dans les bonnes cases, on arrive à plusieurs catégories - indépendantes - qui elles peuvent être réfutées individuellement ou alors, ces catégories sont interconnectées, et ce qui invalide une partie contamine/falsifie nécessairement les autres parties. J'ai peur ainsi que dans tous les cas, mes contre-exemples restent pertinents. Y a t-il une - modalité de l' - intelligence qui ne soit pas utilitariste ? Si je donne ma définition générique - qui ne m'est pas propre cela dit - de l'intelligence: " Trouver une solution, nouvelle, à un problème, et ce de manière non hasardeuse ", alors il vient que toute intelligence est par définition utilitariste ! Qu'est-ce donc pour vous l'intelligence ou un être intelligent ? À quoi vous la rattacher ou la mesurer ? L'un n'empêche pas l'autre, on peut être mu par des affects, et pourtant aussi toucher du doigt à la vérité parfois, le mathématicien en serait un brillant exemple, il peut voué une passion pour son art et produire des vérités éternelles, simplement pour le quidam, souffrir de passion a la fâcheuse tendance à rendre aveugle, comme on le dit souvent pour l'amour, mais ici je l'étends à toute affection, émotion ou sentiment, voire intérêt, besoin, envie ou désir. L'être humain ordinaire est rationnel après coup, il rationalise la plupart du temps ( C.f.: Rationalisation psychologique ), il fait d'abord un choix ou a une préférence qu'il tente par la suite si besoin de justifier ou à argumenter, comme vous l'aviez fait en commençant par la conscientisation, puis le système nerveux, etc... Dit autrement la Raison se déploie à l'envers, de manière subjective ou intersubjective. Pas vraiment, parce que pour madame et monsieur tout le monde, la recherche de plaisir et la fuite de la souffrance sont les moteurs même de la plupart de leurs actions quotidiennes, donc ces principes universels sont la quintessence même de la réalité des mammifères dont nous faisons partie, se rapporter par exemple à Henri Laborit et son cultissime livre " L'inhibition de l'action " pour en prendre plus ample connaissance. C'est une vérité bien établie scientifiquement. Il n'y a donc aucun découplage de ma part, au contraire, tout est lié dans ce cas. En principe oui, mais pas dans son application concrète, par un humain lambda. Ce qu'il ressent ou éprouve dicte son interprétation axiologique, et sa propension à en faire une vérité au moins dans un sens pragmatique. On le voit assez nettement avec la notion de familiarité ou ce qui est habituel, ce conditionnement conduit à une façon de penser qui n'est plus indépendante, mais bien plutôt dépendante de ce cadre. On peut le voir en substance dans la fait qu'en France on ne mange pas de chien, nous n'en avons pas l'habitude ou coutume, cette réalité est aussi connectée au fait que le simple fait d'y penser, nous ressentons du dégoût, dans notre réalité culturelle il est vrai que c'est une proscription, or, en Chine il en va tout autrement, il existe même une fête annuelle ou des milliers et des milliers de chiens sont tués pour être mangés, leur réalité et ce qui leur apparait vrai est donc tout autre que pour nous. En général, une vérité n'est pas absolue, mais non seulement souvent relative et aussi tout le temps conditionnelle, un exemple trivial serait " le trottoir d'en face est de l'autre côté de celui-ci ", faut-il encore ne pas être sur la route ( condition ) et suivant le trottoir où l'on se trouve la résultat est différent pour un observateur extérieur ( relativité au trottoir en question ). Êtes-vous certain de cela ? Ce que l'on peut faire n'est-il pas déterminé en grande partie par notre constitution, par exemple, j'aurais beau battre des bras autant que je voudrais je ne pourrais ni voler, ni planer en me jetant dans le vide ! Quid de la respiration sous l'eau ? La complexité de notre cervelle n'y pourra pas grand chose en l'état, elle pourra tricher en passant par un intermédiaire en l'occurrence technologique, telle une sorte d'extension " structurelle " manquante ou palliative. Même le cerveau n'échappe pas complètement à ce que je viens d'énoncer, l'exemple le plus frappant étant ce que l'on appelle les " cerveaux creux " où la partie centrale pourtant a priori nécessaire n'est plus fonctionnelle ou en activité, et pourtant ces personnes arrivent à avoir une vie normale ou quasi-normale, en tout cas pas à la hauteur des avaries ou lésions que l'on peut voir sur les images médicales ! Vouloir absolument une sorte de proportionnalité entre l'un et l'autre ne me semble pas raisonnable. D'un point de vue finaliste ou même plus prosaïquement eudémoniste, j'en doute fortement, d'une part malgré nos facultés " supérieures " nous sommes à la veille ne nous conduire à notre propre extinction ou vers un goulot d'étranglement évolutif, et d'autre part nous courrons sans cesse vers le bonheur ou la paix de l'âme que nous ne trouvons jamais alors que les animaux sociaux montrent une certaine sérénité dans la vie, hormis lorsqu'ils font face au danger, ce qui n'est pas le cas de l'humain, toujours anxieux, chroniquement insatisfait, en quête perpétuelle de domination, etc... C.f.: L'homme, cet animal raté ou Se distraire à en mourir ou encore Le bug humain par exemples. L'être humain, est aussi dysfonctionnel ! C'est bien le soucis d'appréhension des personnes ordinaires, c'est qu'elles sont souvent sous le joug d'un biais d'optimisme. En effet, il a été montré que les personnes à tendance pessimiste avaient une vision du monde plus lucide et clairvoyante que les autres ! Ne voir que l'avers ou le revers de la médaille est une façon comme une autre d'exprimer sa cécité cognitive... Il faut donc avoir la faculté et le courage de voir les deux faces dans le même temps et pas, seulement celle méliorative à nos yeux. Cela revient à vouloir classer hiérarchiquement les couleurs et les formes, ça n'a pas de sens, à moins d'exprimer un spécisme premier que l'on tente de justifier par tous les moyens, peut-on vraiment comparer l'écholocalisation acoustique avec la dextérité manuelle, le but est-il le même ?! Je veux bien en partie cautionner cette remarque, mais j'insiste sur le faite que l'humain est certes capables du meilleur mais aussi du pire ! Imaginons que cela soit transposable en note scolaire, si nous devions faire un jugement de la copie de l'élève, nous ferions une moyenne de ses notes, il en va de même si l'on veut juger de l'humain, il faudrait additionner ses bonnes et mauvaises notes/actions, ce que l'on pourrait constater c'est que sa moyenne ne serait pas très différente de n'importe quel autre animal, la seule différence serait les écart-types, la dispersion autour de cette valeur moyenne serait considérable pour l'être humain, voilà sa marque de fabrique la plus saillante. Oui d'une certaine façon, mais pour quoi faire, pour quel résultat final et dans quel objectif, qu'est-ce que cela nous rapporte en fin de comptes, comparativement aux autres animaux ? Sommes-nous plus heureux pour autant, plus moraux ou plus justes, mieux adaptés à la vie terrestre ? Ne faisons-nous pas que brasser du vent finalement, gesticuler inutilement ou courir sur place ? Ne vise t-on pas ultimement que de ressentir des émotions et rien d'autre, comme n'importe quel autre animal... peu importe le moyen employé donc si la finalité est la même et donc par voie de conséquences, strictement la même limite frontalière ! Nous sommes tout autant aliénés que d'autres espèces, cette erreur de la nature que nous représentons souffre de ses propres maux, qui n'ont rien à envier aux autres, car nous sommes motivés intrinsèquement par des volitions sur lesquelles nous n'avons aucune emprise, nous sommes les jouets nous aussi de notre propre histoire évolutive, avec son bug passé transmis de génération en génération, vouloir faire de cette erreur multiple le summum de l'évolution ne fait en réalité que refléter notre orgueil démesuré, notre hybris devenue ontique, et donc mettre en exergue un des aspect de notre déviance/perversion évolutive...
  22. deja-utilise

    Le spécisme

    Bonjour, tout d'abord je m'excuse si je vous ai offusqué en vous citant plutôt qu'en vous répondant directement, ce n'était certes pas très courtois de ma part j'en conviens aisément. Néanmoins, comme nous avons déjà eu l'occasion d'échanger un petit peu et d'autre part à la lecture de cette réponse qui m'est adressée, cela me fait songer/rappelle un échange que j'avais eu ailleurs où à chaque fois que je tentais de rectifier un point d'un forumeur, en me répondant à la suite, il commettait au moins une autre erreur, et même plusieurs, conduisant à une réaction en chaine incontrôlable au bout de quelques messages, j'avais peur que cela se présente ainsi, ce qui semble bien être le cas, d'où mon approche indirecte. Ma réponse ne sera pas exhaustive, cela me prendrait trop de temps, et ce serait certainement contre-productif pour vous-même, je vais donc à la volée donner quelques éléments de réponses, même si je ne me fais pas trop d'illusion sur l'effet que je produirais sur vous. Je m'excuse d'avance de la désagréabilité de ce qui va suivre, mais veuillez noter qu'il n'y a aucune malveillance derrière, simplement la résultante de la contrariété de commettre des erreurs et se les voire corriger par un tiers, bref, une simple blessure egotique, non un désir de ma part à nuire: Primum non nocere, faisant partie de mes devises. J'ai peur d'un raccourci qui n'est pas le mien ici. Il n'était pas question d'établir un lien chez le même être et à propos de lui-même, entre son niveau d'empathie et son niveau de conscience intrinsèque, mais bien plutôt que la prise en considération d'autrui est en droite ligne de son développement a minima empathique, si tant est qu'il n'y ait pas une forme ou une autre de discrimination en lice ! Car comme je le disais à " al-flamel " l'empathie est malheureusement discriminante la plupart du temps, un individu peut être particulièrement empathique envers telle communauté - ou tel individu - et parallèlement plutôt insensible envers un·e autre, ce qui est le ressort même de la discrimination. Je n'ai pas soutenu que les chats étaient anti-sociaux, mais qu'ils étaient très largement moins sociaux que les souris/rats, le chat serait plutôt asocial, il s'accommode d'une vie solitaire vis-à-vis de ses congénères, une fois adulte. Je ne saurais dire, certaines araignées femelles ont aussi un sens aigu pour prendre soin de leurs progénitures, mais je ne pense pas qu'on puisse y voir un quelconque trait empathique sous-jacent. D'un autre côté, c'est plutôt la pratique du soin qui déclenche ce que l'on nomme " l'instinct maternel " chez les mammifères, par la libération d'ocytocine, autrement dit avant les effets et la libération de l'hormone qui est la conséquence du soin, il n'y a pas vraiment d'instinct, c'est bien plutôt ce que l'on appellerait un conditionnement opérant - à un niveau physiologique ! Même chez l'humain, il n'y a pas à proprement parler d'instinct maternel, n'en déplaise à notre espèce, il fût un temps pas si lointain, où on avait coutume de confier les nourrissons à des nourrices, quand bien même la mère pouvait s'en occuper, c'était donc une personne étrangère qui élevait la majorité du temps l'enfant, les parents ne daignant s'en occuper qu'une fois un âge assez avancé atteint ! Tradition/coutume de cette époque en contradiction avec l'instinct maternel/paternel supposé inné. Il ne faudrait pas ici confondre - théorie de l' - attachement et empathie, il me semble. Sans doute, je peux même rajouter, en plus du biais " cognitif " ( = heuristique ) énoncé avec l'autre forumeur à votre endroit ( sur la taille du cerveau ), que vous en faites certainement un autre, dû à la proximité de notre espèce, les humains, avec les chats, dans nos rapports quotidiens, qui sont en très grande partie, positifs. Nous avons donc un rapport affectif avec le chat, que nous n'avons pas ou très peu avec les souris/rats => Effet de halo et/ou biais d'affectivité. Ces deux biais que je suppose en vous, vous aurons effectivement conduit à inverser le niveau de conscientisation effectif entre les deux espèces. Ce qui me laisse à penser, comme bon nombre d'errements philosophiques, que l'exposition d'un point de vue, d'une opinion ou d'un avis, sous la forme d'un propos d'apparence très rationnel, voire logiciste, n'épargne pas de se fourvoyer, si on ne prend pas appui dans le même temps sur des données empiriques ou factuelles, et même mieux scientifiques. Je ne crois pas, non. Ces deux dimensions sont à mon sens " orthogonales " d'un point de vue corrélation, sauf à restreindre l'empathie à celle dite cognitive bien évidemment, mais en général ce n'est pas celle-là que l'on a à l'esprit quand on y fait référence. Nous pouvons par exemple, avoir des personnes ayant le syndrome de Down, qui ont une plus faible intelligence que la moyenne sous forme de QI et pourtant une empathie supérieure à la moyenne, et à l'inverse certains psychopathes particulièrement intelligents et cependant dépourvus d'une once d'empathie. En général, il suffit d'un contre-exemple pour ruiner une théorie, j'espère que vous en conviendrez. Que qui ? Des frugivores ou des végétariens ? D'une part, chez les primates, je ne pense pas qu'un gorille soit moins conscient qu'un chimpanzé, sachant que le premier est végétarien, et le second omnivore. D'autre part, chez notre espèce, il a été montré que les vegans/végétariens avaient en moyenne une conscience morale supérieure aux carnistes ! Pas plus que d'être charognard ! Ce que nos lointains ancêtres ont certainement été pendant longtemps. Il faut comparer ce qui est comparable: on ne mesure pas l'intelligence d'un poisson rouge à sa capacité à grimper aux arbres, dixit Albert Einstein ! Une souris n'est pas prédatrice, on ne peut donc pas la comparer à un félin qui l'est de ce point de vue là, et de surcroit chercher à en déduire je-ne-sais-trop-quoi. Ah mais je suis tout ouïe ! D'autant que je me fais fort d'une part de connaitre et reconnaitre les biais, mais bien sûr de tout mettre en œuvre pour ne pas les exprimer moi-même, voyez-moi comme un cogniticien dans ce registre ou cette situation. Simplement vous m'annoncez que j'en suis victime, sans citer le biais dont je ferais preuve, c'est assez déconcertant, d'autant plus que j'ai peu ou prou étudié ou au moins pris connaissance des presque 200 biais identifiés chez l'humain. Du coup duquel m'accusez-vous, je suis curieux de l'entendre, puisque vous n'en dites mot par la suite ? Je ne sais pas d'où cela sort ? ? Une digression ? Les goûts et les croyances sont du même acabit selon moi, il y a là un faux débat je pense. Je veux bien vous croire, simplement il faudrait je pense, en revenir aussi autant que faire ce peut, à un pragmatisme ou un empirisme plus soutenu de votre côté, que d'en rester à un niveau d'analyse trop tourné sur la raison elle-même, erreur souvent commise par les philosophes, le Monde n'a aucune raison de se conformer à notre Raison, sauf à souffrir du biais de confirmation ou de cécité cognitive... Je n'en doute aucunement, mais on s'est déjà très éloigné du sujet de base. Le spécisme, ce serait comme dans le sexisme de vouloir par exemple mesurer la valeur des individus en fonction de la présence ou l'absence d'un phallus, on voit très nettement le parti-pris d'une telle définition ou prémisse pour l'évaluation. Le spécisme par définition, c'est mettre les qualités de son espèce propre comme plus centrales ou importantes que d'autres, et juger les autres espèces en fonction de celles-ci, alors même que pour nous-même, ces valeurs sont à leur maximum par construction même de l'échelle, les autres espèces ne peuvent donc qu'être en-deça, comme si on devait juger une espèce à sa rapidité de déplacement, à sa faculté de voler, ou à encaisser les radiations en tout genre, nous avons retenu ceux à notre plus grand avantage. Les critères du spécisme sont à n'en pas douter anthropocentriques, égarement intellectuel similairement que l'on retrouve bien évidemment dans le racisme, l'eugénisme, l'antisémitisme ou le sexisme, on fixe les critères qui discriminent au mieux les groupes, puis on se sert des mesures discriminantes pour porter un jugement de valeur, sans voir le glissement conceptuel sous-jacent, ni le raisonnement circulaire en jeu. Le spécisme est un centrisme qui discrimine en somme. Pourtant la différence n'implique pas ipso facto la disqualification, le rabaissement ou l'infériorité ou une moindre valeur intrinsèque, sinon, nous aurions de graves difficultés éthiques pour ce qui concerne notre propre espèce, entre un nourrisson, un comateux, un handicapé physique ou mental, une personne âgé atteinte de démence, etc... et un humain prototypique " sain " ou " normal "... Jeremy Bentham, 1789 P.S.: Il y aurait certainement beaucoup à dire encore, sur bien des aspects, mais je pense avoir fait une réponse suffisamment équilibrée.
  23. deja-utilise

    Le spécisme

    Bonjour, C'est possible en effet. On peut bien évidemment se pencher sur une approche soit intra-espèce soit inter-espèce, c'est ce deuxième point en particulier qui a été abordé dans l'article, alors que vous laissiez plus entendre le premier dans votre intervention antérieure, cette " gradation " empathique ou compassionnelle existe aussi à l'intérieur de notre espèce, nous sommes plus sensibles à ce qui pourrait bien arriver à notre famille nucléaire, un peu moins à notre famille globale, encore moins à nos concitoyens et beaucoup moins pour l'étranger surtout si il vit à l'autre bout du monde, ce qui explique la sentence de Hume: " Il n'est pas contraire à la raison de préférer la destruction du monde entier à l'égratignure de mon petit doigt ". On le trouve aussi volontiers dans le biais psychologique que l'on nomme " effet de halo ", tout comme son contraire " effet de halo inverse ". Si nous étions des êtres de raison pure, ce que j'ai expliqué serait caduc pour sûr, mais l'humain est avant toute chose un être émotionnel, où la raison n'est en général que l'esclave de nos passions, c'est pourquoi l'empathie que l'on ressent pour untel ou unetelle est prépondérante dans nos réflexions, nos réactions et nos actions. On le voit sur un exemple ici même fournit par le forumeur " Fraction " juste au-dessus, le traitement cognitif ou plutôt la rationalisation de nos tendances instinctives se lit à la lumière des distinctions anthropocentriques que nous opérons entre " eux " et " nous ", sans compter les erreurs interprétatives dès le début de son intervention, car une souris ou un rat étant un animal social, iel a certainement un niveau de conscience plus élevé qu'un chat, animal peu social par nature, la grosseur du cerveau étant un biais dans son cas, en l'occurrence l'empathie des rongeurs est même réputée être supérieure à celle des humains eux-même dans un comportement altruiste en particulier, comment être un champion de l'altruisme sans conscience ou trop peu !? Disons qu'il y a comme une certaine proportionnalité entre l'empathie ressentie par un humain envers ( et non posséder de l'empathie tout court, puisqu'elle est justement sélective ou discriminante ) telle espèce et les efforts qu'il fera potentiellement pour la préserver ou la prendre en considération en elle-même et pour elle-même, et non en vue d'une finalité anthropique quelconque comme c'est souvent le cas, d'où l'utilisation du terme de " nuisible " par ce même forumeur par exemple.
  24. deja-utilise

    Le spécisme

    Bonjour al-flamel, Je pense que vous vouliez dire l'inverse de ce que vous avez littéralement écrit, à cause sans doute de la double négation: moins et anti. Oui et non, je vous invite à prendre connaissance de cet article scientifique pour mieux appréhender la problématique sous-jacente fondamentale: https://www.nature.com/articles/s41598-019-56006-9 Je ne comprends pas vraiment ce passage ? Bien cordialement, D-U
  25. deja-utilise

    Le spécisme

    Bonjour Sirielle, Je pense, également, que pour nos très lointains ancêtres, il y avait une sorte de sacralisation des animaux, ce que l'on appelle l'animisme, d'une part parce qu'ils ne comprenaient pas la Nature et ses Lois et d'autre part il est fort probable qu'ils étaient enclins naturellement à la métempsychose - l'une des plus veille civilisation humaine encore présente, représentée par l'hindouisme partage largement la transmigration de l'âme après la mort. Si ils devaient tuer par nécessité un animal, cela devait se faire avec circonspection, parcimonie, respect/crainte et solennité - ce qui n'est plus du tout le cas présentement puisque la nourriture revêt à tout niveau un côté ludique, bien qu'intrinsèquement morbide... Puis vint l'avènement des religions monothéistes, prônant la supériorité de l'Homme sur la Nature, et en particulier sur les animaux, mis à son entière disposition. La philosophie ayant aussi participé un peu plus tard, à réduire encore la valeur d'une vie animale, en particulier sieur Descartes avec son absurde animal-machine. Enfin l'inclination toujours plus prononcée pour le plaisir personnel, sous la férule du consumérisme, a définitivement entériné l'inconscientisation de la vie animale, comme sujet d'une vie; pour tout un chacun les animaux ont été on ne peut plus réifiés, devenus de simples objets exploitables à souhait, d'ailleurs pour C. Patterson dans " Un éternel Tréblinka " (lu) l'exploitation animale est la racine ou la source de toutes les autres formes d'exploitations, en particulier de celles de groupes d'humains, que ce soit anciennement l'esclavagisme, le colonialisme, le sexisme, les enfants travailleurs ou des manœuvres/travailleurs interchangeables des pays pauvres ( nouvelle forme d'esclavagisme, où l'argent a remplacé le fouet ). L'Histoire n'est donc qu'une suite de dégradations du respect dû aux animaux, toujours dans l'intérêt sans cesse croissant des humains, c'est pourquoi si on veut retrouver cette trace de respect naturel envers les animaux chez l''Homme, on peut avantageusement se tourner vers les très jeunes enfants, qui eux n'ont pas encore subits tout l'héritage spéciste de l'humanité, à ce sujet l'activiste militant Gary Yourofsky défie quiconque de montrer qu'un enfant de 2 ans ayant faim et enfermé dans une pièce avec un lapin, une pomme et un couteau, fasse le choix spontané de tuer l'animal plutôt que de choisir la pomme ! N'oublions pas par ailleurs, que dans cette affaire du spécisme, les gens n'ont qu'une seule version de l'histoire, celle des humains exclusivement, ce serait un peu comme dans une affaire criminelle où nous n'aurions accès qu'à la déclaration de l'accusé, sans se soucier le moins du monde de - celle de - la victime. Les gens ignorent donc quasi-totalement les horreurs - et en quoi ils y participent grandement - que l'on infligent aux animaux à tous points de vue, que ce soit pour la Recherche, la médecine, les produits ménagers, les cosmétiques, l'habillement, le mobilier ou les nourritures humaines et celles des animaux domestiques/élevages. Oui, simplement vient inexorablement la question de savoir si un groupe minoritaire peut avoir une réelle influence sur l'écrasante majorité, de ce que j'en sais, une minorité active d'au moins 25% est requise pour influencer les 75 autres pourcents, on est donc à ce jour très loin du compte, y compris dans les pays avec le plus fort taux de végétarisme, en Inde et en Israël avec environ 15-20% de la population, et encore, on ne sait pas les raisons profondes qui poussent les individus à de telles pratiques, car bien souvent malheureusement, ce n'est pas l'intérêt de l'animal qui est visé, mais celui de l'humain qui pratique cette abstinence, dans une perspective directe, sa propre santé, ou indirecte, pour l'environnement, par exemples. Si tel n'était pas le cas, ces gens-là seraient bien plutôt veganes, or les veganes ne représentent bien souvent que moins de 1% de la population d'un pays. Oui. À ce sujet, il existe l'excellent livre (lu): Introduction to animal rights, your child or your dog. Ou même encore, au titre très évocateur avec un certain jeu de mots (lu): Animal rights, human wrongs, an introduction to moral philosophy. Cela pourrait être un levier d'action, à défaut d'être la panacée en terme de Droit animal, cela aurait au moins le mérite de consacrer un peu de notre attention à leurs vies, contrastant avec l'heure actuelle où règne le je-m'en-foutisme le plus radical à leur encontre - ils n'ont jamais été autant exploités avec autant d'indifférence ! ( À l'exception des pets paradoxalement ) Oui, c'est aussi ce que je te disais supra.
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