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Mórrígan

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Tout ce qui a été posté par Mórrígan

  1. S'il s'agissait de monstres, il suffirait d'allumer la lumière afin de les chasser. Il est nécessaire de démystifier. Les pires criminels ne souffrent que de pathologies propres à l'espèce humaine. Il n'y a pas de justice pour les monstres, il y a une justice pour les hommes. Il semble qu'il soit aussi humain, lorsque l'on se trouve sur le banc des accusés, de chercher à être le moins sanctionné possible par la justice. Clairement, personne n'a envie d''être emprisonnée. Les peines seront personnalisées en fonction des différents profils. C'est le principe d'individualisation/de personnalisation des peines. En cet objectif, il est primordial que toutes les parties soient entendues, y compris Dominique Pélicot, qui reste malgré tout un être humain. Des questions lui sont posées, il répond. Il ne s'agit pas de justifier ou d'émouvoir le public. Il s'agit de rechercher la vérité. Même si c'est pénible voire insupportable pour la partie civile ou pour d'autres personnes, il est nécessaire de le faire. Le juge peut accompagner une peine d'emprisonnement ou autre, de stages de sensibilisation. Il y a aussi des psychiatres en milieu pénitenciaire. Psychiatres que ces personnes mises en cause n'auraient pas consultés spontanément. Une peine de prison doit avoir du sens. L'un des mis en cause confiait à Dominique Pélicot par écrit, vouloir aussi droguer sa propre mère, afin de la violer. Il ne doit pas y avoir de récidive. Cela semble tout de même relever de la psychiatrie. La cour criminelle a seulement pour visée de désengorger la cour d'assises surchargée. Si c'est trop long, les justiciables ont en effet un recours, ils peuvent être indemnisés en raison d'un "délai anormalement long de la justice". Pour l'heure, le bilan des cours criminelles départementales est plutôt positif. Dès lors que la peine encourue est de plus de 20 ans de réclusion criminelle, c'est la cour d'assises qui juge. En définitive, il n'est pas pire d'être jugé devant une cour criminelle, il n'y a pas plus de portée (même symbolique), c'est question d'organisation. Les féministes ne s'expriment pas d'une seule et unique voix. Il n'existe pas un feminisme, mais des féminismes. Il est vrai que c'est difficilement compréhensible voire inacceptable pour les personnes qui ont une forte appétence pour l'extrême-droite. S'agissant de certaines photos où Gisèle Pélicot apparaît les yeux ouverts, il convient de se demander s'il s'agit d'une cour de la moralité où les femmes n'ont pas le droit de disposer de leur propre corps, ou bien d'une cour de justice où des personnes mises en cause sont jugées pour viol. Il y a là une forme de renversement des charges, des rôles. Gisèle Pélicot est accusée par la défense d'exhibitionnisme, d'aguicher. On la fait passer pour une espèce de prédatrice. Il n'y a jamais de victime parfaite, on trouve toujours quelque chose. Quoi qu'il en soit, faire des photos de nu ne vaut pas pour consentement à une relation sexuelle. Cela ne dédouanera pas les mis en cause. Il est tout à fait possible d'être avocat de la défense et d'être correct envers la partie civile. C'est affaire d'éthique et de personnalité. Quant à déclamer que les avocats n'ont pas d'émotions, cela c'est idiot ou "abruti" comme vous l'écrivez.
  2. JUSTICE - Changement de programme. Compte tenu de la tournure des débats au procès des viols de Mazan ces derniers jours, le président Roger Arata a finalement pris une lourde décision concernant la diffusion des photos et vidéos de viols commis sur Gisèle Pelicot, qui se fera finalement à huis clos partiel. Lorsqu’elle aura lieu. https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/proces-des-viols-de-mazan-contre-la-volonte-de-gisele-pelicot-une-partie-des-debats-auront-lieu-a-huis-clos_239872.html#xtor=AL-33281128-[default]-[ios] Le maire s’est finalement excusé : "J'ai eu des propos qui ont pu choquer. J'en suis sincèrement désolé", déclare-t-il ce jeudi. "Je présente mes excuses à toutes les personnes qui ont été blessées par ces propos", ajoute Louis Bonnet, qui explique recevoir des menaces et des insultes. https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/affaire-des-viols-de-mazan/viols-de-mazan-le-maire-de-la-commune-presente-ses-excuses-apres-ses-propos-semblant-minimiser-les-viols-commis_6790453.html#xtor=CS2-765-[autres]-
  3. Gisèle Pelicot, qui a refusé que le procès se tienne à huis clos, s’exprime avec beaucoup de justesse et de clarté, quant à ce que ressent une victime de viol : JUSTICE - « Je comprends que les victimes de viol ne portent pas plainte. » Ces mots, prononcés par Gisèle Pelicot lors du 12e jour d’audience du procès dit des « viols de Mazan », ont résonné chez de nombreuses femmes victimes de violences sexuelles. « Depuis que je suis arrivée dans cette salle d’audience, je me sens humiliée », a-t-elle lâché en direction des 51 hommes accusés et, surtout, de leurs avocats. https://www.huffingtonpost.fr/life/article/proces-de-mazan-les-avocats-de-la-defense-sont-ils-obliges-de-mettre-si-violemment-en-cause-gisele-pelicot_239812.html#xtor=AL-33281128-[whatsapp]-[ios] Dans cet article, on peut lire également différents points de vue dont notamment celui de Maître Bouillon, avocate spécialiste en matière de violences conjugales. "Ça aurait pu être plus grave. Aucun enfant n'est impliqué. Aucune femme n'a été tuée. Ça va être difficile pour eux mais la famille peut se reconstruire. Après tout, personne n'est mort", explique-t-il, avant d'ajouter : "Ce qui s'est passé est très grave, mais je ne vais pas dire que le village doit porter le souvenir d'un crime qui dépasse les limites de l'acceptable." C’est lui qui est « très grave » ! Inhumain, ce maire ne pense qu’à la renommée de son village.
  4. «Depuis que je suis arrivée dans cette salle d’audience, je me sens humiliée. On me traite d’alcoolique, que je me mette dans un état d’ébriété tel que je suis complice de M. Pelicot», a-t-elle affirmé devant la cour criminelle de Vaucluse, ajoutant : «C’est tellement humiliant et dégradant d’entendre cela.» https://www.liberation.fr/societe/police-justice/proces-des-viols-de-mazan-gisele-pelicot-se-sent-humiliee-des-soupcons-de-complicite-a-son-encontre-20240918_TTHIPKV3B5EHDJD2DQO3HUX5HE/
  5. Le masculinisme est un antiféminisme. Il s'agit donc d'un contre-mouvement qui voudrait, en théorie, endiguer les féminismes, voire les anéantir. En pratique, le masculinisme est hostile envers les femmes, féministes ou non, indistinctement. Réactionnaires et paranoïaques les masculinistes accusent les femmes d'avoir pris le pouvoir, maugréent après une société qu'ils disent gynocentrée. Il y a différents groupes masculinistes connus tels que : les PUA (autoproclamés artistes de la drague), les Incels (ces célibataires involontaires) et les MGTOW (qui ont des relations sexuelles avec les femmes en s'investissant le moins possible). L'influenceur masculiniste le plus connu est Andrew Tate, qui s'autoproclame roi de la masculinité toxique. Le britanno-amércain est visé en Angleterre par des accusations de violences sexuelles (viols aggravés) et agressions physiques (faites aux femmes evidemment), mais également en Roumanie par des accusations de traites d'êtres humains (commis notamment sur des mineures) et de corruption. Les frères Tate se sont enrichis en arnaquant des hommes esseulés, au moyen de camgirls (les ex petites-amies des Tate). Il distille également des propos hautement misogynes sur les réseaux sociaux et exerce une forte influence sur les jeunes hommes voire les adolescents. Il en a été banni, plusieurs fois. Il a été réhabilité par Elon Musk, lorsqu'il a acheté X. En France, le MGTOW le plus fameux est Mickaël Philetas. Ce dernier a assassiné son ex-compagne Mélanie Ghione qui l'avait quitté, mais également poignardé le petit ami de Mélanie et son ex belle soeur après l'avoir déshabillée et ligotée. Philétas a été condamné en janvier 2023, aux assises, à la réclusion criminelle à perpétuité. En sus de la haine des femmes, les MGTOW partagent certains points communs avec les autres groupes masculinistes. Ainsi à l'instar des PUA, les MGTOW pratiquent le negging. Il s'agit de destabiliser l'ennemie (une femme) en alternant la caresse et la gifle. Un compliment puis une remarque suffisamment blessante de sorte à détruire les égos féminins l'égo féminin (puisqu'ils essentialisent toujours les femmes). Dans leur logique toutes les femmes ont le même fonctionnement (ils insturmentalisent les sciences pour appuyer leurs théories), et toutes les femmes doivent imperativement descendre de leur pied d'estal. Les MGTOW considèrent comme les Incels que les femmes leur doivent des relations sexuelles. Les MGTOW ont développé toute une mythologie autour des Stacy et Chad (NDLR les femelles et les mâles alpha). Toute une terminologie également, à charge contre les femmes bien évidemment, mais aussi plus étonnamment contre les hommes qui n'adhèrent pas à leurs vues. Ainsi, ils les traitent de mâles bêtas ou de laquais et autres joyeusetés vulgaires, en bref de descentes de lit. A l'instar d'autres groupes réactionnaires et paranoïaques, les MGTOW se sont appropriés des références issues de la pop culture et notamment Matrix et ces fameuses pilule bleue et rouge. Si l'individu choisit la pilule bleu il choisit l'éveil (le monde est contrôlée par les femmes, sic), s'il choisit la rouge il reste dans l'ignorance (comme les mâles bêtas). Divers groupes complotistes se sont emparés de cette référence cinématographique. Leur sensibilité politique est souvent marquée à l'extrême-droite, on parle alors de "fachosphère". Celles et ceux, sur ce fil, qui ont fait référence au complotisme ont eu raison de le faire. Les masculinistes séduisent en principe les jeunes hommes, voire les adolescents. Un travail de sensibilisation et d'éducation est indispensable. Pour les autres, il n'y a pas grand chose à faire. Il existe des masculinistes repentis, qui se sont rendus compte au contact de masculinistes encore plus virulents qu'eux, que vivre dans la haine des femmes, dans la haine de l'autre n'est pas viable. D'aucuns se sont également faits arnaquer par des masculinistes qu'ils pensaient être à la fois leurs frères d'armes et leurs pères spirituels. Les plus manipulateurs et malhonnêtes d'entre eux sont en effet devenus coachs en séduction, l'exploitation de la misère affective et sexuelle étant un business très lucratif. Une femme et des enfants... Vous ne correspondez en rien au profil MGTOW. Au contraire, les MGTOW prônent des relations de courte durée, exclusivement sexuelles : pas d'attache, pas de sentiment. La paternité est un piège pour eux avec cette idée très subtile que lorsque les hommes deviennent pères, les femmes ont gagné des droits sur leur compte bancaire. Gare au "divorce-viol" (sic) !
  6. Mórrígan

    Un monde de vieux

    Oui, à l'évidence, nous vivons dans un monde de vieux. En cause : les politiques natalistes. Ceux-ci n'ont eu de cesse de soliciter les femmes afin qu'elles se sacrifient pour faire un maximum d'enfants, pour qu'ils puissent à leur tour payer la retraite des vieux, mais avant cela pour qu'ils puissent fournir un vivier de soldats. "Trop peu d'enfants, trop peu d'armes et trop peu d'alliés" disait Pétain qui était un nataliste patenté. Par ailleurs, il y a eu un éveil des femmes lors de la seconde moitié du XXème siècle, la maternité restant un grand obstacle à l'égalité entre hommes et femmes. Les femmes ont de facto limité les maternités lorsqu'elles voulaient faire carrière, sans pour autant renoncer totalement à devenir mère. Il s'agit de donc de cumuler ces tâches, engendrant la fameuse charge mentale. S'agissant d'une éventuelle solution, le Danemark et la Norvège sont considérés comme précurseurs en matière de système de retraite. Nous pourrions nous en inspirer. Ce qui est évident c'est qu'il faut cesser de compter systématiquement sur le ventre des femmes.
  7. Voilà une députée qui ne semble pas blanche comme neige. La députée RN du Pas-de-Calais Christine Engrand a été interpellée par la gendarmerie, vendredi matin, sur l’autoroute A16 pour avoir conduit en téléphonant. En effectuant les vérifications d’usage, les gendarmes ont constaté qu’elle roulait sans permis. Elle avait 0 point sur son permis de conduire depuis… 2009 ! Il y a donc 15 ans. Et pour ne pas arranger son cas, le véhicule présentait un défaut de contrôle technique. Les gendarmes ont immobilisé le véhicule, raconte Le Parisien. La députée Christine Engrand semble accumuler les infractions. Cette semaine, une enquête de Mediapart a révélé qu’elle avait utilisé ses frais de mandat – chaque député reçoit 5950 euros par mois – pour régler des dépenses personnelles qui n’ont absolument rien à avoir avec son mandat de député. Cette somme vient en complément des indemnités de chaque député qui s’élèvent à 7637,39 brut par mois. Site de rencontre, garde des chiens, frais d’obsèques… Mediapart cite des frais de pension pour ses deux chiens Smoothie et Chouchou pour un montant de plusieurs milliers d’euros entre 2022 et 2023, un abonnement à un site de rencontres pour 39,90 € par mois ou encore des frais d’obsèques de 5971,93 € pour l’enterrement de sa mère. Au total, plus de 10 000 € de frais personnels ont été réglés avec l’argent de l’enveloppe de frais de mandat. Suite de l'article : https://www.ladepeche.fr/2024/09/14/deputee-rn-arretee-sans-permis-site-de-rencontre-et-garde-de-chiens-payes-par-ses-frais-delue-qui-est-christine-engrand-12197480.php
  8. "JUSTICE - Une première prise de parole. Dominique Pelicot, principal accusé dans l’affaire des viols de Mazan, qui n’était plus apparu à l’audience depuis mercredi dernier pour raisons de santé, a fait son retour, ce mardi 17 septembre, devant la cour criminelle du Vaucluse. Pour la première fois, Dominique Pelicot, qui a reconnu les faits sans jamais s’expliquer, va être interrogé sur les faits et sa personnalité, a annoncé le président de la cour, Roger Arata. À la barre, ses premiers mots ont été : « Bonjour Monsieur le président, je reconnais les faits dans leur totalité ». « Je suis un violeur » comme les co-accusés « dans cette salle » Le principal accusé est d’abord revenu sur des faits graves survenus pendant son enfance, et notamment des violences sexuelles perpétrées par un infirmier, qu’il a subi à l’âge de 9 ans. À la barre, il a ensuite parlé de son ex-épouse, Gisèle Pelicot. Dominique Pelicot est accusé de l’avoir droguée, violée, et fait violer par des dizaines d’hommes recrutés sur internet. « On a eu trois enfants et 7 petits enfants que je n’ai jamais touchés. Je suis un violeur comme les autres dans cette salle. Ils savaient tout, ils ne peuvent pas dire le contraire », a-t-il ensuite affirmé. Au sujet de Gisèle Pelicot, il déclare : « elle ne méritait pas ça ». Suite de l'article : https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/proces-des-viols-de-mazan-dominique-pelicot-a-pris-la-parole-pour-la-premiere-fois_239715.html
  9. J'ai tendance à le préférer en duo avec Sofiane Pamart. Deux morceaux figurent dans ma playlist depuis quelques années, suscitant toujours autant de réflexion et d'émotions :
  10. Une femme, ou un homme d'ailleurs, peut tout à fait accepter de suivre une personne dans sa chambre d'hôtel, afin de continuer une conversation, boire un verre, se reposer, attendre un taxi etc... sans aucune volonté d'avoir une relation sexuelle avec ladite personne, sans y consentir. Dès lors qu'une personne consent à une relation sexuelle, elle ne consent toutefois pas à toutes les pratiques sexuelles. Ce n'est visiblement pas un luxe de rappeller ces deux fondamentaux. S'agissant de cette affaire, elle semble bien plus compliquée qu'elle n'y paraît, d'autant que le droit argentin n'est pas le droit français, et que nous avons les informations qui filtrent au travers la presse argentine dans le meilleur des cas, française (peut-être avec un biais) dans le pire.
  11. Une envie de gifler autrui peut s'expliquer par des raisons culturelles : les choses ne vont pas assez vite, tout va mal ces derniers temps, on a mal dormi et par voie de conséquence on est très agacé etc... S'agissant du viol et des atteintes sexuelles plus en général, on les a longtemps et très largement expliqués par ces mythiques pulsions. Il n'y a pas de pulsions sexuelles masculines incontrôlables, il n'y a pas de besoins sexuels irrépressibles. Si tel était le cas, nous assisterions constamment à des viols en qualité de témoins ou nous les subirions constamment en tant que victimes, tant dans l'espace public que privé. Les hommes savent parfaitement bien se contrôler. Le viol est, le plus clair du temps le fruit d'un calcul, d'une stratégie. Il s'agit d'un choix conscient, il s'agit d'imposer à autrui, de prendre par la force ce qu'il ne consent pas à donner. Le silence profite toujours à l'agresseur. Le silence, en l'espèce, n'a pas été gardé par les victimes mais par l'Eglise. Il s'agissait de ne pas écorner l'image d'un homme que l'on considérait comme un saint, de ne pas écorner davantage celle de l'Eglise, en sus. Nous n'appartenons pas à la même génération, c'est vrai. La vôtre, puis des suivantes (d'autres aussi avant la vôtre) ont fait en sorte d'entretenir cette loi du silence, mais il a toujours existé des voix dissonnantes. Celles des victimes d'abord, celles de femmes et d'hommes bien conscients des effets destructeurs de l'omerta également. Cette tendance, quant au silence, est en train de s'inverser. On observe pourtant une forme de récalcitrance à ce changement, émanante de quelques individus, bien qu'il soit plutôt bienvenu, bénéfique. C'est fort dommage. En prônant encore l'omerta, on privilégie toujours les agresseurs, au détriment des victimes. Je pense qu'en discutant, on peut émousser cette récalcitrance, qui est peut-être le fruit d'une peur . Que les hommes d'Eglise aient des relations sexuelles ne me dérange pas, dès lors que leur partenaire est consentant(e). Q'un adulte ait des relations sexuelles avec un(e) enfant de 8 ou 9 ans, cela risque de me poser problème. Vraiment. Mais pas qu'à moi. Pour le reste, les biographes, les réseaux sociaux etc... si certains mettent en exergue surtout certains faits ou certains traits, il est souvent conseillé de croiser les sources afin de se faire une idée globale. Les lecteurs pourront donc croiser plusieurs biographies, plusieurs sources d'information (il y a aussi des articles de presse sur les réseaux sociaux).
  12. Un avocat commis d'office, qui est inscrit à sa demande en tant que tel, a le droit de refuser d'être le conseil d'une personne à condition que ce soit valablement motivé. Le bâtonnier peut ainsi désigner un confrère ou une consoeur inscrit(e) sur la liste de permanence. La profession d'avocat est libérale, si bien que s'il ne s'est pas porté volontaire afin d'être commis d'office, il peut représenter ou non une personne qui lui demande, sans motivation aucune s'il n'y consent pas. On peut refuser pour diverses raisons. Si les avocats sont formés afin d'être polyvalents, on peut aussi reconnaître que l'on est plus expert dans un domaine du droit que dans un autre. On parle de publicistes et de privatistes, de pénalistes et de civilistes. Certains sont meilleurs en qualité d'avocat de la défense, tandis que d'autres sont entièrement tournés vers les victimes, notamment pour des raisons de militantisme (pour exemple avocat de la cause animale). D'autres acceptent de défendre un mis en cause alors qu'ils conditionnent cette représentation au regret sincère exprimé ou dès lors que ce mis en cause a lui-même été victime et a reproduit un schéma de violence, et encore en cas de violence mutuelle. D'autres encore défendent indifféremment l'une ou l'autre partie d'une affaire à l'autre. On n'est pas obligé de tout accepter et on n'est pas obligé de se spécialiser non plus. Toutes et tous s'accordent néanmoins sur le fait que tout mis en cause doit pouvoir bénéficier du conseil d'un avocat. L'avocat de la partie civile en principe préfère avoir affaire à un confrère ou une consoeur, c'est mieux afin d'échanger. Notre histoire du droit pénal a été marquée par la torture et l'iniquité. Les mis en cause étaient torturés afin de les faire avouer (on appellait cela "la question"). Ils n'avaient pas accès à leur dossier lors de l'instruction en raison du secret de la justice. Lors du procès, ils étaient placés sur un petit tabouret en contrebas, une sellette (d'où l'expression qui nous reste), sans représentation de l'avocat. La loi Contans (1897) consacre droit à l'assistance de toute personne par un avocat et c'est très bien comme cela. En définitive, qu'il s'agisse d'un avocat ou d'une avocate importe peu. “C’est donc au violeur de définir, à sa guise, ce qu’est un viol, selon qu’il ait ressenti ou non une intention ? Je découvre la notion de viol accidentel à l’insu du plein gré de son auteur…”, écrit par exemple la philosophe Sophie Galabru. “Il faut écouter la défense qui recycle des arguments qu’on entend dans toutes les affaires de violence sexuelle. Les vrais viols et les faux viols. La victime est supposée faire la différence ?”, s’insurge de son côté la journaliste Hélène Devynck, l’une des accusatrices de Patrick Poivre d’Arvor. De son côté, Caroline Darian – la fille de Gisèle et Dominique Pélicot, victime présumée elle aussi – a quitté la salle dans une profonde fureur après que la cour a refusé de revenir sur ces propos à la demande des avocats de la victime. “J’ai honte de la justice”, a-t-elle dénoncé, écœurée, à sa sortie. Cela peut paraître aberrant et violent pour la partie civile en cas d'atteinte à la personne et pourtant il s'agit d'un principe fondamental du droit pénal. Une infraction n'est constituée qu'en cas de réunion de 3 élements : un élément matériel (l'auteur des fait commet un acte positif ou s'est abtenu d'agir alors qu'il le devait) ; un élément légal (il faut un texte de loi pour incriminer) ; un élement moral ou dit psychologique (l'auteur des faits est animé par une volonté coupable). Si l'un de ces 3 éléments vient à manquer, l'infraction n'est pas constituée. L'élément matériel (commission d'un ou plusieurs viols) et l'élément légal (livre deuxième du Code pénal, Titre II, Section III "du viol de l'inceste et des autres agressions sexuelles", articles 222-22 à 22-33-1) sont bien réunis. Il reste donc le 3e élément, l'élément moral. L'enjeu pour l'avocat de la défense est de démontrer que son client n'avait pas la volonté de violer Mme Pélicot, qu'il pensait vraiment et sincèrement qu'elle était consentante, qu'il ne savait pas qu'elle était droguée. Certains mis en cause, lors de l'instruction ont fait valoir qu'ils pensaient qu'elle simulait son sommeil et que M.Pélicot détenait le consentement de G.Pélicot, simplement parce que c'est sa femme. Dominique Pélicot laissait des instructions précises qui ne laissent guère place au doute, suivant l'instruction. Les hommes avaient l'obligation de se garer loin afin de ne pas attirer l'attention du voisinage. Ils ne devaient pas porter de parfum, ils devaient se réchauffer les mains sur le radiateur afin de ne pas réveiller Gisèle Pélicto et ne pas utiliser leurs ongles afin de ne pas la griffer, ils leur disaient d'y aller un peu plus doucement pendant les viols, entre autres choses...
  13. Je ne suis pas sûre que toutes les personnes souffrant de paraphilies (diverses) soient tolérantes les unes envers les autres, peut-être seulement lorsque leurs paraphilies respectives convergent. Le candaulisme, qui consiste à regarder son ou sa partenaire avoir une relation sexuelle avec une autre ou plusieurs personne, est considéré comme une paraphilie. Ce n'est pas une infraction tant que le ou la partenaire est consentant(e). S'agissant toujours de Dominique Pélicot, les experts mandatés relèvent également qu'"Il en ressort un homme dévoré par des "fantasmes obsédants" proches de la nécrophilie, avec "une totale absence d'empathie". Le parallèle est fait avec Docteur Jeckyll et Mister Hyde. Il aurait lui-même été violé à l'âge de 9 ans, par un infirmier. https://www.nicematin.com/justice/fantasmes-obsedants-totale-absence-d-empathie-la-personnalite-dominique-pelicot-passee-a-la-loupe-lors-du-proces-des-viols-de-mazan-943659 S'agissant des autres mis en cause, il me semble que le viol paraphilique n'est plus utilisé dans la dernière version du DSM. Les familles des mises en cause également. Certaines d'entre elles disent être victimes de cyberharcèlement, alors que leur identité et leurs coordonnées circulent sur internet. Les détenus conservent leurs droits fondamentaux tels que l'accès aux soins et le droit d'être entendu. Il est indispensable que Dominique Pélicot reçoive des soins rapidement, il reste un être humain. L'infection urinaire (il paraît que c'est atroce) et les douleurs intestinales ne favorisent pas la parole, indispensable à la tenue du procès. En effet : Pour la soumission chimique, le constat est le même en 2019 qu’à la toute première étude de 2005. Loin devant le GHB, les substances les plus utilisées sont des médicaments psychoactifs dont l’usage a été détourné : des antihistaminiques et des benzodiazépines, par exemple des somnifères ou anxiolytiques. «Les agresseurs vont chercher toute substance inodore, incolore, insipide, avec un effet dépresseur du système nerveux central», analyse Leila Chaouachi, experte nationale de l’enquête auprès de l’ANSM. Les experts hésitent à donner des exemples de produits, «écartelés entre l’envie d’alerter et la terreur d’informer des agresseurs», résume Caty Richard, avocate qui défend des victimes. Donormyl, Xanax, Lexomil, Valium… «Ces substances, comme l’alcool dans le cas de la vulnérabilité chimique, sont banales dans notre pays, note le médecin-addictologue William Lowenstein, président de SOS Addictions. Des millions de personnes en consomment, il est facile de les obtenir". https://www.liberation.fr/societe/sante/balancetonbar-la-soumission-chimique-emprises-en-substances-20211113_TQAHJUL2GFHXJOVSWXPBXVLNCU/
  14. Caroline de Haas écrit être fervente partisane du "je t'écoute", plutôt que du, "je te crois" érigé en dogme... ce qui lui confère une position modérée. Elle signe pour la rentrée un essai polémique à propos du mouvement de la libération de la parole des femmes. Elle y dénonce une gauche radicale qui a plus de facilité à accuser des hommes blancs dont la position sociale est dominante. En sus, elle dénonce une extrême-droite qui focalise sur les violences sexistes et sexuelles, dans l'espace public, émanantes d'immigrés ou d'individus préférentiellement musulmans. Une extrême-droite qui porte des ornières dès lors qu'il s'agit de soutenir les victimes d'agressions et de viols au sein de l'Eglise ou de la famille. Il ne s'agit pas de pulsions puisque celles-ci se caractérisent par une spontanéité et une espèce d'urgence visant à apaiser lesdites pulsions. Or, dès lors qu'un individu a pris soin de sélectionner ses victimes, ses moments, ses lieux, cela relève davantage d'une stratégie. On parle alors à juste titre de prédation sexuelle. L'abbé Pierre était sensible à la cause des plus indigents. Il a fait tout ce qu'il a pu pour cette cause. C'était honorable. Il semblerait qu'il ait été beaucoup moins sensible à la cause des femmes, ne serait-ce qu'en intégrant parfaitement les mécanismes de domination d'un sexe (masculin) sur l'autre (féminin), commettant des violences sexuelles et psychologiques (silenciation, menaces...). On pourrait considérer cette domination comme une maladie, sociétale, tant qu'on ne la considère pas incurable, tant que l'on ne baisse pas les bras. Ces faits commis sont d'autant plus choquants pour certaines personnes au sens où en tant qu'homme d'Eglise, et plus encore en tant qu'icône, il était censé incarner la bonté, la morale, une certaine perfection, un idéal. Le fait qu'il ait commis ces faits est peut-être également ressenti par une partie de l'opinion publique comme une forme de trahison, une autre partie lui trouvant des excuses ou préférant qualifier ces femmes d'affabulatrices. Mon avis, c'est que les biographes écriront ce qu'ils ont bien envie d'écrire, en responsabilité. Il y a une liberté d'expression, de penser aussi. Je m'inquiète davantage du sort de ses victimes, plus que je ne m'érige en gardienne de tombeau.
  15. Peu importe vos considérations relatives à la psychiatrie. Les miennes. Le sujet n'est pas là. Une internaute écrit ce qu'elle a subi et dit vouloir s'en sortir. La violence psychologique passe souvent inaperçue. Il est important de mettre l'accent sur cette violence plus subtile, de confirmer que ce que subissent les victimes de cette violence qui ne laisse pas de traces visibles a contrario de la violence physique, n'est en rien, normale, tolérable. C'est un grand pas en avant pour ces victimes de verbaliser, d'identifier ces violences. Si nous continuons à tenir des discours visant à minimiser cette violence, à la normaliser, elles ne s'en sortiront pas. Ces violences ne tiennent pas de la sphère privée. Les violences conjugales, multiformes, ont un impact sur la santé des victimes, ainsi l'enjeu est de santé public, et c'est aussi un enjeu sociétal. Il s'agit de savoir quelles valeurs nous voulons prôner : la domination, la violence, tous ces comportements qui mettent à mal la dignité des personnes ; ou bien le respect et l'égalité. Nous avons tous un rôle à jouer, pour ce faire : les victimes, les agresseurs eux-mêmes qui peuvent changer (ce qui est appris, peut se désapprendre sur le long), les témoins... La société dans son entiereté a un rôle à jouer, à nous de nous en saisir.
  16. Il y a un consensus, y compris des médias, pour dire que ce que cette femme a subi est vraiment super glauque. Glaçant aussi. Le mari prenait des photos sous les jupes des femmes dans l'espace public. J'ai lu quelque part qu'il avait aussi filmé sa fille au sortir de la douche. C'est à la suite d'une enquête pour outrage sexiste que la police a découvert une mutlitude de photos de Gisèle Pélicot et des films étiquettés sobrement "Abus" suivis de la date du viol, du prénom de l'auteur du viol, le nombre de fois qu'il l'a violée. Dominique Pélicot a avoué en GAV. Il assistait à tous les viols après avoir drogué sa femme jusqu'à un état proche du coma. Sans plaintes pour ces outrages sexistes, il aurait pu continuer longtemps à commettre ces faits. Ce qui est d'autant plus glauque, c'est qu’il l'accompagnait à tous ces rendez-vous chez les médecins, assurant que les troubles de mémoire s'expliquaient par une fatigue car elle gardait de temps à autre ses petits-enfants. Les médecins suspectaient chez Gisèle Pélicot, un début d'Alzheimer. Ils étaient loin de se douter de l'horreur de la situation. C'est véritablement machiavélique. La question de la conscientisation quant à la soumission chimique se pose tant au plan juridique, que médical. Gisèle Pélicot dit vouloir faire de ce procès celui de la soumission chimique "pour faire bouger les lignes". https://www.liberation.fr/societe/police-justice/affaire-des-viols-de-mazan-le-proces-dun-long-supplice-20240901_5KQYBPCTQNDAZN64LZMMYEZWPU/ Dans cet article, on peut lire des extraits d'échanges Skype et Coco avec les personnes poursuivies pour viols, extraits qui sont tout simplement révoltants.
  17. Procès des viols de Mazan : pourquoi la principale victime ne souhaitait pas de huis clos Gisèle P., droguée par son mari qui a permis à des inconnus de la violer pendant 10 ans, ne voulait rien « cacher » de l’horreur qu’elle a vécue. JUSTICE - « Les débats seront publics. » Voici ce qu’a annoncé le président de la cour criminelle de Vaucluse ce lundi 2 septembre, alors que s’est ouvert en Avignon le procès de Dominique P., retraité accusé d’avoir drogué son épouse et recruté des dizaines d’inconnus pour la violer, pendant dix ans, dans leur pavillon de Mazan. Le procès se tiendra en public, la demande de huis clos, formulée notamment par l’accusation, ayant été rejetée. Via l’un de ses avocats, la principale victime, Gisèle P., 72 ans, cheveux roux coupés au carré, avait au contraire fait savoir qu’elle souhaitait « une publicité complète, totale, jusqu’au bout ». Comme elle, les trois enfants du couple, tous parties civiles, ont également souhaité la publicité des audiences. « Ma cliente souhaite que ce qu’elle a vécu se sache » Comme il en est de droit lors des procès pour de violences sexuelles, Gisèle P. aurait pu demander le huis clos afin que le public et les journalistes n’assistent pas aux débats. Mais la sexagénaire a voulu l’inverse, ne souhaitant pas « épargner » ses agresseurs. « Ma cliente souhaite que ce qu’elle a vécu se sache. Elle n’a pas à se cacher, que ce qu’elle a vécu dans sa plénitude soit exposée », a explicité l’un de ses avocats, Me Stéphane Babonneau, rapporte la journaliste de RMC couvrant le procès. Suite de l’article : https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/proces-des-viols-de-mazan-pourquoi-la-principale-victime-ne-souhaitait-pas-de-huis-clos_239062.html#xtor=AL-33281128-[default]-[ios]
  18. Certaines personnes peuvent parfois adopter des comportements manipulateurs sans être des pervers narcissiques pour autant. Le pervers narcissique répond à un profil précis. Il ne s’agit pas de degré, ou de continuum normalité-pathologie, c’est plus que cela. Il faut cocher plusieurs cases, pour l’être. Et si il l’est, ce n’est pas sans raisons. Le pervers narcissique consulte rarement un psychiatre, de son gré… à moins qu’il puisse en tirer un quelconque profit. Il s’amuse avec le psychiatre, il le teste. Il existe divers profils de violents, certains souffrent effectivement de pathologies psychiatriques (personnalités antisociales, pervers narcissiques, personnalités paranoïaques etc…). D’autres ne souffrent d’aucune pathologie. Ce qui ne change pas, c’est qu’il n’y a jamais de violence physique et/ou sexuelle, sans violence psychologique préalable. Il s’agit d’un travail préparatoire, en quelque sorte. On emploie souvent l’image de la grenouille que l’on fait chauffer à petit feu : au début on la place dans un bain froid, puis on augmente peu à peu la température de l’eau. Ainsi la grenouille finit par bouillir sans se débattre. Elle s’habitue à cette température, de plus en plus chaude. C’est la même chose pour les victimes de violence, dont les limites sont constamment repoussées, jusqu’à l’inacceptable. Il n’y a pas de volonté. Il n’y a pas d’acceptation. On assimile souvent les victimes de violence intra familiales aux victimes d’endoctrinement (sectes). Elles subissent le même lavage de cerveau, une forme de dépendance psychologique s’installe lorsqu’elles sont sous emprise. Cette dépendance est souvent incomprise et elle agace fortement l’entourage. La violence psychologique est insidieuse et redoutable, parce qu’elle détruit toutes les défenses, parce qu’elle reste, longtemps. Le pervers narcissique, en principe, se nourrit de cette violence psychologique, lui permettant de se valoriser. Il existe aussi des femmes répondant au profil de pervers narcissique. Nous ne savons cependant pas en quelle proportion, puisqu’à l’instar de leurs homologues masculins, elles consultent peu. Il y a parfois des disputes au sein du couple, il paraît que cela participe à son bon fonctionnement. On ne peut pas toujours être en accord avec autrui. Cependant dès lors que l’on a affaire à une personne répondant à ce profil, le couple est de facto inégalitaire. Le pervers narcissique est un prédateur. Dès lors qu’il y a de la violence au sein du couple, il ne s’agit plus d’une simple dispute. Dans l’idéal, le pervers narcissique n’est pas en couple et est un ermite. Hélas, cela ne se passe pas comme cela : il a besoin de vampiriser pour se supporter.
  19. Il s’agit ni plus ni moins que de féminisme différentialiste, duquel se revendique déjà Dora Moutot. C’est un féminisme qui essentialise les femmes, reposant très majoritairement sur la biologie, valorisant surtout les mères. Puisque les femmes donnent la vie, elles seraient supérieures aux hommes. En définitive, c’est un féminisme qui enferme surtout les femmes et inégalitaire. Le terme « femelliste » est le terme idoine selon ces deux femmes, je le trouve plutôt laid… ceci étant toutes les voix doivent s’exprimer, par souci de pluralisme.
  20. Il n’y a qu’amour de soi dans la perversion narcissique. Un pervers narcissique le resterait indéfiniment. Il n’y a pas de panacée connue à ce jour, d’où l’intérêt de fuir ces personnes tant elles sont nuisibles. Dans une relation amoureuse, il peut parfois s’établir un léger déséquilibre au sein du couple, en faveur de l’un ou l’autre, puis voir cette tendance s’inverser. Dans le cadre de la perversion narcissique, il ne s’agit plus d’un léger déséquilibre, davantage d’un total contrôle de l’autre, assis par une destruction méthodique de son ego (dénigrement, insultes, silences, inversion des charges etc…). Tout est fait pour favoriser et maintenir un climat d’insécurité. Il serait d’autant plus facile pour un pervers narcissique de fondre sur sa proie que les moyens de défense de cette dernière auraient été altérés par le passé. Il est fort dommage que nous ne soyons pas majoritairement plus informés à ce sujet parce que nous ne nous y intéressons pas ou pas suffisamment. Ainsi, nous pourrions aider efficacement les victimes desdits pervers.
  21. « Pause numérique », port de l’uniforme : même combat. Il s’agirait de faire filer droit une jeunesse prétendument difficile. Ces mesures austères envers les élèves ont été annoncées par E.Macron et G.Attal au moment des dernières élections législatives. Le risque était que l’extrême-droite parvienne au pouvoir et il fallait chasser sur son terrain en draguant un électorat de vieillards, en nombre, un tantinet réactionnaires. L’école de la République va si mal que le taux de réussite au baccalauréat de l’année est encore meilleur que celui de l’année dernière, que la France s’inscrit 3ème au classement de Shanghai avec une percée très remarquée de Paris-Saclay. En définitive, il est nécessaire de continuer à donner les moyens aux élèves d’étudier, plutôt que chercher à les sanctionner pour contenter une frange de la population qui ne parvient même pas à prononcer correctement « crop top ».
  22. La question se pose de savoir si un employeur peut légalement installer un système de géolocalisation sur un VTM remis à son employé afin de vérifier s’il exécute bien son travail. Suivant la jurisprudence Oedeolis (CE, 15 décembre 2017, Oedeolis), en principe un système de géolocalisation n’est pas un procédé légal de contrôle de temps de travail. Néanmoins « Il résulte de ces dispositions que l'utilisation par un employeur d'un système de géolocalisation pour assurer le contrôle de la durée du travail de ses salariés n'est licite que lorsque ce contrôle ne peut pas être fait par un autre moyen, fût-il moins efficace que la géolocalisation. » https://www.legifrance.gouv.fr/ceta/id/CETATEXT000036233170/ En définitive, installer un système de géolocalisation afin de vérifier que son employé effectue bien son temps de travail n’est pas absolument interdit. La condition est que l’employeur ne puisse faire autrement (le vérifier par un autre moyen). Par ailleurs, le système de géolocalisation ne semble pas escamotable. Je lis dans les commentaires de l’article et dans la presse qu’il y a eu des perturbations aériennes à cause de ces brouilleurs. Cela peut vraiment générer de gros dégâts. En sus, si je me place du côté de l’employeur, en l’espèce l’Etat, le VTM, en location ou bien de l’employeur, doit aussi pouvoir être localisable. Il y a un moyen simple de ne pas être geolocalisé pendant sa pause repas : ne pas utiliser son VTM à ce moment-là. Le brouilleur ce n’était pas une bonne idée et c’est dommage parce qu’il s’agit d’un bon agent public.
  23. Le love bombing est une bonne stratégie de pervers narcissique. Alternée avec le ghosting, cela permet de vous garder sous sa coupe, sous son emprise. C’est le grand brouillard émotionnel. Parfois il suffit de lire quelques ouvrages dédiés pour vous en sortir, le plus souvent une aide psychothérapeutique est nécessaire.
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