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  1. Reo
    28/10/2008
    Coordination
     La plupart des menaces sur le monde ne concernent pas seulement un Etat, mais plusieurs ou même tous.
     C'est pourquoi il est nécessaire de créer des "cellules de crise" transnationales pour gérer des situations délicates et complexes. Mais cette complexité même exige une coordination au plus haut niveau, qu'on peut qualifier de "gouvernance mondiale".

     En effet, l'ensemble des mesures adoptées pour améliorer la situation globale de la planète, pour être efficace, ne doit comprendre que des actions propres à résoudre les problèmes dans un ou plusieurs secteurs (ressources, finance, environnement, terrorisme, etc.) sans compromettre la recherche des solutions dans les autres secteurs. Afin d'être bien coordonnées ces mesures doivent donc être intégrées dans une politique générale qui s'adresse simultanément à l'ensemble des activités.

     C'est ce qu'on attend généralement d'un gouvernement, mais qui est souvent loin d'être réalisé à l'échelon national, en raison de l'interactivité avec les autres Etats. Cette interactivité (phénomène d'ailleurs amplifié par la mondialisation des échanges) est de nature à gêner tous les gouvernements dans l'harmonisation de leur propre politique, lorsque le besoin s'en fait sentir.

     Alors, cette gouvernance mondiale, tour de contrôle ou cabine de pilotage ? Les deux associées, probablement.
  2. Reo
    27/10/2008
    Gouvernance mondiale

     Il est vrai que la situation actuelle se prête assez à se poser des questions de fond sur l'avenir de l'humanité et à chercher des réponses radicales.
     De plus, si certaines menaces se précisent (sur les ressources, le climat, la géopolitique, et maintenant l'économie), c'est là surtout que des réponses radicales pourraient trouver leur place. Dans un tel contexte, il est logique et salutaire de rechercher des réponses d'ensemble, pour anticiper si possible.

     C'est en cela, (et seulement en cela, pour l'instant), qu'il faut définir l'exercice d'une gouvernance mondiale.
     Mais cela ne se pourra se faire qu'en tout pragmatisme. On ne peut pas vraiment concevoir de se couper de tout milieu naturel, pas plus imaginer de renoncer à notre trajectoire de progrès scientifique et technologique, qui est de notre culture.
     Et en cas d'exigence de changements importants dans nos comportements économiques, donc vraisemblablement au plus profond de certaines de nos habitudes, il faut du temps, même si on n'en avait pas beaucoup : une indispensable période de transition.

    27/10/2008
    Menaces
     Une gouvernance mondiale, encore très controversée, voire ignorée ou même rejetée, ne peut se fonder aujourd'hui que sur l'existence reconnue de menaces pour la sécurité mondiale. Par exemple...
     Menaces globales, précises :
    la crise économique, d'origine financière;
    la perturbation du climat par les gaz à effet de serre...
     Menaces diffuses, mal cernées :
    le terrorisme;
    la dégradation de la biodiversité...
     Menaces locales :
    susceptibles de dégénérer, comme la situation au Moyen-Orient, etc.

     Liste évidemment non exhaustive.
     
  3. Reo
    Une opinion largement répandue est que nous ne pouvons pas améliorer la société, pour la bonne raison que l’idée d’une société parfaite est utopique ; et d’ailleurs, qu’est-ce que c’est, «améliorer» la société ? Au nom de quels principes, de quelle morale ?
     Il reste que personne ne peut se sentir vraiment à l’aise dans un climat de tensions journalières, et que, au fil des années, cela n’est «pas une vie». Sans doute n’est-ce pas partout le cas, mais l’actualité ne nous fournit guère d’espérances de relâchement au plan général.
    Tout au contraire, des motifs d’inquiétude se font jour et se précisent, non pas quant à l’avenir de la planète, mais plutôt pour le nôtre, dans le sens où nous lui procurons de plus en plus d’occasions de se débarrasser des hôtes encombrants, limite malveillants, que nous sommes devenus. Et que du même coup nos espoirs d’adaptation risquent de se trouver radicalement contrariés si nous persistons à ne pas prendre au sérieux cette situation.
     Alors il n’est question ni de perfection, ni de «morale», mais de stratégie, laquelle ne peut se passer ni de déterminer des objectifs, ni de définir une éthique adéquate à leur poursuite.

     Mais quels objectifs, et quelle éthique ?
  4. Reo
    23/10/2008
    Adaptation

     Guerres et crises socio-économiques sont des conflits résultant d'un défaut d'adaptation aux difficultés rencontrées.
     L'absence de solution à terme entraîne l'affrontement ou le renoncement (le combat ou le repli) et mène à la régression dans tous les secteurs.
     Pour la société humaine comme pour l'espèce elle-même, si le moteur de l'évolution est l'esprit de conquête -l'agressivité-, son itinéraire s'appelle le développement -l'adaptation avec le milieu- et c'est à l'intelligence -la gouvernance- que revient la charge du pilotage.

     Ce n'est donc pas tant, à mon avis, à la (bonne) agressivité, comme caractéristique générale des espèces vivantes, ou à un excès d'agressivité chez les individus en particulier, qu'il faut attribuer les à-coups de l'Histoire passée ou contemporaine, qu'aux imperfections, souvent récurrentes, mais pas fatalement, de la coordination entre ce besoin de développement et les moyens de le réaliser, qui nécessite une recherche incessante d'organisation pour anticiper sur les obstacles.
     
    24/10/2008
    Et maintenant ? 
     Comment peut-on envisager le développement de l'Homme comme espèce (ou genre) et comme acteur du monde physique ?
     Après l'apparition de la vie sur la planète et la colonisation de celle-ci par un monde vivant, l'être humain en fait rapidement la conquête et recrée un environnement à sa discrétion. Il y a là une alternative :
     - consommer la rupture entre l'avant- et l'après-Homo, instigateur d'une ère nouvelle,
     - remodeler le globe tout en rétablissant et en approfondissant l'harmonie du monde vivant, dans lequel, et à partir duquel il assoit désormais son développement.
     Les deux options restent-elles ou non d'actualité ?


    25/10/2008
    Les deux options de développement

     Rappelons-les :
     Dans l’une, nous substituons aux productions spontanées du monde vivant des produits plus efficaces, plus adaptés à nos besoins tels que nous les ressentons ou les concevons. C’est un objectif de rupture avec les origines.
     Dans l’autre, nous nous insérons –ou nous nous réinsérons- dans l’ensemble des écosystèmes, quitte à nous adapter aux rythmes qui en conditionnent la pérennité. C’est un objectif de retour aux sources.
     Mais les choses sont-elles aussi simples ?
  5. Reo
    C’est le jour à partir duquel, ayant épuisé depuis la veille les ressources annuelles disponibles, nous sommes obligés, nous les humains, d’entamer les réserves planétaires. Il est question d’une habitude prise dans les années 70, avec une date qui s’est éloignée au fil du temps du 31 décembre, d’où un crédit de 151 jours pour l’année 2017. Cela donnerait donc, sur 40 ans, avec une progression constante, environ 3000 jours de crédit cumulé, soit à peu près 9 années de renouvellement.

    Vu l’ancienneté de l’information, il s’agit d’un fait avéré. Et, compte tenu de son importance, un problème qui concerne l’ensemble des habitants du globe, car cela implique des actions de préservation et, vraisemblablement, de restriction dans nombre d’activités. D’où quelques conseils rituellement dispensés par les médias aux consommateurs et usagers de services.


    Cependant, il est permis de s’interroger sur le possible épuisement des réserves, selon les ressources : de combien seraient-elles entamées, et à combien d’années cela correspond-il ?
    Il va de soi que cette question n’est pas essentiellement destinée à connaître la durée pendant laquelle on pourrait continuer à s’en désintéresser, mais plus sérieusement à élaborer un programme mondial cohérent pour remédier durablement à une situation ainsi compromise.



    D’ores et déjà, il a été révélé qu’une bonne moitié de toutes les espèces d’animaux vertébrés avait disparu depuis le début du siècle dernier, ce qui signifie que nous sommes capables d’évaluer le niveau de certaines réserves, donc le temps d’action qui nous serait imparti pour redresser la situation.
    Mais cela ne suffit pas. On ne peut pas se contenter de dire aux gens : faites ceci, ne faites pas cela, car en général les économies préconisées se situent radicalement à l’encontre des politiques de consommation convenues et pratiquées, pour soutenir croissance et compétitivité.
    Donc la nécessité d’un programme mondial est impérative, pour d’une part, déterminer la pertinence des gestes de préservation à réaliser, d’autre part infléchir la politique générale en fonction de ces gestes à faire.

    Et pour ça, il faut une information exhaustive pour tous. La panique, c’est quand on ne sait pas à quoi s’en tenir.

     
  6. Reo
    Le déséquilibre économique mondial, tel qu'il se présente actuellement, réside dans la coexistence :
    - d'une insuffisance globale des prestations de base (éducation, habitat, alimentation, santé, protection...), faute de rentabilité ou de financement pour les prestataires dédiés, faute de solvabilité pour les bénéficiaires : pour l'essentiel, des ménages et des collectivités _ établissements publics, associations, communes, régions, Etats _ ne disposant pas des fonds nécessaires;
    - d'un surplus global pléthorique d'offres de biens et de services accessibles en fait à une clientèle restreinte, en raison de l'incapacité du plus grand nombre à les honorer.
    Il en découle :
    - d’une part, l’astreinte à d’importantes restrictions pour des catégories nombreuses et diverses de la population _ voire, pour certaines, à l’errance ou au confinement _ y compris dans des pays considérés comme développés,
    - d’autre part, l’encombrement de notre espace et l’accaparement de nos temps de vie, occasionnés par une surabondance
    . d’offres de services et de produits dont beaucoup trop ne trouvent pas de demandeurs, solvables ou pas,
    . de matériels rendus impropres, en raison de ces méventes (souvent imprévisibles au niveau des producteurs et des sous-traitants), à l’usage auquel ils avaient été destinés,
    . de nuisances, voire de risques sanitaires imputables à cet état de fait.
     
    Ces anomalies paraissent de nature à expliquer en grande partie les désordres constatés dans le monde, tels que :
    - affrontements sociaux provoqués par des facteurs d’exclusion : pertes d’emplois, manque en denrées de base, défaut d’équipements de première nécessité;
    - épuisement intermittent ou progressif _ inopiné ou organisé _ de ressources naturelles (eau, pétrole, minéraux rares, biodiversité….);
    - pollution multiforme en mer, dans les cours d’eau, au sol, en sous-sol, atmosphérique,… entraînée conjointement par
    . l’accumulation d’articles fonctionnels ou inutilisés, obsolescents, dégradés, de fragments divers (stocks, rebuts, déchets....) et de leurs effluents éventuels,
    . l’insuffisance de prise en compte des effets, sur l’environnement _ et le voisinage _ de leur utilisation, raisonnée ou non (puis, de leur non utilisation), comme de leurs modes de production et d’acheminement;
     
    - retard de développement subi, au-delà des populations les plus fragilisées, par la totalité des Terriens, en raison de ce manque de maîtrise de nos diverses activités (en témoigne la persistance d’affrontements armés....).
    Cette interprétation s‘appuie sur un point de vue qui :
    1 - attribue la dégradation de notre cadre de vie à nos errements collectifs, particulièrement en pratique financière et économique,
    2 - n’en attribue pas la responsabilité exclusive à des individus ou à des groupes particuliers.
    Ce deuxième point ayant déjà été largement exploité dans de multiples approches _ finalement sans grandes avancées _ il me semble naturel que le premier soit enfin abordé de manière étendue et débattu de manière approfondie, pour enrichir ou infléchir l’hypothèse avancée ici, ne serait-ce que pour :
    - apporter un autre éclairage aux jugements que l’on a coutume de formuler _ souvent à l’emporte-pièce _ sur les différentes responsabilités, en définition comme en attribution,
    - recadrer l’ensemble de celles-ci pour amener à des rectifications, et probablement à des révisions, dans nos modes de fonctionnement.
    Et, en tout premier lieu, afin de s’interroger sur ce renversement des objectifs et des charges qui nous a conduits, sans qu’on y prenne garde :
    _de
    _ l’institution des personnes morales, dans le but de faciliter les missions d’appui propres à garantir la satisfaction des besoins (relationnels autant que biologiques) des personnes, comme une meilleure gestion de leurs contraintes, et par là même, l’amélioration et l’enrichissement de leurs relations mutuelles,
    _ à
    _ l’alourdissement progressif de la charge imposée, comme priorité absolue, aux individus et aux collectivités humaines pour pérenniser _ sans réelles garanties en retour _ les revenus des personnes morales qui les représentent,…
    …les revenus et services destinés aux gens n’étant dorénavant, quant à eux, créés ou maintenus qu’à proportion de la sauvegarde des objectifs comptables, naguère garants d’un équilibre des prestations _ en qualité comme en répartition _ ce qui, à l’évidence, n’est plus le cas.
  7. Reo
    Nous avons affaire à une crise globale, mondiale.
    Ce qui signifie qu’il y a, dans la plupart des secteurs d’activité et sur la quasi-totalité des territoires, des problèmes qu’on connaît les plus grandes difficultés à aborder, des conflits qu’on n’arrive pas à aplanir.
    En effet :
    - d’une part, il existe un déséquilibre socio-économique et écologique général,car des millions de gens ici et là rencontrent les plus grandes difficultés pour se nourrir, se loger, se soigner, élever les enfants _ parce qu’il n’y a pas assez d’argent pour ça _ alors que par ailleurs, on en dépense abondamment, et au-delà, afin de trouver des consommateurs pour une profusion de produits, de services _ d’énergie dilapidée _ que les êtres vivants de la planète _ la biosphère elle-même _ éprouvent de plus en plus de difficultés à absorber (ou à tolérer) tels qu’ils ont été réalisés et associés (puis disséminés) ;
    - d’autre part, parce que les diverses tentatives de conciliation et/ou de coopération internationales amorcées, quelquefois engagées, pour la résolution de problèmes communs, récurrents ou persistants depuis des décennies (embrasements géopolitiques, drames humanitaires, réchauffement climatique, pollutions marines répétées, crise(s) financière(s)…) n’ont livré jusqu’à présent aucune véritable perspective de solution, les intérêts à court terme de chacune des parties représentées demeurant _ de façon tacite et reconductible _ privilégiés par rapport à leurs intérêts à long terme, tant respectifs que partagés avec l’ensemble des parties concernées.
    L’entrée de la société humaine dans notre ère de modernité correspond, avec l’essor des techniques qui a précédé, puis accompagné la mondialisation, à une véritable transformation «organique», caractérisée par l’accélération sans précédent de ses cadences de production et de distribution, notamment grâce à la mise en œuvre d’un «appareil circulatoire» diversifié et d’un «système nerveux» réactif, organes de nature à améliorer ses chances d’adaptation.
    Néanmoins, force est de constater que le fonctionnement de ces «appareils» est extrêmement perturbé.
    En effet, la distorsion, apparue depuis lors, entre
    - l’accroissement très important des capacités de traitement de l’information et de son débit de circulation, l’instantanéité et la multiplicité des transactions _ avec ou sans contrôles associés _ étendues à l’ensemble du globe et
    - les difficultés grandissantes pour tous les Etats, face à cette complexité croissante, à prendre des décisions politiques adéquates pour maintenir une garantie de services et de revenus aux citoyens et aux collectivités,
    n’a fait, notamment en contribuant à la crise financière, qu’aggraver les déséquilibres évoqués ci-avant.
    La métamorphose en cours serait-elle sur le point d’avorter, ou n’est-elle tout simplement pas achevée ?
    Si la situation de crise, renforcée par l’absence de consensus quant à une issue, laisse redouter l’échec, le potentiel représenté par le progrès technique, encore présent, par notre organisation, largement perfectible, et avant tout, par l’être humain lui-même, évoque plutôt des lacunes à combler.
    Qu’en est-il ? Je tente un parallèle entre un individu et notre monde tel qu’il est :
    Lorsqu’un individu présente des virtualités d’adaptation sociale, mais joue avec sa santé et ne se soucie pas de son entourage, c’est qu’il veut vivre comme bon lui semble, sans s’occuper du lendemain.
    Cependant, à l’occasion d’un sérieux revers, il n’est pas impossible qu’il revienne sur cette attitude et décide de se donner une règle de vie ou au moins, des repères pour son jugement. Sur cette prise de conscience, en recouvrant de la lucidité, il peut reconnaître l’opportunité de reprendre le contrôle de lui-même et, s’il le désire, parvenir à exercer quelque maîtrise sur son comportement.
    Il lui suffit, pour cela, d’utiliser son cerveau.
    Mais, problème : l’ensemble comprenant le monde vivant et son substrat terrestre, auquel nous participons, n’est pas aujourd’hui doté d’un dispositif global de régulation ou de référence comme l’est le cerveau.
    Dans ces conditions, il apparaît impossible à la communauté mondiale, malgré la multiplicité de mécanismes technologiques et sociaux dont elle est pourvue, de s’adapter autrement que par réaction aux évènements, sans être capable de les anticiper _ et, faute d’un contrôle approprié de ces mécanismes, cela devient de plus en plus difficile à réaliser.
    En effet, toute organisation, pour atteindre la meilleure adaptation possible, nécessite coopération, spécialisation et coordination, schéma qui a fait ses preuves tout au long de l’Histoire, naturelle, puis humaine : dans l’évolution animale, en particulier, puis dans celle des groupes humains, depuis le clan et la tribu jusqu’à la constitution d’États, voire d’empires, en passant par les communautés territoriales et citadines _ et en les conservant.
    Pour chacune de ces étapes, il a fallu une référence et une autorité apte à projeter et à coordonner.
    Or, ce qui distingue la communauté mondiale d’une personne, ou bien d’une organisation unifiée ou fédérée, c’est que ces dernières, l’une disposant de son cerveau, l’autre, d’un gouvernement ou d’un directoire, sont susceptibles d’une adaptation autre que réactive, dans les limites qui leur sont propres, sinon dans celles qu’elles sont susceptibles de s’assigner collectivement.
    La question posée par la crise concerne les évolutions respectives de ces deux catégories de limites et la manière dont peut s’en trouver affectée la répartition des contraintes pour tous :
    Vers plus de stress ou vers plus d’autonomie ?
    Si l’on s’en tient au statu quo, celui où le monde ne peut se réguler seul et que, à l’instar des individus, chaque structure de la société _ en panne de dialogue _ ne cherche alors qu’à évacuer des contraintes en utilisant systématiquement le déni, le stress ne cessera de s’accumuler partout et la crise de s’enrichir de conflits et de s’amplifier.
    La crise générale présente est une crise du développement de notre monde.
  8. Reo
    Notre développement, si c’est bien celui d’un monde pour l’homme que nous prétendons rechercher, ne diffère nullement, dans son principe, du développement biologique de l’être vivant : comme lui, il consiste à tendre sans cesse à une meilleure adaptation mutuelle avec le milieu et c’est, semble-t-il, le but que les hommes, où qu’ils soient, ont toujours pensé poursuivre en se donnant leurs institutions. Vu l’extension planétaire de nos moyens de communication et d’échange, ce principe, loin de s'arrêter aux frontières, ne peut dès lors que s'appliquer à la société humaine dans son ensemble.
    Car les Etats comme les organisations internationales, si tant est que demeure leur vocation originelle, apparaissent aujourd’hui désarmés devant l’imbrication croissante de leurs responsabilités, qui les dessaisit de plus en plus brutalement de leurs prérogatives.
    Une telle situation, faute d’être aménagée, remet en question, au-delà de leurs développements respectifs, celui de leur mandant et fondateur, la personne humaine. Aussi ce développement conjugué, actuellement anarchique et soumis à tous les aléas, réclame-t-il une gouvernance, qui prenne le relais à l’échelon mondial.
    Cependant une autorité supranationale ne peut tirer sa légitimité que d’une prise de conscience générale de cette interdépendance planétaire et de la nécessité de la prendre en charge.
    Ce qui revient à dire que, parmi les communautés de notre planète, aucune, quels qu'en soient l’origine et le statut, ne puisse encore ignorer les autres et se comporter comme si certaines d’entre elles n'existaient pas.
    Condition indispensable pour la découverte de cette souveraineté commune et l’adhésion à son exercice.
    Si l’option d’une gouvernance mondiale devait être retenue, son premier objectif, préalable naturel à de nouveaux choix de développement, serait, pour évacuer les désordres écologiques et socio-économiques et les crises qui en dérivent, de rechercher au plus tôt un premier équilibre de solvabilité entre l’offre et la demande des prestations de services, et un équilibre correspondant dans la distribution des missions et des charges.
    Avec la fragilisation, puis la rupture de ces équilibres, entraînée par une mondialisation inéluctable, l’armature de droit international politique et économique, telle qu’elle est perçue et appliquée, est devenue _ sans doute définitivement _ inadaptée au développement des personnes et des populations.
    En effet, au lieu de les soulager des charges confiées _ comme naguère dans chaque Etat _ à différentes institutions, elle a, dans sa configuration actuelle, incité la plupart de celles-ci à s’en débarrasser, en les autorisant à poursuivre _ au grand large _ leurs propres objectifs. Aujourd’hui revendiqués comme prioritaires, ces derniers s’avèrent _ paradoxalement _ de moins en moins compatibles avec la poursuite du développement.
    Dès lors, en reprenant à son compte les vocations chancelantes des puissances continentales, avec cette part de souveraineté qu’elles sont désormais incapables d’assumer, l’institution d’une gouvernance mondiale aurait comme objectif essentiel de libérer la planète et ses occupants de cette situation d’assujettissement.
    Et pour cela, de faire en sorte de restituer :
    - aux instances locales, régionales, nationales, un réel pouvoir de décision _ attestant la part respective de souveraineté qui leur est dévolue _ en leur permettant d’y voir plus clair sur les problèmes généraux et de faire bénéficier les citoyen(ne)s de cette transparence,
    - aux citoyen(ne)s, grâce à cela, la possibilité à tous les échelons de responsabilités, techniques et territoriaux, de se déterminer sur des options concrètes et de compléter les informations sur les problèmes particuliers qui se posent sur le terrain.
    En retour, il reviendrait à chacun(e) _ dûment informé(e) _ de se prononcer sur :
    - le contenu de la mission de régulation à proposer pour assurer cette gouvernance,
    - la structure de droit la mieux appropriée à sa réalisation.
    De ce fait, les mesures spécifiques, parmi les plus urgentes, éventuellement adoptées contre… le chômage, les diverses pollutions, les anomalies de la finance, le gaspillage de l’énergie, etc. …pourraient retrouver quelque efficacité dans la mesure où, insérées dans une politique générale, elles ne risqueraient plus d’entrer en conflit.
  9. Reo
    La croissance pourrait-elle aller à l’encontre du développement ?
    Sûrement pas d’accord, les entrepreneurs qui apportent à la société emploi et innovation; les salariés, les précaires et ceux qui cherchent du travail; les collectivités territoriales qui ont pour mission de protéger et de préserver les activités locales et nationales; les investisseurs, les associations, même les services publics… tout le monde, quoi. Donc unanimité, sinon sur l’idée, communément admise, que le développement consiste à produire plus, mais plutôt contre cette idée paradoxale qu’on pourrait faire mieux demain en produisant moins qu’aujourd’hui.
    Unanimité qu’on retrouve dans tout pays désireux d’affirmer son identité et déterminé à se faire respecter dans le concert international. Donc ?
    Donc la croissance pour tous, c’est-à-dire l’export partout supérieur à l’import, chacun plus performant que ses concurrents. La quadrature du cercle. Ou plutôt, l’escalade infernale, comme au temps de la guerre « froide ». Pourquoi devons-nous être sans cesse plus compétitifs ? Pour ne pas sombrer et pour cela, faire plus fort que le voisin, qui ne veut pas couler lui non plus… etc. Cependant toute guerre devant connaître une fin, l’accord souhaité par les parties permettrait de remettre les choses à plat, de relâcher les tensions et d’enclencher la désescalade.
    Sauf une guerre non déclarée, donc non reconnue comme telle, en ce qu’elle oppose, en fait, chacun à tous et vice-versa. Et qui ne fait pas moins de dégâts qu’une « vraie », l’une loin d’empêcher l’autre, au contraire. La plus grande part de l’énergie prélevée sur l’ensemble des ressources ne peut qu'être dilapidée dans ces combats (avec les nuisances _ pour dire le moins ! _ que cela implique).
    Énergie, en conséquence, soustraite à la satisfaction des exigences matérielles et relationnelles - en un mot, le développement - des personnes et des communautés, celles qu’elles se donnent comme celles auxquelles elles appartiennent.
    Dans de telles conditions, la croissance économique, loin de se confondre avec le développement, constitue en réalité une entrave à celui-ci.
    N’y aurait-il vraiment pas moyen de faire autrement ?
  10. Reo
    Malgré les efforts des gouvernements nationaux et les soutiens renouvelés qu’ils sollicitent des populations, les tentatives de résolution des conflits, de toutes natures, qui sévissent sur notre planète, n’aboutissent le plus souvent qu’à des redressements provisoires et limités, excluant toute perspective de consolidation à terme.
    Lorsqu’il s’agit d’élaborer des réponses transnationales, l’échec est même la règle, faute de terrain d’entente diplomatique ou institutionnel pour cerner les problèmes qui font irruption, que ce soit dans le domaine financier ou économique, social ou écologique, à propos du climat, de l’énergie, des trafics, du terrorisme, etc.

     Étant donné que, le plus souvent, ces problèmes se trouvent intimement liés et ne s’arrêtent nullement aux frontières, cette faillite n’a rien de surprenant, quand on observe couramment que les propositions de solutions consistent, soit à les subordonner à des conditions qui en précarisent l’application, soit à juxtaposer les uns aux autres des traitements d’espèce qui s’avèrent fréquemment contradictoires dans leurs effets.
    Pour preuve, les sempiternelles oppositions entre objectifs d’économie et revendications sociales, les multiples accrocs à la qualité de l’environnement, voire à la santé publique qui en résultent. Ce qui rend illisibles et illusoires toutes les politiques _ à quelque échelle que ce soit, de la géopolitique à la municipale _ de par leur sujétion au court terme, illustrée par le télescopage permanent de décisions qui se neutralisent, d’actions qui en altèrent le contenu.

     Toute émotion mise de côté, l’installation de ces désordres interpelle sur la possibilité réelle de concilier, actuellement, les diverses exigences que l’on retrouve, de tous temps et dans toutes les civilisations, aussi bien dans le besoin de sécurité que dans la conquête des pouvoirs, la production et la gestion de richesses et de services, ou l’aspiration à la jouissance et au confort.
    A scruter l’horizon, le pronostic demeure réservé, tant que ne surgira pas, en nous-mêmes comme chez les dirigeants de la planète, l’intime conviction de la nécessité de réviser nos modes de fonctionnement; de l’urgence de se promouvoir, d’un statut de prédateurs dominants ou dominés à celui de gestionnaires en concertation, tant horizontale que verticale : nous en avons le moyens techniques, à condition d'adapter et d'entretenir nos outils.
     Pour autant que la volonté nous habite de surmonter cette crise généralisée….

     
     Réduire ces perturbations, c’est d’abord éviter de se mentir, car il est indispensable d’en trouver des explications authentiques, les seules efficaces. Ce qui implique de dépasser le stade de la confrontation entre les différents fondamentaux culturels (religieux, moraux…), pour nous replacer dans le contexte des contraintes organiques, mécaniques, du milieu où tous ensemble depuis toujours nous sommes plongés : notre monde.
     Sous cet angle seulement, nous aurons une chance de retrouver la compréhension de ce qui, à l’heure actuelle, nous échappe : comment tourne présentement le moteur des relations humaines qui construisent et renouvellent la société, et pourquoi les différents schémas proposés échouent, si ce n’est par l’obsolescence des modèles qu’ils utilisent.

    Quel recours alors ? Sinon un retour éclairé au respect des impératifs de base : l’équilibre de la personne et l’autonomie qu’il implique.

  11. Reo
    29/03/2010


    Monde à développer
     
    Le développement individuel d’un organisme vivant recouvre plusieurs notions :
     - le fait de grandir, au moins dans un premier temps, notamment par l’extension des tissus due à la multiplication des cellules qui les constituent,
     - l’acquisition de potentialités d’échanges avec le milieu, grâce à la diversification des systèmes d’organes et à la spécialisation de leurs fonctions,
     - le passage
    .d’un état de dépendance passive par rapport aux conditions extérieures
    .à une prise de contrôle de l’ensemble des appareils organiques, permettant d’agir sur l’environnement.
     Schématiquement, trois étapes plus ou moins imbriquées : croissance, organisation, autonomie.

     Ce schéma ne s’appliquerait-il pas à toute communauté territoriale ?
    Où la croissance, d’abord démographique, vient à être tempérée par les exigences socio-économiques, imposant une distribution des rôles pour alléger les contraintes subies par les individus et les collectivités, et ainsi accéder à un maximum d’autonomie.
     De nombreux pays, dits « en développement », demeurent en dépendance passive, cependant que la plupart, (sinon l’ensemble) des pays développés, en dépit de leur organisation, tardent à assurer ou à maintenir une pleine autonomie, sans cesse remise en question par l’édifice précaire de la finance internationale.

     Chacun(e) sait qu’un être vivant ne peut jouir de la plénitude de son développement que s’il peut maintenir, outre sa capacité à digérer et assimiler, la santé de ses organes et de ses cellules grâce à une répartition rationnelle de son alimentation et de ses activités, en quantité et qualité.

    Est-ce vraiment le cas pour notre monde planétaire ?
     
  12. Reo
    Blogapart-16

    02/02/2010

    Les conditions du développement

     Le concept de développement, en tant que _ «Ensemble des différents stades par lesquels passe un organisme, un être vivant pour atteindre sa maturité ; croissance.» _ peut se rapporter à tous les pays du monde, tout au moins à ceux qui possèdent des infrastructures adaptées à leurs fonctions politiques et économiques.
     A ce titre, on peut évoquer leurs différents niveaux de développement et taux de croissance. Toutefois, ce sont là des notions relatives, dans l’incapacité où nous demeurons d’en donner des valeurs de référence.

     La définition du développement comme _ "Amélioration qualitative durable d'une économie et de son fonctionnement." _ le réduit à une notion essentiellement économique, dont il reste à définir le contenu.
     Si l’on souhaite étendre le concept de développement à la globalité du monde et des évolutions individuelles et sociétales, lesquelles sortent du domaine de l’économie, comment procéder ?

     Formellement, il faudrait, dans la seconde définition, substituer aux mots « économie » et « fonctionnement » des termes propres à la description de l’évolution générale de la Terre et de ses habitants.
    Pour le contenu, il serait bon de préciser les critères déjà utilisés et d’en retenir d’autres pour couvrir la totalité du champ.

     Compte tenu de ces amendements, on ne peut guère parler de développement mondial si, comme aujourd’hui :
    - les niveaux des différents pays présentent de très importantes disparités,
    - leurs stratégies de développement sont exclusivement impliquées dans une compétition d’ordre économique et géopolitique,
    - il n’existe aucune coordination, quelle que soit sa nature, pour harmoniser un éventuel développement à l’échelle du globe, si limités en soient les objectifs.

     En effet, le développement d’une structure organique, vivante ou construite, requiert :
      - l’équilibre dans ses éléments,
      - la complémentarité de ses organes dans leurs fonctions
      - des dispositifs pour en assurer la coordination et le pilotage.

    Ce qui, actuellement, reste à réaliser, sinon à concevoir.

  13. Reo
    30/10/2008
    Légitimité
      Qu'est ce qui légitime la souveraineté nationale ?
     D'abord l'identité nationale d'un peuple, fondée sur son histoire, sa culture, sur son vécu jour après jour.
     Et puis, sa reconnaissance de l'autorité exclusive conférée à l'Etat par libre consentement, pour gérer les questions définies par la Constitution comme étant de son ressort.
     Il en résulte que la souveraineté nationale ne peut qu'être atteinte par toute immixtion dans l'identité commune à laquelle chacun se rattache.

     Cependant, toute autorité ne relève pas nécessairement de la souveraineté nationale, en particulier lorsque le contrat constitutionnel n'en fait pas obligation.
     D'autre part, des questions essentielles impliquant la responsabilité et requérant les compétences de plusieurs Etats appellent, mieux qu'à un partage d'autorité, toujours malaisé, rarement efficace, à la mise en oeuvre d'une institution non nationale pouvant exercer, pour traiter spécifiquement ces questions, une autorité incontestable et incontestée, qu'on peut donc qualifier de "supranationale".

     Sur quoi reposer la légitimité d'une telle autorité ?
    Sur un contrat spécifique constituant la gouvernance que lui délègue(ro)nt les nationaux des Etats concernés; cela établit la reconnaissance de cette autorité et le consentement à son exercice.

     Si les responsabilités et/ou les compétences sont mondiales, une gouvernance mondiale peut s'avérer parfaitement légitime, sans entacher aucune souveraineté nationale, dans la mesure où cette dernière reconnaît que l'importance prise par le(s) problème(s) à traiter le(s) place désormais (si ce n'est déjà le cas) hors de son propre champ constitutionnel.
     
  14. Reo
    La décision unilatérale du Président Trump souligne l’actuelle incapacité de l’humanité à se prendre en charge pour affronter des problèmes communs vitaux, tels ceux que posent les répercussions des activités humaines sur le climat.
     Outre celles concernant la perturbation du climat, les diverses tentatives de conciliation et/ou de coopération internationales amorcées, quelquefois engagées, pour la résolution de problèmes communs, récurrents ou persistants depuis des décennies _ embrasements géopolitiques, drames humanitaires, pollutions marines répétées, crise(s) financière(s)… _ n’ont livré jusqu’à présent aucune véritable perspective de solution, les intérêts à court terme des parties représentées dans les enceintes de discussion demeurant _ de façon tacite et reconductible _ privilégiés par rapport à leurs intérêts à long terme, tant respectifs que partagés avec l’ensemble des parties concernées.

     Cette décision annoncée du président américain fait voir, en même temps, que la souveraineté d’un État, fût-ce le plus puissant de la planète, pourrait annihiler la souveraineté de l’ensemble des citoyens du monde, hors celle _ en l'occurrence illusoire autant qu’éphémère _ de ceux que représente la majorité qui dirige les États-Unis.
     S’il y a conflit de souveraineté, c’est que ce concept n’est pas un absolu, ou du moins ne l’est plus, au regard de l’interdépendance de tous les pays du monde entraînée par l’extrême complexité des réseaux de relations logistiques et diplomatiques qui existent entre eux.
     
     On voit bien qu’aujourd’hui les Etats apparaissent désarmés devant l’imbrication croissante de leurs responsabilités, qui les dessaisit de plus en plus brutalement de leurs prérogatives.
    Une telle situation, faute d’être aménagée, remet en question, au-delà de leurs développements respectifs, celui de leur mandant et fondateur, la personne humaine.
     
     D’où la nécessité d’instituer une autorité supranationale dédiée à la gestion de ces problèmes généraux, qui tirerait sa légitimité d’une prise de conscience mondiale de cette interdépendance de tous les citoyens, où qu’ils vivent : les protestations unanimes à la décision de Donald Trump montrent que cette prise de conscience est en train de se réaliser.
     
  15. Reo
    Ce terme s’attache à un concept universel : il peut concerner aussi bien la croissance d’un organisme, la construction de la personne, que la mise au point de techniques novatrices, les activités d’une entreprise ou l’émergence d’un pays dans le concert mondial. Bien que toutes les notions de cet ordre puissent être abordées séparément (et le sont effectivement), les activités qu’elles recouvrent sont peu ou prou dépendantes entre elles.
     Aussi, lorsqu’on souhaite définir, ou déterminer, ce que peut être le progrès dans le monde, est-il impossible, à mon avis, d’envisager qu’il ne s’applique qu’à l’organisation sociale, ou inversement, qu’à la promotion de l’individu. Pas possible non plus que ses applications doivent uniquement à des efforts personnels, de même qu’exclusivement à l’action publique.
     C’est ce qui fait la complexité de la tâche à accomplir et sème le doute quant à notre capacité à la mener à bien.

     Que représente le progrès pour le développement _ d’un organisme ou d’une espèce, de la personne ou d’un bassin d’activités ? C’est la perspective d’évoluer vers davantage de choix, ce qui amène plus d’autonomie, plus de cohérence dans les options retenues, et ainsi permet de renforcer la viabilité des projets.
     Par contre, lorsque les choix sont insuffisants, les effets des contraintes ressenties sont amplifiés, fragilisant la cohésion entre les parties prenantes, induisant un stress : s’il s’agit d’un être vivant qui subit des privations ou des traumatismes, ses organes souffrent et certains peuvent céder; si c’est une personne, elle peut «craquer» et tomber en dépression ou agresser ce qui l’entoure; s’il est question de la société d’un pays, des failles apparaissent et se creusent dans la cohésion nationale.

     C’est pourquoi l’appréciation d'un niveau de développement par la seule observation d’avancées sectorielles, même spectaculaires, même objectivement étayées par des chiffres, n’est probablement pas la plus adéquate, si l’on ne prend pas en compte l’équilibre à réaliser, que ce soit pour l’individu (la réussite scolaire ou professionnelle est-elle une fin en soi ?), ou pour des collectivités _ à toutes échelles territoriales _ (la prospérité des grandes entreprises apporte-t-elle à elle seule la sécurité et des conditions de vie décentes _ logement, santé…._ à la population dans son ensemble ?).

     En réalité, autant qu’à la largeur de l’éventail des services offerts et à leur niveau de qualité, c’est aussi à leur disponibilité et à leur accessibilité qu’il faut s’intéresser : les critères à retenir pour en tirer des enseignements étant le degré de satisfaction des citoyens et leur envie de participer à la vie de la cité. Plutôt que de mesurer la quantité de travail fournie, c’est bien son rendement social et sociétal qu’il faut appréhender pour connaître le niveau effectif de développement.
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