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Constat


Reo

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Le déséquilibre économique mondial, tel qu'il se présente actuellement, réside dans la coexistence :

- d'une insuffisance globale des prestations de base (éducation, habitat, alimentation, santé, protection...), faute de rentabilité ou de financement pour les prestataires dédiés, faute de solvabilité pour les bénéficiaires : pour l'essentiel, des ménages et des collectivités _ établissements publics, associations, communes, régions, Etats _ ne disposant pas des fonds nécessaires;

- d'un surplus global pléthorique d'offres de biens et de services accessibles en fait à une clientèle restreinte, en raison de l'incapacité du plus grand nombre à les honorer.

Il en découle :

- d’une part, l’astreinte à d’importantes restrictions pour des catégories nombreuses et diverses de la population _ voire, pour certaines, à l’errance ou au confinement _ y compris dans des pays considérés comme développés,

- d’autre part, l’encombrement de notre espace et l’accaparement de nos temps de vie, occasionnés par une surabondance

. d’offres de services et de produits dont beaucoup trop ne trouvent pas de demandeurs, solvables ou pas,

. de matériels rendus impropres, en raison de ces méventes (souvent imprévisibles au niveau des producteurs et des sous-traitants), à l’usage auquel ils avaient été destinés,

. de nuisances, voire de risques sanitaires imputables à cet état de fait.

 

Ces anomalies paraissent de nature à expliquer en grande partie les désordres constatés dans le monde, tels que :

- affrontements sociaux provoqués par des facteurs d’exclusion : pertes d’emplois, manque en denrées de base, défaut d’équipements de première nécessité;

- épuisement intermittent ou progressif _ inopiné ou organisé _ de ressources naturelles (eau, pétrole, minéraux rares, biodiversité….);

- pollution multiforme en mer, dans les cours d’eau, au sol, en sous-sol, atmosphérique,… entraînée conjointement par

. l’accumulation d’articles fonctionnels ou inutilisés, obsolescents, dégradés, de fragments divers (stocks, rebuts, déchets....) et de leurs effluents éventuels,

. l’insuffisance de prise en compte des effets, sur l’environnement _ et le voisinage _ de leur utilisation, raisonnée ou non (puis, de leur non utilisation), comme de leurs modes de production et d’acheminement;

 

- retard de développement subi, au-delà des populations les plus fragilisées, par la totalité des Terriens, en raison de ce manque de maîtrise de nos diverses activités (en témoigne la persistance d’affrontements armés....).

Cette interprétation s‘appuie sur un point de vue qui :

1 - attribue la dégradation de notre cadre de vie à nos errements collectifs, particulièrement en pratique financière et économique,

2 - n’en attribue pas la responsabilité exclusive à des individus ou à des groupes particuliers.

Ce deuxième point ayant déjà été largement exploité dans de multiples approches _ finalement sans grandes avancées _ il me semble naturel que le premier soit enfin abordé de manière étendue et débattu de manière approfondie, pour enrichir ou infléchir l’hypothèse avancée ici, ne serait-ce que pour :

- apporter un autre éclairage aux jugements que l’on a coutume de formuler _ souvent à l’emporte-pièce _ sur les différentes responsabilités, en définition comme en attribution,

- recadrer l’ensemble de celles-ci pour amener à des rectifications, et probablement à des révisions, dans nos modes de fonctionnement.

Et, en tout premier lieu, afin de s’interroger sur ce renversement des objectifs et des charges qui nous a conduits, sans qu’on y prenne garde :

_de

_ l’institution des personnes morales, dans le but de faciliter les missions d’appui propres à garantir la satisfaction des besoins (relationnels autant que biologiques) des personnes, comme une meilleure gestion de leurs contraintes, et par là même, l’amélioration et l’enrichissement de leurs relations mutuelles,

_ à

_ l’alourdissement progressif de la charge imposée, comme priorité absolue, aux individus et aux collectivités humaines pour pérenniser _ sans réelles garanties en retour _ les revenus des personnes morales qui les représentent,…

…les revenus et services destinés aux gens n’étant dorénavant, quant à eux, créés ou maintenus qu’à proportion de la sauvegarde des objectifs comptables, naguère garants d’un équilibre des prestations _ en qualité comme en répartition _ ce qui, à l’évidence, n’est plus le cas.

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