Le jour d'après
C’est le jour à partir duquel, ayant épuisé depuis la veille les ressources annuelles disponibles, nous sommes obligés, nous les humains, d’entamer les réserves planétaires. Il est question d’une habitude prise dans les années 70, avec une date qui s’est éloignée au fil du temps du 31 décembre, d’où un crédit de 151 jours pour l’année 2017. Cela donnerait donc, sur 40 ans, avec une progression constante, environ 3000 jours de crédit cumulé, soit à peu près 9 années de renouvellement.
Vu l’ancienneté de l’information, il s’agit d’un fait avéré. Et, compte tenu de son importance, un problème qui concerne l’ensemble des habitants du globe, car cela implique des actions de préservation et, vraisemblablement, de restriction dans nombre d’activités. D’où quelques conseils rituellement dispensés par les médias aux consommateurs et usagers de services.
Cependant, il est permis de s’interroger sur le possible épuisement des réserves, selon les ressources : de combien seraient-elles entamées, et à combien d’années cela correspond-il ?
Il va de soi que cette question n’est pas essentiellement destinée à connaître la durée pendant laquelle on pourrait continuer à s’en désintéresser, mais plus sérieusement à élaborer un programme mondial cohérent pour remédier durablement à une situation ainsi compromise.
D’ores et déjà, il a été révélé qu’une bonne moitié de toutes les espèces d’animaux vertébrés avait disparu depuis le début du siècle dernier, ce qui signifie que nous sommes capables d’évaluer le niveau de certaines réserves, donc le temps d’action qui nous serait imparti pour redresser la situation.
Mais cela ne suffit pas. On ne peut pas se contenter de dire aux gens : faites ceci, ne faites pas cela, car en général les économies préconisées se situent radicalement à l’encontre des politiques de consommation convenues et pratiquées, pour soutenir croissance et compétitivité.
Donc la nécessité d’un programme mondial est impérative, pour d’une part, déterminer la pertinence des gestes de préservation à réaliser, d’autre part infléchir la politique générale en fonction de ces gestes à faire.
Et pour ça, il faut une information exhaustive pour tous. La panique, c’est quand on ne sait pas à quoi s’en tenir.
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