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halman

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Tout ce qui a été posté par halman

  1. Ca fait quand même depuis le 19ème siècle qu'on dit ça et ce n'est toujours pas fait Il ferait mieux de mettre l'accent sur le Français première langue, les langues européennes et les patois locaux comme le breton ou l'alsacien en choix de 2 ou 3ème langue. Ils sont fous.
  2. Ce qui est plus grave, c'est que dans les écoles coranique ont leur donne à apprendre par coeur une version tronquée et raccourcie du Coran, aux versets choisis et modifiés par les imams. Le Coran que lisent les gens dans la vie quotidienne est un Coran tronqué et transformé qui insiste lourdement sur la haine des non musulmans. Les rares exemplaires "originaux" du Coran sont des ouvrages tellement énormes qu'ils pèsent plusieurs dizaines de kg. Or, comment le musulman de la rue peut il gober un mini Coran qui tient dans leur poche. Ce petit livre ne peut en aucun cas contenir toute la pensée originale du prophète. C'est ce manque de discernement que je leur reproche.
  3. Tu es français et tu nous saoule de 36 messages de pub identiques en anglais, tu vas dégager.

  4. Mais ils sont qui ces gens qui nous disent ce que Dieu pense et dit ? Dieu leur a parlé, à eux personnellement ? Pour qui se prennent ils pour savoir ce que Dieu pense et dit, et c'est quoi cette prétention insupportable de nous dire ce que l'on doit penser ou dire ou faire ? Nous n'avons pas encore le niveau de conscience requis pour en parler. Nous ne somme qu'une étape foireuse, hasardeuse, incertaine, entre le singe et notre successeur qui sera bien mieux doté que nous pour en parler. Nous ne faisons que prendre conscience de notre conscience. NOUS N'EN SOMMES QUE LA ! De là à prétendre nous croire assez évolués pour parler de Dieu c'est de la prétention et de l'irrespect absolu envers Lui. Le plus grand respect que nous devons envers Dieu est de la boucler et de ne pas en parler. C'est très exactement le message de la Bulle de Pierre. Nous n'aurons le niveau pour en parler que dans quelques millions d'années, quand nous serons passés du cerveau d'un QI de gorille de 90 à celui d'Humain d'au moins 300 de QI et il faudra quelques millions d'années pour y arriver. Parce que oui, le cerveau de certains gorille a été mesuré à 90 de QI alors que le QI moyen du français n'est que de 110, à comparer avec le 180 de Stephen Hawking et d'Einstein. Nous n'avons pas encore le droit ni le niveau pour parler de Dieu. En clair ce sont les athées qui respectent le mieux Dieu, en lui foutant la paix. Alors que les croyants fassent preuve d'un minimum d'humilité et de lucidité et se taisent à ce sujet. Merci.
  5. Le site de recherche d'intelligence extraterrestre seti@home vient de redémarrer ce matin. Après pratiquement un an de problèmes de serveurs, plantages récurrents dus à de trop grandes demandes des internautes, les serveurs neufs installés la semaine dernière sont fonctionnels. Les premières unités de calculs sont réenvoyées ce matin. http://boinc.berkeley.edu/ http://setiathome.ssl.berkeley.edu/ Le projet historique de mise en commun des ordinateurs personnels pour calculer les projets de calculs partagés par internet est reparti. Seti@home ne sert pas qu'à rechercher des extra terrestres. Il utilise aussi les signaux des radio télescopes pour analyser par le programme Astropulse les rayonnement électromagnétiques des étoiles exotiques comme les pulsars et les trous noirs, qui donnent des renseignement fondamentaux aux astrophysiciens. C'est le plus gigantesque calcul scientifique jamais effectué dans l'histoire de l'informatique et donc de l'humanité. Vous pouvez participer à d'autres projets de calculs contre les maladies telles le cancer, le diabète, Alzheimer, etc. Vous ne soupçonnez pas la puissance de calcul colossale de vos pc de bureaux ou personnels. N'oubliez pas qu'un ordinateur est fondamentalement un calculateur. La preuve, si vous utilisez un petit logiciel de mesure de température et d'utilisation de vos processeurs tel Core Temp vous vous apercevrez que lorsque vous naviguez sur le net ou utilisez votre suite bureautique, l'activité de vos processeurs dépasse rarement 20% et encore, lors de pointes exceptionnelles. Hors en utilisant votre puissance de calcul avec Boinc, vos processeurs seront utilisés quasiment en permanence à 100%, mais rassurez vous, sans vous en rendre compte puisque Boinc laisse l'utilisation principale de votre ordinateur à vos logiciels et applications. Boinc ne travaille qu'en tâche de fond. Le programme de calcul Seti@home fait partie du classement des top50 des ordinateurs les plus puissants de la planète.
  6. halman

    Une crêche de Noël interdite.

    Non Damoiseau (agaçant ces citations qui ne fonctionnent pas), la France est régie par la LAICITE. La séparation de l'église et de l'état est officielle depuis (enfin) 1905. La France n'est pas chrétienne, elle est laïque. Si on interdit une fête chrétienne, alors il faut aussi interdire le hallal.
  7. Oui, tout à fait. Ce n'est pas parce qu'on sort avec quelqu'un qu'on doit croire que cela va forcement finir dans les plumes. C'est tout à fait normal, pas de problème. Et c'est souvent au contraire dans cette ambiance sans plumes à la fin qu'on est plus décontracté, que ça se passe dans la bonne entente et la complicité.
  8. Ne jamais ne pas le dire au gens. Après on le regrette toujours et ça les fait souffrir pour rien.
  9. Tout à fait, il faut les voir dans les transports en communs et au boulot dans certaines banlieues. Si on le dit on se fait traiter de gros raciste mais on nous parle mal, on nous insulte dans leurs langues, on nous regarde mal, on se prend des gestes de menace. Ca se permet tout, ça s'installe partout comme si c'était chez eux, ça vire des petits vieux sur les strapontins pour pouvoir y mettre leurs landaus, ça se marre bien fort en sortant des "je leur ai pris encore plein de frics à ces @@@@@ de blancs". Ca rale pour tout, un chauffeur de bus qui attend à un feu rouge ou qui est bloqué par un camion qui manoeuvre et ça commence à insulter la ratp et le chauffeur. Et au boulot les africains s'en prennent et font des horreurs aux portugais, les arabes aux africains, etc. J'ai entendu tellement de réflexions sur les blancs dans les bus que plusieurs fois pour ne pas péter la tête à des grosses dondons qui passent leur temps à prendre des kilos à bouffer du couscous j'ai préféré sortir du bus en lui gueulant dessus. Mais à force de nous chercher ça va claquer, ces burka et ces grosses dondons africaines qui se permettent des réflexions un jour quelqu'un va vraiment en déglinguer une. Mais si on dit ça on passe pour un gros raciste et on se fait interdire de certains forum. Parce que comme tu le dis, éduqués à la sos racisme les gens ne voient pas la réalité du comportement de ces gens là. J'ai passé plusieurs fois plusieurs semaines chez ma copine qui vit dans une cité où les blancs sont rares, ce ne sont que des comportements méprisants et insultants envers les blancs au quotidien. Du regard mauvais à la porte qu'on claque devant vous, à l'insulte qu'on marmonne, etc. Comment les gens n'ouvrent pas les yeux, ces bien pensants qui ne vivent pas dans ces endroits là. Bref, les arabes et les noirs sont les pires racistes de la planète, mais chut ce n'est pas politiquement correct de le dire en ce moment.
  10. Qui va les juger avant de mourir ? Un fou qui se prendra pour Dieu. De quel droit, pour qui il se prendraient ceux là ? Pour des dieux, parce qu'ils auraient reçu la parole de dieu ? Rien que ça. N'importe quoi.
  11. Le collège, le lycée, la famille je supportais pas. Impression d'être dans un asile de fous, que ce soit vis à vis des profs que des autres élèves. Calculait la vitesse du vaisseau Apollo autour de la Lune et ces choses là sur une des premières calculatrices scientifique programmable Casio 180 plutôt que d'écouter des cours de merde sur Molière. Attendre 18 ans pour l'armée de l'air, putain 4 ans a attendre... Lisait et relisait Saint Exupery, Vol de Nuit, Terre des Hommes, Courrier Sud et Clostermann : Le Grand Cirque, Feux du Ciel. Pendant les après midi gym, dessin et musique, foutait le camp. Allait dans une boutique d'aviation à Paris ou faisait les bouquinistes le long de la Seine et m'achetait des bouquin sur l'aviation. Passé mon Brevet d'Initiation Aeronautique pour avoir des bourses pour me payer mes heures de vol. Inscrit au Club de Vol à Voile de Chartres, fait mes premiers stages de pilotage à 16 ans avec un pilote de Super Mystère B2 et de Mirage III comme instructeur. Putain comment ça dépotait sérieux avec lui. C'était pas du tout du pilotage de touriste du dimanche, c'était du chaud bouillant. Totalement lessivé vidé à chaque vol. Rencontré toute une armada de pilotes de chasse, pilotes de lignes, pilotes professionnels, toute une armada de gens de chez Air France, armée de l'air, artistes, architectes, anciens pilotes de la guerre de 40, musiciens, et plein de monde d'univers différents, des plus cons aux plus fascinants. Me retrouvait tout con parmi des dizaines de gens ultra passionnant. Assisté aux premiers vols de navettes spatiales en direct à la télé. Choc émotionnel pour toute la vie. Après pendant toute mon enfance avoir assisté à la télé aux vols des premières fusées Mercury, Gemini et aux vols Apollo, c'était géantissime. On étaient une génération à déjà se voir pilote de navette Hermes et à aller sur la Lune et sur Mars. Assisté à des tas d'histoires de cul, de cocufiages, de coucheries, de viols, de dépucelages de tas de folles, de gens qui se servaient des chambres du club house comme baizodrome qui m'ont plus dégouté du cul que de m'y avoir intéressé. Devenu parmi la bande de furieux qui volaient de l'aube au coucher du soleil dès que c'était possible. Passé mes hivers avec la bande de furieux à aller voler dans le Lubéron pour faire du vol d'onde et des gains d'altitude de 5000 mètres. Passé mes Noël et jour de l'an à faire des méchouis sur la piste avec la bande d'inséparables plutôt qu'en famille. On écoutait les Pink Floyd, Jean Ferrat, Supertramp, Jonhatan Livingston le Goeland, etc, sur un vieux Tepaz qui marchait à pile, posé sur une chaise dans la neige et le brouillard. Ensuite on se faisait un feu d'artifice. Jamais passé des fêtes aussi sublimes. Dégouté des gens qui partaient en boite de nuit quand on organisait un vol crépusculaire. Dégouté des gens, ces pilotes de tourisme du dimanche, qui volent juste 3/4 d'heure quand c'est des temps à voler 9 heures dans la journée. Dégouté des jeunes pilotes de ligne de l'ENAC. Tellement n'importe quoi qu'à chaque fois qu'ils l'ouvraient et qu'ils volaient tout le monde se foutait de leur tronche. Vu comment ça se passe les championnats régionaux, de France et d'Europe. Comment tous ces cons se prennent grave au sérieux. Vecu des tas de moments magiques que les gens d'aujourd'hui ne peuvent pas imaginer. Vu la magie d'un Spitfire en vol. Emotion à l'état pure que les non pilotes ne peuvent pas imaginer Vu l'arrivé des nouvelles technologies aéronautiques, des premiers moto planeurs a réaction, des premiers planeurs à ailes en carbone et à volets, découvert grâce aux pilotes de chasse et aux vieux pilotes de ligne des millions de choses fascinantes, nous donnaient des cours de mécanique du vol et d'aérodynamique dans le hangar dans les courants d'air, on essayait des tas de nouvelles techniques en vol et on les calculaient avec les premiers ordinateurs de l'époque. Avoir pu essayé des tas de prototypes de nouvelles technologies, c'était l'époque bénie où on expérimentait tout et n'importe quoi. Fini ça. Vu l'arrivée en 77 des premiers ordinateurs Commodore sur lesquels ont programmait des tas de choses fascinantes comme les calculs d'une aile ou d'un modèle météo pour la journée où les premiers programmes d'astronomie, les fiches et les factures des pilotes, etc. Vu les premières vidéos des X15 rapportées par les pilotes de chasse qui allaient faire leurs stages d'appontages aux Etats Unis. Choc philosophique définitif avec 2001 l'Odyssée de l'Espace et l'Etoffe des Héros et comprendre la place de la conscience, son passé, son présent et son futur dans l'évolution. Eclate totale avec le film Nimitz. A l'époque c'étaient de vrais avions dans les films, les images de synthèse de merde ça n'existait pas encore. Vu les premières copies volées par des pilotes de chasse qui draguaient les nanas des archives de la NASA, des archives des missions Apollo sur la Lune . Premières cuites au champagne et à la gnole à 3 heures du matin au fond du hangar avions. Premiers vols en passager et toucher les nuages de l'aile sur Fouga Magister. Découverte que les nouvelles technologies des nouveaux planeurs permettaient la voltige douce à 3 g et première compétition de voltige planeur à Faïence. Grosses discussions toute la nuit sur les commandes de vol électriques du prototype du Mirage 2000 contre les classiques du F1. Grosses discussions (c'était l'époque de la guerre froide) sur les interceptions des MIG25 par les Mirage III E de Luxueil. Assister en vol aux man¿uvres internationales ultra géantes de l'époque. Vu défiler toutes les deux minutes des patrouilles de F15, Harrier, Mirage, Jaguar, F104, etc dans tous les sens, pendant qu'on étaient dans nos ascendances. Se demander ce qu'on foutaient là dans nos petits planeurs sans moteurs alors qu'eux se mettaient en orbite à mach 2.5 à 30 000 mètres. Premières démonstrations en vol qui coupent le souffle de la Patrouille de France la première année où ils avaient leurs Alpha Jet. Des tas de gags et conneries insensées genre repeindre en plusieurs couleurs les voitures des gens épouvantables qui se faisaient péter la tronche par les pilotes de chasse. Larguer des paquets de papier toilette dans les ascendances pour essayer de les visualiser et des dizaines d'autres conneries de ce genre qu'on a tous fait. Bricoler avec des miroirs et des vieux hud de Mirage réformés des hud sur planeur. Evidemment ça marche pas. Demander aux mécanos de l'armée de l'air de nous ramener les détécteurs infra rouges des missiles réformés pour qu'on les mette dans le nez des planeurs pour visualiser les ascendances. Nous ont expliqué comme à des débiles profonds que techniquement c'est même pas la peine d'y penser. Assister à la guerre totale entre les anciens pilotes de ligne qui ont appris à voler pendant la guerre sur bombardiers et avions de chasse contre la nouvelle générations de jeunes pilotes de l'ENAC. Long débats qui prenaient des soirées entières et des grosses crises de nerfs. Peindre le ventre d'un planeur d'une nana en rouge et lui faire croire qu'elle a eu son problème mensuel en vol. Rencontré des super nanas championnes du monde de voltige, parachutisme, vol à voile. Des dizaines d'histoires de vol et au sol qui laissent des souvenirs qui ne me font pas devenir dingue aujourd'hui dans cette société de dingues. Alors forcement quand on rentre dans sa banlieue, on se fait chier la mort grave.
  12. halman

    Peut-on justifier le vol ?

    Il n'y a rien de mieux que voler. Se retrouver toute la journée à 2500 mètres et au coucher du Soleil ça donne envie de se mettre en orbite.
  13. Comment peut on être assez sauvages pour faire ça, ce sont des brutes décérébrées. C'est comme tuer la personne, c'est être une bête sauvage. Il n'y a pas de mot tellement c'est monstrueux.
  14. T'as raison Danaos, au nom d'une certaine tolérance de bon aloi acceptons tout et n'importe quoi de quelqu'un qui n'a rien compris à notre pays, même les gestes insultants. Vas vivre, travailler, prendre les transports en communs dans ces banlieues là et tu changera d'avis. Et ne me dis pas comme un autre que tu y vis depuis 30 ans, je ne te croirai pas. Quand tu te retrouvera le seul blanc dans une brocante ou un bus et qu'on te crache dessus et qu'on te fais le geste du doigt sur le cou tu comprendra peut être.
  15. Connard fini J'en ai eu encore la preuve énormissime ce matin.
  16. Bonjour Pastel. Effectivement, après avoir beaucoup lu sur la dépression, les pathologies physiques du cerveau qui y amènent, et ma petite expérience, je me demande si les gens comme moi ne sommes pas plus sensibles et lucides à certaines choses que les autres. Avec d'autres nous nous demandons souvent si des gens qui supportent pire que nous tout en continuant de bosser 40 ans jusqu'à la retraite dans de même conditions de travail, si ils ne sont pas soit insensibles, soit extraordinairement solides et équilibrés. C'est une question que nous nous posons souvent. Pour certains nous avons une réponse certaine : nous savons que ce sont des psychopathes qui font tout mécaniquement, même dans leur comportement avec les autres. Pour d'autres, ils nous laissent assez perplexes. Découvrir que des gens bien plus cultivés, plus forts, bien meilleurs et doués que nous à tous les niveaux n'ont pas remarqué certaines choses de la société et sont restés aveugles à certains comportements m'étonne considérablement. Avant je me la ramenais, aujourd'hui, je ne dis plus rien, je garde tout pour moi, quitte à passer pour un crétin. Et je les laisse faire leurs petits cinémas épuisants, se prenant la tête et donnant de l'importance à des tas de choses qui seront oubliées 5 minutes plus tard. Alors je les écoute, et j'attends que cela se passe. Entendre que certains pensent des dépressifs que ce sont des idiots ou des faibles alors que chez beaucoup de dépressifs certaines parties du cerveau ont entre un quart et un tiers de neurones et connexions en plus que les gens "normaux", donc on s'aperçoit de choses pour lesquelles ils sont totalement aveugles. Un peu comme si ils étaient aveugles et qu'ils seraient incapables d'imaginer les notions de couleurs. Nous sommes sensibles et lucides sur certaines choses que beaucoup ne remarquent pas. C'est à la fois usant et passionnant. Voir qu'il faille qu'une personne normale attende d'arriver à la retraite pour réaliser certaines choses qui sont flagrantes pour nous à 15 ans est assez sidérant et je ne m'y fais pas. L'effet au quotidien est que l'on se sent en permanence décalé par rapport aux autres. On a l'impression d'être des débiles profonds tant qu'on n'en prend pas conscience. Comme pour certaines chose notre cerveau ne réagit pas par rapport à quelqu'un de normal et qu'à l'inverse il réagit trop à d'autres choses que les autres ne voient pas c'est très perturbant. Ce qui en remet une couche est que l'on ne comprend certaines choses ni à la même vitesse, ni de la même manière que les autres. Pour la plupart des gens il faut des heures d'explications et de cours pour comprendre quelque chose qui pourrait être expliqué en deux phrases. Alors forcement les cours et formations du boulot, on est largué, on y comprend rien. Alors plus tard, quand on va voir un collègue cool, qui ne vous saoule pas par 10 millions de trucs qui n'ont rien à voir, par hasard au cour d'une discussion simple et décontractée, on comprend tout ça en deux phrases. On passe de la sensation de crétin fini à "petit génie" 100 fois par jour sans en être certain. Tout simplement parce qu'on ne fonctionne pas de la même manière et à la même vitesse que la plupart des gens. Et ces mêmes gens n'arrivent pas à comprendre, sont très surpris qu'on leur montre des logiciels de simulation gravitationnelles qu'on a écrit de a à z. C'est usant. Et on finit par ne plus rien dire d'autre que les banalités du quotidien. Tellement qu'on se renferme sur ses petites passions pour se prouver qu'on est pas si débiles que ça. Quand j'étais pilote de planeur et que je voyais des ingénieurs et pilotes de ligne incapables de faire en vol des choses qui me semblaient naturelles et que par contre au sol j'étais un débile profond comparé à eux c'est très déstabilisant et paniquant. On voit visuellement la trajectoire à prendre alors qu'eux il leur faut des semaines de discussions, de croquis, calculs pour avoir une vague idée ce cette trajectoire peut être seulement possible et qu'elle se fait le plus naturellement du monde. On ne sait plus du tout quoi penser. Je préfère penser comme cela pour me remonter le moral, mais avec tout ce que j'ai supporté comme problèmes de santé et comme problèmes familiaux on a plus envie que d'une chose : la paix, le calme, quelque part dans une maison de campagne. Et comme on voit comment cela se passe au travail, on ne peut plus s'en sentir concerné. C'est maintenant la santé d'abord.
  17. Bonjour, Merci beaucoup. Mais je ne considère pas tous les gens hyper actifs comme gueulards insupportables. J'ai des collègues aides soignantes et infirmières, qui sont très actives mais sans être stressantes, sans crier, sans parler fort, qui savent rester dans la douceur et sans stress tout en faisant beaucoup de choses et être dynamiques. Il y a des gens qui font un travail considérable, mais on ne les entend pas. Il faudrait que tout le monde soit comme ça. Salut.
  18. Le qi qui va de pair avec la richesse je n'y crois pas. Le fric ne fait pas l'intelligence. Il est plus facile à une famille riche d'envoyer ses enfant faire de hautes études, mais cela n'en fait pas des gens intelligents pour ça. Combien d'avocats, de pilotes de lignes (j'en connais, qui ont des lubies bizarres et acceptent des procédures commerciales totalement suicidaires pour la sécurité de l'avion), d'ingénieurs, de profs d'universités, de hauts fonctionnaires sont des imbéciles vraiment graves. Mais on les supporte parce qu'ils font correctement leur travail à minima, mais il ne faut pas leur en demander plus que ce qu'on leur a fourré dans le crâne dans les hautes écoles et réfléchir par eux mêmes. On trouve des profs d'universités, des hauts fonctionnaires dont les études ont été payées par les parents riches qui font pourtant parties de sectes ou autres mouvement religieux comme les témoins de Jéhovah. Pour moi il n'y a pas corrélation entre la richesse et l'intelligence. Certains deviennent riches grâce à leur travail et à leur intelligence, c'est certain et tant mieux pour eux. Mais combien d'idiots congénitaux font des hautes études payés et poussés par les parents riches. Et ceux là on les retrouve dans des sectes et autres mouvements religieux. Et au boulot ils essaient de vous convaincre que leur manière de pensée est juste, pendant les repas ou les pauses. Laisse tomber ceux là. Ils perdent toute crédibilité. Pour moi l'humanité fera vraiment un pas de géant lorsqu'elle se sera débarrassée de tout mysticisme, croyance, religion.
  19. http://fr.answers.yahoo.com/question/index...02111959AAiDMkN Il a été démontré, il existe un tableau quelque part, que le qi moyen d'un pays est inversement proportionnel à son taux de religiosité. http://www.gnxp.com/MT2/archives/001523.html Je trouve ça assez logique, puisque je considère qu'il faut être plus mur que les croyants pour arriver à se débarrasser des croyances et religions. http://www.forumfr.com/index.php?autocom=b...;showentry=1892 Article publié dans mon blog reprenant une étude sur les neurones du cerveau et la religion. Il y est démontré que le cerveau a des neurones spécialisés dans l'ésotérique et les croyances.
  20. Pendant des années j'ai été comme ça. Dans un état d'asthénie et dans le cirage total. Même plus capable de savoir si c'était le matin ou l'après midi quand je me réveillais. Si j'avais pris mes médicaments, si j'avais mangé. Incapable de me concentrer sur quoi que ce soit, même mes livres et films préférés. Rien que le fait d'aller aux toilettes et de manger quelque chose, ça m'avait vidé pour la journée et je retournais me coucher tel le zombie, me tenant aux murs, incapable de comprendre quoi que ce soit quand on m'adressait la parole. Les gens qui n'ont pas cette maladie ne peuvent pas comprendre que le moindre geste, il faut se forcer. Se forcer à se forcer à se convaincre de le faire, se forcer à physiquement bouger un corps ralenti qui pèse des tonnes. Et se retrouver épuisé, vidé de toute substance pour le moindre geste anodin. Qu'il faut un quart d'heure ou deux jours pour récupérer de certaines choses qui sont anodines pour les gens normaux. Il faut leur expliquer aussi que les 10 minutes que l'on prenait avant pour prendre un bain, on est incapables d'expliquer pourquoi maintenant cela peut nous prendre une demi heure comme une heure. On est incapables d'expliquer ça. On se fait surprendre à chaque fois. On regarde l'heure, on est persuadé que ça nous a pris 10 minutes, et surprise il s'est passé presque une heure. C'est insupportable. Et je redormais comme une masse pendant 3 ou 8 heures d'affilée. J'étais toujours en colère contre moi d'être comme ça et me demandais pourquoi je n'étais pas en pleine forme au boulot comme avant. Cela fait 10 ans. Ca va mieux. J'ai pu reprendre un travail a mi temps thérapeutique comme un zombie, puis à temps plein. Mais totalement épuisé en permanence. Je suis en colère contre moi d'être tout le temps épuisé, que les gens me disent 10 trucs et que je n'en percute qu'un, qu'ils fassent 10 choses au boulot dans la journée et que j'arrive tout juste à en faire une ou deux mais totalement épuisé et avec une lenteur pas possible. C'est déjà considérablement mieux qu'il y a 10 ans mais ça donne envie de se taper la tête contre les murs tellement on s'en veut d'être naze à ce point là. Mais on finit quand même par se rendre compte qu'au boulot on est arrivé à faire et à participer à des projets pas mal qui ont bien avancé, parfois commencés à partir de rien et bien instaurés à la fin. Mais les gens ne se rendent pas compte à quel point c'est mille fois plus éprouvant et usant que pour les gens non dépressifs. Quand même pour s'habiller pour sortir ça prend une demi heure ou une heure à essayer de se convaincre de le faire avec des nausées et envie de vomir, les gens ne se rendent pas compte de ce genre de choses. Petit à petit, selon les jours, les périodes, ça va plus ou moins bien. Ma dépression a commencé un jour au boulot. J'étais aide soignant en gériatrie à l'époque. Je suis arrivé au travail, pourtant dans un service que je connaissais par coeur, des patients que je connaissais bien, une collègue aide soignante et une collègue infirmière vraiment supers, un bonheur de travailler avec elles. Et pendant qu'elles me faisaient les transmissions, je me suis senti bizarre. Je me disais en même temps que je les connaissais bien, et en même temps, mais c'est qui et de quoi elle me parle. Le cerveau avait fermé les écoutilles. J'avais perdu toutes notions de tout, même du temps. Je me suis retrouvé assis dans le poste de soins pendant qu'elles bossaient en me demandant mais qu'est ce qu'elles font, pourquoi elles courent partout comme ça. Qu'est ce que je fais là ? Je suis censé faire quoi ? J'ai remarqué que j'étais en blouse blanche et que j'avais un badge. J'ai lu le badge. C'est moi ça, c'est mon métier ça ? Et qu'est ce que je fais là en blouse blanche. Et sans rien comprendre je me suis retrouvé dans le bureau des cadres à raconter n'importe quoi en boucle, pleurant et rigolant, voulant me lever et aller bosser et en même temps plus la moindre force pour me lever. Une partie du cerveau voulait se trouver normal et continuer à bosser comme si de rien n'était et l'autre avait fermé les écoutilles et ne se sentait plus concerné par rien du tout. Ca fait vraiment bizarre. Et je me suis retrouvé à rentrer chez moi à minuit alors que les surveillantes m'avaient fait partir à 16h20. Incapable de savoir ce que j'ai fais pendant ces 7 heures, le trou noir. Ma mère était là en train de faire des mots croisés. Je lui annonce tout ça, je lui explique. Rien, pas une réaction, pas une émotion, elle ne bouge pas, elle me demande juste : "donc demain tu ne vas pas travailler ?". Le sol qui s'effondre sous mes pieds, je comprend qu'il ne me faudra même pas le moindre soutien ou compréhension de la seule personne de ma famille proche. Le lendemain chez mon médecin de famille qui a eu des réactions comme je ne l'ai jamais vu et qui m'a dit d'aller voir tout de suite un collègue psychiatre. Et je me suis retrouvé, dans un état bizarre, comme un zombie, chez un psychiatre qui m'a fait mon dossier de longue maladie pour 6 mois, du prozac et du lexomyl et le médecin du travail qui me dit "prenez 2 ou 3 ans s'il le faut mais reposez vous c'est urgent". Comment ça 2 ou 3 ans ? Mais dans deux semaines ça va aller je serais au boulot. Incapable d'accepter que j'étais malade à ce point là. Me suis retrouvé à la maison, juste à manger et dormir. Le travail qui faisait partie d'une autre planète, qui ne me concernait plus pendant certaines périodes, et d'autres périodes où je me disais mais qu'est ce que je fais là, allez hop au boulot. Pendant plus de 2 ans. Une psychologue m'a fait comprendre pourquoi j'en étais arrivé là. Accumulation aussi bien au niveau familial que professionnel de trop de choses trop lourdes pendant 40 ans, sans aides, sans personne à qui parler. Les émotions refoulées qui ont éclaté d'un seul coup et qui ont détruit le cerveau comme une grenade qui explose et détruit toute la cervelle d'un seul coup. Cela fait 10 ans et pourtant aujourd'hui malgré qu'au boulot j'ai acquis des compétences et que je sois plus énergique et plus lucide, ce ne sera jamais comme avant. Surtout que je dois gérer aussi un diabète important et des séquelles d'un infarctus qui aurait du me laisser sur le carreau. Que je dois gérer des médicament contre le diabète qui agissent sur le coeur, des antidépresseurs qui posent des problèmes cardiaques, et bien sur des médicaments qui donnent la nausées, font vomir, donnent mal à la tête, déséquilibrent le diabète et les paramètres cardiaques et donnent la diarrhée. Et bien sur l'insuline, bien calculer ses doses, ne pas se planter pour faire une hypoglycémie ou un coma diabétique le lendemain, selon ce que j'ai à faire. Je dois en permanence jongler avec tout ça. Et ça m'énerve, et ça m'épuise. Certains jours c'est la routine, les médocs et les examens c'est la routine, d'autres périodes on se demande si on aurait pas du crever le jour de l'infarctus. La famille de psychopathes qui ne m'a jamais parlé normalement qui se met à me parler des histoires de famille dès les premiers jours de mon infarctus. Ont pas compris pourquoi ça m'a fait péter les plombs et que je leur ai dit que c'était trop tard, qu'ils auraient du me parler de tout ça quand j'avais 20 ans. Que j'ai du apprendre à faire le deuil de la vie de famille. Toujours impossible de me concentrer sur les conversations. J'arrive à écouter une personne sur un sujet pendant une minute au grand maximum. Et les gens ont du mal avec ça, mais pour que j'arrive à les écouter il faut que je ferme les yeux, sinon, j'entends juste du bla bla sans aucun sens. Pour arriver à me forcer à faire entrer dans mon cerveau ce qu'ils veulent me dire. Mais je me surprend à leur répondre en souriant des choses totalement automatiques dont je n'ai pas conscience. Et je retourne dans mon bureau, vidé, me demandant de quoi ils m'ont parlé. Mettant un bon quart d'heure à commencer à comprendre de quoi ils me parlaient. Mon cerveau qui ne veut pas entendre ce qui se passe, mais une autre partie du cerveau qui a gardé des automatismes et des réflexes dont je n'ai pas conscience. Mes livres et films préférés j'y arrive un peu plus. Mais seulement les jours où je suis en arrêt, quand j'arrive à faire tout un travail sur moi pour oublier le boulot. 99% de ce que disent et de ce qui intéresse les gens dans les conversations, toujours incapable de me sentir concerné et de faire un effort pour m'y concentrer. Ce n'est plus mon univers. Mais est ce que cela a été mon univers avant ? Mon impression est que mon cerveau a passé 40 ans à supporter des gens et des modes de vies que je ne pouvais pas supporter et qu'un jour il a tout simplement saturé. C'est peut être pourquoi quand je vois certains mecs dans la rue je pars en fou rire tellement je ne supporte pas leur mode de vie. Très souvent en arrêt maladie ou en rtt parce que le cerveau a refermé les écoutilles, saturé par la folie du boulot, les énervés du boulot qui courent et gueulent partout. Totalement vidé tel le zombie pendant deux ou trois jours, nausées, vomissements, et une semaine après c'est fini je peux reprendre le boulot à mon petit rythme de naze, à condition que la bande de furieux ne soit pas là. Alors là ça va je peux commencer ma journée zen et me concentrer sur mon boulot. Mais les jours où ils sont là, à gueuler et courir pour n'importe quoi, je fuis. Je vais faire des choses ailleurs dans l'hôpital, m'isoler avec mes docs sur clés usb dans une salle de formation pour avoir le silence pendant la journée et ne pas avoir envie de leur enfoncer un clavier dans la gueule pour les faire taire. Quand ils n'étaient pas là, avec un collègue nous passions notre temps en interventions, changer des pc, des écrans, des imprimantes, etc. Mais on ne disait rien. On prenait la fiche, on préparait l'écran, on téléphonait à l'utilisateur qu'on arrivait, on allait remplacer l'écran, on revenait mettre le logiciels de base de données du matériel à jour et clore la fiche. Tout ça tranquille, sans courir, sans gueuler, sans s'énerver, etc. Mais la bande de nouveaux furieux, ils sont à 10 pour faire le travail qu'on faisait à deux. Et pour le moindre écran ou imprimante, ou panne, ça court partout, ça gueule dans tout le service, à tel point que je sors de mon bureau en me demandant ce qu'il se passe. Et à 17 heures quand ils partent, putain de dieu de soulagement de calme de silence. Tout le monde respire, se détend, on se dit tous "ça y est le calme est revenu". Il y en a un je l'appelle le kangourou. Il court partout, saute par dessus tout, et quand il débarque dans un bureau c'est en courant et en mettant un grand coup de pieds dans le chambranle de la porte pour s'arrêter !!! Incapable de supporter qui que ce soit qui m'adresse la parole. D'ailleurs pendant ces jours là on me parle je ne comprend même pas de quoi on me parle, le cerveau totalement saturé des autres. Sauf les collègues calmes qui parlent normalement sans hurler et s'énerver et se mettre en panique pour des riens du tout. Pourtant, je m'entend leur répondre des choses du boulot, je ne sais pas quoi, en automatique, inconsciemment. Le matin pour arriver à partir au boulot je dois faire un truc de dingue. Au lieu de me dire je vais dans un hôpital de merde avec des furieux excités qui font n'importe quoi n'importe comment en gueulant et sans la moindre compréhension du personnel soignant, je me dis que c'est comme il y a 25 ans quand j'allais piloter. Au lieu d'aller au boulot je vais piloter. Dans ma tête. Quelques fois je me retrouve au boulot à m'occuper de mes dépannages informatiques mais dans l'état d'esprit du pilote qui prépare son vol pour ne pas penser que je suis au boulot. Dehors je prend mon temps et je regarde les avions et les hélicos, me foutant de la gueule de ceux qui pilotent n'importe comment, admirant des faucon crècerelle, admirant un pilote de Transall qui fait des trucs supers. Je ne suis pas au boulot, je suis en vol, je pense à mes vols en planeurs et avions quand je pilotais. Ce que disent les autres au boulot, rien à péter royal. Quelques fois ça marche tellement bien qu'au lieu, en sortant de chez moi, de prendre à gauche pour prendre le bus pour aller bosser, je prend sans m'en rendre compte à droite pour aller prendre le métro et je me retrouve gare Montparnasse à prendre un billet pour Chartres comme si j'allais piloter. Je me retrouve dans l'état d'esprit quand j'avais entre 16 et 22 ans quand je pilotais et que je passais mes tests pour l'armée de l'air et que je passais mes week end et vacances à piloter à la moindre occasion. Alors quand la réalité me remonte d'un seul coup dans la cervelle, mes problèmes de famille, tous les drames de la famille qui m'ont traumatisés tellement ils sont énormes, mes problèmes cardiaque, de diabète, de dépression, je suis tellement sonné et épuisé par mes maladies que je m'assois quelque part et au bout de plusieurs heures je commence à me réveiller et je rentre chez moi et je vomis. Et je me dis pour la 10000 fois de la journée "putain qu'est ce que je fous là pourquoi je suis pas en vol avec les copains ?" Une collègue aide soignante avec qui j'ai bossé dur pendant des années m'a dit que je vomissais ma vie. Elle a tout compris. Conséquence : je ne supporte et ne m'entend bien qu'avec les gens calmes et silencieux, et plus les gens sont excités, gueulards, bruyants, plus je les fuis et plus j'ai des envies de meurtres. Je ne vous parlerai pas de ma famille. Le genre qui a été capable de faire, par leurs comportements épouvantables, que mon grand père paternel se pende dans son jardin, qu'une cousine éloignée trisomique saute par la fenêtre. Le genre qui va habiter, construire son pavillon près du patelin où on a les plus vieilles traces de la famille. Le genre qui se laisse mourir d'un cancer et qui se soigne par les plantes, totalement allergique au système hospitalier, et qui en meurt. Le genre qui a fait 3 infarctus et des avc mais qui continue à fumer et à boire de la bière (mon père) et que je retrouve mort dans son lit le jour de mes 18 ans. Le genre d'oncles et de cousins, on ne s'est pas vu pendant 20 et 30 ans et quand on se voit, rien, pas une émotion, rien, comme si on s'étaient quittés il y a deux heures. Vous je ne sais pas, mais moi ça me rend malade, j'en tremble, j'en ai froid. Voilà quelques exemples de ma famille que je dois supporter. Alors normal qu'aujourd'hui, je ne puisse plus les voir et que je ne supporte plus que le calme et le silence. Si l'administration fait que je puisse me barrer du boulot à 50 ans, alors je vais vivre dans le patelin calme de ma mère et surtout qu'on ne me parle plus d'informatique. Parce que dans les années 80/90 j'étais fana d'informatique, mais comme cela se passe au boulot ils ont réussi à m'en donner la nausée. J'ai juste besoin, après ces 40 ans où on ne m'a pas laissé vivre, que mon cerveau respire de l'air frais, c'est urgentissime pour que je ne devienne pas dingue. Ils nous mettent la retraite à 62 puis à 67 ans. Mais je ne tiendrai pas le choc jusque là. Pas la peine d'y penser. Surtout comme cela fonctionne au boulot. On conçoit, instaure, met au point des choses, des logiciels, des formations, on corrige les bugs, on s'y met à plusieurs, avec des cadres, des formations, mais c'est à peine rentré dans les moeurs des gens que c'est détruit par autre chose, que des gens, on ne sait pas qui mettent la mains dessus et y mettent leur n'importe quoi personnels et provoquent des tonnes de problèmes en traficotant les paramètres en faisant n'importe quoi sans y connaitre rien. Alors si c'est pour travailler pour que tout ce que l'on fait soit détruit, qu'ils aillent se faire voir. C'est terminé, je n'ai plus aucun scrupule pour le boulot.
  21. Je me permet de recopier un dossier paru dans Sciences et Avenir en 2003 sur les neurones du divin : Aurions- nous des neurones spécialisés dans le divin ? Seraient-ils le fruit de l'évolution multimillénaire de notre néocortex ? Enquête sur ces " neuro-apôtres ", surtout américains, qui dissèquent la religion et la foi. L'arrivée de la conscience s'est réalisée comme une métamorphose : c'est l'effet papillon, un battement d'ailes neuronal, qui nous a emportés dans un monde d'intelligence, de représentation, de démence", résume joliment le neuropsychiatre Boris Cyrulnik. Retour sur la préhistoire de la spiritualité. Au commencement était un singe hardi, pas trop mal pourvu en cervelle, quittant de plus en plus souvent ses arbres pour explorer, en bipède, de nouveaux territoires rendus accessibles par la sécheresse. A quoi songe-t-il alors, il y a des millions d'années, dans sa savane africaine, à part à boire, manger et copuler ? Son instinct lui dicte de s'éloigner la nuit des points d'eau où les prédateurs guettent les proies venues s'abreuver. Il tire parti de l'expérience de son groupe, où ses chances de survie sont plus fortes. D'ailleurs, en même temps qu'il développe une habileté manuelle (étant moins occupé à grimper), notre grand ancêtre perfectionne surtout, dès quatre millions d'années avant notre ère, une aptitude vitale à reconnaître les siens. Vitale, et peut-être même sublimée : on a retrouvé sur un site d'australopithèques, en Afrique du Sud, un galet rond percé de deux trous (deux yeux ?) et rayé d'une fente (une bouche ?). Anthropomorphe mais a priori inutile, cet objet façonné par les éléments a été récolté il y a trois millions d'années et conservé à une dizaine de kilomètres de sa carrière d'origine. Son propriétaire a-t-il pu être fasciné par son reflet sculpté ? Avait-il la capacité de s'y reconnaître ? Rien n'interdit de le penser. Les paléontologues suivent aujourd'hui aisément l'évolution cérébrale des hominidés, car tous les vaisseaux méningés s'impriment en creux dans les boîtes crâniennes qu'ils récoltent. Or, ils constatent que les hominidés ont commencé très tôt à développer des asymétries - ou petalia - au niveau des lobes frontaux. . . (Voir Sciences et Avenir n° 622, décembre 1998.) Ces mêmes lobes - qui seront amenés, au fil de l'évolution, à traiter de plus en plus d'informations entre les aires auditives, visuelles, sensorielles et motrices - ont aussi contribué à faire émerger la conscience de soi et celle d'autrui. Leur asymétrie ne cessera d'ailleurs de se développer jusqu'à culminer chez Homo sapiens sapiens, l'homme moderne capable de morale, de symbolisme et d'abstraction. A cerveau différent, monde différent Il y a 2,5 millions d'années, le premier Homo développe des bosses du langage (les aires de Broca et de Wernicke). A défaut de parler, il vocalise, en même temps qu'il perfectionne une industrie lithique : aligner des sons ou enchaîner une série de gestes participe du même processus, selon les neurologues. Et c'est armé d'outils de plus en plus tranchants que, non content de dépecer des cadavres (y compris ceux de son espèce, le cannibale !), il s'enhardit à chasser. Sur le plan cérébral et social, c'est une révolution. Chasser requiert une stratégie inventive, la répartition des morceaux de choix, une hiérarchie subtile et des comportements complexes d'offrandes, d'échanges, de suppliques... "La viande et ses protéines ont agi comme un supercarburant pour le cerveau", analyse le paléontologue Pascal Picq, du Collège de France. La cuisson, via la domestication puis la maîtrise du feu, entre 1,4 million d'années et 550 000 ans avant notre ère, a considérablement accéléré le processus, selon des diététiciens anglais et américains. Nous ne sommes plus seulement ce que nous mangeons, nous devenons ce que nous cuisinons. Notre crâne n'étant pas franchement élastique, la surface de notre cerveau se plisse, favorisant de nouvelles connexions cérébrales. Les zones frontales du cerveau prennent toujours plus de volume chez les premiers hommes, confrontés sans cesse à de nouveaux défis sociaux et environnementaux. Ils s'aventurent hors d'Afrique, s'adaptent aux rigueurs hivernales de l'Europe et de l'Asie, construisent des abris durables, renforcent les liens de leur clan, dont la démographie et la durée de vie ne cessent de croître. "Chez tous les primates, le volume du néocortex - spécialement le lobe frontal - est directement corrélé à la taille du groupe et à ses habiletés sociales", observe sur le terrain Robin Dunbar, de l'université de Liverpool (Grande Bretagne). Une gestation de plus en plus en longue a certainement favorisé, chez les primates, le développement cérébral des f¿tus, tandis qu'une enfance prolongée permettait un plus long apprentissage social. Nous sommes - comme les chimpanzés de grands enfants qui passons un quart de notre vie à devenir adultes. Et c'est ainsi qu'adolescents attardés, nous acquérons la maîtrise consciente et toujours plus efficace des paysages et de leurs ressources. Théorie du corps, théorie de l'esprit. Qu'est-ce qui anime nos croyances ? Une porte qui claque ? C'est un courant d'air, se dit-on. Nous faisons alors appel à un système de physique naïve, encore appelé théorie du corps. Des sourcils se froncent chez un interlocuteur ? Nous imaginons, via une psychologie intuitive, qu'il est en proie au doute, voire à la colère. Cette théorie de l'esprit implique la détection de l'état émotionnel de son interlocuteur. Les bébés de 5 mois sont déjà capables de physique naïve, ont démontré les pédiatres. Chez les hominidés, pour qui établir des liens sociaux était une question de vie ou de mort, la faculté de "deviner" ses congénères a été favorisée par l'évolution en même temps que se développait l'anthropomorphisme, ce qui explique pourquoi, sur de multiples continents, les dieux sont à l'image des hommes. Ces deux dispositions, théorie de l'esprit et théorie du corps, nous ont conduits à attribuer des intentions à toute chose, ou plutôt à rechercher pour tout des causes intentionnelles. Cet agent intentionnel nous est devenu indispensable, comme la lumière à une plante verte. Quitte à prendre le pas sur la véracité des faits. Un altruisme intéressé Est-ce alors que l'inceste devient réellement tabou ? Cet "interdit" est pratiquement respecté chez des singes dotés de lobes frontaux bien moins développés que les nôtres, comme chez d'autres mammifères. A-t-il quelque chose à voir avec la morale ? Sur le plan évolutif, s'apparier avec un individu trop proche génétiquement contribue au suicide de l'espèce : c'est courir le risque d'accouchements prématurés, de maladies génétiques ou de débilité congénitale. Encore faut-il, pour l'éviter, pouvoir se montrer sélectif, c'est-à-dire vivre comme notre homme premier dans des groupes dont la taille ne cesse de se développer. Ce dernier se montre de plus en plus respectueux envers les membres de son clan. Il est intéressé lorsqu'il favorise l'altruisme et la coopération : un tel comportement renforce les chances de survie de toute société, y compris celle d'insectes à peine pourvus de neurones comme les fourmis, ainsi que l'a démontré l'Américain Richard Dawkins, auteur du Gène égoïste. Mais via ses lobes frontaux, notre homme préhistorique développe aussi l'empathie, c'est-à-dire la capacité à se mettre à la place d'un autre, prélude indispensable à l'établissement d'une morale. Mort de l'individu et naissance de l'art Vie sociale organisée, empathie... L'homme en devenir entretient chaque jour une vie fragile. Sous l'emprise de la mort, inéluctable et omniprésente. Il y a 400 000 ans, les néandertaliens choyaient ainsi leurs cas sociaux atteints de torticolis congénital ; il y a 200 000 ans, ils mâchaient la viande de congénères édentés (voir Sciences et Avenir n° 656, octobre 2001). Sinon, comment ces derniers auraient-ils survécu plusieurs années à leur handicap, comme le révèlent les fouilles archéologiques ? Son larynx s'étant peu à peu abaissé, notre homme est bientôt capable de mettre en mots ces nouvelles règles qui régissent la vie sociale du groupe. Sur le plan de l'évolution, un "effet papillon ", dirait Boris Cyrulnik. Est-ce alors qu'il devient un être spirituel ? Ce processus s'est en fait amorcé beaucoup plus tôt, dès que l'homme a commencé à entretenir des relations angoissées avec la mort. Il faut s'y résoudre : les croyances sont bien plus anciennes que l'homme moderne, apparu il y a seulement 160000 ans environ (lire Sciences et Avenir n° 677, juillet 2003). 350 000 ans avant notre ère, de très vieux néandertaliens jettent ainsi leurs cadavres au fond d'une même tombe -un puits alors naturel-, révèlent des fouilles menées dans la sierra Atapuerca en Espagne. ils leur font même vraisemblablement des offrandes symboliques. Peut-être ne songent-ils d'abord qu'à s'épargner l'incommodante putréfaction des cadavres. Mais au fil des millénaires, les rites mortuaires deviennent de plus en plus sophistiqués : en Afrique, on écorche le crâne des morts que l'on polit et conserve amoureusement, au Moyen-Orient, on couche les corps sur des litières de fleurs, ailleurs on les enterre, puis on les brûle, avec force incantations. Peut-on poser la question : "pourquoi ?", de façon plus claire ? "Les préoccupations d'Homo sapiens avaient un caractère existentiel et philosophique", ose Emmanuel Anati, spécialiste de l'art préhistorique. Car l'art des origines témoigne avec brio des capacités d'abstraction de ces esprits humains, dès 50 000 ans avant le présent. On devine qu'il se double de rites initiatiques qui ne sont pas accessibles au commun des mortels. Sinon, comment préserver le mystère ? Les chefs d'¿uvre décorant les parois des cavernes déclenchent alors des émotions qui constituent une sorte d'antidote rassurant à l'angoisse de la mort. "L'homme se projette dans l'au-delà, croit en l'existence d'un autre monde, à la différence de l'animal qui vit dans le présent, analyse le préhistorien Jean-Pierre Mohen. Il s'extrait ainsi de sa condition biologique, de son statut de mortel." Cette maturation, dont on commence à savoir laquelle, de la biologie ou de l'évolution sociétale, a permis à l'homme mystique d'émerger, est au c¿ur de l'ouvrage de Patrick Jean Baptiste*. Journaliste à Sciences et Avenir, il nous détaille l'essentiel de ses recherches en montrant comment les sciences du cerveau expliquent, voire localisent la religion et la foi qui animent notre espèce depuis des millénaires. Rachel Fléaux-Mulot * La Biologie de Dieu, Patrick Jean-Baptiste, Agnès Viénot Editions, Homo religiosus. La biologie de la foi Et si Dieu, les rituels, le mysticisme... bref, la religion dans son ensemble n'était qu'une activité cérébrale particulière ? Des neurobiologistes répondent oui. Les expériences se multiplient. Le triomphe du scientisme ? Même de grands scientifiques s'y laissent prendre. Récemment, Richard Dawkins, le célèbre promoteur du "gène égoïste", s'est livré en personne au psychiatre canadien Michael Persinger, presque pieds et poings liés, puisque ce dernier lui a mis sur le chef son fameux casque Octopus, un dispositif de stimulation magnétique transcrânienne (voir Sciences et Avenir n° 652, janvier 2001). Objectif : provoquer chez le grand savant une altération de conscience particulière proche de l'extase mystique, au dire de Dawkins, l'expérience ne fut guère probante, le simple fait qu'une célébrité cautionne les travaux de Persinger est un signe des temps, d'ailleurs finement analysé par le journaliste scientifique américain John Horgan. Dans son livre Rational Mysticism (1), il part à la rencontre de ces grands scientifiques, de plus en plus nombreux outre-Atlantique, qui ont aujourd'hui tendance à se prendre pour des gourous ou s'intéressent davantage à la spiritualité et à la métaphysique qu'à la physique. De son côté, Michael Persinger est persuadé que les expériences religieuses, les extases ou les transes, les théophanies c'est-à-dire les apparitions de Dieu (ou de la Vierge, ou de quelque autre déité) - dépendent strictement d'une modification interne au cerveau, en l'occurrence des lobes temporaux. Avec son accessoire électromagnétique, le neuropsychiatre canadien pense modifier l'activité électrique du lobe temporal droit, prétendument responsable, à l'occasion de crises d'épilepsie partielles, de ces apparitions mystiques, mais aussi des lobes pariétaux, susceptibles quant à eux de produire ce sentiment de fusion avec le cosmos que d'aucuns appellent le nirvana. Depuis une trentaine d'années maintenant, des scientifiques, américain, pour la plupart, traquent Dieu dans le cerveau. A la suite des travaux pionniers de Wilder Penfield, dans les années 1950 et 1960 - qui stimulait directement le cortex lors d'opérations neurochirurgicales -, ils tentent de démonter les mécanismes neuropsychologiques de la foi et de la religion, ravalant du même coup Homo religiosus au rang d'un primate de laboratoire. On peut les qualifier de neuro-apôtres, car ils nous apportent une bonne nouvelle, comme les apôtres des Evangiles : Dieu existe, au moins dans les méninges. Si l'on peut mettre en doute le sérieux d'un Persinger, d'autres chercheurs moins farfelus comme Eugene d'Aquili ont bien étudié les mécanismes neurophysiologiques de la prière ou de la méditation. D'autres encore, sans se revendiquer de cette tendance "neuro-apostolique ", ouvrent, tel Marc Jeannerod, d'intéressantes perspectives quant aux raisons cognitives de la croyance en Dieu. La neurobiologie est sortie de ses frontières habituelles. Les travaux des neuro-apôtres en sont un indice assez révélateur, celui d'une dérivation, souhaitable ou non, de cette science. De ce point de vue, la recherche d'une explication biologique aux phénomènes religieux ne diffère en rien des travaux visant à comprendre ce qui déclenche l'acte d'achat dans le cerveau du consommateur (voir S. et n° 631, septembre 1999) ou à expliquer les rêves sans Freud (voir S. et A. n° 668, octobre 2002). En ce début de XXIe siècle le positivisme (2) - et réductionnisme matérialiste qui lui est inhérent - est arrivé à un point de rupture. Les sciences du vivant, en particulier, les neurosciences, prétende même implicitement qu'un jour elles pourront tout expliquer, tant en théorie qu'en pratique. C'est l'une des raisons pour lesquelles il n'est pratiquement plus un spécialiste du comportement humain pour se passer d'une dimension " neurologique" dans ses recherches et que se multiplient les spécialités à préfixe " neuro" : les neuropsychiatres - persuadés que les maladies mentales dépendent toutes de dysfonctionnements physiques dans le cerveau (la pierre de folie médiévale remise au goût du jour) -, les neuropsychologues, Ou même les neuro-anthropologues et les neurolinguistes. Au-delà des problèmes de méthode - plus exactement d'épistémologie - que posent ces différentes dénominations, il ne fait cependant aucun doute que les neurosciences obtiennent des résultats tangibles. Les progrès de l'imagerie cérébrale ou l'inventaire sans cesse réactualisé des déficits cognitifs associés à des lésions du cerveau permettent maintenant de comprendre grosso modo où a lieu telle ou telle opération cognitive, comment fonctionne la perception, ou encore de localiser les régions cérébrales impliquées dans tel ou tel comportement... Pourquoi pas religieux ? Ce n'est donc pas sans bonnes raisons que les neuro-apôtres se sont lancés dans leur croisade. Toutefois, leur démarche n'est légitime qu'à une condition : que le fait religieux ou l'expérience religieuse soit d'une nature spécifique et distincte du reste des expériences humaines. Sans quoi, rien ne différencieraient "neurologiquement parlant" l'extase mystique de l'orgasme ou l'illumination d'une banale hallucination due, par exemple, à une épilepsie temporale. Il est en fait quasi impossible de ne pas tenir compte des attentes culturelles de ceux qui vivent ce type d'expérience, mais ce problème n'est pas insoluble. Contrairement à l'école française de psychologie, relativement peu intéressée par la religion, l'école américaine dont héritent les neuro-apôtres a toujours considéré, depuis l'époque de William James (18421910), que la psychologie de la religion était une discipline à part entière, tout à fait légitime. Autrement dit, que les attentes culturelles restaient fondamentalement déterminées par leur substrat humain, entendez psychologique ou, pour parler en termes modernes, neuropsychologique. Pour l'école américaine, la culture ainsi que la religion, évidemment fonction l'une de l'autre, peuvent s'étudier par la neurobiologie. D'une certaine manière, les neuro-apôtres vont jusqu'au bout du postulat matérialiste, et c'est ce qui les rend intéressants. Pas un aspect du phénomène religieux ne leur échappe. Tout les intéresse, même si, la plupart du temps, ce sont les expériences mystiques et certaines altérations de conscience comme les expériences de mort imminente, les transes ou encore les visions qui suscitent le plus d'observations directes et la construction des modèles physiologiques les plus complets. Ils ne se limitent toutefois pas à la simple description de ces phénomènes. Leur attribuer une cause première est l'autre tâche qu'ils s'imposent. Au "comment" croit-on en un être divin s'ajoute donc le "pourquoi". La question existentielle par excellence. Or ici, l'avantage des neuro apôtres sur tous leurs prédécesseurs philosophes ou théologiens est évident : leur matérialisme les libère de tout scrupule, de toute culpabilité. Que Dieu existe ou non leur est généralement indifférent. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils soient totalement dépourvus de croyances. En la matière, leur dogme est celui que tous les biologistes partagent, à quelques rares exceptions : le darwinisme. Si une grande majorité d'humains possèdent une religion et croient en Dieu, c'est qu'au cours de l'évolution s'est opérée une sélection naturelle qui a fini par favoriser, au moins dans leur cerveau, les structures qui allaient tout aussi naturellement les conduire à croire. Comme on le voit, ces scientifiques n' ont pas l'intention de froisser les croyants. Après tout, s'il existe et s'il a créé la nature, il est assez logique qu'elle ait fini par produire Homo religiosus. Le statut le plus précaire, dans toute cette affaire, ce serait plutôt celui d'Homo scientificus ! Le croyant et son cerveau 3 expériences religieuses au microscope Visions, rituels, hallucinations ou simples démarches spirituelles librement choisies... Ces phénomènes présentent d'étranges similitudes neuronales. Quelles frontières entre pathologie et sentiment divin ? C'est tout l'objet des recherches actuelles. Scanner de l'extase "j'avais une sensation d'énergie centrée en moi, qui partait vers l'espace infini puis me revenait, avec un profond sentiment d'amour. Les frontières autour de moi se dissolvaient. Je me sentais intensément relié à toute chose" (1), témoigne le bouddhiste Michael Baime. "J'ai ressenti un sentiment de communion, de paix, d'ouverture. La sensation d'être tantôt centrée dans le silence et le vide absolu, tantôt remplie par la présence de Dieu, comme s'il infiltrait tout mon être" (1), lui répond en écho Soeur Céleste, nonne franciscaine. L'un se fond dans le cosmos, l'autre se sent en union avec Dieu. Malgré leurs différences culturelles, leurs expériences de l'extase ont d'étranges résonances. Le bouddhiste et la franciscaine font partie d'un groupe de moines et de moniales invités à méditer et prier dans le laboratoire d'Andrew Newberg et d'Eugene d'Aquili, respectivement neurophysiologiste et anthropologue des religions à l'Université de Pennsylvanie (Etats-Unis). Les cobayes devaient tirer sur une cordelette libérant l'injection d'un traceur radioactif dans leurs veines lors qu'ils pensaient être parvenus au sommet de leur expérience. Les chercheurs ont alors enregistré en direct les variations chimiques de leur cerveau, via un tomographe à émissions de positons, appareil ultra-sophistiqué d'imagerie cérébrale. Chez tous leurs sujets, les scientifiques ont observé alors une nette diminution du flux sanguin au niveau des lobes pariétaux supérieurs (voir images ci-dessous). Comme si certains faisceaux neuronaux se mettaient en veilleuse. Or ces aires cérébrales ainsi "éteintes" traitent les informations sur le temps et l'espace. Elles sont dévolues à la distinction entre le soi et le non-soi. "Si l'on empêche l'influx sensoriel d'accéder à cette région, comme lors de la méditation, le cerveau perçoit alors le moi comme sans fin, étant lié à tout et à toute chose", analyse Andrew Newberg. Prudent, il. précise : " Il n'y a aucun moyen de déterminer si les modifications neurologiques associées à l'expérience spirituelle signifient que c'est le cerveau qui provoque ces expériences ou si, au contraire, ce dernier perçoit une réalité spirituelle. " La cité de la joie "Cela fait 2500 ans que les bouddhistes enquêtent sur le travail de l'esprit ", rappelle Tenzin Gyatso (2). Le XIV me dalaï lama encourage depuis bientôt quinze ans la collaboration entre bouddhistes et scientifiques, et notamment Richard Davidson, de l'Université du Wisconsin (Etats-Unis). Ce dernier a observé que les bouddhistes pratiquants avaient un lobe frontal plus irrigué - plus lumineux au scanner - même en dehors de l'exercice de méditation. Un acte volontaire purement mental, cognitif, altère profondément la conscience et les équilibres physiologiques de l'organisme. "Ils sont également capables de mieux contrôler leurs amygdales (lire pp. 14-15), des parties du cerveau associées à la peur et à la colère", remarque-t-il. De même, ils encaissent avec beaucoup plus de "flegme" que n'importe qui des sons brusques et inattendus, un coup de feu par exemple. " Non que les bouddhistes tibétains soient nés plus calmes ou plus heureux que toute autre personne, mais ils ont développé des réponses méditatives au stress ", conclut le chercheur. Et c'est là la bonne nouvelle : exercice volontaire purement mental, la méditation est accessible - à force de concentration évidemment - aux athées. Les visions révélées par l'épilepsie Même bonne chrétienne, rien ne prédisposait l'Américaine Gwen Tighe à donner un jour naissance à l'Enfant Jésus. Pourtant, quand son petit Charlie est né, elle a cru avoir accouché du Sauveur. " N'est-il pas merveilleux de former la Sainte Famille ? "rayonnait-elle, au grand désarroi de son mari Bernie, qui ne se voyait pas dans la peau de Joseph. Rudi Affolter, de son côté, était à 43 ans totalement athée... jusqu'à ce qu'une vision terrifiante le persuade qu'il était mort et avait plongé tout droit en enfer en raison de son impiété. Au XVIe siècle, ces deux " illuminés" auraient été brûlés. Au XXIème siècle, ils ont été invités à témoigner à la BBC, dans un documentaire diffusé en avril. Tous deux souffrent d'une épilepsie du lobe temporal (ELT). Un syndrome caractérisé par une forte incidence de convulsions fébriles, des sensations de déjà-vu, voire des hallucinations visuelles ou auditives. Le cerveau des épileptiques serait-il ainsi plus disposé aux crises de foi, aux conversions subites ? L'hypothèse n'est pas nouvelle. Freud suspectait déjà un lien entre les élans mystiques de Dostoïevski et sa maladie. Gregory Holmes, neurologue de la Dartmouth Medical School (New Hampshire, Etats-Unis) a démontré que l'Américaine Ellen White, fondatrice d'un mouvement de douze millions de fidèles, les adventistes du septième jour, " avait souffert d'un choc à la tête, responsable chez elle d'une centaine de visions". L'histoire est ainsi jalonnée de grands mystiques témoins d'apparitions : Moïse, saint Paul, Bernadette Soubirous ou sainte Thérèse de Lisieux ont également d'intéressants profils d'épileptiques. Il serait ridicule de limiter la religion à une pathologie. Par ailleurs, la psychologie du mystique, ses constructions intellectuelles, son histoire et surtout le contexte de sa conversion déterminent puissamment le sens que l'épileptique donne à ses visions. A l'Université de San Diego (Californie), Vilayanur Rarnachandran travaille à préciser ainsi jusqu'à quel point les lobes temporaux jouent un rôle clef dans l'expérience mystique. Le chercheur a confronté des sujets normaux et des patients atteints d'ELT, comme Rudi et Gwen, à des mots neutres (table, chaise), érotiques (sexe, coït) ou religieux (Dieu, prière), etc. il a ensuite enregistré la réaction physiologique de ses cobayes et notamment leur sudation. Tous les sujets montraient plus ou moins d'excitation devant les mots à connotation sexuelle. Sauf les patients atteints d'ELT, qui transpiraient abondamment devant les mots à connotation religieuse. " Leur peau était comme galvanisée ", témoigne le neurologue. " Cela leur faisait une impression bien plus forte que le sexe. " Des rituels pour des toqués Les pratiquants fervents sont-ils plus fréquemment victimes de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) que les personnes moins religieuses ? Claudio Sica, de l'Université de Parme (Italie), a identifié une corrélation entre le degré de piété et la fréquence des TOC. Du moins chez les catholiques romains. Des prêtres, des nonnes, des diacres, de simples pratiquants et des personnes dépourvues de tout engagement religieux ont été soumis à des tests visant à détecter ce type de désordres psychologiques qui font se laver les mains jusqu'à vingt fois par jour ou vérifier cent fois que la porte est bien fermée. Résultat : les dévots sont les plus atteints. Attention, souligne Lyrme Drummond, psychiatre au St. George Hospital de Londres : un patient doit avoir des prédispositions génétiques pour développer de tels syndromes. Toutefois, la majorité d'entre eux avoue avoir reçu une éducation stricte, où chaque action était définie, sans nuance, comme blanche ou noire, bien ou mal... Aurait-on ainsi fabriqué des lignées de TOCqués ? Plusieurs théories neurophysiologiques supposent que les mécanismes cérébraux impliqués lors des rites religieux, très stéréotypés et répétitifs, sont les mêmes que durant les TOC. L'anthropologue californien Alan Fiske a ainsi recensé au moins cinq points communs entre les TOC et les rituels religieux. Tous deux ont notamment à voir avec l'idée de contamination et de pureté. D'où des rites de purification ou de lavage de mains dix fois par jour. TOC et rituels peuvent traduire la crainte d'un événement terrible à venir si des gestes préventifs ne sont pas accomplis. Les prescriptions rituelles, règles de précaution, visent à écarter le danger. Tous deux consistent encore en des comportements répétitifs et séquentiels ou encore sous-tendent souvent un refus des pulsions sexuelles. Enfin, ils accordent une grande importance aux couleurs et aux nombres. En somme, la religion et ses rites rassurants attirerait les " toqués ", et les chamans, les premiers, l'auraient bien compris, il y a des millénaires de cela, en inventant les rituels sacrés ! Le rite en effet joue un formidable rôle anti-stress... Qu'il s'agisse de s'endormir avec son nounours, de croiser les doigts avant un rendez vous ou de formuler une prière. R. F.-M. Chimie de la terreur Le fanatisme est-il une molécule ? Le fanatisme est un comportement présent dans de nombreuses sociétés, qui relève rarement de la pathologie. Plutôt d'une activité spécifique de certaines régions d'un cerveau sous influence. Parce que le terrorisme est aujourd'hui principalement le fait de groupes islamistes et parce que les extrémismes semblent particulièrement vivaces au sein de certaines grandes religions, la tentation est forte de vouloir réduire le fanatisme en général au fanatisme religieux. Ce serait bien entendu une erreur s'il fallait s'en tenir aux définitions. Toutefois, force est de constater que même les extrémistes du marxisme ou du nationalisme développent, dans leurs actes comme dans leur rhétorique, un comportement que le sens commun qualifierait volontiers de religieux. Le sacrifice de soi (et surtout des autres) au nom d'une cause finit par faire de cette cause un efficace succédané divin, en tout cas un objet virtuellement doué d'intention, pourvoyeur de règles et de lois, d'une morale et de valeurs, d'une vérité transcendante, exactement comme Dieu (ou les dieux s'il s'agit d'un polythéisme). Auquel cas, le fanatisme, quel qu'il soit, est toujours un autodafé, c'est à dire un acte de foi, comme l'ont encore illustré récemment les immolations par le feu de Moudjahidin du peuple d'Iran. Et puisqu'il s'agit ici de traiter de la biologie de la foi, considérons que le fanatisme en fait partie, et même qu'il est la quintessence de la psychologie religieuse, sous sa forme sectaire. En effet, ce qui caractérise le fanatique est qu'il appartient nécessairement à une organisation ou une coalition restreinte se tenant soit en marge de la société, soit en son sein, mais disposant sur elle d'un fort pouvoir. Les sectes comme celle des davidiens aux Etats-Unis, qui s'est retranchée dans une lutte suicidaire contre le FBI, ou les zélotes de Massada, il y a 2000 ans en Israël, sont des exemples de groupes fanatiques marginaux. Ce qui n'était pas le cas en revanche des SS dans l'Allemagne nazie, des Khmers rouges au Cambodge ou des Assassins à l'époque des croisades. Le fanatisme n'est donc pas un phénomène individuel, mais collectif. Cette remarque est un préalable important si l'on souhaite en comprendre les causes biologiques, ou plutôt neuropsychologiques. Les sciences sont contraintes de généraliser, ce qui serait impossible si le phénomène à étudier n'était pas reproductible. A l'heure actuelle, relativement peu de scientifiques " durs "s'y sont attaqués hormis des anthropologues ayant acquis quelques notions de neurosciences ou des neuropsychiatres, si bien que les raisons invoquées pour expliquer ce comportement restent encore très largement du domaine de la psychologie traditionnelle. Par exemple, un psychiatre américain, Jerrold Post, distingue deux types de personnalité, l'" anarchiste idéologue " et le " nationaliste sécessionniste " chez les terroristes, tous deux résultant de traumatismes de l'enfance, et considère que ce genre de fanatique agit " plus en fonction de ses besoins psychologiques qu'en raison du désir d'améliorer la situation sociopolitique des masses". L'anarchiste idéologique serait en rébellion contre l'autorité de ses parents, le nationaliste ne souhaitant qu'une chose : s'en dissocier. La tendance à vouloir considérer le fanatisme comme une pathologie psychiatrique est très majoritaire à l'heure actuelle. Elle a cependant le défaut de ne s'en tenir qu'à la personnalité du fanatique ainsi qu'à d'éventuelles (et possibles) prédispositions traumatiques infantiles, qui n'expliquent pas vraiment pourquoi ce comportement est si répandu de par le monde. Le fanatisme s'apparente plutôt à une tendance de fond. Une expérience d'économie expérimentale (voir Sciences et Avenir n° 664, juin 2002), réalisée par Damel Zizzo et Andrew Oswald, de l'Université de Warwick, en Grande-Bretagne, avait ainsi défrayé la chronique en montrant pour la première fois que certaines des motivations les plus profondes de notre espèce pouvaient nous conduire à la ruine ou au suicide plutôt qu'à la reddition. Les deux économistes avaient demandé à des volontaires sains d'esprit de participer à un jeu d'argent dont l'objectif était de faire perdre, après une loterie, les autres joueurs en dépensant ses propres gains. Le résultat de l'expérience contredisait toutes les théories économiques en vigueur puisque près des deux tiers des participants avaient préféré tout perdre plutôt que de voir leurs concurrents les plus chanceux repartir gagnants. Agir contre ses propres intérêts et en dépit du bon sens n'est donc pas l'indice d'une pathologie mentale, forcément rare, mais bien une tendance de la psychologie humaine. Cette tentation de la terre brûlée, jadis repérée par Nietzsche comme l'une des conséquences du ressentiment, est l'un des aspects primordiaux des comportements fanatiques. Quelque part dans le cerveau et sous certaines conditions, un mécanisme à priori contre productif pour l'individu se met en place, une sorte de machine infernale dont nous serions dotés pour la majorité d'entre nous et qui nous pousserait à commettre l'irréparable. Ce sont là les termes d'une équation à x inconnues que la biologie pourrait résoudre. Bien entendu, les volontaires de Warwick ne vont pas tous adhérer aux Moudjahidin du peuple. Mais on sait en revanche jusqu'à quelles extrémités peut conduire le ressentiment : à des actions individuelles aussi suicidaires que meurtrières, telles celles d'un Richard Durn, qui fit feu sur le conseil municipal de Nanterre, ou d'un Baruch Goldstein, qui assassina 29 musulmans au caveau des Patriarches à Hébron. En l'occurrence, ni l'un ni l'autre ne présentaient de troubles psychiatriques avérés et rien ne les prédisposait, au moins dans le cas de Baruch Goldstein, qui était un médecin dévoué et apparemment d'une grande gentillesse, à agir ainsi. Durn ou Goldstein étaient-ils pour autant des fanatiques ? Non, à moins de considérer Durn comme un moudjahid de l'ANPE. Certains, comme le neuropsychiatre Rhawn Joseph, avancent l'hypothèse que ce genre d'actes isolés résulte d'un dysfonctionnement soudain des corps amygdaloïdes. La stimulation de ces deux glandes nerveuses placées sous les lobes temporaux provoque, chez l'animal, une agressivité durable. Chez l'homme, pareille corrélation a rarement été observée depuis le cas de Charles Whitman. En 1966, cet Américain au demeurant parfaitement intégré dans la société fut pris d'une pulsion meurtrière irrépressible et se mit à tirer sur des étudiants avec un fusil de chasse. Il fut abattu par la police, et son cerveau disséqué. On y découvrit une grosse tumeur faisant pression sur ses corps amygdaloïdes. Fait troublant, Whitman était resté lucide jusqu'aux derniers moments et regrettait ce qu'il ne pouvait s'empêcher de faire ! Bien qu'il soit possible d'invoquer un éventuel "syndrome amygdalien" pour caractériser ces conduites extrêmes, leur rareté empêche d'y voir une explication satisfaisante au fanatisme. Les fanatiques ne sont jamais seuls comme pouvaient l'être Durn ou Goldstein. Mais membres d'un groupe. Leur comportement résulterait de l'interaction entre leur cerveau et les règles imposées par le groupe. Comme l'a bien décrit l'anthropologue Pascal Boyer, toutes les coalitions, et les religions en font partie, reposent sur une initiation durant laquelle l'impétrant subit soit des sévices corporels, soit assiste à un sacrifice (à valeur exemplaire) et renonce ainsi à sa liberté pour rejoindre la communauté. D'après l'anthropologue, la sévérité de l'initiation ou du bizutage est inversement proportionnelle à la taille du groupe. A cela, le chercheur trouve une explication rationnelle : plus le groupe est restreint, plus la défection d'un de ses membres lui serait préjudiciable. Par l'initiation cruelle et surtout terrorisante, le groupe montrerait au nouveau venu ce qu'il lui en coûterait de démissionner. "Le châtiment précède la faute et crée chez l'initié un sentiment de gratitude exacerbée envers ce groupe qui l'a épargné", résume-t-il... Quant au sacrifice exemplaire, il procède de la même logique, celle de l'image frappante, par exemple un homme en croix ou la photo d'un chahid (" martyr " en arabe) de quinze ans qui s'est fait exploser dans un bus. L'efficacité de l'initiation est en général accrue par le type de sévices infligés. Les initiateurs témoignent souvent d'une étonnante connaissance des peurs humaines les plus viscérales, peurs qui dépendent d'ailleurs aussi des corps amygdaloïdes et plus généralement de structures cérébrales hypothétiques dont l'existence a été envisagée notamment par Eugene d'Aquili et John MacManus : les structures neurognostiques, littéralement les " neurones-qui-savent ". Elles seraient notamment le siège des peurs instinctives de certains animaux comme les serpents ou les araignées, des cadavres ou de la souillure. Elles causeraient, en cas de dysfonctionnement, nos phobies si caractéristiques. C'est bien entendu sur ces peurs-là que vont insister les initiateurs. Ils déclencheraient alors chez l'impétrant une surstimulation amygdalienne suffisamment modérée toutefois pour ne pas nuire à la mémorisation. Plusieurs expériences montrent en effet que la peur favorise l'apprentissage. Les corps amygdaloïdes facilitent les phénomènes de LTP (Long Term Potentiation, une modification de la sensibilité de certains neurones lors de l'apprentissage) dans les structures voisines que sont les hippocampes. Mais ils peuvent les inhiber brutalement en cas de suractivité, lors d'un choc psychologique par exemple, provoquant ainsi une amnésie post traumatique. C'est l'hypothèse habituelle des neuropsychologues. Quoi qu'il en soit, si le contrôle de la peur est maîtrisé, il favorise l'apprentissage ou l'endoctrinement. Bien entendu, tous les bizutages ne produisent pas nécessairement des fanatiques. A moins de scruter d'un ¿il suspicieux nos médecins ou nos ingénieurs Gadzarts (dont le bizutage fait frémir), le but de l'initiation n'est que de renforcer la coalition. La dernière inconnue de l'équation du fanatique dépend donc de son endoctrinement. La remarque de Pascal Boyer concernant la reconnaissance par anticipation de l'initié offre un début d'explication. Cette attitude rappelle irrésistiblement nos cousins les grands primates quand ils se soumettent à un mâle dominant. Que l'on se souvienne de la formule lucide d'Albert Cohen dans Belle du Seigneur à propos des subalternes de notre société : "féminine posture du babouin dominé ". Elle suppose que la gratitude est parfois un paradoxe qui pourrait naître par-delà l'humiliation, le ressentiment et la peur. Plutôt que de gratitude, les neuropsychologues préfèrent d'ailleurs le terme de "gratification". Elle résulte d'une sorte de "rebond" physiologique dans le fameux "circuit de la récompense ", cette zone critique du cerveau découverte par Olds et Milner dans les 1950. Il s'agit d'un faisceau de fibres à dopamine se projetant sur le noyau accumbens, faisceau parfois défini comme la source de toutes les gratifications et de toutes les motivations, et aussi, pour emprunter à Freud, de toutes les sublimations. Lorsque l'on offre à un rat la possibilité de se l'autostimuler, via des électrodes implantées dans la cervelle, celui ci en oubliera de manger et de boire. En vrai fanatique, il en mourra (si personne n'éteint le dispositif). La neuropsychologie du fanatique repose peut-être sur un déséquilibre complexe et délibérément provoqué, entre la peur, la rage et le plaisir, et les deux ensembles nerveux qui les produisent, les corps amygdaloïdes et les fibres dopaminergiques du mésencéphale. Toute l'astuce de l'endoctrinement est alors d'orienter la gratitude de l'épargné -le fanatique - vers une cause, un dieu, un homme. Pour paraphraser l'éthologue Desmond Morris, quelque chose de l'ordre du mâle dominant symbolique, tyrannique et dangereux, mais aussi miséricordieux envers ses zélateurs. Patrick Jean-Baptiste SCIENCES ET AVENIR SEPTEMBRE 2003
  22. Et pourquoi ce serait une évolution négative, et pas plutôt positive pour ceux qui ont un minimum d'ouverture d'esprit. Avec des femmes dont la vie n'est faite que de rester à la maison à faire la popote, un vrai mec ne peut pas les admirer, ne peut pas être attiré par des femmes aussi insipides et ennuyeuses. Plus elles ont d'activités et de personnalités, plus elles apportent des choses positives.
  23. Elle s'est faite agressées par des intégristes qu'elle connaissait parce qu'elle était habillée en mini jupe avec un décolleté. Ca les a énervés, comme tous les intégristes qui ne supportent pas que les femmes aient le moindre droit.
  24. Tout dépend de la santé de la personne et de la pénibilité de son travail. Il y en a qui sont bousillés à 40 par leur boulot et d'autres peinards dans les bureaux qui sont en super santé à 60 ans et qui peuvent très bien continuer. Je les vois, ces gens qui peuvent se permettre de sauter le repas du midi et qui font leur heure de tennis ou de squach à la place. Mais je vois aussi ceux qui tombent dans les pommes de fatigue au boulot. Le mois dernier encore dans mon hôpital, une aide soignante décédée à 35 ans et un infirmier qui a fait un avc dans le service parce qu'il était surmené. De toute manière les gens se croient obligés, en sont fiers, de se donner un travail de dingue quand ils sont jeunes et qui se disent qu'ils se reposeront quand ils seront morts, ou bien tant pis si je suis malade à 40 du moment que j'en profite et que je me défonce au boulot à 30 ans. C'est dans la mentalité du moment. Plus on travaille dur, plus on en est fier. Quand je les retrouve dans les hopitaux avec le coeur qui a laché ou autre chose, c'est bizarre, ils me disent que si ils avaient su ils ne se seraient pas bousillés au boulot comme ça... Mais allez faire comprendre ce genre de discours à des jeunes en pleine santé qui s'imaginent pouvoir tenir comme par miracle comme ça jusqu'à la retraite, c'est mission impossible. Moi je suis contre la généralisation d'un âge de retraite identique pour tout le monde. Il devrait être adapté à chaque profession, et selon l'état de santé de la personne.
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