De choses et d'autres, le contenu de mon sac de voyage :
¿ Le Roman de la Momie et Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier. Je commence le second qui me plaît beaucoup et résonne ¿ amours, poésies, évasions, solitudes, rêveries. Sa Préface est paraît-il presque plus connue que le livre, portant sur le politiquement correct et la pudibonderie du XIXe.
¿ Contes Noirs d'Ambrose Bierce dont j'ai appris avec plaisir que l'¿uvre intégrale a été traduite en français et est facilement accessible ; ce recueil-ci contient des nouvelles parfois très courtes, mais bien écrites en ce sens où elles arrivent à susciter des émotions fortes en un minimum de mots. D'une certaine façon, c'est un point commun de qualité avec Borges.
¿ Histoires tragiques et mémorables de notre temps de François de Rosset. Imaginez un Nouveau Détective regroupant les articles les plus sordides, parfois en maquillant les noms et prénoms, parfois pas, sur des faits divers généralement sanglants et parfois ayant trait à la sorcellerie ¿ bien : imaginez-le maintenant écrit avec une plume du début du XVIIe. Voilà. J'aime beaucoup. Beaucoup d'auteurs postérieurs ont également beaucoup aimé et se sont inspirés parfois très directement de ce recueil pour leurs romans : le marquis de Sade, Potocki, Barbey d'Aurevilly...
¿ Dr Jekyll & M. Hyde de Stevenson, en anglais.
Et j'ai également eu entre les mains le dernier roman de Marc Lévy, Le voleur d'ombres ; j'ai préféré celui-ci au seul autre livre que j'avais lu de lui, Le premier jour. Pour résumer, un enfant un peu rêveur et un peu à l'écart des autres s'aperçoit qu'il possède un pouvoir : celui de parler avec les ombres d'autrui, qui lui confient alors leurs problèmes. Le début du texte suit la vie de cet enfant, dans un style enfantin qui, s'il convient au début, devient rapidement énervant (il y a un côté articles-de-blog-de-philippeduweb, par exemple : plusieurs phrases posées à la suite sans ponctuation, des tournures du langage oral...). Puis l'enfant grandit et l'on le suit alors dans les péripéties de ses premières amours, pendant qu'il étudie la médecine. La seconde partie du livre est mieux écrite, insiste finalement beaucoup moins sur les ombres, mais plutôt comme des tranches de vie, racontées de manière assez humaine, avec un regard désabusé mais plutôt tendre. Je ne vous dis pas si cela finit bien ou mal. En somme, c'est peut-être de la littérature de gare, mais c'est agréable à lire.
Sur mon lit sommeillent d'autres livres dont je parlerai un peu plus tard.