Parait que t’es morte
Ça fait du bien d’être rentré, on en est à peine au lundi,
Je suis déjà fin fatigué malgré ma sieste entre midi.
Tu ne devineras jamais le dernier ragot qu’on colporte
Au taf, je n’en revenais pas, tiens-toi bien : parait que t’es morte.
J’arrive en tombant sur mon chef qui a l’air de voir un fantôme,
Bouche bée, yeux écarquillés, figé jusqu’au dernier atome,
Il est dix heures mais se dit surpris de me « revoir si tôt »,
Je ne comprends pas bien, je tente : « ah, le week-end, ça va presto ».
Tous mes collègues, t’aurais vu, des tronches de six pieds de long ;
Je venais de perdre un contrat jeudi et là, tu sais, le blond,
Christophe, vient me présenter ses « sincères condoléances »,
« Je vais trouver mieux », je lui dis, « finalement c’est une chance ».
J’ai dû passer pour un connard, j’ai compris mon égarement
Et pourquoi tout le monde avait une tête d’enterrement
Quand l’un d’eux m’a parlé du tien ; je n’ai pas trouvé l’origine
Du ragot mais j’étais gêné pour eux, tout penauds, t’imagines.
J’aurais été un profiteur, là, c’était l’occasion rêvée
Pour demander des RTT… Ça va, toi ? tu m’as l’air crevée.
[Édité le 24/03/15 pour y ôter deux pieds surnuméraires.]
11 Commentaires
Commentaires recommandés