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À propos de ce blog

Le goût de la fuite,
Qui s'échappe de tes cuisses,
S'efface. Sans suite.


 

Billets dans ce blog

Jéricho

Je me lavais à l'encre de tes mots. Forcément, j'en ai broyé du noir. Tu me laissais, le diable dans la peau, Avec mes cicatrices pour seul pochoir. Tu connaissais de mon histoire, les infortunes, Et tu savais de mes façades, toutes les failles. Tu façonnais les miroirs taciturnes Qui m'enclavaient comme autant de murailles. Je ne me reflétais plus que dans tes yeux, Comme si j'étais le produit de tes fusains. Et comme de moi, tu savais tout mieu

Pauvres pécheurs

Si Jésus était un poisson, Est-ce qu'il aurait nagé sur la terre? Est-ce que durant l'inquisition, On aurait noyé les sorcières? Peut-être qu'on signerait des hameçons Pour accompagner les prières. Si les pécheurs sont des démons, Le diable s'habille-t-il en marinière? Si Jésus était une roussette, Est-ce qu'on remplacerait l'hostie Par des chips de crevette Pour célébrer l'eucharistie? Et si le christ était une truite, L’appellera

Drucker

J'ai vu le jour à Paris, ville de lumière. Dans un monde où la place des opposants est à l'ombre. Où l'appel aux français résistants est à Londres. Où un rideau de fer se dresse sur l'Europe tandis qu'un tapis de bombes s'abat au Vietnam. Durant la guerre froide, la chaleur humaine se cachait dans le napalm. Où Gandhi, Mandela et Martin luttèrent  Tandis que Matzneff et Polanski prennent toute la lumière. À la grande époque du VIH et des VHS, Quand Mitterrand n

Kégéruniku 8

Kégéruniku 8 dans La preuve par 8

Vacant

J'ai pas d'hésitation, je veux oublier le vide, Y a pas de destination dans ma nouvelle vie. Me fui de vacacion' pour faire ami ami, En cada cancion, je crie "Ahi ahi".   Je t'entendais dire que le ciel est bleu Et moi je voyais juste un ciel gris. Plus tu me conseillais de lever les yeux Et plus je devenais aigri. J'avais l'impression que le quotidien C'est juste des problèmes qui s’enchaînent. J'ai beau essayer de faire les choses bien

Kégéruniku 8

Kégéruniku 8 dans La preuve par 8

Mont et Merveille

Sur un tronçon d’éternité, Entre assurance et volupté, J’ai pris le temps de t’écouter Toi et tes désirs gémissants, Et leurs motifs impuissants, Faisant le deuil d’amours naissant. Tu t’es emparée de mon attention, Je t’ai offert mon affection, Et nous avons dérivé vers la passion. Entre les arbres et sur la route, Sans un regard et sans un doute, Je me suis saisi de la voute Qui mène aux cieux et à tes reins ; Mutine

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RAL 5002

Pourtant immobile, dans sa robe bleue, Le sourire docile, le regard fougueux ‒ La chaleur du fournil et la grâce des dieux ‒ Dans un souffle, puis dans mille, j'ai vu danser les cieux.   Châtelaine chatoyante qui virevolte sans heurt, Par le jour enhardie, comme ignorante des peurs. Du dédain se défie quand défilent les heures Mais jamais ne dédit l'invariable pudeur.   De la couleur éclatante qui s'échappe du ciel Aux solitudes volontaires

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La pudeur

Enjôlée par les arabesques du combat d'épées, Appesantie par la torpeur de l'homme-enclume, Mandragore endormie se rêvait canopée, Désireuse du ciel comme serpent à plumes. Abîmée, mise en terre comme les titans anciens, Prisonnière des enfers et de leur triste gardien, Elle avait mis en bière tous les songes lumineux Qui auraient pu la tirer du séjour ignominieux. Blessée, délaissée, comme laissée en jachère Dans un monde où toute vie n'était que rampante. Elle se dit qu'imm

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Réfléchissant

"J'ai pas encore touché mon verre Mais j'ai déjà trop bu ce soir. Je deviens sensible à la lumière Depuis que je nous voudrais dans le noir. Je me suis perdue sur les contours De tes yeux doux et pétillants. Et j'ai le ventre plein d'amour Pour tes rires insouciants. Alors je parle avec les mains, Pourvu qu'elles effleurent les tiennes! Je voudrais qu'on oublie demain! Que pour la nuit, tu me retiennes. Le désir me monte à la tête, J'ai l'ivresse à fleur de peau. J'ai

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Sabot de Vénus

La bête habile Appelle la belle. La belle l'attire Façon Satyre label. Mais ça tire la bile Plus que ça n'astique la bite, Comme les stèles aztèques. Pas comme lèvres et stick, Plus comme lièvre et steak. La bête habile, La peine s'attire. Comme défunt s'attriste Mais très vite s’attelle A ce que belle s'en tire Sans que joie s'enterre. Sourire sincère Quand cœur se serre Et que peau se déchire Sous funestes serres. La bête habile Et funambule S'enfuit d

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A la faveur du néant

Le soleil se lève et avec lui ses rayons dardant Déchirent la couche de rêve lovée derrière mes paupières. Adieu la nuit, les étoiles, la lune et ses rayons d’argent. Bonjour la lumière qui s’infiltre comme à travers une meurtrière. En accord avec l’heure, j’ai l’humeur maussade De qui se lève moins pour l’aurore que pour éviter le déclin d’une vie. A mes côtés, la présence que j’ai adoré le temps d’une passade Devient mon abhorrée pour ne pas être disparue ave

Kégéruniku 8

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Le fils de l'homme invisible

Mon père a un super pouvoir : Personne ne peut le voir. Certains connaissent déjà l’histoire, Il devait être huit heures moins le quart, Quand il est parti chercher des clopes, Du pain ou des enveloppes. Perdu dans son commerce interlope. J’ai beau ne pas être myope, Je ne l’ai pas vu revenir. Même après quelques années à grandir, Je ne le voyais que dans mes souvenirs, Dans les complaintes de ma mère, dans ses yeux tristes, dans ses soupirs. Comme ça ne devait pas être f

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