La fraude dans les publications scientifiques

Un article qui devrait plaire @Répy et consorts !  

https://theconversation.com/ces-detectives-qui-traquent-les-fraudes-scientifiques-conversation-avec-guillaume-cabanac-258829?utm_medium=email&utm_campaign=La lettre de The Conversation France du 26 juin 2025 - 3428934932&utm_content=La lettre de The Conversation France du 26 juin 2025 - 3428934932+CID_222ff461b13bfeb4799214216a07b590&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Ces dtectives qui traquent les fraudes scientifiques conversation avec Guillaume Cabanac

Je me "disais" encore récemment que c'était intéressant l'IA mais que si une réelle IA était déjà active elle aurais alors déjà ""ré-inventé"" la recherche et mit au chomage tout ceux qui font des article et des thèses.

Heureux de lire que c'est pas encore le cas bien que ça peine a faire le distinguo visiblement.

Quand j'étais plus jeune sur des groupes facebook ou j'ai déja fait le "flic" les premières fraudes cités c'était déja légion a bannir et exclure les gars qui se vantait d'avoir une publication scientifique dans tel ou tel truc a la con.

a contrario les détectives en herbe sont parfois "or propos" je me souvient une fois en particulier dans les discussions sur un article Wikipédia de la vindicte d'un intervenant chasseur de pseudo science en herbe qui voulait a tout prix faire interdire et bannir un article qui était selon lui de la pseudo science alors que c'était simplement qu'il ne connaissais rien a rien au sujet de l'article et qu'il était nul en histoire pour pas connaitre bien des détails historique sur le sujet.

étant plus doué et très actif dans d'autres domaines il a quand meme réussi a faire chié pendant 15 jours le dit article en lui collant un bandeau suspect a suspicion de pseudo science ou un truc du genre....je l'aurais buté pour ignorance crasse ce con 

ainsi va le monde     

J'ai eu la chance d'assister à un séminaire de Cyril Labbé qui est l'un des co-auteurs. Je crois que le problème est toujours le même dans une société normative: les gens se conforment. Pour le dire, autrement, payer ou attribuer des positions fixes basées sur des normes métriques est le cancer de la recherche qui est en train de la détruire. Je crois que la phrase de Cyril Labbé qui m'a le plus marqué est:

"Au siècle dernier, le papier scientifique représentait une unité de savoir, maintenant il représente une unité de comptage."

Le 27/06/2025 à 10:24, Virtuose_en_carnage a dit :

J'ai eu la chance d'assister à un séminaire de Cyril Labbé qui est l'un des co-auteurs. Je crois que le problème est toujours le même dans une société normative: les gens se conforment. Pour le dire, autrement, payer ou attribuer des positions fixes basées sur des normes métriques est le cancer de la recherche qui est en train de la détruire. Je crois que la phrase de Cyril Labbé qui m'a le plus marqué est:

"Au siècle dernier, le papier scientifique représentait une unité de savoir, maintenant il représente une unité de comptage."

Ayant été chercheur puis directeur dans un grand groupe privé dans la pharmacie, mes "trouvailles" n'ont pas été publiées dans le domaine public sous mon nom. Je suis donc "transparent" dans les publications scientifiques !

Mais certains de mes amis qui sont restés dans le monde "universitaire" ont été contraintes par le système à publier tant et plus pour être connus. et quand la publication devient une fin en soi, il y a un risque de triche !...

Le système de la recherche universitaire mériterait donc des ajustements...

Par contrainte de productivité scientifique tous les moyens sont bons pour certains surtout lorsque leurs avenirs en dépendent. Mais il ne faut pas se focaliser seulement sur la recherche scientifique puisque la fraude peut se généraliser a tout effort intellectuel surtout lorsque cet effort est purement littéraire (grâce a l'AI générative). En effet ces travaux sont associés a des résultats techniques comme les données statistiques etc. qui doivent être vérifiés. Et même à ce niveau la l'IA peut interagir grâce a des agents et automatiser. Le monde a changé et il faut savoir qu’un bon futur chercheur doit être un bon manager ou un tricheur et non un simple scientifique pour survivre. 

Au lieu de publier à terme, faut publier le plus vite et le plus abondamment possible. C'est juste pisser du papier pour ne pas se faire mettre au placard.

La "productivité scientifique", c'est le fameux "publish or perish" ; autrement dit une hérésie sur le plan de la logique.

Quelles sont les raisons objectives qui poussent à cette productivité contreproductive ?

Il y a 3 heures, Pratika a dit :

Quelles sont les raisons objectives qui poussent à cette productivité contreproductive ?

Transmettre et diffuser des connaissances nouvelles,

en rendant visibles méthodes & protocole utilisé,

et en référençant toutes les sources utilisées.

Publier, c'est rendre visible son travail, ou le travail d'une équipe, dans la communauté scientifique internationale. C'est aussi se rendre visible... et obtenir des financements pour sa recherche.

Pas du tout. Il n'y a pas de recherche de "transmission", juste un volume de publication qui sert de "CV" pour espérer avoir du financement ou une augmentation ou un nouveau poste.

Les méthodes ne sont parfois pas bien compliquées (enquêtes par questionnaires sans rien d'autre, pas de suivi au long terme ni de mesure standard selon des scores scientifiquement établis...) et des publis à raccourcis écrits au conditionnel (donc qui dédouane si âneries) parachevées d'un "il faudra d'autres études pour confirmer" (études qui ne viendront jamais) sont de plus en plus nombreuses. Bref pas de quoi se pâmer sur les "connaissances" ni la "tranmisssion" en de tels cas -- qui ne devraient même pas exister !

Quant aux biblios, si la plupart sont honnêtes, on trouve aussi de plus en plus de références circulaires -- encore un truc qui ne devrait pas exister !

La visibilité du publieur est, mais la connaissance ou sa transmission, faut lire pour s'en rendre vraiment compte...

il y a 7 minutes, anoésiotomie a dit :

Pas du tout. Il n'y a pas de recherche de "transmission", juste un volume de publication qui sert de "CV" pour espérer avoir du financement ou une augmentation ou un nouveau poste.

Les méthodes ne sont parfois pas bien compliquées (enquêtes par questionnaires sans rien d'autre, pas de suivi au long terme ni de mesure standard selon des scores scientifiquement établis...) et des publis à raccourcis écrits au conditionnel (donc qui dédouane si âneries) parachevées d'un "il faudra d'autres études pour confirmer" (études qui ne viendront jamais) sont de plus en plus nombreuses. Bref pas de quoi se pâmer sur les "connaissances" ni la "tranmisssion" en de tels cas -- qui ne devraient même pas exister !

Quant aux biblios, si la plupart sont honnêtes, on trouve aussi de plus en plus de références circulaires -- encore un truc qui ne devrait pas exister !

La visibilité du publieur est, mais la connaissance ou sa transmission, faut lire pour s'en rendre vraiment compte...

Dans ce cas-là, je n'ai pas compris le sens de la question de Pratika, puisque des réponses avaient déjà été apportées (avoir du finacement, etc.).

Sinon, j'abonde en ton sens, notamment sur l'emploi du conditionnel (plusieurs fois, sur ce forum, j'ai eu l'occasion de rappeler que l'auteur de telle ou telle publication utilisait systématiquement le conditionnel...).

J'oubliais aussi les revues qui adorent le "publish or perish" (forcément, on (=contribuables) paye TROIS FOIS : la recherche en elle-même, la revue/publication, l'accès à cette même publication). Ils osent tout (c'est même à ça qu'on les reconnaît), notamment exiger un nombre maximal de caractères par papier -- si, si ; y'a des publcations où les auteurs n'ont pas eu le droit de mettre l'intégralité de leur étude malgré l'acceptation par le comité de revue, au motif qu'il faut élaguer, raccourcir. Bah oui ma bonne dame : ça fait moins à publier, puis qui se soucie que le diable se cache dans les détails quand on pisse de la publi comme d'autres leur alcool de la veille ?

Bref, la publication scientifique est effectivement en crise.