C’est le rôle qui façonne l’acteur ou l’inverse ?

Salut, il y a des rôles où l’acteur paraît tellement "fait pour ça". Vous pensez que c’est le rôle qui façonne l’acteur ou l’inverse, l’acteur qui donne vie au rôle ?

je crois que c'est l'acteur qui donne vie au rôle. d'ailleurs sur un même rôle, certains acteurs sont inoubliables alors que d'autres vont être médiocres.

après je crois que certains réalisateurs ou certaines réalisatrices écrivent des rôles en pensant à certains acteurs ou actrices. Mais ça rejoint ma première opinion.

C'est la fonction qui crée l'organe ou l'organe qui crée la fonction ?

Le rôle et l'acteur sont deux entités différentes. Prenons une comparaison classique : le rôle est une partition, l'acteur son interprète. Alors oui, l'acteur donne vie au rôle. Lorsque l'interprétation nous semble parfaite, l'acteur vit le rôle. On peut dire que le rôle est fait pour lui quand se produit cette heureuse rencontre. Par exemple, dans l'adaptation des misérables de Robert Hossein de 1982, on a trois rôles où cette heureuse rencontre se produit (selon moi) : Lino Ventura est Jean Valjean, Michel Bouquet est Javert, Jean Carmet est Thénardier. L'interprétation est magistrale. Si Lino Ventura personnalise parfaitement Jean Valjean, tant ce personnage semble proche de ce qu'il est et qu'on peut dire que ce rôle est fait pour lui comme il est fait pour le rôle, il n'en va pas de même a priori pour Michel Bouquet et Jean Carmet, qui sont à l'opposé des personnages qu'ils interprètent et qui pourtant les incarnent à la perfection. 

Je pense que c'est l'acteur qui donne tout au rôle. Mais que le rôle change la vie de l'acteur.

Ce que j'ai remarqué c'est qu'en général (après il y a toujours des exceptions) l'acteur ou l'actrice (moins l'actrice) se comportent dans la vie comme ils se comportent dans les films.

Il sont naturels quoi.

Après, un vrai acteur, c'est celui qui va plus loin, qui arrive justement à sortir de sa manière d'être, mais ce n'est pas, nous en tant que spectateur ce qu'on attend le plus de lui, donc on comprend que c'est moins courant.