La violence dans le porno : l’angle mort des violences faites aux femmes

Le problème c’est que les violences faites aux femmes dans le porno, c’est comme les violences faites aux femmes qui se prostituent, ou les violences faites aux enfants de l’ASE : très peu de monde s’en soucie. C’est un angle mort.

Pourtant, je suis persuadé que si on s’occupait soigneusement de ces personnes : prendre en compte les signalements, les plaintes, les mains courantes, le niveau de vie et de bonheur de la société s’envolerait littéralement.

Il ne faut pas tout mettre dans le même panier. 

Tout dépend si cela est fait par choix ou par contrainte, comme dans bien d'autres domaines.

Le porno amateur clandestin a existé dès le début de la photographie et de la vidéo, pour certains acteurs cela est émancipation, transgression, militantisme (liberté des corps face à l'oppression religieuse par exemple). Il faut voir le nombre de vidéos amateurs non professionnelles, donc sans intention de revenus de la part des acteurs, sur les plateformes en ligne pour constater que cela est un besoin d'expression, de partage, et non une torture pour certains s'y adonnant.

Le porno est une branche du cinquième art, que cela déplaise ou non. Le milieu pro a mauvaise réputation, dont parfois la violence contre les acteurs, femmes comme hommes, par les producteurs, et non l'homme acteur sur la femme actrice tel il est demandé de percevoir un film X hétérosexuel, qui jouent à un scénario exposé à l'avance, sachant sur quoi ils vont s'engager, quoiqu'une récente législation permette à l'acteur, en France, à tout moment, se renier son contrat, mettre fin à la prestation en cours de tournage et tout plaquer au risque de mettre en péril la société de production. 

Exutoire pour certains spectateurs, curiosité quasi sociologique (la diversité et les extrêmes peuvent souvent choquer voire susciter l'incompréhension sur le désir ou le plaisir que l'on puisse éprouver dans la pratique exposée) pour voir ce que font les autres. 

A noter, pour défendre le méchant homme qui s'exalte à voir dans ces films la femme soumise, tel il faudrait penser, que bien des hommes sortent du visionnage de tels films frustrés : taille de leurs attributs masculins, comparaisons avec leurs performances sexuelles.

Le 18/04/2025 à 23:22, Invité Jim69 a dit :

Interdisons les femmes dans le porno. Que des mecs qui défoncent d’autres mecs, ça sera plus sain.

 

Les films "gay" ne manquent pas  si vous voulez voir cela. Vous serez surpris d'y voir parfois du mâle très viril et non des "folles" se chevaucher et y prendre du plaisir. Certaines femmes s'y régalent à les regarder. bien au delà du public visé.

Le 18/04/2025 à 23:22, Invité Jim69 a dit :

 Du porno lesbien 

Le porno mainstream américain des années 1980  incluait le plus souvent une scène lesbienne dans un film X hétéro. Il avait tendance à suivre une structure assez répétitive : introduction, plusieurs scènes hétérosexuelles, souvent une scène lesbienne comme « variation ». Ces scènes étaient souvent conçues pour exciter un public cible masculin, en capitalisant sur la fascination pour les relations féminines sans présence masculine. Le cinéma pour adultes de cette période flirtait parfois avec une certaine sophistication visuelle. Les scènes entre femmes étaient vues comme plus « artistiques », moins directement crues. Cette tendance à insérer une scène lesbienne dans le X hétéro a disparu, sans trop savoir la raison : les scènes entre femmes sont souvent perçues comme moins « actives » narrativement, car elles ne répondent pas à la logique du désir masculin dominant ?

il y a 7 minutes, Emergence a dit :

Les films "gay" ne manquent pas  si vous voulez voir cela. Vous serez surpris d'y voir parfois du mâle très viril et non des "folles" se chevaucher et y prendre du plaisir. Certaines femmes s'y régalent à les regarder. bien au delà du public visé.

  

 

Le porno mainstream américain des années 1980  incluait le plus souvent une scène lesbienne dans un film X hétéro. Il avait tendance à suivre une structure assez répétitive : introduction, plusieurs scènes hétérosexuelles, souvent une scène lesbienne comme « variation ». Ces scènes étaient souvent conçues pour exciter un public cible masculin, en capitalisant sur la fascination pour les relations féminines sans présence masculine. Le cinéma pour adultes de cette période flirtait parfois avec une certaine sophistication visuelle. Les scènes entre femmes étaient vues comme plus « artistiques », moins directement crues. Cette tendance à insérer une scène lesbienne dans le X hétéro a disparu, sans trop savoir la raison : les scènes entre femmes sont souvent perçues comme moins « actives » narrativement, car elles ne répondent pas à la logique du désir masculin dominant ?

 

 

 

 

Je crois que Jim69 n'est plus sur ce forum. 

On ne pense aussi qu'aux films, mais il y a aussi le porno imprimé. Les revues, certaines graveleuses, les "beaux livres", à commander à votre libraire du quartier, avec souvent une recherche esthétique très poussée, objectif, même s'il existe certains producteurs qui s'y remettent, peu souvent visé dans la vidéo. 

La beauté exprimée n'est pas forcément synonyme d'épanouissement des individus exposés, ou l'inverse, je vous l'accorde. De la difficulté de savoir ce que l'on consomme par un tel achat. Mais certains veulent gagner de l'argent avec leur corps sur lequel ils ont investi et est leur atout.

Cela revient au débat sur la prostitution, avec ceux qui veulent librement faire commerce de leurs corps (et afin de ne pas se voir opposer, dans ce contrôle social, des recours juridiques, le législateur a rusé en pénalisant le client afin que le professionnel ne puisse prétendre à l'atteinte à la liberté de faire l'usage qu'il souhaite de son corps) à ceux ou celles qui sont exploités, esclavagisés dans des réseaux criminels.

Certains acteurs porno sont montés au créneau, sans douter de la sincérité de leur expérience qui leur est personnelle dans ce milieu qu'il faut avoir vécu pour pouvoir en parler. Faut-il interpréter ces dires sans envisager d'autres influences : entre des psys qui convertissent en bête féroce par excitation du statut de victime, ou une utilisation en pion politiques de personnes de notoriété ; nous sommes dans un pays qui offre des alternatives à ceux qui ne veulent recourir à ce type d'activité professionnelle.. Et les discours tenus peuvent parfois paraitre stéréotypés.

il y a 43 minutes, Emergence a dit :

 

Certains acteurs porno sont montés au créneau

 

...c'est la moindre des choses dans ce milieu

Dans les violences qu'on puisse aussi citer, il y a celle de la société envers les travailleurs du sexe en général : discrédit, difficulté à la reconversion du fait de l'ancien métier (surtout dans le milieu artistique où c'est moins dans l'ombre) car les moralisateurs bien que souvent  consommateurs dans leur intimité, cela est bien connu, sont souvent les premiers à jeter les pierres, d'où les noms d'insultes courants dans le langage.

Nous pouvons aussi citer l'affaire du politicien Grivaux, dont des vidéos intimes ont été diffusées sur internet, et qui bien que ne représentant rien d'illégal et étant dans des pratiques courantes des intimités et semble-t-il de diffusion publique non intentionnelle, a eu une fin de carrière.

Un fil de discussion réducteur qui participe involontairement à cacher l'angle mort d'une violence généralisée qui ronge l'ensemble de la société, l'homme est définitivement mauvais sinon maléfique ...