Il y a 80 ans, Auschwitz était libéré.

il y a 14 minutes, kost a dit :

Entendre et lire qu'un camp spécial a été créé pour y entasser les Tziganes en famille pour un projet particulier dont finalement personne ne saura rien, et entendre que leurs conditions étaient plus effroyables encore que celles des autres détenus dont on sait toute l'horreur (sans les moindres guillemets). 

Je ne sais pas de quel camp tu parles. Mais ça ma rappelle une anecdote d'Eddy de Wind, un médecin hollandais et juif déporté à Auschwitz. Lui et certains camarades, pour leurs compétences (pharmaciens, laborantins, chimistes, etc.) sont mieux traités, ils travaillent dans un baraquement. Un " médecin " S.S. entre fou de rage : " Ces imbéciles ont gazés tous les tziganes !! " Explication. Dans ces populations le groupe sanguin B est surreprésenté, et donc avant de les gazer, il voulait prélever des poches de sang pour les services de santé de l'armée allemande pour transfusions.

Du temps que j'y suis. J'ai connu un homme admirable né en 1945 en Allemagne. Sa mère, adolescente juive, avait été affectée au bordel du camp.

il y a 18 minutes, Out of Paprika a dit :

Bon pour ceux qui cherchent de vraies images (il y en a dans la série) on ne fait pas mieux (ou pire) que "nuits et brouillard ".

Il y a aussi la stupéfiante histoire du documentaire d'Hitchcock sorti en ... 2015.

https://www.lefigaro.fr/cinema/2014/01/09/03002-20140109ARTFIG00573-hitchcock-a-realise-un-film-sur-les-camps-de-concentration-nazis.php

il y a 27 minutes, Neopilina a dit :

Je ne sais pas de quel camp tu parles.

Ils évoquaient le camp de Auschwitz - Birkenau. Les tziganes qui y étaient ont été exterminés en masse (et en famille sans dissociation) dès le début pour permettre de faire de la place pour les déportations venant notamment de France. Les tziganes qui sont arrivés ensuite ont été parqués dans des baraquements dans des conditions qu'ils disent épouvantables et effroyables (et plus difficiles encore, même si on a du mal a imaginer que ce soit possible, que les juifs, homosexuels, communistes et autres). Il avait été dit qu'un projet différent était prévu pour l'éradication des tziganes par les officiers allemands en charge de la solution finale et par Eichmann lui même. Mais les projets n'ont pas pu être menés puisque les objectifs allemands ont été un peu bousculés et contrariés. Ils ont été en première ligne pour devenir les "patients" du docteur MENGELE qui s'est particulièrement acharné sur les enfants issus de ces communautés. Personne ne sait rien de "ce projet". Peu d'historiens se sont intéressés à cette déportation particulière des tziganes et il ne reste que peu de témoignages de cette partie de la population. Cela s'explique aussi par l'oralité de la transmission dans cette culture. 

il y a 9 minutes, kost a dit :

Ils évoquaient le camp de Auschwitz - Birkenau. Les tziganes qui y étaient ont été exterminés en masse (et en famille sans dissociation) dès le début pour permettre de faire de la place pour les déportations venant notamment de France. Les tziganes qui sont arrivés ensuite ont été parqués dans des baraquements dans des conditions qu'ils disent épouvantables et effroyables (et plus difficiles encore, même si on a du mal a imaginer que ce soit possible, que les juifs, homosexuels, communistes et autres). Il avait été dit qu'un projet différent était prévu pour l'éradication des tziganes par les officiers allemands en charge de la solution finale. Mais les projets n'ont pas pu être menés puisque les objectifs allemands ont été un peu bousculés. Personne ne sait rien de "ce projet". Peu d'historiens se sont intéressés à cette déportation particulière des tziganes et il ne reste que peu de témoignages de cette partie de la population.

J'ai trouvé cet article, entre autres 

Le sort des Tsiganes en Europe sous le régime nazi | Cairn.info
https://shs.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah1-1999-3-page-8?lang=fr

il y a 2 minutes, Out of Paprika a dit :

J'ai trouvé cet article, entre autres 

Le sort des Tsiganes en Europe sous le régime nazi | Cairn.info
https://shs.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah1-1999-3-page-8?lang=fr

Je vais lire. Merci.

il y a 36 minutes, Neopilina a dit :

Il y a aussi la stupéfiante histoire du documentaire d'Hitchcock sorti en ... 2015.

Je ne l'ai pas vu, mais effectivement. 

L'article était intéressant (fastidieux) mais intéressant. Ce qui est le plus marquant c'est que comme le disait je ne sais plus qui : l'histoire bégaye un peu. Mais ce n'est pas la place de ce débat ici, alors je m'abstiendrai. Mais une phrase résume pas mal cette pensée : 

La mise à l'index des Tsiganes s'appuyait sur la « loi sur les criminels irrécupérables ». Le constat de « criminalité » pouvait être affecté à toute personne qualifiée d'asociale par sa manière de vivre en dehors de tout délit constaté. 

Si je ne devais conseiller qu'un seul livre sur la Seconde Guerre mondiale, ce serait la double trilogie d'Herman Wouk "Le Souffle de la guerre" et "Les Orages de la guerre". Sous une forme romanesque assez facile à lire, l'auteur trace un tableau complet du conflit, y compris les persécutions antisémites et les camps de concentration. Une série en avait été tirée il y a déjà longtemps, avec entre autres Robert Mitchum.

Il y a 1 heure, kost a dit :

Entendre et lire qu'un camp spécial a été créé pour y entasser les Tziganes en famille pour un projet particulier dont finalement personne ne saura rien, et entendre que leurs conditions étaient plus effroyables encore que celles des autres détenus dont on sait toute l'horreur (sans les moindres guillemets). 

C'était peut être un camp destiné aux expériences médicales sur cobaye humain comme le faisait le sinistre Dr Mengele. C'est sûr qu'il valait mieux recevoir une balle dans la nuque que de passer entre les mains de ce psychopathe !!

Il y a 2 heures, Out of Paprika a dit :

C'est vrai, ça a aussi été l'horreur pour les tziganes, homosexuels, communistes, handicapés ...

- 1. Hitler et les nazis avaient un projet absolument spécifique pour les juifs en tant que tels, et quelques autres (handicapés, roms, etc.), selon leurs théories raciales des " sous-hommes ". Et si tout c'était passé comme prévu pour les nazis, les slaves, etc., y seraient passés.

- 2. On peut préciser, sans rien retirer au point n°1, qu'une foule de monde a pris ces trains, est passé par les chambres à gaz, et, c'est l'immense majorité des victimes, dont des juifs, a été tuée " sur place " à l'Est. La guerre froide a aussi " gelé " le travail des historiens pour ce qu'il s'est passé à l'Est. Beaucoup a été fait, mais ce retard n'est pas encore rattrapé. Il y a eu des milliers de camps, pour certains d'entre eux, aucun juif n'y a mis les pieds : les juifs sont très tôt regroupés en ghettos et l'objet du traitement spécifique et prioritaire qu'on connait. Lors de la " parenthèse " des années 90 en Russie, un chercheur anglais a trouvé des cartons de bobines de films soviétiques sur les camps. Selon les indications des bibliothécaires, il a déduit que les dernières consultations remontaient aux années 50, et puis plus rien.

Une chambre à gaz de Maïdanek, elles sont parmi les mieux conservées.

Il y a 21 heures, Gouderien a dit :

C’est vers midi, le 27 janvier 1945, que quatre cavaliers de l’Armée rouge, arme au poing, descendirent prudemment l’allée qui menait à l’enceinte du camp. A travers les barbelés ils  aperçurent, stupéfaits, de véritables squelettes vivants glissant comme des fantômes parmi les cadavres étalés dans la neige. Les soldats soviétiques venaient de découvrir l’horrible réalité du camp d’Auschwitz.

Le camp d'Auschwitz fut libéré par la 100^e division (général Krasavine) de la LXe armée du 1^er front d’Ukraine, dans le cadre d'une offensive sur la rive gauche de la Vistule. La première unité à pénétrer dans le camp était commandée par le major Anatoly Shapiro, qui fut le premier à ouvrir les portes du camp, où il avait été conduit par le résistant français Raphaël Feigelson qui s'en était évadé quelques jours plus tôt.

Les soldats soviétiques pénétrèrent dans le camp vers 15 heures, à la suite de combats qui avaient fait 66 morts dans leurs rangs. 7.000 déportés, avaient survécu jusqu'à la libération, et ceux qui le pouvaient accueillirent leurs libérateurs. Les autres se contentaient de leur jeter des regards hébétés. C’était la fin de leur terrible cauchemar, mais de nombreux déportés, malades ou en trop mauvais état physique, périrent au cours des jours suivants. Les Soviétiques découvrirent sur place environ 600 corps de détenus, exécutés par les SS pendant l'évacuation du camp ou morts d'épuisement.

Le camp d'Auschwitz avait été créé en Pologne occupée, sur ordre de Himmler, le 27 avril 1940. Un personnage falot mais obéissant, l'Obersturmbannführer SS Rudolf Höss, fut placé à sa tête. Ce camp avait un double but : faire travailler les détenus (en majorité juifs, mais aussi tziganes, homosexuels, résistants), mais surtout les exterminer. Les méthodes furent d'abord assez artisanales, mais au fur et à mesure que les nazis décidaient la "Solution finale du problème juif", on installa les chambres à gaz (fonctionnant à base de Zyklon B) et les fours crématoires qui firent d'Auschwitz (et du camp jumeau de Birkenau) l'usine de la mort que l'on connaît, où périrent plus d'un million de déportés. Un aspect marginal mais important de la fonction du camp était de récupérer les biens des détenus, aussi bien les bijoux, les montres, les fourrures que les dents en or et même les cheveux, toutes richesses qui devaient financer la chasse aux Juifs, et aussi enrichir l'économie allemande.

Le 17 janvier 1945, alors que l’offensive russe progressait, eut lieu le dernier appel. Le nombre des détenus s’élevait alors à environ 65.000. On décida de les évacuer. Au cours des deux jours suivants, 58.000 prisonniers - ceux qui tenaient encore debout - quittèrent le camp en direction de lieux de détention situés plus à l’ouest, tandis que les nazis brûlaient la plupart des bâtiments ainsi que tous les documents compromettants. Ceux qui n’arrivaient pas à suivre étaient abattus en chemin et jetés au fond des fossés. Le 20 janvier, 200 femmes juives furent fusillées par les SS. Les installations les plus compromettantes, telles que les chambres à gaz et les bâtiments ayant abrité les crématoires I et II furent dynamitées. Le 21 janvier, alors que l’artillerie soviétique bombardait Auschwitz, les Allemands quittèrent les lieux. Le 27 janvier, l’Armée rouge libéra les camps d’Auschwitz et de Birkenau, où 29 des 35 entrepôts avaient été incendiés. Dans les magasins restant, les soldats soviétiques découvrirent d’immenses piles de vêtements, de chaussures, de lunettes, de fausses dents et de valises. Les étiquettes d’hôtels sur les valises et les marques de fabrique des vêtements indiquaient que les victimes provenaient de tous les coins d’Europe, de la Hongrie aux Pays-Bas. Quelques centaines de rescapés avaient été laissés pour compte dans l’hôpital du camp ; c’étaient des malades atteints de diphtérie, de scarlatine ou de typhus. D’autres, plus valides, avaient passé les neuf derniers jours à errer dans le camp déserté, à chercher de la nourriture et de quoi se chauffer dans les baraquements en ruines. A travers les barbelés, ils avaient vu les chars et les camions allemands s’enfoncer et disparaître dans la brume, et ils s’étaient mis à couper le grillage par endroits pour faire main basse sur des pommes de terre.

Des résistants et des évadés avaient appris aux Alliés l'existence du camp d'Auschwitz, leur demandant de le bombarder, mais pour des raisons mal définies cela ne fut jamais fait - à l'exception de l'usine IG Farben du camp de Monowitz (Auschwitz III), qui fut bombardée à quatre reprises (mais parce que c'était une usine, pas parce que c'était un camp.)

Bien entendu les Soviétiques firent une grande publicité autour de la découverte et de la libération de ce camp, symbole de la barbarie nazie, sans ajouter évidemment que depuis 1917, le régime communiste avait créé en URSS un immense système concentrationnaire, le Goulag, dont l'horreur ne le cédait guère aux camps allemands.

La Russie n'a pas été invitée aux cérémonie commémorant le 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz, ce qui pourra scandaliser certains, mais depuis l'agression russe contre l'Ukraine en février 2022, le pays de Poutine s'est placé lui-même en dehors de la communauté des nations.

J'avais lu ado "Médecins maudits" de Bernadac. La lecture m'a hantée très longtemps.  Les "expérimentations" par des médecins machiavéliques, dont le Dr. Mengele, sur des prisonniers-ères à Auschwitz. Une horreur.

Il y a 6 heures, MadeleinedeProut a dit :

Les "expérimentations" par des médecins machiavéliques, dont le Dr. Mengele, sur des prisonniers-ères à Auschwitz.

Cette ordure est mort d'une crise cardiaque en se baignant au Brésil. On a découvert que de 1945 à sa mort il a bénéficié du soutien de sa famille, célèbre fabricant de machines agricoles en Bavière. On peut encore voir certaines de ces machines parcourir la campagne avec le nom de la marque en grand. Aucun remord, repentir, dans cette famille, ils n'ont pas changé de nom alors que beaucoup de gens portant un nom de sinistre mémoire (parents ou pauvres homonymes) l'ont fait après guerre. La plupart de ces noms ont disparu, à part quelques acharnés comme les Himmler, etc. En Moselle, il y avait des " Hitler ", après la guerre le patriarche est allé au tribunal des affaires familiales, ils ont remplacé le " t " par un " s ". Et j'ai fait mon service militaire avec un garçon qui portait ce nom. Un excellent camarade.

Il y a 6 heures, Neopilina a dit :

Cette ordure est mort d'une crise cardiaque en se baignant au Brésil. On a découvert que de 1945 à sa mort il a bénéficié du soutien de sa famille, célèbre fabricant de machines agricoles en Bavière. On peut encore voir certaines de ces machines parcourir la campagne avec le nom de la marque en grand. Aucun remord, repentir, dans cette famille, ils n'ont pas changé de nom alors que beaucoup de gens portant un nom de sinistre mémoire (parents ou pauvres homonymes) l'ont fait après guerre. La plupart de ces noms ont disparu, à part quelques acharnés comme les Himmler, etc. En Moselle, il y avait des " Hitler ", après la guerre le patriarche est allé au tribunal des affaires familiales, ils ont remplacé le " t " par un " s ". Et j'ai fait mon service militaire avec un garçon qui portait ce nom. Un excellent camarade.

Mengele n'était pas seul à pratiquer ces monstruosités, mais il était un chef de file. Un sadisme poussé à l'extrême, inimaginable.

Il y a 2 heures, MadeleinedeProut a dit :

Mengele n'était pas seul à pratiquer ces monstruosités, mais il était un chef de file. Un sadisme poussé à l'extrême, inimaginable.

Des témoins allemands, S.S., ont rapportés que Mengele était un des rares à regarder un gazage du début à la fin par l'oeilleton de la porte ...