pourquoi aime-t-on tellement nos enfants et petits-enfants ?

Il y a 16 heures, Ximène a dit :

quelle chance , moi , ils sont à 2000km !

Tu as encore de la chance, mon fils est à près de 10,000km, et pas encore de petits enfants; probablement jamais d'ailleurs.

il y a 14 minutes, Atipique a dit :

probablement jamais d'ailleurs.

pourquoi pas ? le pire n'est jamais certain !

il y a 2 minutes, Ximène a dit :

 le pire n'est jamais certain !

Ne pas vouloir avoir d'enfant est un choix légitime qui n'a pas à être qualifié de "pire".

Cependant cet amour "inconditionnel" pour les petits enfants a des limites et ne me semble pas instinctif.

Perso, pour d'obscures raisons, je n'ai connu mes petits enfants qu'à 8 ans pour l'un et 12 pour l'autre.

Bien sûr je les "gâte" comme je peux, mais je sens, je sais bien, que le profond et vrai amour n'est pas au rendez-vous.

Pourtant, ce seront mes seuls petits enfants, mon autre fils étant décédé et ma fille n'en voulant absolument pas.

Bon, peut-être, à circonstances exceptionnelles, feed-back exceptionnel. Je ne sais pas.

J'en conclus que ce n'est pas un attachement "génétique" mais bel et bien en fonction de la relation dés la naissance, l'attachement comme on pourrait l'avoir pour un enfant adopté par un des siens.

D'ailleurs, je suis aussi dans cette situation, et suis très attachée à cet enfant adopté bébé, et dont je me sens plus la "Grand-Mère".

Le 10/06/2024 à 12:53, Ximène a dit :

pourquoi pas ? le pire n'est jamais certain !

Il faut être deux pour faire un enfant; et vu le mode de vie de mon fils, (il fait du tele-travail) il n'est pas près de rencontrer l'âme sœur! 

Enfin, J'ai toujours l'équivalent de petits enfants, ils ont quatre pattes; et c'est Médor et Mirza, c'est déjà ça!

Le 07/06/2024 à 19:27, Ximène a dit :

Pourquoi aime-t-on tellement nos enfants et petits-enfants ?

ce n'est pas dans l'ordre naturel , les animaux se désintéressent de leur progéniture dès qu'elle est autonome .

L'évolution a probablement favorisé des liens parentaux forts et durables chez les humains en raison de notre longue période de dépendance infantile. Non seulement nous sommes une espèce altriciale mais le développement de l'enfant humain est particulièrement lent, ce qui le maintient dans un état de dépendance prolongé, nécessitant soins et assistance pendant de nombreuses années.

Contrairement à ce qu'en dit @Enchantant, l'amour n'est pas un sentiment exclusivement humain mais, ayant une vie sociale et intellectuelle autrement plus développée que les autres espèce il prend chez nous des formes et une ampleur qu'on ne retrouve pas ailleurs.
Ce qui ne nous empêche nullement de tuer nos petits, souvent d'ailleurs lorsque ce sont des filles qui ont le malheur d'être moins productives que leurs homologues masculins dans un contexte naturel où la force physique et l'absence de soumission à une maternité aliénante constituent des avantages comparatifs de taille mais qui n'ont plus guère d'intérêt dans nos sociétés thermo-industrielles où les travaux de force ont essentiellement été délégués aux machines.

L'ocytocine, souvent appelée "hormone de l'amour" ou "hormone de l'attachement" joue un rôle clé dans la formations des liens affectifs, aussi bien chez les humains que chez les autre mammifères. Elle est notamment libérée lors de moments d'intimité et de soins, comme par exemple l'allaitement, et contribue à renforcer le lien entre parents et enfants. De nombreuses expériences ont confirmés le rôle centrale de l'ocytocine dans la prise de soins, comme par exemples sur des rattes exposées à des injections d'ocytocine ont manifesté des comportements d'attachement inhabituels, allant jusqu'à prendre soin de petits qui n'étaient pas les leurs. D'autres ont mis en évidence son rôle dans l'attachement de longue durée.

il y a 6 minutes, Anachel a dit :

L'évolution a probablement favorisé des liens parentaux forts et durables chez les humains en raison de notre longue période de dépendance infantile

Et aussi de dépendance gériatrique quand ce n'est pas de démence sénile. Combien de parents devenus dépendants restaient dans les fermes, auprès des enfants/petits enfants ? Ocytocine encore ?

C'est sûr que de nos jours, avec un peu de moyen, tu les fous en  hepad ou en psychiatrie.

Donc, avec la longévité grandissante, nous voilà coincés entre enfants et parents/grands-parents.

il y a 19 minutes, Petitpois a dit :

Et aussi de dépendance gériatrique quand ce n'est pas de démence sénile. Combien de parents devenus dépendants restaient dans les fermes, auprès des enfants/petits enfants ? Ocytocine encore ?

C'est sûr que de nos jours, avec un peu de moyen, tu les fous en  hepad ou en psychiatrie.

Donc, avec la longévité grandissante, nous voilà coincés entre enfants et parents/grands-parents.

Outre l'aide aux travaux, servir de bâton de vieillesse était en effet l'autre intérêt majeur des enfants  là où la retraite n'existait pas bien que dans certains contextes où les ressources n'étaient pas suffisantes pour nourrir la tribu, il était de coutume d'abandonner les vieillards perclus ou les handicapés derrière la tribu. Nécessité oblige.

Une société construite sur des idéaux n'est permise que par l'énergie et la technologie permettant l'abondance de ressources mais une fois la parenthèse enchantée terminée, la chute se fera de très très haut.

il y a 46 minutes, Anachel a dit :

Une société construite sur des idéaux n'est permise que par l'énergie et la technologie permettant l'abondance de ressources mais une fois la parenthèse enchantée terminée, la chute se fera de très très haut.

Mouais, je crois hélas que nous sommes déjà tombés bien bas, à défaut de tomber de haut.