Aller au contenu

Peut-on ne pas faire du mieux qu'on peut dans la vie?

Noter ce sujet


sirielle

Messages recommandés

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bien le bonjour à toi miss,

Le 30/05/2024 à 12:44, sirielle a dit :

Peut-on ne pas faire du mieux qu'on peut dans la vie? 

C'est à dire non pas dans un domaine en particulier, pour lequel on ne se serait pas donné tous les moyens de réussir, mais existentiellement, dans la vie de tous les jours?

En d'autres termes, est-il possible de faire un choix en ayant plus ou moins conscience qu'un meilleur choix existe?

Tout le monde ferait-il alors du mieux qu'il peut en fonction des "cartes qu'il possède en main", ou bien seulement certains feraient du mieux qu'ils peuvent, et d'autres non?

 

Ce phénomène porte un nom: l'acrasie !

 

Sinon, pour aller au-delà, on pourra se référer à ce que Olivier Houdé en dit dans son livre " Comment raisonne notre cerveau " où en introduisant par similitude le Système 3, il montre que notre cerveau est parfois capable de nous informer que quelque chose cloche, et donc d'en avoir une certaine conscience, que ce n'est pas la solution, le meilleur choix, etc... mais que nous décidons par économie de temps ou d'énergie, ou par facilité, d'en rester à une approche non optimale, voire mauvaise...

 

Bien à toi, D-U

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 43ans Posté(e)
Emmau Membre 327 messages
Forumeur accro‚ 43ans‚
Posté(e)

Peut on ne pas faire du mieux qu'on peut dans la vie ?

 

Et pourquoi ne pourrions nous pas ?

Qui le décide au final?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crom- Membre 2 060 messages
Forumeur vétéran‚ 52ans‚
Posté(e)
Le 30/05/2024 à 12:44, sirielle a dit :

n d'autres termes, est-il possible de faire un choix en ayant plus ou moins conscience qu'un meilleur choix existe?

Evidemment que c'est possible, c'est même probablement la norme.

Faire les meilleurs choix demandent souvent les plus grands efforts, voir même pas mal de sacrifices, or c'est plus souvent la facilité qui est retenue.

Ce fut le choix d'Hercule ( entre le vice et la vertu ) :

 

Aujourd'hui Hercule serait passé de mode.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 504 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Le 01/06/2024 à 09:24, deja-utilise a dit :

Bien le bonjour à toi miss,

 

Ce phénomène porte un nom: l'acrasie !

 

Sinon, pour aller au-delà, on pourra se référer à ce que Olivier Houdé en dit dans son livre " Comment raisonne notre cerveau " où en introduisant par similitude le Système 3, il montre que notre cerveau est parfois capable de nous informer que quelque chose cloche, et donc d'en avoir une certaine conscience, que ce n'est pas la solution, le meilleur choix, etc... mais que nous décidons par économie de temps ou d'énergie, ou par facilité, d'en rester à une approche non optimale, voire mauvaise...

 

Bien à toi, D-U

Bonjour deja-utilise,

Choisir la facilité ne reviendrait-il pas à considérer que les efforts accessibilisant une autre option n'en valent pas la peine en comparaison, et il s'agirait alors donc là aussi de la supputation de faire le choix optimal? La facilité, la rapidité de résultat, etc, peuvent éventuellement rester des arguments raisonnables censés renforcer la qualité d'un choix. 

A mon sens, un raisonnement allant plus ou moins consciemment à l'encontre de l'instinct du choix optimal, ne serait-ce qu'à le troubler, consiste par exemple à idéaliser la perversion par esprit de rebellion existentielle, ou à choisir de saborder son propre jugement (en faveur de celui d'un autre par exemple) par manque de confiance en soi... Cependant là encore, ces modes de raisonnement restent basés au départ sur l'idée que le juste choix apparent n'en est pas vraiment un en réalité, et qu'un autre choix est donc de mise... Un peu comme la dégénérescence d'un système, qui reste alors quand-même grandement influencé par le même principe qui l'anime (distinction de l'intérêt supérieur ou non-inférieur dans l'orientation propre), mais vicié par un élément auto-destructeur de la capacité de jugement (formatage social ou éducatif adopté, défense aveugle, etc...). 

Modifié par sirielle
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 504 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Le 01/06/2024 à 12:46, Crom- a dit :

Evidemment que c'est possible, c'est même probablement la norme.

Faire les meilleurs choix demandent souvent les plus grands efforts, voir même pas mal de sacrifices, or c'est plus souvent la facilité qui est retenue.

Ce fut le choix d'Hercule ( entre le vice et la vertu ) :

 

Aujourd'hui Hercule serait passé de mode.

Le choix de la facilité ou du farniente, n'est pas systématiquement un mauvais choix, il y a sans doute une juste mesure à accorder aux efforts auxquels s'astreindre, et aux moments de répit à s'accorder.

L'excès de sacrifice de son propre bien-être présent à son ambition (ou à son idéal) par la lutte et le travail peut aussi s'avérer catastrophique, voire être contre-nature, empiéter sur les réels besoins d'autrui et de soi-même pour des lendemains incertains par une discipline tyrannique... De plus la quête de gloire peut souvent s'avérer mauvaise conseillère... La gloire peut être une aspiration défendable en soi, mais elle demande de se conformer aux supposées attentes d'autrui, or toute attente d'autrui n'est pas de nature à devoir s'y impliquer personnellement... Et quand on voit jusqu'où peuvent mener le conformisme communautaire, et sa serviabilité zélée, on constate qu'ils peuvent aussi ne s'avérer que très illusoirement "vertueux" (et à quel point certaines tentatives peuvent s'avérer "à côté de la plaque" malgré les efforts et les risques qu'elles représentent).

Modifié par sirielle
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour Sirielle,

Il y a 2 heures, sirielle a dit :

Choisir la facilité ne reviendrait-il pas à considérer que les efforts accessibilisant une autre option n'en valent pas la peine en comparaison, et il s'agirait alors donc là aussi de la supputation de faire le choix optimal? La facilité, la rapidité de résultat, etc, peuvent éventuellement rester des arguments raisonnables censés renforcer la qualité d'un choix.

je ne faisais que répondre à l'interrogation principale du Topic de ton cru, dans le sens est-il " possible que ":

" Peut-on ne pas faire du mieux qu'on peut dans la vie "

Je répondais donc par l'affirmative. Après on peut aussi se poser d'autres questions connexes ou d'une autre nature ou encore qui feraient écho à une question similaire différemment posée, etc...

Dans ce que j'évoquais avec la notion de " facilité ", elle était aussi en lien avec celle de " capacité , c'est-à-dire qu'une personne face à un problème complexe, pour lequel elle sent qu'elle n'a pas les outils intellectuels ou les compétences pour le résoudre, voire de par son humeur, opterait pour la " facilité ", à savoir de s'en remettre à son intuition - au lieu d'un raisonnement posé, long et fastidieux - plutôt que d'entamer si besoin une démarche de renseignement, de formation ou d'apprentissage, de recherches documentaires, de lectures et de questionnement auprès de personnes ayant a priori les compétences faisant défaut ou ayant prémâché et/ou digéré le travail, etc...

 

Bien sûr, ce n'est pas systématiquement ainsi, l'inadvertance, l'inattention, l'empressement, la charge mentale par exemples peuvent aussi expliquer de faire montre d'acrasie, de plus, toute intuition ou automatisme de jugement/choix n'est pas forcément mauvais, d'autant moins que cela repose sur quelque chose que l'on connait d'autant plus, en ce cas, on peut s'en remettre à la facilité-rapidité, car le coût cognitif intuitivement pourrait ne pas être justifié ou être " disproportionné " vis-à-vis d'un rapport investissements/bénéfices, puisque la réponse est déjà opérationnelle, même si rien ne garantit en revanche qu'elle soit optimale ou la meilleure, elle est au moins fonctionnelle ou " utilitariste " ! La qualité - de la prise de décision ou de résolution - ne peut se voir que par une approche rationnelle quant à elle, quitte à ce qu'elle soit a posteriori, après coup donc.

 

Il y a 2 heures, sirielle a dit :

A mon sens, un raisonnement allant plus ou moins consciemment à l'encontre de l'instinct du choix optimal, ne serait-ce qu'à le troubler, consiste par exemple à idéaliser la perversion par esprit de rebellion existentielle, ou à choisir de saborder son propre jugement (en faveur de celui d'un autre par exemple) par manque de confiance en soi... Cependant là encore, ces modes de raisonnement restent basés au départ sur l'idée que le juste choix apparent n'en est pas vraiment un en réalité, et qu'un autre choix est donc de mise... Un peu comme la dégénérescence d'un système, qui reste alors quand-même grandement influencé par le même principe qui l'anime (distinction de l'intérêt supérieur ou non-inférieur dans l'orientation propre), mais vicié par un élément auto-destructeur de la capacité de jugement (formatage social ou éducatif adopté, défense aveugle, etc...). 

Simplement comme dit supra, rien ne permet de dire ou d'affirmer a priori que ce choix intuitif soit justement optimal ou même pertinent, c'est une présupposition au mieux, un ressenti, une hypothèse, une habitude, ou le fruit d'une induction sur des expériences passées, etc... Il n'est pas question ici de remettre en cause pour le " plaisir " ce qui semble être du " bon sens ", seulement si le bon-sens est la-chose-la-mieux-partagée-du-monde selon sieur Descartes, il a été aussi montré plus récemment, par enquêtes, que c'est aussi un peu " chacun le sien ", et même si sur un seul et unique sujet particulier, en moyenne on peut trouver que 75% des personnes sont peu ou prou ( grosso-modo ) d'accord - i.e. superficiellement, le pourcentage chute drastiquement au fur et à mesure qu'on multiplie les sujets pris ensemble/conjointement, par exemple  si on prend 5 sujets en même temps et que l'on regarde les réponses des gens, il n'y a plus que 5% environ des individus qui sont cahin-caha ( à peu près ) d'accord - si on s'abstient de les faire rentrer dans des détails explicatifs ndr !

Comme cela a été à plusieurs reprises montré ou mis en évidence, l'intuition ne fonctionne convenablement que sur un domaine que l'on connait déjà, et pour lequel on a une certaine expérience, autrement un choix basé sur le hasard ferait tout aussi bien. Et pour avoir une intuition digne de ce nom, c'est-à-dire " fiable " ou judicieuse/pertinente, il faudra consacré environ 10 000h sur le sujet d'étude/retenu pour en avoir une expertise avérée, et donc de pouvoir s'en remettre à son intuition sans prendre de risque ou très peu, en tous les cas, infinimement moins que sans cette expertise acquise par la durée et la pratique assidue.

 

:bienvenue:

 

 

Modifié par deja-utilise
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 4 semaines après...
Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 504 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Citation

4 types d'autosabotage et leurs causes

[...] L’autosaboteur joue principalement sur le registre des doutes, des peurs et de la culpabilisation liées avec le syndrome de l’imposteur.

Jean a un rendez-vous galant avec une fille qu'il aime beaucoup, mais il se sent mal mal à l’aise,  et finalement ne prend pas le soin de s’habiller correctement. (il sabote son RDV galant pensant ne pas être assez bien pour elle).

Maria a commencé un nouveau projet prometteur pour sa carrière professionnelle, mais elle sort beaucoup avec ses amies ce qui pénalise gravement l’avancement de son projet. (elle sabote sa réussite potentielle pensant ne pas mériter ce succès).

Il arrive très souvent que nous soyons emportés par ce type de mécanisme inconscient d'autosabotage. Parfois, les circonstances ne sont effectivement pas favorables. Pourtant, dans la majorité des cas, le principal obstacle est la personne elle-même qui, par peur de changements futurs, est la proie de l'autosabotage.[...]

D'où vient l'autosabotage ?

Il y a de nombreuses causes possibles, qu'il faut connaître pour les éviter et ainsi éliminer ce comportement. Ces causes peuvent être :

  • Des croyances limitantes avec un syndrome de l'imposteur qui font que la personne pense qu'elle ne mérite pas le succès, l’amour,… ;
  • Une faible estime de soi ;
  • Des objectifs imposés par des tiers ;
  • La peur de l'échec, du changement, de sortir de sa zone de confort ;
  • Des conflits internes ;
  • La peur de ne pas être à la hauteur des attentes des autres.

Toutes ces croyances limitantes qui apparaissent de manière automatique prennent le contrôle sur la personne et ses comportements, interférant dans ses actions et possibilités d'évolution et/ou de succès.[...]

https://www.psychologue.net/articles/quest-ce-que-lautosabotage

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Le 30/05/2024 à 12:44, sirielle a dit :

Peut-on ne pas faire du mieux qu'on peut dans la vie? 

C'est à dire non pas dans un domaine en particulier, pour lequel on ne se serait pas donné tous les moyens de réussir, mais existentiellement, dans la vie de tous les jours?

En d'autres termes, est-il possible de faire un choix en ayant plus ou moins conscience qu'un meilleur choix existe?

Tout le monde ferait-il alors du mieux qu'il peut en fonction des "cartes qu'il possède en main", ou bien seulement certains feraient du mieux qu'ils peuvent, et d'autres non?

Posée comme ça la question me fait réfléchir !

En effet il faudrait être débile pour ne pas faire du mieux possible !

ça me rappelle une réplique d'un film avec Belmondo. "Le voleur" je crois :

 "J'ai un sale métier (voleur !) mais j'ai une excuse : je le fais salement !" :)

J'ai cependant toujours eu une crainte celle de ne pas faire du mieux et même mieux que mieux en fonction de mes moyens.

J'ai entendu le fameux Professeur Raoult dire ça récemment que son but avait toujours été de faire du mieux qu'il lui était possible et j'ai trouvé ça intelligent ! (peut être parce que je l'ai souvent pensé aussi ! :laugh:)

Le contraire de ça c'est de se laisser aller, de se laisser vivre. D'abandonner quand la peine dépasse le plaisir. Ce qui n'est pas un péché non plus ! Et ça peut aussi arriver à tout le monde.

Mais cela se comprend, se met en oeuvre (faire du mieux possible) dans le cadre d'un projet. A long terme...

Un petit exemple perso. A plus de 21 ans il s'est trouvé que je me suis engagé dans mon "métier" de la poterie. Je voulais apprendre... j'en ai pris le goût en Espagne à Tolède. En parfait touriste je suis tombé en admiration devant les poteries de Talavera la Reina. Des faïences. Et alors que je ne savais vraiment pas du tout quoi faire de retour de l'Armée, pour gagner ma vie, je me suis dit : pourquoi pas ça ? Revenu en France, je me suis inscrit aux beaux Arts de Toulon en élève libre. J'y allais le soir après le travail de 5 heures à 7 heures... Mais la vache ! Qu'est-ce que c'était difficile ! moi qui me pensais habile de mes mains (je dessinais bien, je jouais de la guitare), je me suis retrouvé devant cette activité  de fabriquer une poterie au tour : INFAISABLE ! IMPOSSIBLE ! Je ne comprenais même pas ce qu'il fallait faire ! Ul faut dire aussi qu'on nous expliquait guère !

J'ai pédalé ! Et c'est le cas de le dire ! Des années... j'y arrivais pas, mal... J'aurais pu abandonner mais j'ai continué. Jusqu'à ce que j'y arrive.

[Maintenant, je sais pourquoi je n'y arrivais pas : travailler sur quelque chose de mou et qui tourne, ça ne relevait d'aucune expérience que j'aie jamais faite. Que personne n'a jamais faite tant qu'on ne s'est pas assis devant un tour de potier. Il faut donc repartir à zéro, dans cette expérience comme un nouveau né !]

Depuis 69 ça fait donc 55 ans que j'ai commencé. Je ne dirai pas que j'apprends toujours même si c'est un peu vrai, mais là, franchement, je vais fermer le four pour cuire, ça fait quatre jours que "j'émaille" mais j'ai hâte de me remettre au tour ! Savoir faire et même bien faire quelque chose (maintenant quand c'est si difficile et qu'on a eu tant de mal à y arriver) c'est une forme du bonheur ! Un aboutissement.

Ca tient peut-être aussi à autre chose ! Au fait que ça tourne ! Et j'en suis venu à cette idée que le cercle, la cerclitude comme pourrait dire Ségo pourrait avoir un rapport psychologique avec la plaisir, la jouissance... Et là quand on passe sa journée sur quelque chose qui tourne, on devient le cercle ! :)

Modifié par Blaquière
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×