La reconnaissance

il y a une heure, Lowy a dit :

En avez vous besoin? Pourquoi?

L'article est orienté sur le besoin de reconnaissance au travail, les managers sont alors formé pour distribuer plus de reconnaissance auprès des salariés que des stock options. Et c'est pas con parce que je préfère aussi les stock options à la reconnaissance de mon manager. 

En dehors du monde du travail on est souvent satisfait d'un like facebook ou insta et même si ça fait plaisir, je trouve ça dérangeant. D'autant plus dérangeant que ce qu'on balance peut être très nul et on peut quand même se faire applaudir. Et c'est intéressant parce qu'on va nourrir une espèce de mépris du public qui va bouffer notre merde faite à pas cher pour les amuser. Bien connaitre son propre travail me semble largement préférable à la reconnaissance de la part de gens qui n'y connaissent rien ou pas grand chose. 

Je crois que le plaisir qu'on éprouve devant la reconnaissance est une laisse qui nous lie aux autres. Un lien toxique à mon avis. Je dessine une fleur, les gens likent, je redessine une fleure pour avoir d'autres like, je me conforme à ce que les gens attendent de moi. 

Et à propos d'anticonformiste je vais vous raconter ma vie alors que je sais pertinemment qu'on va me reprocher mes MOI JE MON mais que voulez, votre reconnaissance, j'en ai pas besoin  L'histoire se passe au Sri Lanka, sur la montagne sacré Sri Pada où on trouve l'emprunte du pied d'Adam ou de Bouddha (c'est selon). Je commence l'ascension au coucher du soleil avec mon sac de 14 kg, des escaliers irréguliers ont été creusé pour "faciliter" la montée ou du moins pour que les gens puissent se croiser en montant et descendant. Une famille me prend en pitié et me propose de monter avec eux, et parmi eux un vieux moine bouddhiste. On grime une paire d'heure en discutant, on s'arrête souvent, et je vois que le moine a un bandage tout moisi sur son genou. Je fouille dans ma trousse à pharma et je lui file une gaze stérile parce que c'est pas possible d'avoir un truc aussi dégueulasse, surtout s'il avait une plaie en dessous. Le moine accepte le bandage, le met et on reprend notre chemin comme si de rien n'était. Et mon putain de besoin de reconnaissance attendait un "merci" que je n'ai pas eu. Mais en échange j'ai eu cette leçon: si tu fais quelque chose, tu le fais parce que tu juges ça bien, pas pour avoir la reconnaissance des autres. Et c'était une leçon vraiment libératrice...

Associer l'estime de soi à la reconnaissance des autres c'est accepter que les autres dirigent ou orientent notre vie. C'est continuer à être un enfant qui demande la permission d'exister. Oh là là il est trop bien ton dessin !!!! 

il y a 4 minutes, Lowy a dit :

Mais si , on peut. Et même que la non reconnaissance fait parfois découvrir des choses de la vie...

 

 

Le devoir n'a pas besoin de reconnaissance : oui, intéressant .

D'où la devise du Panthéon "Aux grands hommes la patrie reconnaissante".

il y a 1 minute, Crabe_fantome a dit :

Et c'est pas con parce que je préfère aussi les stock options à la reconnaissance de mon manager. 

L'un n'empêche pas l'autre.

il y a 5 minutes, Frank_N a dit :

La reconnaissance n'est pas une récompense pas plus que le salaire qui n'est que la contrepartie d'un travail. On ne peut pas comparer les deux. On peut reconnaitre votre valeur sans pour autant bien la rémunérer. La reconnaissance est d'ordre moral alors que le salaire est d'ordre matériel.

Donc, si je vous suis : Le sentimental est celui qui voudrait le profit sans assumer la dette accablante de la reconnaissance !

il y a 1 minute, Frank_N a dit :

D'où la devise du Panthéon "Aux grands hommes la patrie reconnaissante".

Mais ceux qui se sont sacrifiés pour leur patrie, ne pensaient pas à cette distinction à leur sacrifice, ils ont oeuvré pour leur patrie , par ce qu'on appelle '' le devoir'' .

Certains recherchent plus la reconnaissance que d'autres : suffit de mater la longueur de certaines réponses. 

il y a 2 minutes, Frank_N a dit :

D'où la devise du Panthéon "Aux grands hommes la patrie reconnaissante".

reconnaissance posthume, peut être la seule vraie reconnaissance, désintéressé.

En tout cas, ça n'a pas empêcher Van Gogh de continuer à peindre de son vivant. 

il y a 4 minutes, Lowy a dit :

On peut ne pas nous être reconnaissant pour quelque chose qu'on referait sans hésitation.

 

Cela va de soi. La reconnaissance s'applique à quelque chose de non ordinaire.

il y a 1 minute, Frank_N a dit :

Cela va de soi. La reconnaissance s'applique à quelque chose de non ordinaire.

Quelque chose d'utile, de bénéfique , de bien fait...

à l’instant, blak a dit :

Certains recherchent plus la reconnaissance que d'autres : suffit de mater la longueur de certaines réponses. 

Oh tu sais on est pas tous à vouloir la reconnaissance de qui a la plus longue. Attention à ton coeur tu vas encore t'énerver... 

il y a 2 minutes, Lowy a dit :

Mais ceux qui se sont sacrifiés pour leur patrie, ne pensaient pas à cette distinction à leur sacrifice, ils ont oeuvré pour leur patrie , par ce qu'on appelle '' le devoir'' .

Tout à fait, je pense que celui qui œuvre dans quelque domaine que ce soit ne le fait pas dans le but d'une quelconque reconnaissance. Disons que la reconnaissance c'est la cerise sur le gâteau.

il y a 1 minute, blak a dit :

Personne n'a relevé. Mais elle était bonne !

Je ne sais pas si ton commentaire est moqueur mais c'est en tout cas ma conviction.

Plus haut, @Frank_N parlait de "faire".

Il ne s'agit pas que de faire quelque chose mais aussi de faire partie. 

Et ça ne s'applique évidemment pas qu'au domaine professionnel.

L'homme est un animal grégaire et son besoin d'être intégré et reconnu me semble indispensable à sa survie.

il y a 3 minutes, Lowy a dit :

Mais ceux qui se sont sacrifiés pour leur patrie, ne pensaient pas à cette distinction à leur sacrifice, ils ont oeuvré pour leur patrie , par ce qu'on appelle '' le devoir'' .

Aucun héros qui se sacrifie pour leur patrie, pour un otage (comme le capitaine Beltrame arnaud), ne recherche pas la reconnaissance, ni une médaille, juste parce que pour eux, ça serait un déshonneur de ne rien faire !

il y a 1 minute, Crabe_fantome a dit :

Oh tu sais on est pas tous à vouloir la reconnaissance de qui a la plus longue. Attention à ton coeur tu vas encore t'énerver... 

Pourquoi donc te sens tu visé ? Un souci de reconnaissance visiblement. 

à l’instant, italove a dit :

Aucun héros qui se sacrifie pour leur patrie, pour un otage (comme le capitaine Beltrame arnaud), ne recherche pas la reconnaissance, ni une médaille, juste parce que pour eux, ça serait un déshonneur de ne rien faire !

En effet. C'est pas de la reconnaissance à ce niveau là, c'est du devoir et c'est même ce qui est sans doute l'exact contraire de la reconnaissance : l'abnégation.

il y a 9 minutes, italove a dit :

Aucun héros qui se sacrifie pour leur patrie, pour un otage (comme le capitaine Beltrame arnaud), ne recherche pas la reconnaissance, ni une médaille, juste parce que pour eux, ça serait un déshonneur de ne rien faire !

Je ne sais pas si c'est ''par déshonneur'' ou pas. 

Je pencherais pour le côté objectivité humaine, on sauve l'autre.

il y a 10 minutes, Frank_N a dit :

Tout à fait, je pense que celui qui œuvre dans quelque domaine que ce soit ne le fait pas dans le but d'une quelconque reconnaissance. Disons que la reconnaissance c'est la cerise sur le gâteau.

Peut être que la reconnaissance de l'autre , c'est que l'autre comprenne pourquoi on fait ci ou ça, et que cela nous apporte une certaine satisfaction existentielle...

Merci @Frank_N 

( au delà de la reconnaissance du travail: la reconnaissance au travail qui pour moi est une obligationmanagériale , et la refuser à l'employé, une infraction )

il y a 5 minutes, Lowy a dit :

Je ne sais pas si c'est ''par déshonneur'' ou pas. 

Je pencherais pour le côté objectivité humaine, on sauve l'autre.

Ne rien faire, ne pas apporter assistance a quelqu'un, je peux vous assurer que pour certaines personnes, ils n'en dorment pas la nuit, et n'arrivent plus a se regarder dans une glace, comme un déshonneur.

il y a 20 minutes, italove a dit :

Ne rien faire, ne pas apporter assistance a quelqu'un, je peux vous assurer que pour certaines personnes, ils n'en dorment pas la nuit, et n'arrivent plus a se regarder dans une glace, comme un déshonneur.

Ça arrive tellement souvent que la grande majorité roupille paisiblement. 

il y a 15 minutes, italove a dit :

Aucun héros qui se sacrifie pour leur patrie, pour un otage (comme le capitaine Beltrame arnaud), ne recherche pas la reconnaissance, ni une médaille, juste parce que pour eux, ça serait un déshonneur de ne rien faire !

ça se recoupe avec ce que je disais, on fait les choses parce qu'elles nous semblent juste. Là l'officier Beltrame a la reconnaissance de la part de gens qui n'ont rien fait. Elle vaut quoi cette reconnaissance de la part de gens qui parfois montent le son de leur musique dans le bus quand y a embrouille.

il y a 22 minutes, blak a dit :

Certains recherchent plus la reconnaissance que d'autres : suffit de mater la longueur de certaines réponses. 

Le dialogue véritable suppose la reconnaissance de l’autre à la fois dans son identité et dans son altérité.

il y a 5 minutes, italove a dit :

Ne rien faire, ne pas apporter assistance a quelqu'un, je peux vous assurer que pour certaines personnes, ils n'en dorment pas la nuit, et n'arrivent plus a se regarder dans une glace, comme un déshonneur.

Cela dit, en général quand quelun intervient c'est pas pour de la reconnaissance, c'est parfois plus proche d'un instinct qui te pousse à faire un truc sans vraiment trop réfléchir. Mais aucune reconnaissance recherchée. 

il y a 1 minute, italove a dit :

Le dialogue véritable suppose la reconnaissance de l’autre à la fois dans son identité et dans son altérité.

J'aimerai te dire que tu as raison, mais certaines discussions sont tellement stériles que la reconnaissance de l'autre en devient difficile.

il y a 19 minutes, Crabe_fantome a dit :

En dehors du monde du travail on est souvent satisfait d'un like facebook ou insta et même si ça fait plaisir, je trouve ça dérangeant. D'autant plus dérangeant que ce qu'on balance peut être très nul et on peut quand même se faire applaudir. Et c'est intéressant parce qu'on va nourrir une espèce de mépris du public qui va bouffer notre merde faite à pas cher pour les amuser. Bien connaitre son propre travail me semble largement préférable à la reconnaissance de la part de gens qui n'y connaissent rien ou pas grand chose. 

Je crois que le plaisir qu'on éprouve devant la reconnaissance est une laisse qui nous lie aux autres. Un lien toxique à mon avis. Je dessine une fleur, les gens likent, je redessine une fleure pour avoir d'autres like, je me conforme à ce que les gens attendent de moi. 

La maladie du siécle.

il y a 19 minutes, Crabe_fantome a dit :

 Et mon putain de besoin de reconnaissance attendait un "merci" que je n'ai pas eu. Mais en échange j'ai eu cette leçon: si tu fais quelque chose, tu le fais parce que tu juges ça bien, pas pour avoir la reconnaissance des autres. Et c'était une leçon vraiment libératrice...

Peut être que le moine voyait votre action comme quelque chose d'évident et qu'il aurait agit de même , voire plus ... une forme de philosophie  (enfin, j'extrapole).

il y a 19 minutes, Crabe_fantome a dit :

Associer l'estime de soi à la reconnaissance des autres c'est accepter que les autres dirigent ou orientent notre vie. C'est continuer à être un enfant qui demande la permission d'exister. Oh là là il est trop bien ton dessin !!!! 

Non, je ne considère pas que la reconnaissance c'est ''accepter ''que les autres dirigent sa vie,  peut être ça serait la cohésion avec l'autre , l'acceptation de ce qu'on offre, même si je considère  personnellement que l'autre comprenne notre acte en fait... une adhésion de la pensée aussi, une fusion avec ses pairs sur quelque chose ( humm: société- le besoin de l'autre?)

Les enfants ne demandent pas l'autorisation d'exister: c'est les êtres les plus entiers qui existent à mon avis, avant d'être pollués par la vie.