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La justice restaurative – Trouver l'apaisement par le dialogue

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Axo lotl

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Membre, Neo Derthal, Posté(e)
Lowy Membre 2 267 messages
Maitre des forums‚ Neo Derthal,
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Vous pouvez dire que je suis bornée mais ''l'expérimental'' sur l'humain en occultant que les résultats peuvent encore plus le détruire me révoltent.

 

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Membre, 49ans Posté(e)
Elisa* Membre 13 695 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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il y a 8 minutes, Lowy a dit :

Evoluer face à ce qui a brisé sa vie? 

Je pense que la meilleure façon d'évoluer , c'est de dépasser ce mal en s'éloignant de ce qui a pu le provoquer , ne pas l'occulter parceque c'est une part de sa vie mais s'en éloigner.

Un face à face pour revivre le pire ? pourquoi? un apaisement dites vous, j'en doute...Une expérience que je ne conseillerais à personne pour ma part.

Je comprends ce que tu veux dire mais je pense que nous avons chacun.ne, différentes façons de réagir face à la douleur, au drame. 

Je crois donc que s’inscrire dans cette démarche demande beaucoup de courage, une volonté de dépasser son statut de victime, clairement reconnue pour aller vers une forme d’apaisement. 

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Membre, Neo Derthal, Posté(e)
Lowy Membre 2 267 messages
Maitre des forums‚ Neo Derthal,
Posté(e)
il y a 6 minutes, Elisa* a dit :

Je crois donc que s’inscrire dans cette démarche demande beaucoup de courage, une volonté de dépasser son statut de victime, clairement reconnue pour aller vers une forme d’apaisement. 

Ou de l'inconscience. Vouloir à tout prix dépasser sa blessure en la grattant trop profondément , ce qui l'empêcherait de cicatriser.

Je déconseillerais à une victime de faire cette démarche. A mon avis, cela peut s'avérer néfaste et je ne sais pas , même si le coupable explique les choses , s'excuse ou ...cela me donne une forme de dédouanement injuste face aux faits et une forme d'échappatoire de l'auteur , cela me gêne vu ainsi  et ce face à face pourrait au contraire faire remonter les faits à la surface et enfermer la victime dans sa souffrances et je n'ose imaginer les conséquences.

Modifié par Lowy
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Membre, 49ans Posté(e)
Elisa* Membre 13 695 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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à l’instant, Lowy a dit :

Ou de l'inconscience. Vouloir à tout prix dépasser sa blessure en la grattant trop profondément , ce qui l'empêcheras de cicatriser.

Je déconseillerais à une victime de faire cette démarche. A mon avis, cela peut s'avérer néfaste et je ne sais pas , même si le coupable explique les choses , s'excuse ou ...cela me donne une forme de dédouanement injuste face aux faits et une forme d'échappatoire de l'auteur , cela me gêne vu ainsi  et ce face à face pourrait au contraire faire remonter les faits à la surface et enfermer la victime dans sa souffrances et je n'ose imaginer les conséquences.

Perso je ne peux rien affirmer, c’est juste un ressenti personnel, ma conviction et c’est facile pour moi d’en parler ainsi vu de l’extérieur car j’ai l’immense chance de ne pas être dans cette configuration.

Je n’aurais donc aucun conseil à délivrer… 

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Membre, Neo Derthal, Posté(e)
Lowy Membre 2 267 messages
Maitre des forums‚ Neo Derthal,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Elisa* a dit :

Perso je ne peux rien affirmer, c’est juste un ressenti personnel, ma conviction et c’est facile pour moi d’en parler ainsi vu de l’extérieur car j’ai l’immense chance de ne pas être dans cette configuration.

Je n’aurais donc aucun conseil à délivrer… 

Il est trés malaisant de se substituer à des victimes. On ne peut pas savoir , mais on peut se mettre un peu à la place des autres et pour moi, la facilité est de donner les victimes en cobaye à une expérience qui pourrait leur être fatale. Cela reste un choix mais une personne faible émotionnellement n'a pas la capacité à affronter ce qui l'a brisé, il lui faut du temps et de la distance pour s'endurcir ( à mon avis), non pas une confrontation avec son mal.

Des liens utiles:

''La dissociation traumatique va durer tant que le danger perdure donc l’amygdale reste allumée tant qu’il y a contact avec la personne à l’origine des violences .

Cela signifie que tant que l’amygdale reste allumée, le corps continue à l’isoler pour éviter la surproduction mortelle d’hormones de stress, installant la dissociation traumatique à long terme.''

https://apprendreaeduquer.fr/memoire-traumatique-violence/#:~:text=La mémoire traumatique se présente,de mort imminente vécue alors.

''La mémoire traumatique est une mémoire émotionnelle implicite (elle n’est pas verbalisable) du traumatisme, n’ayant pas de fonction sociale ; elle n’est pas là pour être racontée (Janet*, 1928). Elle se différencie ainsi de la mémoire autobiographique, explicite, consciente et déclarative (Van der Kolk et Van der Hart, 1991). Elle a, comme caractéristiques principales :
d’être immuable : elle n’est pas reconstruite comme la mémoire explicite, le temps écoulé n’a pas d’action sur elle et l’intensité des affects reste inchangée par rapport au traumatisme initial et ce, de nombreuses années après (Modell, 1990 ; Spiegel, 1993 ; Van der Hart et Steele, 1997) ;
d’être déclenchée de façon automatique par des stimuli rappelant le traumatisme (circuit de peur conditionnée) ;
d’être intrusive : elle envahit totalement la conscience et donne l’impression de revivre au présent et à l’identique tout ou partie du traumatisme avec le même effroi, les mêmes réactions physiologiques, le plus souvent sans reconnaissance à cet instant, du caractère passé de cette expérience (Blank, 1985).
Elle s’accompagne d’une grande souffrance psychique et peut être à l’origine d’un nouveau traumatisme. Elle entre dans le cadre des symptômes de réminiscences de l’état de stress post-traumatique*, il s’agit de réexpérimentations partielles ou complètes du traumatisme qui sont intrusives, déclenchées par des stimuli qui rappellent par association tout ou partie de l’événement traumatique initial et qui peuvent être sensoriels : visuels, auditifs, olfactifs, gustatifs, cénesthésiques ; moteurs ; psychologiques ; émotionnels ; somatiques ; physiologiques ; contextuels : temporels, spatiaux, liés à des événements de la vie quotidienne, à de nouveaux traumatismes''

https://www.cairn.info/l-aide-memoire-de-psychotraumatologie--9782100593330-page-208.htm

 

 

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Membre, 60ans Posté(e)
eriu Membre 11 204 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
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Il y a 8 heures, Lowy a dit :

Personnellement, j'éviterais de mettre une victime face à son bourreau ; je ne supporterais pas de lui faire revivre son mal. 

Pour le reste, des excuses? le poids de la mesure? 

Avec toute la volonté du monde, ça sera une inutile torture.

C'est une possibilité , pas une obligation , ça ouvre une porte , libre à chacun de l'ouvrir ou pas .

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Membre, Posté(e)
Manrak Membre 2 682 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 14 heures, Axo lotl a dit :

Je ne connaissais pas,

Cela n'a rien de nouveau. En France c'est déjà expérimenté dans différents endroits que ce soit en prison, dans des maisons du droit ou des unités psy. Mais surtout cela existe depuis des années au Canada. Je sais pas d'ailleurs si cela ne vient pas de recherches faites la bas. 

Après lecture de certains commentaires, je précise seulement que : les délits ou crimes sont ciblés et que l'on ne mets pas en lien les auteurs et les victimes en lien direct. 

Qu'on soit pour ou contre, cela a fait ses preuves. Certains y sont sensibles quand d'autres ne souhaiteront jamais s'y prêter. 

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Membre, 50ans Posté(e)
Axo lotl Membre 18 838 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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il y a 2 minutes, Manrak a dit :

 

Après lecture de certains commentaires, je précise seulement que : les délits ou crimes sont ciblés et que l'on ne mets pas en lien les auteurs et les victimes en lien direct. 

Merci pour ces précisions. Mais du coup si ce n'est pas en direct , ça se passe comment ?

 

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Membre, Posté(e)
Manrak Membre 2 682 messages
Maitre des forums‚
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Ce sont simplement des rencontres avec des auteurs de faits et des victimes de faits similaires. En général c'est encadré par un magistrat, avocat ou professionnel du droit et des psy. Ce ne sont que des discussions sur les ressentis de chacun. Pourquoi l'auteur passe à l'acte, comment la victime l'a ressenti. Ca semble con mais ce sont des ressentis croisés dont les uns et les autres n'ont parfois pas conscience. 

Y a un tas d'études faites au Canada et Québec sur les résultats de cette justice restaurative et ses bienfaits pour les uns et les autres. 

Modifié par Manrak
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Membre, 50ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, Axo lotl a dit :

La justice restaurative – Trouver l'apaisement par le dialogue

A titre personnel je suis tout à fait convaincu que ce mode de justice ne saurait s'imposer massivement tant il est contraire à nos penchants naturels même si je conviens volontiers qu'elle se montrerait satisfaisante pour une minorité d'individus.

Pour qui s'intéresse un peu à l'histoire judiciaire et à la psychologie sociale il est patent que nous sommes collectivement animés par un profond désir de châtier les transgresseurs. Le sentiment d'injustice est extrêmement puissant et des phénomènes tels que la polarisation groupale en exacerbent encore les effets. C'est ainsi que nous pouvons assister à déferlements de haine comme lors de l'affaire Didier Gentil où Richard Roman fut faussement accusé, gendarmes et villageois faisant de fausses déclarations afin d'incriminer celui qu'ils pensaient coupable et le persécutant longtemps après qu'il fut innocenté. Songez à la liesse populaire lors des supplices publics, aux exécutions sommaires après la seconde guerre mondiale, aux tondues, à la joie malsaine de la victime prenant revanche sur son bourreau.

S'il existe des lois, des règles, des codes moraux religieux ou séculiers et toute sorte de normes sociales c'est précisément pour juguler ce qui en nous réclame vengeance plutôt que justice et c'est uniquement à ce prix là que nous pouvons faire société.

Dissout dans la foule l'individu exige du sang pour prix du préjudice ou à minima de jubiler de la souffrance du coupable présumé.

Alors je ne prétends certainement pas qu'il faut aller dans le sens de nos pulsions cruelles et sanguinaires mais les ignorer totalement me semble illusoire, si ce n'est dangereux. Comme je l'ai dis le sentiment d'injustice est impérieux et il peut aisément éclater en violence s'il n'est pas apaisé. Voilà pourquoi je crains que nous ne serons jamais collectivement prêts pour ce genre de justice, même s'il reste loisible à chacun de pardonner individuellement.

Modifié par Anachel
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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 39 816 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 27 minutes, Anachel a dit :

A titre personnel je suis tout à fait convaincu que ce mode de justice ne saurait s'imposer massivement tant il est contraire à nos penchants naturels même si je conviens volontiers qu'elle se montrerait satisfaisante pour une minorité d'individus.

Pour qui s'intéresse un peu à l'histoire judiciaire et à la psychologie sociale il est patent que nous sommes collectivement animés par un profond désir de châtier les transgresseurs. Le sentiment d'injustice est extrêmement puissant et des phénomènes tels que la polarisation groupale en exacerbent encore les effets. C'est ainsi que nous pouvons assister à déferlements de haine comme lors de l'affaire Didier Gentil où Richard Roman fut faussement accusé, gendarmes et villageois faisant de fausses déclarations afin d'incriminer celui qu'ils pensaient coupable et le persécutant longtemps après qu'il fut innocenté. Songez à la liesse populaire lors des supplices publiques, aux exécutions sommaires après la seconde guerre mondiale, aux tondues, à la joie malsaine de la victime prenant revanche sur son bourreau.

S'il existe des lois, des règles, des codes moraux religieux ou séculiers et toute sorte de normes sociales c'est précisément pour juguler ce qui en nous réclame vengeance plutôt que justice et c'est uniquement à ce prix là que nous pouvons faire société.

Dissout dans la foule l'individu exige du sang pour prix du préjudice ou à minima de jubiler de la souffrance du coupable présumé.

Alors je ne prétends certainement pas qu'il faut aller dans le sens de nos pulsions cruelles et sanguinaires mais les ignorer totalement me semble illusoire, si ce n'est dangereux. Comme je l'ai dis le sentiment d'injustice est impérieux et il peut aisément éclater en violence s'il n'est pas apaisé. Voilà pourquoi je crains que nous ne serons jamais collectivement prêts pour ce genre de justice, même s'il reste loisible à chacun de pardonner individuellement.

Je suis assez d’accord avec ça. A mon grand regret...Et si effectivement l’expérience peut être réparatrice pour certains, je ne la vois que comme une exception.

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Membre, 50ans Posté(e)
Axo lotl Membre 18 838 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 35 minutes, Anachel a dit :

A titre personnel je suis tout à fait convaincu que ce mode de justice ne saurait s'imposer massivement tant il est contraire à nos penchants naturels même si je conviens volontiers qu'elle se montrerait satisfaisante pour une minorité d'individus.

Pour qui s'intéresse un peu à l'histoire judiciaire et à la psychologie sociale il est patent que nous sommes collectivement animés par un profond désir de châtier les transgresseurs. Le sentiment d'injustice est extrêmement puissant et des phénomènes tels que la polarisation groupale en exacerbent encore les effets. C'est ainsi que nous pouvons assister à déferlements de haine comme lors de l'affaire Didier Gentil où Richard Roman fut faussement accusé, gendarmes et villageois faisant de fausses déclarations afin d'incriminer celui qu'ils pensaient coupable et le persécutant longtemps après qu'il fut innocenté. Songez à la liesse populaire lors des supplices publiques, aux exécutions sommaires après la seconde guerre mondiale, aux tondues, à la joie malsaine de la victime prenant revanche sur son bourreau.

S'il existe des lois, des règles, des codes moraux religieux ou séculiers et toute sorte de normes sociales c'est précisément pour juguler ce qui en nous réclame vengeance plutôt que justice et c'est uniquement à ce prix là que nous pouvons faire société.

Dissout dans la foule l'individu exige du sang pour prix du préjudice ou à minima de jubiler de la souffrance du coupable présumé.

Alors je ne prétends certainement pas qu'il faut aller dans le sens de nos pulsions cruelles et sanguinaires mais les ignorer totalement me semble illusoire, si ce n'est dangereux. Comme je l'ai dis le sentiment d'injustice est impérieux et il peut aisément éclater en violence s'il n'est pas apaisé. Voilà pourquoi je crains que nous ne serons jamais collectivement prêts pour ce genre de justice, même s'il reste loisible à chacun de pardonner individuellement.

Globalement je suis d accord avec votre analyse. Mais sauf erreur de ma part, il y a justice, puisque la personne a été reconnue coupable et a été sanctionné et je ne crois pas que ce dispositif se substitut à la peine.

 

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Membre, Posté(e)
Manrak Membre 2 682 messages
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Ça fait 30 ans que ça existe. Pour ou contre c'est un choix personnel, mais rien ne permet d'affirmer que cela ne sera utile qu'à une minorité de personne. Les faits démontrent le contraire cela fonctionne indépendamment de mon avis personnel là dessus. Beaucoup de victimes, une fois le choc passé, veulent obtenir des réponses : Pourquoi nous ? Pourquoi des choses comme celle là sont possible ? Pourquoi certains commettent ça ? Et quand on lis quelques articles on découvre qu'elles sont bien plus nombreuses qu'on ne pourrait l'imaginer. Un psychologue parle dans un article de la nécessaire phase de questionnement. Et je peux facilement imaginer ce besoin de "comprendre", de décortiquer, d'approcher tout cela, de se faire peut être aussi du mal en affrontant ce qu'on a pas su affronter. 

Bref, vaste sujet, qui ne se réduit pas à un "une minorité" y trouvera son compte. 

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Membre, 50ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 50ans‚
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il y a 1 minute, Axo lotl a dit :

Globalement je suis d accord avec votre analyse. Mais sauf erreur de ma part, il y a justice, puisque la personne a été reconnue coupable et a été sanctionné et je ne crois pas que ce dispositif se substitut à la peine.

 

Oh mais à titre tout à fait personnel je pense que c'est un mode de justice qui me conviendrait et en effet il y a bien une peine appliquée, simplement la justice telle que nous la connaissons n'endigue que péniblement nos instincts revanchards et je doute que mises en présence de leur bourreau, beaucoup de victimes seraient à même de dialoguer et de trouver l'apaisement.

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Membre, Posté(e)
Manrak Membre 2 682 messages
Maitre des forums‚
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il y a 10 minutes, Anachel a dit :

Oh mais à titre tout à fait personnel je pense que c'est un mode de justice qui me conviendrait et en effet il y a bien une peine appliquée, simplement la justice telle que nous la connaissons n'endigue que péniblement nos instincts revanchards et je doute que mises en présence de leur bourreau, beaucoup de victimes seraient à même de dialoguer et de trouver l'apaisement.

Ouais sauf que la justice restaurative c'est pas ça. 

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Membre, 50ans Posté(e)
Axo lotl Membre 18 838 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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il y a 9 minutes, Anachel a dit :

Oh mais à titre tout à fait personnel je pense que c'est un mode de justice qui me conviendrait et en effet il y a bien une peine appliquée, simplement la justice telle que nous la connaissons n'endigue que péniblement nos instincts revanchards et je doute que mises en présence de leur bourreau, beaucoup de victimes seraient à même de dialoguer et de trouver l'apaisement.

Il serait peut être bien que les gens essayent d'évoluer

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 39 816 messages
Grégairophobe...,
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il y a 9 minutes, Manrak a dit :

Ça fait 30 ans que ça existe. Pour ou contre c'est un choix personnel, mais rien ne permet d'affirmer que cela ne sera utile qu'à une minorité de personne. Les faits démontrent le contraire cela fonctionne indépendamment de mon avis personnel là dessus. Beaucoup de victimes, une fois le choc passé, veulent obtenir des réponses : Pourquoi nous ? Pourquoi des choses comme celle là sont possible ? Pourquoi certains commettent ça ? Et quand on lis quelques articles on découvre qu'elles sont bien plus nombreuses qu'on ne pourrait l'imaginer. Un psychologue parle dans un article de la nécessaire phase de questionnement. Et je peux facilement imaginer ce besoin de "comprendre", de décortiquer, d'approcher tout cela, de se faire peut être aussi du mal en affrontant ce qu'on a pas su affronter. 

Bref, vaste sujet, qui ne se réduit pas à un "une minorité" y trouvera son compte. 

Toujours difficile de ne pas voir les choses, uniquement par le petit bout de sa lorgnette. Surtout sur un sujet aussi grave et douloureux. Tant mieux si je me plante en supposant que ce choix est minoritaire, et qu’il permet de repondre à des questionnements, de soulager...

 

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Membre, 50ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 50ans‚
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il y a 5 minutes, Manrak a dit :

Ça fait 30 ans que ça existe. Pour ou contre c'est un choix personnel, mais rien ne permet d'affirmer que cela ne sera utile qu'à une minorité de personne. Les faits démontrent le contraire cela fonctionne indépendamment de mon avis personnel là dessus. Beaucoup de victimes, une fois le choc passé, veulent obtenir des réponses : Pourquoi nous ? Pourquoi des choses comme celle là sont possible ? Pourquoi certains commettent ça ? Et quand on lis quelques articles on découvre qu'elles sont bien plus nombreuses qu'on ne pourrait l'imaginer. Un psychologue parle dans un article de la nécessaire phase de questionnement. Et je peux facilement imaginer ce besoin de "comprendre", de décortiquer, d'approcher tout cela, de se faire peut être aussi du mal en affrontant ce qu'on a pas su affronter. 

Bref, vaste sujet, qui ne se réduit pas à un "une minorité" y trouvera son compte. 

Eh bien s'il y a bien un sujet sur lequel je souhaite me tromper c'est bien celui-là et le jour où je verrai une méta-analyse apportant des données objectives, je serai heureux d'admettre mon tort.

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Membre, Posté(e)
Manrak Membre 2 682 messages
Maitre des forums‚
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il y a 12 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Toujours difficile de ne pas voir les choses, uniquement par le petit bout de sa lorgnette. Surtout sur un sujet aussi grave et douloureux. Tant mieux si je me plante en supposant que ce choix est minoritaire, et qu’il permet de repondre à des questionnements, de soulager...

 

On fait tous ça. Je n'ai pas donné mon avis la dessus. Je me suis contenté de parler factuellement sans affect et sans "lorgnette". 

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Membre, 50ans Posté(e)
Axo lotl Membre 18 838 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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figure im1

 

Le ministère de la Justice du Canada a publié en 2001 une synthèse de l’ensemble des documents sur la justice restauratrice publiés au cours des vingt-cinq années précédentes, en utilisant des critères rigoureux de sélection des études [Latimer et al., 2001] : chacune d’elles devait avoir comparé les résultats obtenus par des personnes ayant participé à une expérience de justice restauratrice et d’autres n’y ayant pas participé. Cette synthèse aboutit aux résultats suivants :

27Réparation de la victime. Toutes les études examinées sauf une montrent que les victimes qui ont participé à un programme de justice réparatrice sont beaucoup plus satisfaites que celles qui sont passées par la justice traditionnelle. La seule étude qui présente un résultat négatif est également la seule où la peine avait été décidée par le juge avant la rencontre entre victimes et agresseurs, et donc où les victimes n’ont pas pu influencer la décision du juge.

28Responsabilisation de l’agresseur. Les délinquants qui participent aux programmes de justice réparatrice ont un taux de respect des engagements beaucoup plus élevé. Par ailleurs, ces programmes ont une incidence positive sur la satisfaction des délinquants. Une étude cependant montre un niveau de satisfaction des délinquants nettement moins important que par le biais de la justice traditionnelle ; c’est la même que précédemment, c’est-à-dire la seule où la peine avait été décidée par le juge avant la rencontre entre victimes et agresseurs.

29Rétablissement de la paix sociale. Plus des deux tiers (72 %) des études montrent une réduction de la récidive, comparativement aux résultats obtenus par le biais de la justice pénale traditionnelle.

30Notons pour finir que la justice restauratrice entraîne généralement une diminution du nombre et de la gravité des sanctions infligées, mais pas leur élimination. La plupart des auteurs d’actes qui participent à cette forme de justice en tirent d’ailleurs le sentiment qu’il est légitime d’être sanctionné pour ce qu’ils ont commis.

31Une autre synthèse [Nugent et al., 2003] portant spécifiquement sur la délinquance des mineurs (aboutissant à un total de 9307 jeunes), révèle que la récidive, en cas de médiation entre la victime et l’agresseur, diminue de 26 % par rapport aux cas traités en justice traditionnelle, ce qui est un chiffre bien plus élevé que le taux obtenu (10 % à 12 % de réduction) grâce à diverses interventions pour les délinquants constatée dans deux récentes méta-analyses. Par ailleurs, les participants à la médiation avaient tendance à commettre des récidives moins graves.

32Enfin, une autre synthèse de trente-neuf études [McCold et Wachtel, 2003] a mis en évidence que les médiations agresseur-victimes entraînent une satisfaction nettement plus importante des victimes et des délinquants, mais que les rencontres de groupe familial obtiennent elles-mêmes des résultats encore plus élevés que les médiations. Par exemple, 91 % des victimes sont satisfaites à la suite de rencontres de groupe familial, contre 82 % à la suite de médiations et seulement 56 % dans le système de justice traditionnel.

 

la suite

https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2012-2-page-223.htm

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