Je me souviens 3 (Le quart d'heure occitan !)

Je me souviens d'autres crieurs de rue outre la poissonnière avec son :

"Au peis au peis le coa li bolego" (Au poisson au poisson la queue lui bouge encore !)

Il y avait ces hommes un peu étranges qui faisaient peur au petits et qui criaient en traversant le village :

"Pèous dé lèbrés é pèous dé lapïns !" '(Peaux de lièvres et peaux de lapins !)

Puisque quand on tuait un lapin ou une un lièvre () on "l'espeillait" (de "espelhar", enlever la peau). la peau que l'on mettait à sécher accrochée dans un coin du sellier... ou de la remise...

Ces genre de ... "romanichels" () devaient payer ça quelques sous aux paysans. C'était un petit argent tout bénéfice... Et eux ils devaient à leur tour les vendre à des tanneurs professionnels ce qui leur rapportait à leur tour quelques sous pour vivre...

C'était chanté sur une musique précise : 

Quand j'ai dit à mon "Tonton Camille" que je faisais de la poterie et des faïences il m'a raconté que "dans le temps" Passait parfois au village un bonhomme qui criait : (J'écris comme on prononce)

"Siou l'adoubaïré dé faïènço !

Adoubi leï siéto é les pitchiers,

Adoubi tout :

Mémé leï pissadous !

Je suis le réparateur de faïences

Je répare les assiettes et les pichets

Je répare tout

même les pots de chambres.

Et ce mot de "pissadou" ça l'amusait Tonton ! Il était aveugle, mais toujours prêt à plaisanter, à ironiser sur la situation.

Quand mon père m'avait assez tancé :

- Va dire bonjour à Tonton !  Je passais la tête par sa porte entrouverte et je lui faisais la bise de loin :

-- Mvv ! Mvv ! Bonjour Tonton ! C'est Manu ! 

Et de loin il me répondait :

-- Mi mouardèss pas !

(Ne me mords pas surtout !)

"Réparateur de faïences"... C'est un métier qu'on n'aurait pas songé à inventer !

Quand on casse une assiette, c'est direct la poubelle !...

Je me rappelle dans les rues de Nice un homme tirant sa carriole criant "Estrasses! Estrasses !" C'était un chiffonier faisant tournée, fin années 50, début 60.

il y a 38 minutes, Phylou a dit :

Je me rappelle dans les rues de Nice un homme tirant sa carriole criant "Estrasses! Estrasses !" C'était un chiffonier faisant tournée, fin années 50, début 60.

Merci Phylou !

Une "estrasse" !  C'est un chiffon tout déchiré "estrassé"... (J'eSplique pour les... "parisiens" !) 

Mais il y a aussi un sens figuré :

 "On s'est estrassés de rire !"

"Qu'est-ce qu'on s'est estrassés !" ("Si sian estrassats !")

Le collecteur de peaux de lapins que j'ai bien connu dans le Berry dans les années 50 passait  en vélo  avec sa corne que l'on entendait au loin avec sa montagne de peaux en tas sur ces portes bagages , m'impressionnait  quand je n'étais qu'un gamin, il faisait son beurre à l'époque et était aussi très sollicité.

On avait aussi le rémouleur avec son tricycle et sa meule dessus car les parents lui refilaient leurs couteaux à aiguiser ,  des métiers de nos campagne qui avaient de l'importance à cette époque 

Je me souviens aussi d'une maxime que disait mon père en provençal qui disait (hélas je ne m'en rappelle qu'en français) : "C'est la poêle qui dit à la marmite, tire toi d'ici que tu me salis", l'équivalent de "c'est l'hôpital qui se fout de la charité".

il y a 32 minutes, Phylou a dit :

Je me souviens aussi d'une maxime que disait mon père en provençal qui disait (hélas je ne m'en rappelle qu'en français) : "C'est la poêle qui dit à la marmite, tire toi d'ici que tu me salis", l'équivalent de "c'est l'hôpital qui se fout de la charité".

Génial !

Je dirais (j'invente)

"Es la sartan qué mascaro la pignato !"

(C'est la poêle qui noircit/salit la marmite....)

Ou pour rester plus proche :

"Es la sartan qué dis a la pignato dé pas la mascarar" ? C'est la poêle qui dit à la marmite de pas la noircir...

Il y a 1 heure, Blaquière a dit :

"Pèous dé lèbrés é pèous dé lapïns !" '(Peaux de lièvres et peaux de lapins !)

Et mon grand père, de ranger soigneusement ses peaux de lapins, pleine de fourrage, peau vers l'extérieur, préparées pour le passage prochain du collecteur, dans la perspective de fabriquer des manteaux de fourrure pour ces belles dames des années 1950, en lapinou...

Et mon souvenir d'enfance...au nord...pour dire la même chose ! "Pôôô de lapin Pôôô" 

il y a 1 minute, Enchantant a dit :

Et mon grand père, de ranger soigneusement ses peaux de lapins, pleine de fourrage, peau vers l'extérieur, préparées pour le passage prochain du collecteur, dans la perspective de fabriquer des manteaux de fourrure pour ces belles dames des années 1950, en lapinou...

Et mon souvenir d'enfance...au nord...pour dire la même chose ! "Pôôô de lapin Pôôô" 

C'est quasiment la même civilisation ! 

il y a 17 minutes, Enchantant a dit :

Et mon grand père, de ranger soigneusement ses peaux de lapins, pleine de fourrage, peau vers l'extérieur, préparées pour le passage prochain du collecteur, dans la perspective de fabriquer des manteaux de fourrure pour ces belles dames des années 1950, en lapinou...

Et mon souvenir d'enfance...au nord...pour dire la même chose ! "Pôôô de lapin Pôôô" 

Le année 50....

Début de carrière de...

BRIGITE BARDOT !

il y a 56 minutes, Blaquière a dit :

Génial !

Je dirais (j'invente)

"Es la sartan qué mascaro la pignato !"

(C'est la poêle qui noircit/salit la marmite....)

Ou pour rester plus proche :

"Es la sartan qué dis a la pignato dé pas la mascarar" ? C'est la poêle qui dit à la marmite de pas la noircir...

Ça ressemblait à "La sartan que dicé al pero(?) tira te d'aqui que me mascare" mais sans certitude, ce n'est qu'un souvenir.

Il y a 16 heures, Phylou a dit :

Ça ressemblait à "La sartan que dicé al pero(?) tira te d'aqui que me mascare" mais sans certitude, ce n'est qu'un souvenir.

Impeccable !