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Existence, essence et traumatisme


WIMWENDERS

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Nouveau, 24ans Posté(e)
WIMWENDERS Nouveau 1 message
Baby Forumeur‚ 24ans‚
Posté(e)

Bonjour, 

Merci à ceux qui prendront le temps de me répondre.

J'ai une question assez simple à formuler, peut-être que la réponse le sera encore plus. Peut être aussi que la question sera incompréhensible. J'essaye en ce moment de décrypter Spinoza et je pensais ce matin dans le métro : 

Le traumatisme peut-il être constitutif de l'essence d'un individu ?

Peut-il donc y avoir un sujet dont l'essence est d'être traumatisé ? Ou le traumatisme n'est-il qu'un mode de l'essence d'un individu? 

Pour ma part, je pense que la réponse à ma première question est positive mais je n'arrive pas à mettre en forme sa justification. J'espère que vous pourrez m'éclairer !

Merci,

 

Martin McDonagh

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Dans un premier temps je pense qu'il faudrait désacraliser l'essence puisque cette dernière est une sorte de base, et que personne ne peut être ou retourner dans sa base. Considérons nous comme un gland: Il nous faut grandir, pousser, atteindre la lumière et croitre encore (n'est ce pas ça finalement l'essence? Suivre le programme qui nous est destiné, surtout chez Spinoza qui limite notre liberté à savoir que nous ne sommes pas libre.

Notre avancé dépend du monde extérieur, de la pluie, du soleil... et parfois du vent, des incendies lesquels fabriquent nos traumas, notre peur du feu, nos brulures, nos cicatrices. Quel serait notre intérêt à redevenir un gland alors qu'on est désormais un beau chêne centenaire, le tronc abimé et renforcé par ces éléments traumatisants. Et si on a pas résisté à ces éléments traumatisants, si on a finit en cendre suite à un humain qui balance son mégot dans la nature en juillet, alors on a plus besoin de se poser de question de qui ont est. La philosophie appartient aux vivants, mais lorsque Nietzsche affirme que tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, tout ce qui ne nous tue pas peut aussi nous rendre paraplégique.

Tout le reste effectivement est un point de vue. Est ce que je peux remercier le destin de m'avoir cloué dans un fauteuil pour le reste de ma vie? Si je pense non alors je vais subir ma vie, me retourner sur moi même et rester bloqué. Alors que si je pense oui alors je vais faire preuve de résilience, continuer de vivre, apprendre des choses que je devais apprendre comme par exemple que ça ne sert à rien de courir partout alors que le bonheur est peut être en moi... On est presque sur le pari de Pascal, mieux vaut penser positif parce qu'on a tout à gagner. 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 977 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 46 minutes, WIMWENDERS a dit :

Le traumatisme peut-il être constitutif de l'essence d'un individu ?

Tout épreuve de l’existence laisse des traces chez tout individu. Sans en faire des tonnes sur le sujet, évidemment.

En réaction cet individu, pour ne pas répéter et favoriser le contexte et le climat ayant conduit au traumatisme subit, réagit avec une intransigeance et une crainte rétrospective compréhensible.

Pour l’anecdote, ma mère qui avait subit les bombardements pendant la dernière guerre mondiale, ne pouvait plus supporter d’entendre les feux d’artifices et les pétards, cela évoquait trop chez elle de douloureux souvenirs.

Cela peut nous sembler anodin, mais ne l'était pas pour ma mère.

Oui, le traumatisme est constitutif de l’individu.

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, WIMWENDERS a dit :

Bonjour, 

Merci à ceux qui prendront le temps de me répondre.

J'ai une question assez simple à formuler, peut-être que la réponse le sera encore plus. Peut être aussi que la question sera incompréhensible. J'essaye en ce moment de décrypter Spinoza et je pensais ce matin dans le métro : 

Le traumatisme peut-il être constitutif de l'essence d'un individu ?

Peut-il donc y avoir un sujet dont l'essence est d'être traumatisé ? Ou le traumatisme n'est-il qu'un mode de l'essence d'un individu? 

Pour ma part, je pense que la réponse à ma première question est positive mais je n'arrive pas à mettre en forme sa justification. J'espère que vous pourrez m'éclairer !

Merci,

 

Martin McDonagh

Éthique II Définition 2 : "Je dis qu'appartient à l'essence d'une chose ce qui, étant donné fait que cette chose est nécessairement posée, et qui, supprimé fait que cette chose est nécessairement supprimée; Autrement dit, ce sans quoi une chose et inversement ce qui sans cette chose ne peut ni être, ni être conçu."

Peut-on concevoir le comportement, l'Etat d'esprit de certains sans leur traumatismes ? Vaste question, si les mêmes causes produisent les mêmes effets, j'aurais tendance à dire non. D'une manière générale je pense qu'on peut difficilement concevoir les comportements humains sans certaines réactions conditionnelles, et donc sans conditionnement. On peut donc considérer que les traumas forment des caractéristiques essentielles de la psyché et du corps d'une personne.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 946 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

La non existence de l'essence dans nos pompes (à cause de la grève  pour la réforme des retraites) te traumatise t-elle à ce point?:hum::p

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 898 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 3 heures, WIMWENDERS a dit :

Bonjour, 

Merci à ceux qui prendront le temps de me répondre.

J'ai une question assez simple à formuler, peut-être que la réponse le sera encore plus. Peut être aussi que la question sera incompréhensible. J'essaye en ce moment de décrypter Spinoza et je pensais ce matin dans le métro : 

Le traumatisme peut-il être constitutif de l'essence d'un individu ?

Peut-il donc y avoir un sujet dont l'essence est d'être traumatisé ? Ou le traumatisme n'est-il qu'un mode de l'essence d'un individu? 

Pour ma part, je pense que la réponse à ma première question est positive mais je n'arrive pas à mettre en forme sa justification. J'espère que vous pourrez m'éclairer !

Merci,

 

Martin McDonagh

Je vois les philosophes comme des arpenteurs de montagne et s'ils décrivent le chemin qui les font avancer, aucun d'entre eux ne prend les mêmes embranchements ou ne traverse les mêmes territoires 

Il est heureux de lire leur carte du monde Pour tracer le notre de chemin mais la carte n'est pas le territoire 

Bref...Spinoza, c'est d'abord le conatus sur ton sujet.

La pulsion de vie et les actions sont mues par un élan existentiel et non par un caprice futile

L'essence de l'homme pour Spinoza, c'est de connaître cette nature et s'opposer aux forces extérieures dont ce traumatisme dont tu parles.

C'est le concept premier de l'éthique de Spinoza qui refuse en ce sens la pulsion de mort et le suicide.

Je prends un autre chemin 

Décider de l'endroit et de l'heure de mon saut dans l'abîme est un luxe que les enchaînés à leur nature ne peuvent déguster

Aurai je le libre arbitre ?

Je vous traumatise peut-être 

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