#Tradwife, l'offensive des influenceuses conservatrices

Brushing impeccable, petit gilet rose au décolleté plongeant juste ce qu’il faut, et tablier bien serré à la taille, dans son royaume, sa cuisine (évidemment), Estée C. Williams énonce les règles à suivre pour un mariage réussi.

Règle numéro 1 : Toujours aller à la gym avec son mari ! Parce ce que certains hommes alliances ou pas n’hésitent pas à faire des avances, si, si, alors ce n’est pas une question de confiance, mais mieux vaut empêcher ce genre de situations avant que ça arrive explique Estée C.

Règle numéro 2 : S’occuper de tout à la maison, le ménage, la cuisine, les enfants s’il y en a, et assurer à son homme un « environnement accueillant ».

Suite : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/un-monde-nouveau/un-monde-nouveau-du-jeudi-02-mars-2023-6762614

C'est un modèle qui fonctionne... maintenant c'est intéressant de se poser la question de ce que signifie "fonctionner". Oui ça fonctionne pour le mariage dans le sens où, sans amour, pas de vague, pas de crises, pas d'émotions pour parasiter la relation, pas d'attentes de l'un ou de l'autre. Ce qui me rappelle cette anecdote croustillante et moyenâgeuse: un seigneur revient d'une campagne après des mois d'absence, sans prévenir évidemment, pas de sms, pas de pigeon, rien... Evidemment le seigneur cherche sa femme dans son grand château, et au bout d'un moment il tombe sur sa femme avec un page au lit en train de faire des galipettes!!! Le seigneur rouspète alors : Madame enfin !!! Quelqu'un aurait pu vous surprendre !!! 

C'est le secret d'une union qui dure: s'en battre les couilles de l'autre et faire sa vie. Techniquement, oui, ça fonctionne. 

Maintenant on peut être quelque peu gêné parce que pour que ça fonctionne, bah, c'est souvent la femme qui se colle aux corvées. Alors on aura sans doute quelques femmes d'aujourd'hui (et c'est sans doute pour ça que ces influenceuses trouvent un certain écho) estime que c'est une belle vie que de s'occuper de son mari et de sa famille. J'ai envie de dire que tant que c'est choisi, ma foi, c'est leur vie.

L'idée étant de ne pas considérer ce modèle qui fonctionne comme quelque chose à atteindre ou à retrouver... Il y a là le même biais cognitif qui nous fait croire que vivre dans le passé c'était mieux, pour la simple raison qu'on va garder les choses qu'on aime aujourd'hui et les transposer au XVIème siècle... Une démocratie avec toutes ses modernités, ses conforts avec en prime des rivières non polluée et des forêts saines... et surtout pas de St Barthélémy... 

J'aimerais assez voir la tête de Sandrine Rousseau écoutant ce podcast de France Inter qui pourtant est une radio influençante contre tout ce qui est conservateur ... 

Il y a 3 heures, January a dit :

La photo c'est tout de même pas ces "influenceuses" hein ? Non parce que c'est plus que tradwife, c'est back to the 50's.

Roo mais non, c'est de l'illustration c'est tout. Toi, t'as pas lu l'article 

il y a 9 minutes, January a dit :

Roo mais non, c'est de l'illustration c'est tout. Toi, t'as pas lu l'article 

ah bon ils n'avaient pas tiktok dans les 50's  

il y a 1 minute, Jim69 a dit :

ah bon ils n'avaient pas tiktok dans les 50's  

Non mais avoue que la nana..avec son gilet rose et son p'tit tablier à fleurs, j'ai pas bon avec mon illustration ? 

En fait sur le thème exacte du truc, je trouve ça ridicule et le mets au même niveau que les femmes qui souhaitent porter un voile islamique. C'est à dire : au fond je m'en fous  

à l’instant, January a dit :

Non mais avoue que la nana..avec son gilet rose et son p'tit tablier à fleurs, j'ai pas bon avec mon illustration ? 

si si c'est bien ça le problème  

Enfin entre #tradwife et #metoo, j'espère qu'il y a une place pour une femme qui a envie de vivre normalement, ni dans un combat de haine du mâle, ni dans un combat de soumission au mâle surpuissant façon 50's.

il y a 9 minutes, Jim69 a dit :

 

Enfin entre #tradwife et #metoo, j'espère qu'il y a une place pour une femme qui a envie de vivre normalement, ni dans un combat de haine du mâle, ni dans un combat de soumission au mâle surpuissant façon 50's.

Sérieusement je crois que cette génération est complètement paumée... Ils et elles errent.. je sais pas

il y a 3 minutes, January a dit :

Sérieusement je crois que cette génération est complètement paumée... Ils et elles errent.. je sais pas

On traverse une époque sans repère, sans but, sans organisation et autant c'est un formidable souffre de liberté, autant il y a des gens qui ne savent pas gérer cette liberté et qui sont à l'aise dans un système. Quand on est perdu on va chercher des repères, et si on a vraiment peur en étant perdu, on va chercher des repères solides... on a effectivement le patriarcat des années 50 fantasmé pour les femmes qui veulent un prince charmant, fidèle, beau, aimant, sécurisant. Mais ce sera la même chose avec la religion ou la politique, si je suis perdu dans un monde que je vais juger décadent, vers quoi je peux me tourner? Le passé. Un passé toujours fantasmé avec assez de rigueur pour me rassurer et effacer mes peurs. 

il y a 3 minutes, Crabe_fantome a dit :

On traverse une époque sans repère, sans but, sans organisation et autant c'est un formidable souffre de liberté

euh..

Les choses sont incroyables, elles filent à toute vitesse, n'importe quel modèle se prône en maître et tout s'oppose sans cesse, tout est insensé en fait. On a l'impression d'avoir le choix, un choix infini, on a l'impression que tout est possible, oui : il n'y a plus de règles. Le choix de la femme soumise et sécure (houellebecq) à celui de la féministe working girl stakhanoviste, le grand écart. 

à l’instant, January a dit :

euh..

Les choses sont incroyables, elles filent à toute vitesse, n'importe quel modèle se prône en maître et tout s'oppose sans cesse, tout est insensé en fait. On a l'impression d'avoir le choix, un choix infini, on a l'impression que tout est possible, oui : il n'y a plus de règles. Le choix de la femme soumise et sécure (houellebecq) à celui de la féministe working girl stakhanoviste, le grand écart. 

 

Oups faute de frappe, je voulais écrire souffle... le souffre ça pique le nez et les yeux  

Le choix est une restriction de liberté, c'est recherché par les gens comme moi au resto qui ne savent pas se décider... Mais dans ma vie, même si ce n'est pas forcément évident ou agréable, j'aime ne pas choisir... En tant qu'homme je ne choisis pas ces tiroirs de l'homme rassurant ni celui de l'oppresseur. Je suis toujours étonné de voir ces jeunes essayer de définir leur sexualité pour savoir s'ils sont normaux ou pas... j'aime les pieds, j'aime les hommes, j'aime les rondes, j'aime les yeux bleus, j'aime les poils, j'aime les deux etc. T'es pas obligé de te mettre un étiquette homo, hétéro, bi, trans ou +++ personne ne va te demander "t'aime les pieds ou les seins?" à moins que tu aies payé pour une prestation.

Là où c'est intéressant c'est que ce souffLe de liberté nous permet de mieux nous connaitre: ah! j'ai peur ou je suis en colère parce que mon homme ne me rassure pas... mais pourquoi? Et que puis je faire pour me libérer de ma peur plutôt que dépendre d'un autre pour la camoufler? Ah! j'ai peur ou je suis en colère parce que ma femme ne s'occupe pas de moi... mais pourquoi? Et que puis je faire pour me libérer de ma peur plutôt que de dépendre d'un autre pour la camoufler? 

La bourse ou la vie?

- non merci... 

C'est un nouveau métier "influenceuse " ...

J'ai pensé à une série télévisé des années 50

« Je veux me soumettre à mon mari comme en 1959 » avait-elle déclaré dans un reportage de la BBC en 2020. Pourquoi « 1959 » précisément ? Aucune idée. Mais il s’agit en tous cas de vivre dans un temps où ce satané féminisme moderne n’avait pas encore tout gâté !

« Satané » oui parce que derrière le mot-clef « Tradwife » et ces faux sosies de Betty Draper dans la série Madmen se trouvent aussi des chrétiennes fondamentalistes tendance Servante Ecarlate.

Ce sont des influenceuses « politiques » alors ?

En partie oui, puisque pour certaines être une « tradwife » signifie « accepter que les femmes ne doivent pas travailler, ne doivent pas avoir le droit de vote et doivent se soumettre pleinement à leurs maris » selon un article de « Political Research Associates » qui analyse les mouvements qui minent la démocratie, la justice et les droits de l’Homme.

Pour en revenir à Estee C Williams dont je vous parlais, elle se réfère explicitement à la bible, et si on poursuit dans ses conseils pour un mariage qui marche du feu de Dieu (!) : elle explique également qu’elle ne sort jamais quand il fait nuit, et qu’elle ne fréquente pas d’amis du sexe opposé.

Elle est nostalgique d'une époque qu'elle n'a pas connu. Si ça lui plait de vivre ainsi, pourquoi pas. 

il y a 43 minutes, January a dit :

 

« Je veux me soumettre à mon mari comme en 1959 » avait-elle déclaré dans un reportage de la BBC en 2020. Pourquoi « 1959 » précisément ? Aucune idée. Mais il s’agit en tous cas de vivre dans un temps où ce satané féminisme moderne n’avait pas encore tout gâté !

 

Si ça lui va pourquoi pas. Il n’y a pas que des soumises ou des féministes en furie. Il y a des femmes tout simplement qui ont envie de vivre de composer avec leur carrière leurs amours et leurs enfants du mieux qu’elles le peuvent sans se faire imposer un modèle ou un autre. 

On devrait juste pouvoir être ce que nous sommes sans avoir à nous justifier ou imposer un modèle. 

il y a 45 minutes, January a dit :

elle explique également qu’elle ne sort jamais quand il fait nuit, et qu’elle ne fréquente pas d’amis du sexe opposé.

Ma copine  enfin je sors la nuit par contre 

il y a une heure, Crabe_fantome a dit :

le souffre ça pique le nez et les yeux  

Pas forcément ça me parle c’est chouette le « souffre de liberté » je suis libre j’en souffre parce que je suis paumé je ne sais à quel saint me vouer. 

il y a une heure, January a dit :

Sérieusement je crois que cette génération est complètement paumée... Ils et elles errent.. je sais pas

 

Cette génération n'est pas totalement paumé mais certes font face à beaucoup de changements où chacun et chacune cherchent sa place. 

Ça me rappelle un ancien dont je m'occupe qui m'a dit que tout allait trop vite maintenant. 

Je lui ai répondu que c'est le temps pour chacun et chacune d'accepter et de s'adapter à ces changements. 

à l’instant, Danoketian a dit :

Cette génération n'est pas totalement paumé mais certes font face à beaucoup de changements où chacun et chacune cherchent sa place. 

Ça me rappelle un ancien dont je m'occupe qui m'a dit que tout allait trop vite maintenant. 

Je lui ai répondu que c'est le temps pour chacun et chacune d'accepter et de s'adapter à ces changements. 

Je t’en foutrais des mai 68 

il y a 4 minutes, hanss a dit :

Pas forcément ça me parle c’est chouette le « souffre de liberté » je suis libre j’en souffre parce que je suis paumé je ne sais à quel saint me vouer. 

Je voulais pas en remettre une couche mais Schopenhauer n'est jamais loin... on passe de l'ennuie à la souffrance, puis retour à l'ennuie et l'appel de la souffrance. ça marche en amour, ça marche dans la vie.