Parallèle entre Orwell et Huxley.

Neil Postman critique culturel, universitaire et théoricien des médias américain a fait en 1985 une comparaison  entre le « Meilleur des mondes » et « 1984 » dans un livre dont le titre est « Amusing Ourselves to Death » (s’amuser à en mourir).

Selon son analyse des 2 auteurs :

==> Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres. Huxley redoutait qu’il n’y ait même plus besoin d’interdire les livres, car plus personne n’aurait envie d’en lire.

==> Orwell craignait ceux qui nous priveraient de l’information. Huxley redoutait qu’on ne nous en abreuve au point que nous soyons réduits à la passivité et à l’égoïsme.

==> Orwell craignait qu’on ne nous cache la vérité. Huxley redoutait que la vérité ne soit noyée dans un océan d’insignifiance. 

https://www.lepoint.fr/pop-culture/orwell-face-a-huxley-1984-vs-le-meilleur-des-mondes-26-10-2018-2266193_2920.php

Huxley et Orwell imaginaient des mondes où l'amour entre personnes du sexe opposé serait vain et secondaire...

Il y a 2 heures, paulau a dit :

==> Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres. Huxley redoutait qu’il n’y ait même plus besoin d’interdire les livres, car plus personne n’aurait envie d’en lire.

 

et aujourd'hui, il ne faut ni craindre que les livres soient interdits, ni qu'on aurait plus envie de les lire, mais ce qu'il faut craindre, c'est qu'ils soient modifiés (en douce).

Quid de Evgueni Zamiatine? Ils sont sympas les anglo-saxons, mais il faut rendre à César ce qui lui appartient.

Il y a 3 heures, paulau a dit :

Neil Postman critique culturel, universitaire et théoricien des médias américain a fait en 1985 une comparaison  entre le « Meilleur des mondes » et « 1984 » dans un livre dont le titre est « Amusing Ourselves to Death » (s’amuser à en mourir).

Selon son analyse des 2 auteurs :

==> Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres. Huxley redoutait qu’il n’y ait même plus besoin d’interdire les livres, car plus personne n’aurait envie d’en lire.

==> Orwell craignait ceux qui nous priveraient de l’information. Huxley redoutait qu’on ne nous en abreuve au point que nous soyons réduits à la passivité et à l’égoïsme.

==> Orwell craignait qu’on ne nous cache la vérité. Huxley redoutait que la vérité ne soit noyée dans un océan d’insignifiance. 

 

 

 

https://www.lepoint.fr/pop-culture/orwell-face-a-huxley-1984-vs-le-meilleur-des-mondes-26-10-2018-2266193_2920.php

@January

Merci pour le lien.

En tout cas; la "nov-langue" avec laquelle on ne dit plus rien (comme la littérature enfantine édulcorée) est bel et bien là...

Et les écrans sont partout!

Il y a 11 heures, querida13 a dit :

Et les écrans sont partout!

Et puis il faut toujours être en guerre pour qu'à l'intérieur on la ferme...

(Et hier on a remarqué que le fait que "tous" les Ukrainiens soient derrière leur Président c'était bien !

Mais que le fait que "tous" les Russes soient derrière le leur, c'était mal !

Ce qui n'édulcore pas le fait que Poutine soit un destructeur de masse patenté...)

(Grâce à Virtuose on sait que c'est une russe qui a inspiré Huxley...)

Le 27/02/2023 à 16:05, Virtuose_en_carnage a dit :

Quid de Evgueni Zamiatine? Ils sont sympas les anglo-saxons, mais il faut rendre à César ce qui lui appartient.

(En ce moment je suis toujours sur "Le Goulag". Soljenitsyne   n'est pas toujours objectif, -quand il vante la religion par exemple ou le régime du Tzar- mais il faut voir le délire qui s'était installé dans la Russie prétendue communiste...)

Le comportement des bolcheviks convaincus pourtant arrêtés  sous et par Staline et qui continuaient de croire en lui était un comportement digne d'un comportement religieux...

Là est le résultat de l'asservissement à un dogme : le déni de réalité. Le fait que l'esprit, le jugement soient modifiés. C'est le résulta de la propagande, la manipulation de peuples entiers. Le point d'orgue de 1984 et du meilleur des mondes... 

Nous sommes nous-même partie prenante... même s'il y a quelques gradations.

J'ai un peu regardé pour Evgueni Zamiatine     c'est extraordinaire comme dans un premier temps pour avoir vécu sous le totalitarisme du Tzar, il était naturellement  pro révolution de 17, puis qu'en suite il s'est retrouvé critique de ce que devenait ce même régime...

Le 27/02/2023 à 16:05, Virtuose_en_carnage a dit :

Quid de Evgueni Zamiatine? Ils sont sympas les anglo-saxons, mais il faut rendre à César ce qui lui appartient.

Merci de m'avoir fait connaitre Zamiatine !

Je suis en train de lire "Nous autres" !

ça fait des années que j'ai lu Nous autres, vendu comme l'ancêtre de Orwell et Huxley, et j'ai été un peu déçu, je trouve que ces derniers, les anglais, sont allés beaucoup plus loin que le Russe dans l'anti-utopie.

Le 11/06/2023 à 18:35, Crève a dit :

ça fait des années que j'ai lu Nous autres, vendu comme l'ancêtre de Orwell et Huxley, et j'ai été un peu déçu, je trouve que ces derniers, les anglais, sont allés beaucoup plus loin que le Russe dans l'anti-utopie.

Tu devrais essayer de le relire.

Le soir quand je le lis je suis fatigué et je lis trois pages et je m'endors !

Alors, ça dure, ça dure ! 

mais j'ai presque l'impression qu'il y a autre chose...

 Comme une ..."psychologie poétique" !...

Ca a l'air de plus se passer au niveau inconscient.

C'est plus dur à suivre. (En tout cas, moi, ça m'épuise ! 

Je voudrais pas me la jouer, mais on pourrait parler de "l'âme russe"...

(Désolé !)

Peut-être (je suis pas encore sûr) que ça va plus loin...

Je veux dire que les anglais disent tout et qu'on les comprend bien. Le russe me semble ailleurs...

 A vérifier... Je le redis : le suis pas sûr.

Le 27/02/2023 à 16:05, Virtuose_en_carnage a dit :

Quid de Evgueni Zamiatine? Ils sont sympas les anglo-saxons, mais il faut rendre à César ce qui lui appartient.

Il est cependant à remarquer que c' est Orwell qui a créé la notion de ” novlangue ” dont le but est de changer le sens des mots et surtout de réduire le vocabulaire de telle façon que les gens ne puissent plus exprimer que les idées de l’ élite. Il ne devient ainsi même plus utile pour cette élite de convaincre de le justesse de ses idées.
Orwell est connu, beaucoup plus que Zamiatine, de ce fait ses idées aussi. Ces dernières  sont utiles pour combattre toutes les dérives du ” politiquement correct “.