Brasilia, Washington ... Les droites populistes réelles menaces pour les démocraties.

Le principe de base de la démocratie est de reconnaitre les résultats des élections libres et populaires.

Les opposants à Trump et Bolsonaro ont certes manifesté suite à leurs élections, mais leurs rivaux à l'élection (et leurs soutiens) n'ont pas remis en cause leur légitimité.

Par contre, Trump et Bolsonaro (sur les conseils avérés de Banon), ont contesté à priori le résultat de l'élection ... avant même qu'elle ai lieu !?

Si l'invasion du Capitole avait déjà été un "électro-choc", la situation au Brésil est encore plus alarmante pour la démocratie.

Le Brésil est une jeune démocratie (depuis à peine 37 ans), après plus de 20 ans de dictature militaire.

Qu'un mouvement de la droite de la droite populiste (n'ayant rien d'un "groupuscule" !) conteste cette démocratie et cherche le soutien de l'armée (encore très présente dans la politique brésilienne) pour renverser le président démocratiquement élu est particulièrement inquiétant.

Dès la victoire de Lula, des centaines de pro-Bolsonaro ont commencé à camper devant les QG de l’armée pour réclamer leur intervention. 
Brasilia, Sao Paulo, Rio, Belo Horizonte, etc, dans toutes les grandes villes, les Bolsonaristes campaient toujours jusqu'à vendredi [6 janvier] quand la police les a enfin évacués ... avant qu'ils ne regagnent les lieux dès le lendemain !? 
D'autre part, des bus remplis de partisans de Bolsonaro n’ont alors cessé d'arriver dimanche [8 janvier] à Brasilia, tandis que sur les réseaux sociaux, les appels à la violence et à l’insurrection devenaient de plus en plus violents.

"C'était prévu. 
Les différents groupes se sont organisés ces derniers mois, articulés par Bolsonaro puis mobilisés par certains militaires comme le général Braga, le général Augusto Heleno.
Ils ont également eu le soutien financier de chefs d’entreprise de secteurs financiers stratégiques pour le camp Bolsonaro, comme le secteur de l’agronégoce. 
Par ailleurs, il faut souligner que certains secteurs de la police militaire, qui démontraient déjà un certain degré de bolsonarisation au cours de ces dernières années, ont été plus que laxistes face aux agitations antidémocratiques".
Odilon Caldeira Neto.
Professeur d’histoire de l’université fédérale de Juiz-de-Fora et coordinateur de l’Observatoire de l’extrême droite. 

https://www.rfi.fr/fr/amériques/20230109-au-brésil-une-tentative-d-insurrection-prévisible

On ne peut donc que factuellement constater l'énorme "difficulté" (doux euphémisme ...) des partis de la droite populiste à accepter une alternance politique pourtant totalement démocratique ..?
Ce qui est pour le moins inquiétant ...

il y a 57 minutes, frunobulax a dit :

Le principe de base de la démocratie est de reconnaitre les résultats des élections libres et populaires.

Les opposants à Trump et Bolsonaro ont certes manifesté suite à leurs élections, mais leurs rivaux à l'élection (et leurs soutiens) n'ont pas remis en cause leur légitimité.

Par contre, Trump et Bolsonaro (sur les conseils avérés de Banon), ont contesté à priori le résultat de l'élection ... avant même qu'elle ai lieu !?

Si l'invasion du Capitole avait déjà été un "électro-choc", la situation au Brésil est encore plus alarmante pour la démocratie.

Le Brésil est une jeune démocratie (depuis à peine 37 ans), après plus de 20 ans de dictature militaire.

Qu'un mouvement de la droite de la droite populiste (n'ayant rien d'un "groupuscule" !) conteste cette démocratie et cherche le soutien de l'armée (encore très présente dans la politique brésilienne) pour renverser le président démocratiquement élu est particulièrement inquiétant.

Dès la victoire de Lula, des centaines de pro-Bolsonaro ont commencé à camper devant les QG de l’armée pour réclamer leur intervention. 
Brasilia, Sao Paulo, Rio, Belo Horizonte, etc, dans toutes les grandes villes, les Bolsonaristes campaient toujours jusqu'à vendredi [6 janvier] quand la police les a enfin évacués ... avant qu'ils ne regagnent les lieux dès le lendemain !? 
D'autre part, des bus remplis de partisans de Bolsonaro n’ont alors cessé d'arriver dimanche [8 janvier] à Brasilia, tandis que sur les réseaux sociaux, les appels à la violence et à l’insurrection devenaient de plus en plus violents.

"C'était prévu. 
Les différents groupes se sont organisés ces derniers mois, articulés par Bolsonaro puis mobilisés par certains militaires comme le général Braga, le général Augusto Heleno.
Ils ont également eu le soutien financier de chefs d’entreprise de secteurs financiers stratégiques pour le camp Bolsonaro, comme le secteur de l’agronégoce. 
Par ailleurs, il faut souligner que certains secteurs de la police militaire, qui démontraient déjà un certain degré de bolsonarisation au cours de ces dernières années, ont été plus que laxistes face aux agitations antidémocratiques".
Odilon Caldeira Neto.
Professeur d’histoire de l’université fédérale de Juiz-de-Fora et coordinateur de l’Observatoire de l’extrême droite. 

https://www.rfi.fr/fr/amériques/20230109-au-brésil-une-tentative-d-insurrection-prévisible

On ne peut donc que factuellement constater l'énorme "difficulté" (doux euphémisme ...) des partis de la droite populiste à accepter une alternance politique pourtant totalement démocratique ..?
Ce qui est pour le moins inquiétant ...

"Droite populiste"? Appelons un chat un chat : aussi bien dans le cas de Trump que de Bolsonaro, nous avons affaire à des fascistes.

D'une manière générale, la démocratie recule dans le monde. Au fond qu'est l'agression de l'Ukraine par Poutine, sinon un refus clair et net de la démocratie, et la volonté d'imposer par la force un régime totalitaire? Et la Chine, qui menace toujours Taïwan, ne vaut guère mieux. 

Derrière ces mouvements fascistes on peut voir (notamment au Brésil et aux USA) la main des lobbies de la finance et des énergies fossiles, avec la volonté bien arrêtée de ne pas sacrifier même une part minime de leurs profits en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique. Ne pas oublier aussi les mouvements religieux extrémistes : évangéliques au Brésil et aux USA, orthodoxes en Russie.

il y a 25 minutes, Gouderien a dit :

"Droite populiste"? Appelons un chat un chat : aussi bien dans le cas de Trump que de Bolsonaro, nous avons affaire à des fascistes.

Les termes ont un sens ...

Le "fascisme", c'est par définition un système totalitaire imposant un parti unique, considérant que l'individu doit s'effacer devant l'Etat/le Chef et mettant en place un état policier. 

Je ne suis, vous vous en doutez (j'espère ?!) en rien "partisan" de Trump ou/et Bolsonaro ...

Mais force est de constater qu'ils ne répondent pas du tout aux critères du "fascisme".
Et, de mon point de vue personnel, caricaturer faussement ses "adversaires politiques" est totalement contre productif ...
(Même si c'est un "grand classique" actuel, cf Macron qualifié de "dictateur", rires !).

Après, le principe de la "démocrature populiste", bien plus insidieux, n'est pas pour autant (au contraire ...) moins dangereux pour la démocratie.

il y a 12 minutes, frunobulax a dit :

Les termes ont un sens ...

Le "fascisme", c'est par définition un système totalitaire imposant un parti unique, considérant que l'individu doit s'effacer devant l'Etat/le Chef et mettant en place un état policier. 

Je ne suis, vous vous en doutez (j'espère ?!) en rien "partisan" de Trump ou/et Bolsonaro ...
Mais force est de constater qu'ils ne répondent pas du tout aux critères du "fascisme".

Après, le principe de la "démocrature populiste", bien plus "insidieux", n'est pas pour autant moins dangereux pour la démocratie.

Disons que Trump et Bolsonaro sont des fascistes qui n'ont pas encore osé franchir le pas, et font semblant de respecter les institutions démocratiques; mais la tentation du coup de force les démange, comme on a pu le constater aussi bien à Washington qu'à Brasilia. Après, n'est pas Mussolini qui veut, dont la prise de pouvoir en 1922 fut facilitée autant par sa propre détermination que par les circonstances et par les faiblesses de ses adversaires, pseudo-défenseurs de la démocratie. Des deux Bolsonaro me semble le plus dangereux, parce qu'il est plus jeune et surtout moins bête que Trump.

Quant à Poutine, évidemment, c'est un fasciste pur et dur à la mode russe, une sorte de mélange d'Ivan le Terrible et de Staline, les talents militaires en moins.

il y a 19 minutes, Gouderien a dit :

Disons que Trump et Bolsonaro sont des fascistes qui n'ont pas encore osé franchir le pas, et font semblant de respecter les institutions démocratiques; mais la tentation du coup de force les démange, comme on a pu le constater aussi bien à Washington qu'à Brasilia. Après, n'est pas Mussolini qui veut, dont la prise de pouvoir en 1922 fut facilitée autant par sa propre détermination que par les circonstances et par les faiblesses de ses adversaires, pseudo-défenseurs de la démocratie.

Mussolini n'a jamais été "vraiment" élu ...
Il est arrivé au pouvoir suite à "la marche sur Rome" des chemises noires en 1922.
Il a totalement "bidouillé" en 1923 la loi électorale pour permettre à son parti de gagner les élections.
Et a instauré un régime dictatorial dès 1924 !

On ne peut donc factuellement pas comparer Mussolini avec Trump et Bolsonaro, qui, eux, ont été battus à des élections totalement démocratiques ... qu'ils ont, eux, heureusement, été obligés de maintenir, contrairement à Mussolini.

il y a une heure, frunobulax a dit :

Mussolini n'a jamais été "vraiment" élu ...
Il est arrivé au pouvoir suite à "la marche sur Rome" des chemises noires en 1922.
Il a totalement "bidouillé" en 1923 la loi électorale pour permettre à son parti de gagner les élections.
Et a instauré un régime dictatorial dès 1924 !

 

Je n'ai jamais dit le contraire.

Trump et Bolsonaro sont des dictateurs ratés (enfin pour l'instant).

Le citoyen décide et obéit.

Il y a 15 heures, Gouderien a dit :

Disons que Trump et Bolsonaro sont des fascistes qui n'ont pas encore osé franchir le pas, et font semblant de respecter les institutions démocratiques; mais la tentation du coup de force les démange, comme on a pu le constater aussi bien à Washington qu'à Brasilia. Après, n'est pas Mussolini qui veut, dont la prise de pouvoir en 1922 fut facilitée autant par sa propre détermination que par les circonstances et par les faiblesses de ses adversaires, pseudo-défenseurs de la démocratie. Des deux Bolsonaro me semble le plus dangereux, parce qu'il est plus jeune et surtout moins bête que Trump.

Quant à Poutine, évidemment, c'est un fasciste pur et dur à la mode russe, une sorte de mélange d'Ivan le Terrible et de Staline, les talents militaires en moins.

Ce n'est pas un phénomène spécifique à la droite surtout sur le continent américain. Il ne faut pas oublier non plus les candidats de gauche qui ont du mal avec le respect des institutions démocratiques dans leur pays respectif comme Daniel Ortega au Nicaragua, Maduro au Venezuela ou Evo Morales en Bolivie... Pour une bonne analyse de ces comportements populistes il faut prendre en compte de tous les cotés.

Il y a 23 heures, frunobulax a dit :

Les termes ont un sens ...

Le "fascisme", c'est par définition un système totalitaire imposant un parti unique, considérant que l'individu doit s'effacer devant l'Etat/le Chef et mettant en place un état policier. 

Je ne suis, vous vous en doutez (j'espère ?!) en rien "partisan" de Trump ou/et Bolsonaro ...

Mais force est de constater qu'ils ne répondent pas du tout aux critères du "fascisme".
Et, de mon point de vue personnel, caricaturer faussement ses "adversaires politiques" est totalement contre productif ...
(Même si c'est un "grand classique" actuel, cf Macron qualifié de "dictateur", rires !).

Après, le principe de la "démocrature populiste", bien plus insidieux, n'est pas pour autant (au contraire ...) moins dangereux pour la démocratie.

Hitler a été élu... Fruno, c'est une chose qui fut apportée par la démocratie... il s'est servi de la démocratie pour la transformer en une maladie nommée fascisme. 

il y a 22 minutes, jacky29 a dit :

Hitler a été élu...

Hitler n'a jamais personnellement été élu ...

Il a été nommé chancelier le 30 janvier 1933 par Paul von Hindenburg, le président du Reich.
Hitler a ensuite dissout le parlement  le 5 mars 1933, ce qui a permis au parti national-socialiste des travailleurs allemands de remporter les législatives (44% contre 33% un an plus tôt).

Suite à l'incendie du Reichstag (dont on connait tous aujourd'hui les vrais responsables), Hitler demandé (et obtenu) au Parlement, encerclé par les SA, les pleins pouvoirs pour quatre ans.

Pleins pouvoirs qu'il n'a bien évidemment jamais "rendus" (au contraire) passé les quatre ans ...

http://institutions.ville-geneve.ch/fr/bm/interroge/archives-questions-reponses/detail/question/hitler-a-t-il-ete-elu-democratiquement-br/

Il n'y a plus eu aucune élection démocratique en Allemagne de l'arrivée aux pleins pouvoir d'Hitler (1933) jusqu'à (sauf erreur de ma part ?) 1949.

Hitler a ensuite dissout le parlement  le 5 mars 1933, ce qui a permis au parti national-socialiste des travailleurs allemands de remporter les législatives (44% contre 33% un an plus tôt).

tu as tout à fait raison, Fruno, son parti a été élu après sa nomination, on connait la suite.  

Les populistes de droite et ceux de gauche ont plusieurs visages sur terre, suivant le pays concerné.

Certains ont viré à l'extrémisme autoritaire ou dictatorial. D'autres acceptent le débat et le vote démocratiques.