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Contenir la révolte par le rap et le consumérisme


Invité Quasi-Modo

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Membre, 60ans Posté(e)
eriu Membre 11 545 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
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Il y a 19 heures, Quasi-Modo a dit :

L'idéologie woke consiste tout d'abord à dire qu'il n'y a pas de culture française pour mieux la détruire, détruire les identités contenues dans les récits collectifs de la France, autrement dit notre inconscient collectif construit patiemment durant des siècles d'Histoire. On comprend donc pourquoi ils ont tendance pour certains à déboulonner des statues et vouloir faire table rase du passé en espérant tout réinventer de zéro.

Mais ce n'est pas ainsi que ça se passe si on veut réfléchir sérieusement. Car les structures de sens dans une société proviennent de notre inconscient collectif, de nos récits collectifs, donc de notre Histoire. Chacun dispose d'un certain nombre d'étiquettes sociales qui forment son identité (homme, femme, maman, papa, étudiant, avocat, policier, militaire, chercheur, etc.), chacun ayant plusieurs identités évidemment.

Chaque étiquette vient avec son lot de stéréotypes (qui ne viennent pas de rien mais sont généralement des différences statistiques minimes qui seront exagérées par les gens formant alors des préjugés), de prescriptions, d'interdictions, d'attentes de la part des autres, d'intérêts, de façons de penser, et de structures du sens. Ces stéréotypes, prescriptions, etc. dépendent de la culture et de l'Histoire du pays ainsi que de ses institutions et de leurs objectifs. Chaque étiquette est en effet l'occasion d'un sacrifice ou de certaines valeurs : on peut se sacrifier ou mourir comme papa ou comme maman, comme homme ou comme femme (combien sont morts juste pour qu'on dise d'eux : "Quel homme !" ?). Cela va de l'avocat qui donne sens à sa vie persuadé que chacun a droit à un défenseur et qu'il rendra la société meilleure et plus juste en appliquant strictement la loi, au chercheur qui se persuade qu'il aide la société à aller dans le sens d'un plus grand progrès économique et social, au policier/militaire qui comprend la nécessité de sa tâche pour sauver la république et garantir se perpétuation et est donc prêt à mourir pour son pays et dans le cadre de son engagement, etc.

Ce sont là les structures du sens qui sont autant de façons plus ou moins stéréotypées de donner du sens à sa vie, de se sacrifier, de défendre des valeurs, d'obtenir de la reconnaissance sociale et une certaine estime de soi. C'est l'objet de la sociologie et de l'anthropologie d'étudier ces étiquettes, leurs interactions, les habitus, les façons de penser de chaque catégorie, comment tout cela bouge dans le temps, etc. L'estime de soi est intimement liée à la reconnaissance sociale qu'on obtient, et la reconnaissance sociale s'obtient en répondant aux attentes légitimement présentes chez les autres par rapport à l'étiquette d'une ou l'autre identité sociale qui nous constitue. C'est une nécessité psychologique, c'est un besoin naturel de donner sens à son existence. Comme d'obtenir de la reconnaissance sociale. Nous donnons tous sens à notre existence d'une façon ou d'une autre si nous voulons agir, et éviter la dépression, la psychose ou l'angoisse. Pour agir il faut se projeter dans l'avenir et se persuader d'une manière ou d'une autre que notre action a du sens. C'est donc l'inconscient collectif par le biais des structures du sens qui, dans les coulisses, nous détermine, et détermine nos actions ou pensées qui sont en réalité extrêmement cadrées et stéréotypées dans la quasi-intégralité des cas. C'est pourquoi les gens de la même catégorie et du même milieu vont souvent penser les mêmes choses indépendamment sans s'être consultés, que la sociologie est possible, que les politiques peuvent représenter une catégorie ou une autre par leurs discours plus ou moins rassembleurs, qu'on peut lire des livres ou voir des interviews aux invités qui expriment des idées que nous avons déjà pensées nous-même, etc.

Cela dont je parle ce sont donc les structures du sens. Elles sont contenues dans l'inconscient collectif et sont inextricablement liées aux identités nationales. J'ai bien dit nationales, pas européennes. Trouvez moi un militaire prêt à mourir pour l'Europe. Vous n'en trouverez pas. Pour la France à la rigueur mais pas pour l'Europe. Il y a un lien avec les religions également, ou à ce qui dans une dialectique historique est venu en remplacement des religions (la république française), mais en en reprenant néanmoins de nombreux aspects souvent tus dans les discours ordinaires. Elles sont dans les étiquettes sociales que les récits collectifs construits dans l'Histoire charrient. Or les mouvements woke veulent déconstruire toutes les identités, déboulonner les statues, faire table rase de l'Histoire.

Il n'y a plus d'homme, plus de femme dans l'idéologie woke. Plus de familles avec un papa et une maman. Tout est déconstruit et ramené à un calcul d'intérêt individuel, à l'optimisation d'un potentiel individuel complètement coupé de sa dimension collective et donc du sens de l'existence des individus, ce qui rend cette idéologie profondément compatible avec le néolibéralisme mondialiste. C'est dans le groupe qu'on trouve sens à son existence. C'est l'amour des autres ou d'autrui qui donne sens à l'existence, d'une façon ou d'une autre, directement ou indirectement. L'individu seul est l'individu absurde, sans aucun sens dans son existence. Or c'est le paradigme du néolibéralisme. Ainsi que du mouvement woke qui souhaite déconstruire les identités, déconstruire la France, c'est-à-dire la détruire.

Ce sont des idéologies du ressentiment et de la réaction, issues de la volonté d'une revanche et construits dans la haine de l'Occident et plus particulièrement de la France, de son Histoire, de sa grandeur, de son génie propre. Bien entendu cela s'enracine dans le multiculturalisme et joue sur la faiblesse française des droits de l'Homme et de la défense des libertés individuelles qu'elles tentent de retourner contre elle-même. C'est la volonté de détruire la France, de haïr les français et l'Occident assimilé à un système raciste, phallocrate, homophobe, etc. etc.

Ainsi il n'y aura plus de sens de l'effort, plus d'esprit de sacrifice, mais nous serons semblables au dernier Homme de Nietzsche (cf. Prologue de Ainsi parlait Zarathoustra), regardant uniquement sur notre confort et notre sécurité, dans la consommation la plus débridée, la compétition généralisée de tous contre tous, l'avilissement des "perdants de la mondialisation", l'absence de liant collectif, de racines, de sens, étant tout juste bons à boire notre vin ou notre bière et à consommer frénétiquement dans l'immédiateté du "Tout, tout de suite !", pour oublier la souffrance de vivre. Il y a une dialectique entre la recherche de confort et l'esprit de sacrifice. Quand il n'y aura plus aucun esprit de sacrifice, quand "l'Homme ne pourra plus jeter par dessus l'Homme la flèche de son désir" (dixit Nietzsche), parce qu'on aura fait totalement éffondrer les récits collectifs, et c'est ce que veut l'idéologie woke, alors notre société s'effondrera toute seule. Ou nous aurons un nouveau dictateur type Hitler qui pourra faire son oeuvre. Mais avec les moyens contemporains de surveillance ce ne sera plus la même histoire et le contrôle sera total, à la façon de 1984.

Une autre lecture de la culture woke @Quasi-Modo

https://dictionnaire.orthodidacte.com/article/definition-culture-woke

C’est quoi, la culture woke ?

Apparue en français en 2019, l’expression culture woke désigne, de manière généralement péjorative, un courant de pensée qui se veut progressiste, qui lutte pour une certaine conception de la justice sociale, à travers la défense de diverses causes.

Quand on dit que l’expression est généralement péjorative, c’est parce qu’elle est plutôt employée par les détracteurs de ce courant de pensée. D’ailleurs, l’expression culture woke est synonyme d’un autre mot teinté péjorativement, apparu un an auparavant : wokisme.

 

Quelles sont les luttes englobées par la culture woke ?

La culture woke couvre de nombreux sujets de société, autour des questions d’égalité, de justice, de défense des minorités.

Ce courant de pensée agrège différentes luttes : contre le racisme, contre le sexisme, pour les droits des LGBT+, etc. Mais certains modes d’action pratiqués par ses défenseurs peuvent être perçus comme excessifs par ses détracteurs : harcèlement ciblé en ligne, censure, cancel culture.

 

D’où vient l’expression culture woke ?

C’est une traduction de la formule anglaise woke culture. On y trouve le mot woke, passé en français au milieu.... La suite dans le lien 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Il y a 23 heures, Quasi-Modo a dit :

Le rap américain ou français prend sous des airs provocateurs une apparence qui pourra faire penser, dans le regard superficiel d'un adolescent, à de la subversion, en faisant l'apologie de la force, du machisme, de la domination, la drogue, l'argent facile, les belles voitures, les femmes faciles, la consommation de produits de luxe, etc. Le rap semble donc porteur de toutes les valeurs du capitalisme le plus débridé qui soit : "Get rich or die trying !" (Devient riche ou meurs en essayant de le devenir !) et ne dispose donc d'aucune subversion mais permet au contraire de ramener dans le giron de la société actuelle et de ses valeurs consuméristes une jeunesse des banlieues désoeuvrée qui s'identifie à leurs idoles et aimeraient tellement leur ressembler pour accéder à la reconnaissance sociale à laquelle ils n'ont pas accès et dont ils ont désespérément soif.

A ma grande surprise j'ai réalisé que les grandes marques de vêtement sont avidement consommées par la jeunesse des banlieues (nike, adidas, lacoste, etc.) car elle leur permet à leur idée (inconsciemment) d'obtenir cette fameuse reconnaissance sociale, dont nous avons tous besoin comme individus, par le soin aux apparences, par la surenchère dans le luxe et le sentiment qu'arborer des produits d'une marque va nous donner de l'importance, nous faire appartenir à un groupe. C'est typique des adolescents de façon générale, et c'est la même chose dans les mouvements des skaters, ou des ghotiques, ou des racailles, etc.

Finalement donc la contestation sociale dans les banlieues est contenue et détournée par le consumérisme, l'appât de l'argent facile, l'absence d'éducation de qualité ou de mouvements politiques véritablement construits et républicains. Autrement dit, tout ce que cette jeunesse a à se mettre sous la dent d'un point de vue intellectuel et politique serait les mouvances woke décoloniales, indigénistes ou antiracistes à sens unique (non reconnaissance du racisme anti-blanc). Ou encore la religion. Mais qui a dit que SOS Racisme représentait cette jeunesse ? D'où ces gens ont ils leur légitimité, et l'absence de reconnaissance du racisme anti-blanc n'a-t-elle pas excité le racisme au lieu de le faire baisser ?

Je suis un peu surprise par ce discours. Les « racailles » des banlieues ont des savoir faire commerciaux que le petit blanc européen  est bien loin de posséder. La « racaille »  sait créer ses réseaux commerciaux et vendre aux petits blancs les produits dont ces petits blancs raffolent. Cette « racaille » est démonstrative. Bien sûr, mais sa démonstration ( les marques de vêtements, les voitures) a d’abord pour cible, non les petits blancs consommateurs de drogue, mais leur environnement direct, les gens de la cité. Le petit blanc bourgeois n’est pas pas moins démonstratif avec son petit ( ou grand) pavillon et son petit ( ou grand) jardin attenant. 

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Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 241 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
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Il y a 20 heures, Quasi-Modo a dit :

L'idéologie woke consiste tout d'abord à dire qu'il n'y a pas de culture française pour mieux la détruire,

J'ai l'impression que tu prends des raccourcis et que tu amalgames plusieurs idées ou mouvements derrière un seul mouvement épouvantail, afin de le dénigrer.

Bon, déjà, l' "idéologie woke", ça n'existe pas véritablement en soit, au départ.
C'était davantage un cri de ralliement, et le terme a été utilisé par des contradicteurs à ce cri de ralliements, contradicteurs qui ont voulu en faire une idéologie, et y fourrer tout et n'importe quoi, du moment que ça leur déplaisait.

Comme l'a rappelé @eriu par l'article, le terme "wokiste" est une création à l'origine des pro-trumps.
Et on parlait déjà de "déboulonner des statues" ou renommer des rues avant d'importer ce terme.

 

Ensuite, je ne vois pas en quoi l'idéologie woke (lutte contre les discriminations) nierait l'existence d'une culture française.
Lutter contre les discriminations ne consiste pas à vouloir nier ou détruire la culture du pays.

 

Il y a 20 heures, Quasi-Modo a dit :

détruire les identités contenues dans les récits collectifs de la France, autrement dit notre inconscient collectif construit patiemment durant des siècles d'Histoire.

Construit, mais aussi modifié, manipulé et surtout parfois daté.

Surtout, ni toi ni moi n'avons vécu durant des siècles d'histoire : nous arrivons avec un passif dans le pays où nous sommes nés, mais nous ne tirons pas notre identité automatiquement de ce passif, qui nous est, à la naissance, totalement étranger.

Notre identité se nourrit de plusieurs sources, et effectivement ce passé romancé en fait partie.

Mais notre inconscient collectif est composé de bien d'autre chose bien plus actuelles.
Tu citais le néolibéralisme, mais ce dernier, son idéologie et son mode de fonctionnement, habitent bien plus notre inconscient collectif que des siècles d'histoire dont nous sommes plus ou moins au courant.

 

Il y a 20 heures, Quasi-Modo a dit :

On comprend donc pourquoi ils ont tendance pour certains à déboulonner des statues et vouloir faire table rase du passé en espérant tout réinventer de zéro.

Là aussi, tu prends des raccourcis.

Déboulonner des statues ou renommer des rues ne signifie pas de renier le passé : si l'on brûlait les livres d'histoires, que l'on fermait les musées, oui, là, tu pourrais à raison dénoncer une réécriture de l'histoire.

Mais en l'occurrence, c'est tout l'inverse : les cibles des déboulonnages sont souvent des personnages rentrés dans l'histoire pour des raisons louables ou du moins cruciales pour le pays, mais dont l'histoire ou la personnalité sont plus complexes, plus sulfureux ou ambigus, mais souvent passés sous silence ou "réécrits" pour le roman national.
Or, cela ne doit pas imposer d' "annuler" les dites personnalités, nous sommes complètement d'accord, mais la question ou le débat ne sont pas là : la question est de savoir si ces personnalités doivent continuer à être utilisées comme symboles de la République, au travers de noms de rues ou d'écoles qui leur rendent hommage, ou de statues mises en avant dans certains lieux.

Le plus souvent, je ne suis d'ailleurs pas pour le déboulonnage (sauf dans certains cas, par exemple Colbert à l'assemblée nationale, on peut se questionner) mais davantage pour une plaque de recontextualisation, plus exhaustive, qui aborde aussi les points négatifs du personnage.

 

Il y a 20 heures, Quasi-Modo a dit :

Mais ce n'est pas ainsi que ça se passe si on veut réfléchir sérieusement. Car les structures de sens dans une société proviennent de notre inconscient collectif, de nos récits collectifs, donc de notre Histoire. 

C'est là que je ne suis pas forcément d'accord.

Notre culture actuelle est largement abreuvée de notre histoire, et en hérite évidemment.

Et de fait, via cette culture, il y a des tas d'éléments de notre histoire que nous colportons, souvent d'ailleurs sans s'en rendre compte ou connaître l'origine.
Mais ce qui nous abreuve, c'est bien la culture actuelle et multiple (certes influencée par notre histoire), et pas directement notre histoire (encore une fois, méconnue dans les grandes lignes et les détails par la plupart d'entre nous).

Donc notre identité est bien moins un héritage fixe légué du passé, qu'une compilation actuelle de multiples influences.

 

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Membre, Privé de désert, 37ans Posté(e)
Kégéruniku 8 Membre 8 039 messages
37ans‚ Privé de désert,
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Il y a 20 heures, Quasi-Modo a dit :

C'est d'ailleurs prouvé scientifiquement que le racisme anti-blanc existe. Le racisme est dans toutes les supposées races et contre toutes les supposées races. C'est complètement con et faux de prétendre le contraire.

Prouvé scientifiquement? L'expression me semble, au mieux, hautement merdique. 😕 Si tu souhaites parler de reconnaissance du "racisme anti-blanc" il y a plein de moyens de le faire, à commencer par citer le fait que SOS Racisme, par exemple, s'est porté parti lors de procès où des personnes blanches disaient avoir été victimes de racisme, pour les soutenir et les accompagner dans leurs démarches. Mais dire scientifiquement, ça ressemble à un gros mot.

M'enfin, cela démontre surtout que l'on peut parfaitement être blanc et victime de racisme, pas la notion de racisme anti-blanc qui est bien plus hasardeuse. (comme le serait l'expression racisme anti-noir si elle existait, mais elle n'existe pas que je sache.) Parce que le racisme, c'est loin de n'être qu'une question de couleur en fait, ce n'est même pas l'élément principal, même si c'est le plus simplement observable. De la part des victimes comme des racistes. Les migrants polonais ou italiens qui ont subi un racisme d'état était aussi blancs que ceux qui les discriminaient, mais ce n'est jamais de ça dont on parle quand on utilise l'expression de racisme anti-blanc. ^^ Les sémites ont longtemps été considérés comme blancs dans les classifications raciales de l'histoire, pourtant, on ne parle pas de ça non plus lorsqu'on parle de racisme anti-blanc. ^^ Et c'est le problème de la locution en fait, en plus d'un précision superfétatoire, elle sert surtout d'occasion pour une majorité de se dire victime de minorités comme si cela permettait de mettre sur un pied d'égalité les différentes discriminations et donc dire que puisque tout se vaut, il n'est pas nécessaire de s'attarder là dessus. Je ne connais pas de racisme anti ceci ou anti cela, par contre, je connais des gens de tout horizons qui expriment des comportements et des opinions racistes.
Le racisme, c'est la croyance en l'existence de races au sein de l'espèce humaine et la hiérarchisation de celles-ci. (Oui, au sein du racisme il y a différentes hiérarchies et pas une seule monolithique. ) Et comme toute discrimination, l'idéologie n'est jamais positive, pas même pour ceux considérés comme supérieur en un quelconque domaine. Ainsi, dire que les asiatiques sont naturellement doués pour les maths ou que les noirs sont plus sportifs, c'est du racisme. Puisque cela induit une hiérarchie basée sur l'existence supposée de races. il n'y a pas besoin de détestation et encore moins que celle ci soit dirigée à l'encontre d'un groupe en particulier pour qu'il y a racisme.

En bref, à penser le racisme anti-blanc, cela laisserait sous entendre qu'il existe un racisme pro-blanc, et qu'en dehors de ces deux facettes, le reste n'existerait pas. Ce qui est d'une bêtise incroyable.

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)
il y a 11 minutes, Kégéruniku 8 a dit :

Prouvé scientifiquement? L'expression me semble, au mieux, hautement merdique. 😕 Si tu souhaites parler de reconnaissance du "racisme anti-blanc" il y a plein de moyens de le faire, à commencer par citer le fait que SOS Racisme, par exemple, s'est porté parti lors de procès où des personnes blanches disaient avoir été victimes de racisme, pour les soutenir et les accompagner dans leurs démarches. Mais dire scientifiquement, ça ressemble à un gros mot.

M'enfin, cela démontre surtout que l'on peut parfaitement être blanc et victime de racisme, pas la notion de racisme anti-blanc qui est bien plus hasardeuse. (comme le serait l'expression racisme anti-noir si elle existait, mais elle n'existe pas que je sache.) Parce que le racisme, c'est loin de n'être qu'une question de couleur en fait, ce n'est même pas l'élément principal, même si c'est le plus simplement observable. De la part des victimes comme des racistes. Les migrants polonais ou italiens qui ont subi un racisme d'état était aussi blancs que ceux qui les discriminaient, mais ce n'est jamais de ça dont on parle quand on utilise l'expression de racisme anti-blanc. ^^ Les sémites ont longtemps été considérés comme blancs dans les classifications raciales de l'histoire, pourtant, on ne parle pas de ça non plus lorsqu'on parle de racisme anti-blanc. ^^ Et c'est le problème de la locution en fait, en plus d'un précision superfétatoire, elle sert surtout d'occasion pour une majorité de se dire victime de minorités comme si cela permettait de mettre sur un pied d'égalité les différentes discriminations et donc dire que puisque tout se vaut, il n'est pas nécessaire de s'attarder là dessus. Je ne connais pas de racisme anti ceci ou anti cela, par contre, je connais des gens de tout horizons qui expriment des comportements et des opinions racistes.
Le racisme, c'est la croyance en l'existence de races au sein de l'espèce humaine et la hiérarchisation de celles-ci. (Oui, au sein du racisme il y a différentes hiérarchies et pas une seule monolithique. ) Et comme toute discrimination, l'idéologie n'est jamais positive, pas même pour ceux considérés comme supérieur en un quelconque domaine. Ainsi, dire que les asiatiques sont naturellement doués pour les maths ou que les noirs sont plus sportifs, c'est du racisme. Puisque cela induit une hiérarchie basée sur l'existence supposée de races. il n'y a pas besoin de détestation et encore moins que celle ci soit dirigée à l'encontre d'un groupe en particulier pour qu'il y a racisme.

En bref, à penser le racisme anti-blanc, cela laisserait sous entendre qu'il existe un racisme pro-blanc, et qu'en dehors de ces deux facettes, le reste n'existerait pas. Ce qui est d'une bêtise incroyable.

Le racisme est de l’ordre du passionnel. La science  ni la raison ne peuvent rien contre le sentiment.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Je refuse de continuer cette discussion (et il y aurait des choses à dire) tant que quelqu'un pinaille sur le racisme anti-blanc.

J'ai rarement lu plus con que le dernier message de @Kégéruniku 8 dont le message est une évidence que je partage et sans cesse ressassé mais qui n'explique pas clairement le problème dont il est question.

Le racisme anti-blanc comme anti-noir existe, c'est une réalité sociologique, les à prioris ne sont pas les mêmes, un noir passera généralement plutôt pour bête ou pour paresseux, un arabe pour un délinquant, quand un blanc passera plutôt pour lâche, cupide et individualiste.

Je ne suis pas là pour servir de punching-ball surtout que l'accusation sous-jacente de racisme et de bêtise est vraiment profondément injuste pour des gens qui n'apportent rien à la discussion substantiellement parlant.

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