Peut-on sortir du mal-être

Le 07/07/2022 à 11:29, Gouderien a dit :

Déjà, quand on est atteint de "mal-être", c'est bien souvent à vie et il n'y a pas grand-chose à y faire. Par contre on peut rendre sa vie un peu plus agréable et intéressante et il y mille moyens pour cela : le sport, l'art, l'amour, les voyages etc. Il faut s'occuper assez l'esprit pour penser à autre chose qu'à ses petits problèmes existentiels.

Si cela était aussi facile !! Encore faut-il "avoir l'envie" comme m'a dit un jour une vieille dame que je tentais de motiver à sortir de son logement de résidence pour marcher au soleil par une belle matinée printanière..."je n'ai plus l'envie". Elle ne m'a pas dit: "je n'ai pas envie de sortir marcher" non, elle m'a dit: "je n'ai plus l'envie" d'une voix si triste qu'elle m'a vrillé le coeur...

Et quand on n'a plus l'envie de rien, ce doit être terrible.

Moi aussi j'aimerais dire comme vous mais il faut avoir vécu un tel état pour être à même de comprendre; ce qui n'est pas mon cas. Pourtant, je fais mon possible pour comprendre comment on peut en arriver à un tel état de désespérance et de non-envie.

il y a 6 minutes, Mein Schicksal a dit :

si si , il suffit de lire les évangiles .

Alors puise force et espérance dans la foi qui t'habite.

il y a 29 minutes, Passiflore a dit :

 

Si cela était aussi facile !! Encore faut-il "avoir l'envie" comme m'a dit un jour une vieille dame que je tentais de motiver à sortir de son logement de résidence pour marcher au soleil par une belle matinée printanière..."je n'ai plus l'envie". Elle ne m'a pas dit: "je n'ai pas envie de sortir marcher" non, elle m'a dit: "je n'ai plus l'envie" d'une voix si triste qu'elle m'a vrillé le coeur...

 

Et quand on n'a plus l'envie de rien, ce doit être terrible.

Moi aussi j'aimerais dire comme vous mais il faut avoir vécu un tel état pour être à même de comprendre; ce qui n'est pas mon cas. Pourtant, je fais mon possible pour comprendre comment on peut en arriver à un tel état de désespérance et de non-envie.

 

Il y a des situations dont on ne peut se sortir seul. Il faut que quelqu'un vous donne un coup de main... ou un bon coup de pied au cul.

il y a 28 minutes, Gouderien a dit :

Il y a des situations dont on ne peut se sortir seul. Il faut que quelqu'un vous donne un coup de main... ou un bon coup de pied au cul.

tout à fait juste !

Il y a 14 heures, Mite_Railleuse a dit :

 

J’ai tout effacé, pas bien réveillée, mon cerveau pédale. A suivre…

Si vas y ,dis . 

Il y a 17 heures, Gouderien a dit :

Il y a des situations dont on ne peut se sortir seul.

Encore faut-il avoir l'envie de sortir de ses ténèbres et trouver la force de donner le coup de pied salutaire au fond de ses abîmes qui fera remonter vers la lumière, vers la vie.

Il y a 17 heures, Gouderien a dit :

Il faut que quelqu'un vous donne un coup de main...

Il n'est pas rare que la main tendue soit refusée.

Il y a 17 heures, Gouderien a dit :

ou un bon coup de pied au cul.

Rudoyer une personne dépressive pour la faire réagir ne servirait à rien.

La dépression est une maladie multi factorielle. Répéter à l’envie qu’il suffit de le vouloir pour en sortir, est inepte. On ne dit pas à quelqu’un qui a un cancer, par exemple, qu’il va guérir par la seule force de sa volonté. Pourquoi le fait-on pour la dépression ?

C'est tellement facile de dire à quelqu'un qui souffre : "tu te complais dans ton malheur", "fais un effort", "quand on veut, on peut", "regarde les autres qui souffrent davantage",...

Si c'était si simple, je me demande pourquoi il y a tant de patients en attente de psychiatres, psychologues,...

il y a une heure, Passiflore a dit :

 

Encore faut-il avoir l'envie de sortir de ses ténèbres et trouver la force de donner le coup de pied salutaire au fond de ses abîmes qui fera remonter vers la lumière, vers la vie.

 

 

Il n'est pas rare que la main tendue soit refusée.

 

 

Rudoyer une personne dépressive pour la faire réagir ne servirait à rien.

J'en déduis qu'il vaut mieux la laisser crever dans son coin?

Au moins @Mein Schicksal a compris ce que je voulais dire, c'est le principal.

Il y a 1 heure, Gouderien a dit :

J'en déduis qu'il vaut mieux la laisser crever dans son coin?

Vous déduisez mal.

Le 21/07/2022 à 07:06, bouddean a dit :

Facile quand on a fait un long chemin de réflexion et remis en question certaines  croyances qui en sont à l'origine ...

Pas forcément. Si par exemple, je souffre d'un mal être relatif à la solitude, je peux m'extraire de cette souffrance à me mettant en relation avec autrui. Si me mettre en relation avec autrui n'y change rien, je peux comprendre que ma solitude est un sentiment indépendant des autres, qu'il m'est propre et chercher d'où il vient... ou, au contraire, comprendre que ma démarche relationnelle est insatisfaisante : je ne vais pas vers les personnes qui me correspondent, je ne sais pas entretenir un lien, je ne sais pas bien m'exprimer, etc. 

En fait, le chemin de réflexion, qu'il soit long ou pas, commence lorsque l'on constate que l'on ne parvient pas à s'extraire de la souffrance facilement car oui, cela devrait être facile. D'ailleurs, si je dis que ce devrait être facile, suis-je en train de développer une croyance qui pourrait originer davantage de souffrance ou suis-je en train de contrarier la croyance que la souffrance est une malédiction dont la fatalité nous écrase... nous, pauvres humains impuissants face à ce qui nous dépasse... ?

Le 21/07/2022 à 19:10, Passiflore a dit :

Et quand on n'a plus l'envie de rien, ce doit être terrible.

Moi aussi j'aimerais dire comme vous mais il faut avoir vécu un tel état pour être à même de comprendre; ce qui n'est pas mon cas. Pourtant, je fais mon possible pour comprendre comment on peut en arriver à un tel état de désespérance et de non-envie.

C'est en effet impossible à comprendre sans l'avoir ressenti soi-même... cependant, si je considère cette souffrance comme un signal, que j'écoute ce qu'elle dit et que j'ai le courage de me regarder bien en face, je constate que je n'ai envie de rien de ce qui compose ma vie. Parce que si j'avais assez de courage pour vivre tel que je le veux vraiment, si je n'avais pas si peur de ce que je désire vraiment, si j'osais penser que tant que je suis en vie il n'est jamais trop tard pour changer, là, l'envie de tout - ou au moins un minimum d'enthousiasme - pointerait le bout de son nez ! 

Donc, voilà comment, sans comprendre cette souffrance, il est tout de même possible de redonner un peu d'espoir à quelqu'un qui n'a plus envie de rien, en lui demandant simplement quelle vie cette personne aimerait vivre... et je sais que si cette personne prend la peine de répondre, elle aura les yeux brillants durant quelques secondes. Peut-être qu'elle ne fera rien pour y changer quoique ce soit mais, une graine aura été plantée, et ça, c'est grandiose ! 

Il y a 16 heures, Mite_Railleuse a dit :

La dépression est une maladie multi factorielle. Répéter à l’envie qu’il suffit de le vouloir pour en sortir, est inepte. On ne dit pas à quelqu’un qui a un cancer, par exemple, qu’il va guérir par la seule force de sa volonté. Pourquoi le fait-on pour la dépression ?

Peut être parce qu'on ne connaît personne qui est sorti d'un cancer de part la seule force de sa volonté alors que des gens qui ont amélioré leur bien être de part leur volonté, oui, on en connaît .

Il ne s'agit pas de blâmer qui que ce soit, il s'agit d' aider .

Il ne s'agit pas de dire que c'est facile, il s'agit de dire que c'est possible .

il ne s'agit pas de dire que c'est possible pour tout le monde, il s'agit de dire que c'est possible pour certains .

Et je trouve dommage au contraire de prétendre que cette possibilité est une ineptie .

La principale cause de ma souffrance fut mon impatience . Vouloir les choses tout de suite , c'est lorsque j'ai compris qu'il fallait du temps pour construire ce que je voulais que mon état s'est amélioré , puis  j'ai compris que le temps d'obtenir ce que je voulais, c'était du temps libre et qu'il fallait que je profite de ce temps libre , puis je me suis dis que même si je n'obtenais jamais ce que je voulais, même si c'est ce que je voulais le plus au monde, c'est sur ce chemin que je rencontrerai autre chose, parce qu'après tout, je ne connais pas le monde et comment prétendre que je sais ce que je veux le plus au monde sans connaître ce monde ? 

Voila, j'ai failli faire comme toi, écrire ça et puis l'effacer , en me disant que de toute manières je ne serai pas compris et qu'en plus, je m'en fout, mais je le publie quand même ,pour deux raisons : un peu de courage, même si j'ai l'air con (?), ce serait dommage , peut être que ça  peut servir à quelqu'un, et parce que je ne veux pas m'en foutre ...