L'illusion est-elle nécessaire pour vivre ?

L'être humain pour se construire et agir au quotidien, est obligé de se raconter des histoires, consciemment ou inconsciemment, et donc selon certains, de se mentir pour vivre.

Nul ne peut penser sa propre pensée tandis qu'il la pense, et le sens, ainsi que la projection dans le futur, est une exigence fondamentale de notre espèce afin non seulement de supporter d'être en vie, mais de se projeter dans l'avenir et ainsi éviter la dépression, l'angoisse ou la psychose.

Le problème du penseur, et en particulier du hpi, c'est qu'il va mettre en question malgré lui, ou parfois consciemment, les récits individuels et collectifs qui tiennent debout les gens et les empêchent de sombrer dans la démence précoce ou la dépression. Il est donc perçu inconsciemment par les autres comme une menace pour leur propre intégrité psychique. Ce n'est pas de la provocation ni de la méchanceté, c'est seulement qu'il n'arrive pas à croire à la façon dont l'autre se positionne et incarne son rôle, que c'est sa façon naturelle d'être, et il a raison car la névrose, définie comme une divergence entre les prescriptions de la société et ses propres désirs, est l'état naturel de l'être humain.

Montrez-moi un individu vertueux et je mourrai immédiatement !

Les professeurs de vertu sont les plus lâches et conciliants avec leur rapport à la vertu.

Le Christ n'est que l'image de l'être humain vertueux qui est à l'image de Dieu, mais ce n'est qu'une idole, voilà la leçon que nous apprend la déconstruction de la métaphysique traditionnelle. Mais cette lucidité là est surhumaine, inhumaine même, et aura mené Nietzsche à la folie, Cioran et tant d'autres à l'apologie du suicide, à l'absence de procréation, et nous aura mené aux errements du nazisme comme du stalinisme, en se faisant toujours au détriment de la dignité humaine. C'est l'expression la plus pure de la pulsion de mort, assassine et destructrice, aussi bien envers l'Autre qu'envers soi, à l'image du surréalisme assassin qui, tel un mass murdurer, tire à vue sur tout ce qui bouge avant de se suicider, et autres poètes maudits, ou encore de Victor Hugo, défenseur des criminels (Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau !).

Seule la reconstruction de la métaphysique, la compréhension profonde de la signification du fait que l'être humain fait de la métaphysique comme il respire (dixit Meyerson) nous permettra de reprendre contact avec la pulsion de vie nécessaire à chacun ainsi qu'à la civilisation humaine pour se reconstruire sur des bases saines.

Le mythe est nécessaire afin de reconstruire une civilisation, mais nous avons la possibilité, enfin, avec l'aide des sciences, d'adopter un mythe fondateur qui soit réaliste (à commencer par la cosmologie du big bang qui remplace celle des anciens grecs ou de la génèse), et échappe donc à la critique de la déconstruction. C'est notre seule issue. La principale faille de Nietzsche est de n'avoir pas vu la pertinence de la démarche scientifique, dont le succès prédictif d'une précision diabolique ne saurait jamais être un simple hasard.

Texte naïf et a connotation religieuse, mais au moins ça change un peu de la médiocrité de la majorité des sujets postés dernièrement.

Merci

il y a 15 minutes, korvo a dit :

Texte naïf

Effectivement, l’illusion est une perception fausse de ce que l’on perçoit.

Si le titre avait été : « L’espoir est-il nécessaire pour vivre » aurait plus de sens que l’illusion à mon sens.

L’espoir est une attente, un projet en cours, un souhait individuel, qui permet de supporter plus facilement le présent.

L’espoir s’inscrit donc dans le positif, alors que l’illusion s’inscrit dans le négatif. 

il y a 1 minute, Enchantant a dit :

Effectivement, l’illusion est une perception fausse de ce que l’on perçoit.

Si le titre avait été : « L’espoir est-il nécessaire pour vivre » aurait plus de sens que l’illusion à mon sens.

L’espoir est une attente, un projet en cours, un souhait individuel, qui permet de supporter plus facilement le présent.

L’espoir s’inscrit donc dans le positif, alors que l’illusion s’inscrit dans le négatif. 

Non il ne parle pas de l'espoir mais bel et bien de l'illusion, quand il dit :

Citation

L'être humain pour se construire et agir au quotidien, est obligé de se raconter des histoires,

ça c'est une réalité qui mérite beaucoup de réflexion.

il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

L'être humain pour se construire et agir au quotidien, est obligé de se raconter des histoires, consciemment ou inconsciemment, et donc selon certains, de se mentir pour vivre.

Nul ne peut penser sa propre pensée tandis qu'il la pense, et le sens, ainsi que la projection dans le futur, est une exigence fondamentale de notre espèce afin non seulement de supporter d'être en vie, mais de se projeter dans l'avenir et ainsi éviter la dépression, l'angoisse ou la psychose.

Le problème du penseur, et en particulier du hpi, c'est qu'il va mettre en question malgré lui, ou parfois consciemment, les récits individuels et collectifs qui tiennent debout les gens et les empêchent de sombrer dans la démence précoce ou la dépression. Il est donc perçu inconsciemment par les autres comme une menace pour leur propre intégrité psychique. Ce n'est pas de la provocation ni de la méchanceté, c'est seulement qu'il n'arrive pas à croire à la façon dont l'autre se positionne et incarne son rôle, que c'est sa façon naturelle d'être, et il a raison car la névrose, définie comme une divergence entre les prescriptions de la société et ses propres désirs, est l'état naturel de l'être humain.

Montrez-moi un individu vertueux et je mourrai immédiatement !

Les professeurs de vertu sont les plus lâches et conciliants avec leur rapport à la vertu.

Le Christ n'est que l'image de l'être humain vertueux qui est à l'image de Dieu, mais ce n'est qu'une idole, voilà la leçon que nous apprend la déconstruction de la métaphysique traditionnelle. Mais cette lucidité là est surhumaine, inhumaine même, et aura mené Nietzsche à la folie, Cioran et tant d'autres à l'apologie du suicide, à l'absence de procréation, et nous aura mené aux errements du nazisme comme du stalinisme, en se faisant toujours au détriment de la dignité humaine. C'est l'expression la plus pure de la pulsion de mort, assassine et destructrice, aussi bien envers l'Autre qu'envers soi, à l'image du surréalisme assassin qui, tel un mass murdurer, tire à vue sur tout ce qui bouge avant de se suicider, et autres poètes maudits, ou encore de Victor Hugo, défenseur des criminels (Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau !).

Seule la reconstruction de la métaphysique, la compréhension profonde de la signification du fait que l'être humain fait de la métaphysique comme il respire (dixit Meyerson) nous permettra de reprendre contact avec la pulsion de vie nécessaire à chacun ainsi qu'à la civilisation humaine pour se reconstruire sur des bases saines.

Le mythe est nécessaire afin de reconstruire une civilisation, mais nous avons la possibilité, enfin, avec l'aide des sciences, d'adopter un mythe fondateur qui soit réaliste (à commencer par la cosmologie du big bang qui remplace celle des anciens grecs ou de la génèse), et échappe donc à la critique de la déconstruction. C'est notre seule issue. La principale faille de Nietzsche est de n'avoir pas vu la pertinence de la démarche scientifique, dont le succès prédictif d'une précision diabolique ne saurait jamais être un simple hasard.

La cosmologie du big bang est complétée par la fin de l’univers. Désintégration des protons in fine, mort thermique. Rien qui puisse être construit au mieux ne peut durer. Et la vie, in fine, est promise à disparaître. Il n’est pas évident de construire quoi que ce soit à partir d’une telle représentation.

il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

Le mythe est nécessaire afin de reconstruire une civilisation, mais nous avons la possibilité, enfin, avec l'aide des sciences, d'adopter un mythe fondateur qui soit réaliste (à commencer par la cosmologie du big bang qui remplace celle des anciens grecs ou de la génèse), et échappe donc à la critique de la déconstruction. C'est notre seule issue. La principale faille de Nietzsche est de n'avoir pas vu la pertinence de la démarche scientifique, dont le succès prédictif d'une précision diabolique ne saurait jamais être un simple hasard.

Je crois que tu tirerais grand interet a la lecture de René Guenon " La crise du monde moderne", enfin si tu es capable de remettre en question tes conceptions.

Pour le reste j'y reviendrai peut etre.

Il y a 2 heures, Quasi-Modo a dit :

Nul ne peut penser sa propre pensée tandis qu'il la pense

Ou percevoir avec plus que 5 sens 

Si l'on revient sur le côté religieux, il ne peut paraitre qu'illusion aux yeux de certains et pourtant réalité à d'autres..

Il y a 2 heures, Demsky a dit :

Ou percevoir avec plus que 5 sens 

Ou en souhaiter un 6ème, et le définir.

Un peu décousu comme sujet, chacun y voit une chose différente, c'est quoi l'idée principale ?

Ce que dit Jung a propos de Nietzsche, d'apres ce que j'en ai compris,  c'est qu'en voulant tuer la métaphysique et la spiritualité : " Dieu est mort" et en croyant en la venue du surhomme il a été victime d'une inflation du moi et son inconscient,  qui a toujours un rôle compensateur, s'est vengé en lui faisant perdre pied.

Il y a 7 heures, Talon 1 a dit :

Ou en souhaiter un 6ème, et le définir.

Ou trouver les expériences de pensée cruciales et à définir.

P'tet ben qu'ils pensent tous, que forcés de creuser, vont bien finir par trouver le moyen de se chauffer ...!