Le goût de l'effort

Il y a 10 heures, sirielle a dit :

Le goût de l'effort consiste-t-il à aimer souffrir?

Souffrir pour être beau , oui ça demande de l'effort

Il y a 10 heures, sirielle a dit :

Le goût de l'effort consiste-t-il à aimer souffrir?

Salut , je dirais que l'effort est justement ce qui permet de sortir de la souffrance . Je dirais donc que ceux qui ont le gout de l'effort sont ceux qui aiment le moins souffrir .

La capacité à résister à la souffrance  ne veut pas dire que cette souffrance est aimée .

Est-ce du goût si l'effort est volontaire ? Non. C'est nécessité qu'on s'impose.

Obtenir sans effort est digne d'un enfant. Et ses caprices augmentent en conséquence.

Denys, tyran de Syracuse, demanda un plat grec réputé pour sa saveur. Il ne le trouva pas si fameux. "C'est, dit le cuisinier, qu'il y manque le goût de la traque du gibier, de la poursuite, de la  suée."

L'effort permet de mieux apprécier ce qu'on obtient.

Le 04/03/2022 à 21:18, sirielle a dit :

Le goût de l'effort consiste-t-il à aimer souffrir?

Bonsoir,

Ne confondons pas douleur et contrainte.

Votre dentiste fait tout son possible pour neutraliser la douleur.

Mais il ne peut pas éliminer la contrainte.

De la même manière, la contrainte sportive ne recherche pas la douleur, qui signale une anomalie.

Le stress des jeux vidéo est jouissive chez certains, pourtant c'est une contrainte.

Notre esprit est notre première transcendance empirique,

et notre cerveau sait jouer à la carotte et au bâton avec nous pour servir l'espèce.

Ils ont disposé un mouchard dans mon système d'exploitation, je parle bien entendu des anges de la paix et de la bienveillance.

Cordialement, Fraction

Le 05/03/2022 à 00:49, shyiro a dit :

Non pas 'aimer souffrir' qui est du masochisme. Mais supporter a contre coeur une certaine souffrance dans le but d'obtenir la récompense de la réussite. 

Mais "avoir le goût de" n'est pas supporter. Là est à mes yeux la différence entre se résigner à l'effort et en avoir le goût.

Il y a 17 heures, Fraction a dit :

Bonsoir,

Ne confondons pas douleur et contrainte.

Votre dentiste fait tout son possible pour neutraliser la douleur.

Mais il ne peut pas éliminer la contrainte.

 

De la même manière, la contrainte sportive ne recherche pas la douleur, qui signale une anomalie.

Le stress des jeux vidéo est jouissive chez certains, pourtant c'est une contrainte.

 

Notre esprit est notre première transcendance empirique,

et notre cerveau sait jouer à la carotte et au bâton avec nous pour servir l'espèce.

Ils ont disposé un mouchard dans mon système d'exploitation, je parle bien entendu des anges de la paix et de la bienveillance.

Cordialement, Fraction

L'effort n'est pas le but certes, en cela avoir le goût de l'effort ne revient pas à seulement avoir le goût du but recherché par cet effort mais de l'effort fourni en lui-même aussi. De ce fait différentes mentalités se différencient et par libre arbitre choisiront plus ou moins d'opter pour la pénibilité ou bien de favoriser davantage l'agréabilité présente (ne serait-ce que temporaires). Sans doute qu'une juste mesure y est nécessaire mais l'effort peut rester une simple option. Ceci dit sachant qu'aimer n'inclut pas obligatoirement une complaisance durable. 

Après l'effort, le réconfort !

il y a 1 minute, sirielle a dit :

L'effort n'est pas le but certes, en cela avoir le goût de l'effort ne revient pas à seulement avoir le goût du but recherché par cet effort mais de l'effort fourni en lui-même aussi. De ce fait différentes mentalités s'opposent et par libre arbitre choisiront plus ou moins d'opter pour la pénibilité ou bien de favoriser davantage l'agréabilité.

S'il existe une qualité que même le grandes nations ont du mal à cultiver, c'est bien l'autodiscipline.

Et là, dans ce rapport à nous-mêmes, nous sommes tous égaux, les gros comme les petits.

La contrainte n'est que notre monnaie d'échange avec notre néant disciplinaire : un tortionnaire qui vous veut du bien.

Même si tout était gratuit, si les machines travaillaient pour nous gratuitement, le néant devrait réinventer une tarification disciplinaire, faute de ramollissement décadent des énergies.

Si l'on créait une race de chiens qui ne serait soumise à aucune contrainte ni à aucune sélection, alors cette race finirait par dégénérer.

Le 05/03/2022 à 08:03, bouddean a dit :

Je dirais donc que ceux qui ont le gout de l'effort sont ceux qui aiment le moins souffrir .

On peut aussi entre autres considérer que les plus enclins à l'effort s'avèrent éventuellement serviles. Car faire un effort c'est sacrifier au moins un peu de sa tranquillité, et son concept ne garantit pas un bénéfice au bout du compte. Il peut s'agir de stratégie en effet, mais il peut aussi s'agir par exemple d'influençabilité potentiellement néfaste.

Il y a 18 heures, Fraction a dit :

Ne confondons pas douleur et contrainte.

Votre dentiste fait tout son possible pour neutraliser la douleur.

Mais il ne peut pas éliminer la contrainte.

 

De la même manière, la contrainte sportive ne recherche pas la douleur, qui signale une anomalie.

Le stress des jeux vidéo est jouissive chez certains, pourtant c'est une contrainte.

Mais justement on peut considérer qu'idéalement le dépassement de soi par exemple ne nécessiterait aucun effort, voire qu'il se ferait dans l'exultation, un peu comme l'apprentissage (y compris physique) peut être à la fois riche complexe et agréable. Et qu'en revanche le concept d'effort correspond généralement au contexte d'anomalie, d'imperfection, et donc de douleur ne serait-ce qu'infime. De même que la difficulté appartient au péjoratif.

Il y a 1 heure, sirielle a dit :

Mais justement on peut considérer qu'idéalement le dépassement de soi par exemple ne nécessiterait aucun effort, voire qu'il se ferait dans l'exultation, un peu comme l'apprentissage (y compris physique) peut être à la fois riche complexe et agréable. Et qu'en revanche le concept d'effort correspond généralement au contexte d'anomalie, d'imperfection, et donc de douleur ne serait-ce qu'infime. De même que la difficulté appartient au péjoratif.

Un jeu sans contrainte n'est qu'un art plastique.

Les mathématiques, c'est peut-être un champ d'exploitation émancipateur, mais c'est d'abord un ensemble de références exogène donc contraignant.

Il est notoire que l'économie du moindre effort et de la moindre douleur soit un automatisme conscient.

Mais chaque discipline, mentale ou physique, possède un complément d'objet.

Or ce complément d'objet nous est étranger, et il est capricieux.

Si vous travaillez l'argile, vous travaillez un matériau docile, mais il n'en va pas de même pour l'acier.

Si bien que la contrainte est réductible à une monnaie d'échange entre vous et le matériau, sa plasticité et sa docilité.