Comment Catherine Médicis a œuvré pour l'unité du royaume du France

Tandis que catholiques et protestants ne songeaient qu’à leurs intérêts particuliers, la France fut la priorité de Catherine de Médicis:

Quand son fils, le jeune François II meurt après seulement  un an et demi de règne en 1560, Catherine de Médicis est effondrée, mais elle doit vite sécher ses larmes, car le devoir l’appelle. Son deuxième fils, Charles IX n’a que dix ans et elle doit assumer la régence. Elle prend alors le titre de Gouvernante de France et endosse enfin le rôle de sa vie : conserver le pouvoir à ses enfants et préserver l’unité du royaume.

La Florentine met aussitôt en œuvre une politique d’apaisement et de conciliation.

Elle prend 40 ans d'avance sur l'Édit de Nantes:

Prête à des alliances avec des puissances protestantes, au grand dam du Pape, elle cherche par exemple à marier l’un de ses fils avec Élisabeth d'Angleterre. C’est dans cet esprit de conciliation qu’elle prend Michel de l’Hospital pour Chancelier de France, un humaniste, au ton modéré.

Elle convoque à l’automne 1561 le colloque de Poissy, réunissant prélats catholiques et ministres du culte protestant. Malgré l’échec d’une entente œcuménique, elle fait signer en janvier 1562 à Charles IX un édit de tolérance, connu comme l’Édit de Janvier, qui reconnaît aux protestants le droit de s'assembler pour leur culte à l'extérieur des villes closes.

Cela déplait aux catholiques purs et durs, les Guise en tête, et la pression monte. Le pays est déchiré, mais Catherine de Médicis parvient pourtant à ramener un semblant de calme à travers la paix d'Amboise, signée en mars 1563. Un vrai tour de force.

Sachant la paix précaire, elle se lance en 1564 dans un grand tour de France pour présenter aux sujets du royaume son fils Charles IX qui vient d’atteindre sa majorité. Pendant vingt-huit mois, infatigable, elle l'accompagne aux quatre coins du royaume, parcourant près de 4.000 kilomètres sur des chemins caillouteux. 

À chaque étape, elle organise des fêtes somptueuses pour adoucir les mœurs et faire "danser ensemble huguenots et papistes", selon ses mots. Sous sa tutelle, les arts fleurissent dans le royaume.

Et pour tout savoir sur la reine-mère qui, jusqu'à la fin de sa vie, aura tout fait pour sauver le royaume

Et merci pour l'usage de la fourchette italienne.

J'aime beaucoup ces personnages autour de qui s'est construite une légende noire qu'ils ne méritent souvent qu'à moitié.

Sans doute à cause du roman la Reine Margot d'Alexandre Dumas...