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Difficulté de parler du viol


existence

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Il est difficile d'aborder le sujet du viol. Je vous propose une explication qui a fait tilt dans mes neurones récemment.

J'ai l'impression que cela est lié au fait que le désir masculin soit assimilé au viol. Le fait de ressentir du désir, d'avoir de la libido ne pourraient prendre forme que sous la forme d'un viol ou d'un violence sexuelle. Cette façon de penser me semble d'ailleurs faire partie de la culture du viol.

Cette façon de penser empêche la responsabilisation d'un violeur. En effet, il est impossible de ne pas désirer, de ne pas avoir de libido, à moins d'être complètement déprimé. Du coup la culpabilité est là de toutes façons à partir où l'on a un corps d'homme, et donc le viol n'est que la continuation d'une chose qui a de toutes façons déjà commencé.

D'autre part, si l'on parle du sujet et qu'on est un homme, on se sent coupable parce que l'on a du désir sexuel. On a l'impression d'être un violeur d'emblée. Peu importe que l'on ait violé personne, peu importe que l'on ne soit pas d'accord avec les phrases rendant les femmes responsables de leur viol. Alors on préfère refouler le sujet, nier son existence, et alors on ne peut pas le mettre en mot.

Qu'en pensez-vous ?

 

 

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 659 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
Posté(e)

Viol = absence de consentement

Je ne vois pas bien le rapport avec la libido masculine en tant que telle.

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Membre, 55ans Posté(e)
jimetpam Membre 8 868 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, existence a dit :

Il est difficile d'aborder le sujet du viol. Je vous propose une explication qui a fait tilt dans mes neurones récemment.

J'ai l'impression que cela est lié au fait que le désir masculin soit assimilé au viol. Le fait de ressentir du désir, d'avoir de la libido ne pourraient prendre forme que sous la forme d'un viol ou d'un violence sexuelle. Cette façon de penser me semble d'ailleurs faire partie de la culture du viol.

Cette façon de penser empêche la responsabilisation d'un violeur. En effet, il est impossible de ne pas désirer, de ne pas avoir de libido, à moins d'être complètement déprimé. Du coup la culpabilité est là de toutes façons à partir où l'on a un corps d'homme, et donc le viol n'est que la continuation d'une chose qui a de toutes façons déjà commencé.

D'autre part, si l'on parle du sujet et qu'on est un homme, on se sent coupable parce que l'on a du désir sexuel. On a l'impression d'être un violeur d'emblée. Peu importe que l'on ait violé personne, peu importe que l'on ne soit pas d'accord avec les phrases rendant les femmes responsables de leur viol. Alors on préfère refouler le sujet, nier son existence, et alors on ne peut pas le mettre en mot.

Qu'en pensez-vous ?

 

 

Tu confonds : désir et viol qui sont au départ deux notions très différentes. Mais je pense que tu crois cela car pour violer il faut du désir. Perso j'ai eu et j'ai du désir pour bcp de femmes que je peux croiser et je ne me sens pas du tout "un violeur d'emblée" ou "violeur tout court". Je me sens comme un homme hétéro et en bonne santé. :)

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Que le viol n'a que très peu à voir avec le désir sexuel. Le viol est un acte de domination, de prise de contrôle de l'autre, d'anéantissement de l'autre,  son droit à refuser. C'est nier l'humanité d'une personne pour en faire un objet.

Et cette pulsion violente n'existe pas chez tous les êtres humains.

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 659 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
Posté(e)

Je vois plutôt le viol comme un dévoiement du désir, comme la boulimie serait un dévoiement de l'appétit ou les achats compulsifs un dévoiement de la consommation (toutes choses égales par ailleurs, évidemment, tout cela n'ayant pas les mêmes conséquences...).

RIEN ne peut justifier un viol, y compris le désir masculin, si puissant qu'il puisse être parfois (et je sais de quoi je parle...)

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
il y a 11 minutes, Auger a dit :

Viol = absence de consentement

Je ne vois pas bien le rapport avec la libido masculine en tant que telle.

Cela passe par exemple par le concept de virilité qui est liée à la libido. Dans la culture du viol, un homme viril est un homme qui domine la femme.

il y a 11 minutes, jimetpam a dit :

Tu confonds : désir et viol qui sont au départ deux notions très différentes. Mais je pense que tu crois cela car pour violer il faut du désir. Perso j'ai eu et j'ai du désir pour bcp de femmes que je peux croiser et je ne me sens pas du tout "un violeur d'emblée" ou "violeur tout court". Je me sens comme un homme hétéro et en bonne santé. :)

Oui bien sûr que ces notions sont différentes. Mais cela n'est pas clair pour tout le monde.

il y a 1 minute, Auger a dit :

Je vois plutôt le viol comme un dévoiement du désir, comme la boulimie serait un dévoiement de l'appétit ou les achats compulsifs un dévoiement de la consommation (toutes choses égales par ailleurs, évidemment, tout cela n'ayant pas les mêmes conséquences...).

RIEN ne peut justifier un viol, y compris le désir masculin, si puissant qu'il puisse être parfois (et je sais de quoi je parle...)

Oui, je suis d'accord toi. Je ne pense pas que l'intensité du désir soit la cause fondamentale du viol. La vie en société contient de nombreuses inhibition du comportement, on ne fait pas tout ce qui nous passe par la tête, sinon ce serait la guerre civile.

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 659 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, existence a dit :

Cela passe par exemple par le concept de virilité qui est liée à la libido. Dans la culture du viol, un homme viril est un homme qui domine la femme.

Tu poses une question qui nous amènerait vers les différences culturelles (entre des sociétés différentes je veux dire), lesquelles conduisent souvent vers une forme de... racisme.

Une seule solution : éduquons, éduquons, éduquons ! Et changeons les présupposés culturels et sociétaux.

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Animateur, Le gras c'est la vie, 36ans Posté(e)
Kyoshiro02 Animateur 22 696 messages
36ans‚ Le gras c'est la vie,
Posté(e)

Le viol et le désir sexuel sont 2 notions différentes.

Le viol concerne le consentement.

Le désir sexuel concerne l'envie.

On peut avoir une libido élevée sans jamais violer qui que ce soit.

Concernant le viol, je ne sais pas ce qui se passe dans la tête d'un violeur.

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Membre, 55ans Posté(e)
jimetpam Membre 8 868 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, existence a dit :

Cela passe par exemple par le concept de virilité qui est liée à la libido. Dans la culture du viol, un homme viril est un homme qui domine la femme.

Oui bien sûr que ces notions sont différentes. Mais cela n'est pas clair pour tout le monde.

Non ce n'est pas clair pour tout le monde et surtout pour toi. Ecoute moins les féministes modernes. :)

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
à l’instant, Auger a dit :

Tu poses une question qui nous amènerait vers les différences culturelles, lesquelles conduisent souvent vers une forme de... racisme.

Une seule solution : éduquons, éduquons, éduquons ! Et changeons les présupposés culturels et sociétaux.

Peut-être pas racisme, mais islamophobie par exemple. Cela dit, c'est une façon d'éviter le sujet de la culture dans laquelle on vit.

il y a 5 minutes, Kyoshiro02 a dit :

On peut avoir une libido élevée sans jamais violer qui que ce soit.

Concernant le viol, je ne sais pas ce qui se passe dans la tête d'un violeur.

Oui.

Bien sûr si on a pas la même expérience on ne peut pas vraiment savoir. On ne peut qu'imager. Je pense que si l'on se réfère aux causes culturelles, on a beaucoup d'éléments pour cela.

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, jimetpam a dit :

Non ce n'est pas clair pour tout le monde et surtout pour toi. Ecoute moins les féministes modernes. :)

Je ne pense que c'est ni une question personnelle, ni une question spécifique aux féministes, mais un question culturelle.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 6 minutes, existence a dit :

Peut-être pas racisme, mais islamophobie par exemple. Cela dit, c'est une façon d'éviter le sujet de la culture dans laquelle on vit.

Oui.

Bien sûr si on a pas la même expérience on ne peut pas vraiment savoir. On ne peut qu'imager. Je pense que si l'on se réfère aux causes culturelles, on a beaucoup d'éléments pour cela.

Causes culturelles ? C'est à dire

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
à l’instant, Yemaia a dit :

Causes culturelles ? C'est à dire

Eh bien tout le monde connait les idées du genre :

  • les hommes qui dominent les femmes sont des vainqueurs
  • les hommes qui ont plein de conquêtes sont des Don Juan, valorisés
  • les femmes qui disent non veulent en fait dire oui

Après il y en a sans doute qui m'échappe, mais je pense qu'on peut ensemble facilement faire une liste assez exhaustive.

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 659 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, existence a dit :

Eh bien tout le monde connait les idées du genre :

  • les hommes qui dominent les femmes sont des vainqueurs
  • les hommes qui ont plein de conquêtes sont des Don Juan, valorisés
  • les femmes qui disent non veulent en fait dire oui

Après il y en a sans doute qui m'échappe, mais je pense qu'on peut ensemble facilement faire une liste assez exhaustive.

Et qu'est-ce qui expliquerait que ces "valeurs" se perpétuent au fil du temps ?

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 1 minute, existence a dit :

Eh bien tout le monde connait les idées du genre :

  • les hommes qui dominent les femmes sont des vainqueurs
  • les hommes qui ont plein de conquêtes sont des Don Juan, valorisés
  • les femmes qui disent non veulent en fait dire oui

Après il y en a sans doute qui m'échappe, mais je pense qu'on peut ensemble facilement faire une liste assez exhaustive.

Et lorsque la victime du viol est un homme ou que c'est une femme qui agresse ?

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Membre, 46ans Posté(e)
Beebee Membre 6 244 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)
il y a 41 minutes, existence a dit :

Il est difficile d'aborder le sujet du viol. Je vous propose une explication qui a fait tilt dans mes neurones récemment.

J'ai l'impression que cela est lié au fait que le désir masculin soit assimilé au viol. Le fait de ressentir du désir, d'avoir de la libido ne pourraient prendre forme que sous la forme d'un viol ou d'un violence sexuelle. Cette façon de penser me semble d'ailleurs faire partie de la culture du viol.

Cette façon de penser empêche la responsabilisation d'un violeur. En effet, il est impossible de ne pas désirer, de ne pas avoir de libido, à moins d'être complètement déprimé. Du coup la culpabilité est là de toutes façons à partir où l'on a un corps d'homme, et donc le viol n'est que la continuation d'une chose qui a de toutes façons déjà commencé.

D'autre part, si l'on parle du sujet et qu'on est un homme, on se sent coupable parce que l'on a du désir sexuel. On a l'impression d'être un violeur d'emblée. Peu importe que l'on ait violé personne, peu importe que l'on ne soit pas d'accord avec les phrases rendant les femmes responsables de leur viol. Alors on préfère refouler le sujet, nier son existence, et alors on ne peut pas le mettre en mot.

Qu'en pensez-vous ?

Non, non, non et non

Oublie tout ça. Tu as eu de très bonnes réponses.

1) Le viol n'est pas assouvir une envie sexuelle, c'est une question d'asservissement, de prise de pouvoir sur l'autre (homme, femme, enfant). Le désir est différent, c' est quelque chose de normal.

2) Pose-toi la question : en face est-ce qu'il y a consentement? C'est clair.

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Yemaia a dit :

Et lorsque la victime du viol est un homme ou que c'est une femme qui agresse ?

Je dirais que la culture du viol dans une certaine mesure n'est pas genrée. C'est le principe de ne pas prendre en compte le consentement, la valorisation de la domination etc.

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Membre, Posté(e)
Jim69 Membre 21 859 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 31 minutes, Yemaia a dit :

Que le viol n'a que très peu à voir avec le désir sexuel. Le viol est un acte de domination, de prise de contrôle de l'autre, d'anéantissement de l'autre,  son droit à refuser. C'est nier l'humanité d'une personne pour en faire un objet.

Complètement oui. Il y a même des cas de viol d’hommes par d’autres hommes qui ne sont pas du tout homosexuel. Il s’agit bien d’une histoire de domination comme tu l’as très justement défini.

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Auger a dit :

Et qu'est-ce qui expliquerait que ces "valeurs" se perpétuent au fil du temps ?

C'est une bonne question. Je suppose que le fait qu'il soit difficile d'en parler, ou bien qu'on ne se rende pas compte de l'effet de ces valeurs, fait qu'on ne prend pas le temps d'en parler et de les déconstruire.

il y a 2 minutes, Beebee a dit :

Non, non, non et non

Oublie tout ça. Tu as eu de très bonnes réponses.

1) Le viol n'est pas assouvir une envie sexuelle, c'est une question d'asservissement, de prise de pouvoir sur l'autre. Le désir est différent, c' est quelque chose de normal.

2) Pose-toi la question : en face est-ce qu'il y a consentement? C'est simple.

1) Oui on est d'accord.

2) Justement, si la culture valorise le fait d'ignorer le consentement, cela pose problème.

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Membre, 38ans Posté(e)
.iO Membre 5 005 messages
38ans‚
Posté(e)
il y a 41 minutes, existence a dit :

Il est difficile d'aborder le sujet du viol. Je vous propose une explication qui a fait tilt dans mes neurones récemment.

J'ai l'impression que cela est lié au fait que le désir masculin soit assimilé au viol. Le fait de ressentir du désir, d'avoir de la libido ne pourraient prendre forme que sous la forme d'un viol ou d'un violence sexuelle. Cette façon de penser me semble d'ailleurs faire partie de la culture du viol.

Cette façon de penser empêche la responsabilisation d'un violeur. En effet, il est impossible de ne pas désirer, de ne pas avoir de libido, à moins d'être complètement déprimé. Du coup la culpabilité est là de toutes façons à partir où l'on a un corps d'homme, et donc le viol n'est que la continuation d'une chose qui a de toutes façons déjà commencé.

D'autre part, si l'on parle du sujet et qu'on est un homme, on se sent coupable parce que l'on a du désir sexuel. On a l'impression d'être un violeur d'emblée. Peu importe que l'on ait violé personne, peu importe que l'on ne soit pas d'accord avec les phrases rendant les femmes responsables de leur viol. Alors on préfère refouler le sujet, nier son existence, et alors on ne peut pas le mettre en mot.

Qu'en pensez-vous ?

 

 

J'en pense que c'est assimilé à la domination pas au viol.

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