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Constantinople

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Constantinople Membre 18 329 messages
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1998 : Les smashing pumpkins sont les vainqueurs par abandon du match qui l'opposait à nirvana du plus gros groupe rock des années 90. Ils ont sorti un double album d'une qualité incroyable, avec en prime des faces B qui auraient pu se trouver dessus, une tournée énorme et des millions d'albums vendus. Mais leur leadeur perd sa mère dont il était très proche, et une mort par overdose de leur claviériste en compagnie du Batteur Chamberlain, essentiel dans le dynamisme et la puissance de leur son qui est viré dans la foulée.

D'autre part, Radiohead et le phénomène Ok computer change la donne musicale en induisant un son moins rock, plus complexe et lorgnant doucement vers les bidouillages électroniques, ce qui est aussi ce que les smashing pumpkins ont fait sur certaines chansons de Mellon Collie and the infinite sadness. Ils ont été aux eurockéennes ensemble où les citrouilles à leur plus haut sommet à emporté la mise (superbe concert au passage ( https://www.youtube.com/watch?v=CBUicuBd8ow) mais sent le vent tourner, que le moment n'est plus au gros rock à guitares/ampli, et à peine la tournée terminée, malgré un groupe sur les rotules, il embarque tout le monde en studio, et planche sur un nouveau son : l'album Adore.

L'album est sombre, envoutant, Gothique. Il revient ainsi aux origines des smashing pumpkins d'avant leur premier album, les cure des débuts, de la "trilogie glacée" : Le groupe rompt les amares avec les états unis et se rattache ainsi à l'Europe.

Ultra intimiste car Corgan se livre ici à nu. En même temps il se pare d'une aura gothique, d'une atmosphère à l'image de la pochette, fascinante, avec un petit coté surréaliste allemand des années 20. que ce soit dans l'artwork, le style du groupe ou le son....Il y a beaucoup de chansons superbes comme Crestfallen, Daphne descent ou à la divinement belle Blank page, des moments plus accrocheurs comme ava adore, perfect ou Pug. Des moments plus incongrus, annie dog et tale of dust and pete, once upon a time. Le groupe se sert paradoxalement de l'handicap de la perte de leur batteur pour former au tout une aura surréaliste par les arrangements, et intimiste par la simplicité.

Il se pose en minimalisme radical dans ses composition ce qui ne l'empêche pas une expérimentation électroniques par touches, et une recherche dans le son pour obtenir un effet d'atmosphère...En Bref : il ose. Corgan en confiance veut montrer à quel point son groupe peut se renouveler et pense que les fan suivront. C'est quitte ou double : soit cela fonctionne, ils trouvent "le" nouveau son de la fin 90's débuts 00"s et passent pour des génies en coiffant tout le monde au poteau, soient ils se vautrent et passent pour des mégalomanes déconnectés.

Deux très bon singles, des excellentes critiques enthousiastes pour ce virage, mais ils vont échouer en vendant infiniment moins que ces albums précédent. Corgan ne digèrera jamais vraiment cet échec, cette indifférente quasi totale alors qu'il s'est livré comme jamais et à tenté comme peu de groupes ont pu le faire : le groupe non plus malgré un très bon dernier album (sans la bassiste)... Les smashing pumpkins ont raté le train. 

Pourtant ils avaient tout bon : deux ans plus tard un groupe sortira un album minimaliste, expérimental, radical et prenant les fans à contrepieds mais cette fois, en réussissant. Ils passeront pour des génies absolus, et deviendront intouchables pour une dizaine d'années : c'était radiohead et Kid A, lorgnant fortement sur joy division.

On a toujours tort d'avoir raison trop tôt.

La première chanson est une ballade magnifique sur la mère de Corgan, qui réussit à rendre la tristesse de la perdre en gardant son souvenir positif, voire l'espoir de la retrouver. La deuxième est aussi belle que glaçante.

 

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Mes préférés: Once in a while

Blank Page

(un petit air de summertime à l'intro)

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Constantinople Membre 18 329 messages
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il y a une heure, Lowy.. a dit :

Mes préférés: Once in a while

Blank Page

(un petit air de summertime à l'intro)

Quelle envolée à la fin de blank page sur ce live ! J'ai hésité avec for Marthe, merci d'avoir posté la version live. 

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Constantinople Membre 18 329 messages
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La version album minimaliste et sobre est superbe aussi @Lowy..

Il y a aussi tout un travail soignée dans l'artowork de l'album pour créer une ambiance reflétant l'album. Ca aidait à s'immerger dans un univers quand on achetait encore les disques.

highresadorepic.jpg

 

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Wilco est un phénomène curieux absolument inconnu dans le vieux monde. Ayant débuté comme un groupe folk rock country somme toute classique, il a ensuite évolué en expérimentant de plus en plus, notamment avec le guitariste o'roorke, pour devenir en quelque sorte le radiohead de l'americana, yankee folxtrot hotel étant l'album le plus représentatif de cette période.

Ce dernier quittant le groupe, cet album (sky ble sky) et le leadeur chanteur Jeff tweedy débrassé de tous ses démons (alcools, drogues etc), cet album est en quelque sorte une synthèse du groupe des origines et la quintessence des expérimentations épurées au maximum, toujours au service de la chanson. Ce qui donne un sentiment de chansons faciles à l'écoute, lumineuses mais pourtant débordantes de créativités et donnant un coup de fraicheur incroyable au folk/country/soul rock américain le plus traditionnel possible. 

On passe d'un blues folk qui donne envie de se pelotonner sur son canapé à un groove dansant dans la même chanson sans que la rupture ne soit jamais brutale, le guitariste nels cline étant absolument époustouflant dans ses interventions. Tout le goupe d'ailleurs (6 personnes) du pianiste au bassiste sont parfaitement complémentaires, ce qui a sans doute permis au chanteur de se concentrer sur sa voix qui est nuancée et offre une palette d'émotion très variée.

L'album glisse comme une rivière un bel après midi automnal mais lumineux, tantôt mélancolique mais tantôt encore sur sur les restes de l'été dansant, en étant parfaitement cohérent : il donna la fausse impression d'une rusticité, d'une simplicité campagnarde alors qu'on à affaire à un songwriter et des musicien qui tutoient un niveau que peu atteindront jamais lors d'une carrière.

Album typique  dont les deux exemples sont difficiles à choisir tant il forme un tout cohérent : La premiére , impossible germany, est à écouter notamment pour le solo absolument superbe du milieu, et la seconde pour donner une idée du timbre de l'album. 

 

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 552 messages
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C'est marrant, c'est le groupe Wilco qui a fait redécouvrir Bill Fay (que j'ai chroniqué quelques pages plus haut) dans les années 2000.

Le monde est petit.

Et très bon groupe en tout cas.

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Il y a 1 heure, Auger a dit :

C'est marrant, c'est le groupe Wilco qui a fait redécouvrir Bill Fay (que j'ai chroniqué quelques pages plus haut) dans les années 2000.

Le monde est petit.

Et très bon groupe en tout cas.

Tiens, je serais curieux de savoir quelle chanson ils ont repris ?

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 552 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
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Il y a 1 heure, Constantinople a dit :

Tiens, je serais curieux de savoir quelle chanson ils ont repris ?

Une magnifique chanson, très poignante : "Be Not So Fearful" qui figure sur le premier album de Bill Fay.

Je te mets la version cover, puis la version originelle.

 

 

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Auger Membre 10 552 messages
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The Beach Boys - Smiley Smile (1967)

Un énorme malentendu. 

Une bande de gamins que l'on a voulu nous vendre comme des surfeurs insouciants (en fait, seul Dennis Wilson était capable de tenir sur une planche de surf) et qui étaient - et se sont révélés à partir de 1966/1967 - des types complètement désespérés (sauf ce crétin de Mike Love, mais il n'est rien dans les Boys au final).

Pour ma part, je ne retiens pratiquement rien de leur période du début "Surfin", "Surfer", hormis les harmonies vocales en devenir...

C'est à partir de "Pets Sounds" - et après - que la dimension angoissée, la mélancolie, la ferveur quasi-mystique, vont se faire jour avec des morceaux parfois déchirants.

Quelques chefs d'œuvres méconnus et mal aimés seront produits : "Smiley Smile", "Wild Honey", Friends", "20/20", "Surf's Up", "Holland".

Un immense mélodiste, dingue par-dessus le marché : Brian Wilson ET un des plus grands chanteurs blancs (les chanteurs noirs américains étant souvent insurpassables vocalement : Ronald Isley, Al Green, Al Jarreau, Stevie Wonder, Aretha franklin, Prince, Donny Hathaway, Bill Withers, Billy Paul,...,  mais j'y reviendrai...) son frère l'immense Carl Wilson.

Si l'on aime pas les harmonies vocales, les chants en "canon", les falsettos, il vaut mieux passer son chemin.

Bonne écoute

 

 

 

 

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Il y a 4 heures, Auger a dit :

The Beach Boys - Smiley Smile (1967)

Un énorme malentendu. 

Une bande de gamins que l'on a voulu nous vendre comme des surfeurs insouciants (en fait, seul Dennis Wilson était capable de tenir sur une planche de surf) et qui étaient - et se sont révélés à partir de 1966/1967 - des types complètement désespérés (sauf ce crétin de Mike Love, mais il n'est rien dans les Boys au final).

Pour ma part, je ne retiens pratiquement rien de leur période du début "Surfin", "Surfer", hormis les harmonies vocales en devenir...

C'est à partir de "Pets Sounds" - et après - que la dimension angoissée, la mélancolie, la ferveur quasi-mystique, vont se faire jour avec des morceaux parfois déchirants.

Quelques chefs d'œuvres méconnus et mal aimés seront produits : "Smiley Smile", "Wild Honey", Friends", "20/20", "Surf's Up", "Holland".

Un immense mélodiste, dingue par-dessus le marché : Brian Wilson ET un des plus grands chanteurs blancs (les chanteurs noirs américains étant souvent insurpassables vocalement : Ronald Isley, Al Green, Al Jarreau, Stevie Wonder, Aretha franklin, Prince, Donny Hathaway, Bill Withers, Billy Paul,...,  mais j'y reviendrai...) son frère l'immense Carl Wilson.

Si l'on aime pas les harmonies vocales, les chants en "canon", les falsettos, il vaut mieux passer son chemin.

Bonne écoute

 

 

 

 

Déjà magnifique morceau de fay il faut que je l'ajoute à ma playlist ce mec vraiment.

Ensuite non non non, désolé mais quand tu écoute in my room ou i get around, voire quasi tout l'album de cette dernière, tout y est déjà : le talent mélodique,  le soin des arrangements. Les voix et LA voix...Seuls les textes sont superficiels. 

Après pour être clair good vibration est pour moi le meilleur morceau pop de tous les temps, sans conteste, mais par contre l'album smiley smile me semble juste totalement glauque. Comme des bribes epars d'un projet inachevé. C'est tour à tour genant, glaucque facon limite shining, mais fascinant quelque part tant on a l'impression d'être dans les méandres d'un cerveau d'un génie en perdition qui ne sait plus où il va...On sent une solitude insondable, et cet orgue chelou où ces bruits d'ambiance qui sûrement devaient être utilisés autrement dans le projet smile originel accentue l'impression glauque de bad trip. C'est l'effet que ça me fait en tout cas personnellement.  

D'ailleurs wilson me fait un peu penser à mikael jackson, pas musicalement,  mais comme un enfant traumatisé n'ayant jamais pu surmonter ses fêlures et terreurs enfantines. Incapable de gérer le monde adulte. 

Ca m'étonne que tu n'as pas choisi pet sound, tant il est évident que c'est le sommet des beach boys et de wilson particulièrement, surtout que c'est en somme le premier véritable album concept en quelque sorte, racontant une histoire relationnelle et cohérent musicalement. les beatles vont tres largement s'en inspirer pour sergent pepper qui raflera la mise alors que pet sound sera une déception commerciale...j'aime les losers magnifiques.

Mais ça me donne une autre idée pour un très bel album aussi au passage. 

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Auger Membre 10 552 messages
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Il y a 7 heures, Constantinople a dit :

Déjà magnifique morceau de fay il faut que je l'ajoute à ma playlist ce mec vraiment.

Ensuite non non non, désolé mais quand tu écoute in my room ou i get around, voire quasi tout l'album de cette dernière, tout y est déjà : le talent mélodique,  le soin des arrangements. Les voix et LA voix...Seuls les textes sont superficiels. 

Après pour être clair good vibration est pour moi le meilleur morceau pop de tous les temps, sans conteste, mais par contre l'album smiley smile me semble juste totalement glauque. Comme des bribes epars d'un projet inachevé. C'est tour à tour genant, glaucque facon limite shining, mais fascinant quelque part tant on a l'impression d'être dans les méandres d'un cerveau d'un génie en perdition qui ne sait plus où il va...On sent une solitude insondable, et cet orgue chelou où ces bruits d'ambiance qui sûrement devaient être utilisés autrement dans le projet smile originel accentue l'impression glauque de bad trip. C'est l'effet que ça me fait en tout cas personnellement.  

D'ailleurs wilson me fait un peu penser à mikael jackson, pas musicalement,  mais comme un enfant traumatisé n'ayant jamais pu surmonter ses fêlures et terreurs enfantines. Incapable de gérer le monde adulte. 

Ca m'étonne que tu n'as pas choisi pet sound, tant il est évident que c'est le sommet des beach boys et de wilson particulièrement, surtout que c'est en somme le premier véritable album concept en quelque sorte, racontant une histoire relationnelle et cohérent musicalement. les beatles vont tres largement s'en inspirer pour sergent pepper qui raflera la mise alors que pet sound sera une déception commerciale...j'aime les losers magnifiques.

Mais ça me donne une autre idée pour un très bel album aussi au passage. 

Assez d'accord avec ton point de vue, même si ce n'est pas celui que j'ai adopté (j'en ai d'ailleurs un peu marre des gens qui considèrent qu'il n'y qu'UNE façon de voir les choses, sur tous les sujets, la LEUR : le réel n'est pas forcément univoque).

Je n'ai pas choisi PET SOUNDS pour rester dans l'esprit de faire découvrir des albums auxquels on ne s'attend pas vraiment (des disques "outsiders" en quelque sorte), c'est un peu ce que tu as fait pour Neil Young, les Smashing, R.E.M., Beck...

Par contre, je maintiens que leurs disques insouciants du début me donnent envie de gerber "fun, fun, fun" "Little Deuce Coupe", "I Get Around", "Little Honda"... tout ça me donne envie de me tirer une balle dans la bouche.

"In My Room" est un des premiers titres qui laissera entrevoir un univers bien différent, bien plus sombre.

Et oui, "Smiley Smile" est cassé, désespéré, défoncé, Brian Wilson est passé de l'autre côté, il n'en reviendra jamais complètement...

"Wild Honey" (plus pêchu) et "Friends", "20/20" (plus mystiques, méditatifs, adultes) sont de très bons disques, on a cassé les planches de surf et il est temps de se questionner sur ce qui est vraiment important.

Enfin, deux problèmes avec "Good Vibrations" : l'horrible voix de canard de Mike Love (le mal nommé) et les 137 475 écoutes qui ont fini par annihiler la passion que j'avais pour ce titre ; aujourd'hui je ne peux même plus en écouter 30 secondes...

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Le 24/10/2021 à 09:34, Auger a dit :

Assez d'accord avec ton point de vue, même si ce n'est pas celui que j'ai adopté (j'en ai d'ailleurs un peu marre des gens qui considèrent qu'il n'y qu'UNE façon de voir les choses, sur tous les sujets, la LEUR : le réel n'est pas forcément univoque).

Je n'ai pas choisi PET SOUNDS pour rester dans l'esprit de faire découvrir des albums auxquels on ne s'attend pas vraiment (des disques "outsiders" en quelque sorte), c'est un peu ce que tu as fait pour Neil Young, les Smashing, R.E.M., Beck...

Par contre, je maintiens que leurs disques insouciants du début me donnent envie de gerber "fun, fun, fun" "Little Deuce Coupe", "I Get Around", "Little Honda"... tout ça me donne envie de me tirer une balle dans la bouche.

"In My Room" est un des premiers titres qui laissera entrevoir un univers bien différent, bien plus sombre.

Et oui, "Smiley Smile" est cassé, désespéré, défoncé, Brian Wilson est passé de l'autre côté, il n'en reviendra jamais complètement...

"Wild Honey" (plus pêchu) et "Friends", "20/20" (plus mystiques, méditatifs, adultes) sont de très bons disques, on a cassé les planches de surf et il est temps de se questionner sur ce qui est vraiment important.

Enfin, deux problèmes avec "Good Vibrations" : l'horrible voix de canard de Mike Love (le mal nommé) et les 137 475 écoutes qui ont fini par annihiler la passion que j'avais pour ce titre ; aujourd'hui je ne peux même plus en écouter 30 secondes...

Oui je comprends. J'ai un peu cet effet là avec l'album nevermind, par lequel je suis venu à la musique, tellement écouté que je ne le supporte plus qu'à doses homéopathiques...

Mais objectivement c'est une immense chanson, la chapelle sixtine de la pop. Ce qui mets encore plus en exergue la faiblesse de smiley smile. A la limite je préfère écouter les sessions de smile qui sont plus intéressantes en soi....

Pour moi le cote insouciant faux surfers des beach boys ne m'a jamais empêché d'apprécier la beauté de leurs mélodies notamment vocales...Les beachs boys qu'on le veuille ou non ont créé un son spécifique, sorte de chaînon manquant entre le rock fifties et la pop psychédélique solaire. 

J'aime bien mike love de surcroît, il tranche parfois avec le côté fausset des wilson. Après je ne connais pas ces albums plus mature j'y jetterai une oreille a l'occase mais en ce qui me concerne, le sommet de ce groupe est atteinte avec la période pet sound/good vibration....on ne saura jamais si smile était un projet viable ou un fantasme d'artiste fragile psychologiquement. Dommage....

Et il ne faut pas oublier que pet sound fut à l'époque boudé par les auditeurs qui n'ont pas compris le projet, wilson était en avance d'un ou deux ans sur son temps, même si réhabilité depuis....ça reste un "moins connu". 

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Auger Membre 10 552 messages
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James Taylor - October Road (2002)

Je ne crois pas que James Taylor bénéficie d'une très grande notoriété en France, et c'est bien dommage.

Trop "américain" ? Trop "Soft Rock" ? Trop cool ?

J'ai découvert ce chanteur par le biais d'une vieille reprise de Francis Cabrel (La Fabrique) qui s'est énormément inspiré de son style dans les seventies, puis en écoutant des web radios américaines.

Cet album, tardif dans la carrière de James Taylor, est superbement produit (presque trop), orchestré (presque trop), chanté, les mélodies sont superbes.

Une voix nasillarde, très "Red Neck", mais contrairement à l'autre folkeux nasillard des années 60 (ça, c'est juste une pique gratuite pour Constantinople...), il chante correctement, il chante même très bien, avec une voix chaude et amicale.

Une Pop/Country/West Coast/Folk/Middle Of The Road, cool, simple et tranquille.

James Taylor, c'est comme un vieux pote bienveillant, la guitare sèche au coin du feu, un jamboree avec une bière à la main.

Bonne écoute

 

 

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J'ai découvert Fay, depuis environ  une année .Ecouté ''the Sun is bored '' dans un film , depuis, je suis accro à cette chanson.

 

Avec l'âge , je remarque que sa voix a changé . En l'écoutant sur divers morceaux;  avant, il voyageait avec sa musique, alors que maintenant, c'est comme si sa voix s'imposait aux notes qui doivent suivre .

Il est plus vieux , tremblant mais il est bien assis dans son art. 

 

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Auger Membre 10 552 messages
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Le 24/10/2021 à 22:04, Lowy.. a dit :

J'ai découvert Fay, depuis environ  une année .Ecouté ''the Sun is bored '' dans un film , depuis, je suis accro à cette chanson.

 

Avec l'âge , je remarque que sa voix a changé . En l'écoutant sur divers morceaux;  avant, il voyageait avec sa musique, alors que maintenant, c'est comme si sa voix s'imposait aux notes qui doivent suivre .

Il est plus vieux , tremblant mais il est bien assis dans son art. 

 

Les deux premiers albums sont vraiment fantastiques : le premier très orchestral et le second mystique et dépouillé.

J'en mets une que j'adore (et dont le sens est assez profond)

 

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Le 24/10/2021 à 21:25, Auger a dit :

James Taylor - October Road (2002)

Je ne crois pas que James Taylor bénéficie d'une très grande notoriété en France, et c'est bien dommage.

Trop "américain" ? Trop "Soft Rock" ? Trop cool ?

J'ai découvert ce chanteur par le biais d'une vieille reprise de Francis Cabrel (La Fabrique) qui s'est énormément inspiré de son style dans les seventies, puis en écoutant des web radios américaines.

Cet album, tardif dans la carrière de James Taylor, est superbement produit (presque trop), orchestré (presque trop), chanté, les mélodies sont superbes.

Une voix nasillarde, très "Red Neck", mais contrairement à l'autre folkeux nasillard des années 60 (ça, c'est juste une pique gratuite pour Constantinople...), il chante correctement, il chante même très bien, avec une voix chaude et amicale.

Une Pop/Country/West Coast/Folk/Middle Of The Road, cool, simple et tranquille.

James Taylor, c'est comme un vieux pote bienveillant, la guitare sèche au coin du feu, un jamboree avec une bière à la main.

Bonne écoute

 

 

J'aime bien, je ne trouve pas qu'il soit trop produit dans le sens où ce qui reste au centre c'est la guitare et son coté "organique" est bien rendu, et la voix chaleureuse est bien rendue.

  • Merci 1
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Constantinople Membre 18 329 messages
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C'est le sujet sur smiley smile de @Auger qui m'a fait penser à cet album. Dennis Wilson était le batteur des Beach boys, là surtout pour son coté beau gosse californien sympa, certainement pas considéré comme bon musicien d'ailleurs souvent remplacé en studio. Séducteur invétéré amateur de belles voitures, de fêtes drogues et alcools. C'est là aussi sa part sombre puisque de frasques en frasques, il se liera avec Charle Manson de très prêt puisque co locataire, il l'appuiera pour que le gourou fan des Beatles puisse réaliser son album.  

Alors que le compositeur de génie Brian Wilson va collapser et quasi disparaitre en échouant à composer son chef d'œuvre, l'ironie suprême voudra que ce soit lui qui va composer un superbe album solo, le meilleur de tous les ex membres des beachs boys. 7 ans à composer, tout le monde découvre alors un songwriter révélant une sensibilité insoupçonnée, des émotions simples mais intenses, vraies. 

Ce qui est amusant aussi, c'est que c'est l'album anti Brian Wilson : là ou le premier avait une voix de fausset quasi parfaite mais presque enfantine dans ce qu'elle délivre, celle de Dennis est abimée par ses excés mais plus mature émotionnellement. 

Le maitre mot de ce disque est l'eau, et surtout l'océan. Une partie des chansons sonnent comme des ambiances limite boogies, blues rock à la Lennon évoquant une ambiance de fête très tardives en bord de plage à LA, mais progressivement les compositions (dans un style plus pink floyd période waters/comfortly numb) se font plus profonde, mélancolique,  comme si en plongeant dans les eaux froides océaniques ont plongeait dans l'inconscient et les angoisses de Dennis Wilson, et toute cette complexité qu'il cachait derrière son comportement.

Cet album me fait penser à l'album de gene clark no other dans cette exploration de l'inconscient lié à un élément comme le desert que j'avais posté ici

Si vous voulez savoir si vous allez aimer cet album, écoutez the river qui est une magnifique une œuvre pop soul, une chanson qui contient toutes les nuances qui vont se développer au cours de cet album. Je ne dirais pas que c'est un chef d'oeuvre (il n'est ni au niveau de Lennon pour la partie "emergée" ni au niveau de pinl floyd pour l'"immergée"), mais trés beau et plein de palettes émotionnelles fortes. 

Quelques années plus tard, c'est dans cet océan que Wilson se noiera sans s'en rendre compte car trop ivre. Ca ne manque pas d'une certaine poésie.... 

 

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Auger Membre 10 552 messages
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Le 26/10/2021 à 23:25, Constantinople a dit :

C'est le sujet sur smiley smile de @Auger qui m'a fait penser à cet album. Dennis Wilson était le batteur des Beach boys, là surtout pour son coté beau gosse californien sympa, certainement pas considéré comme bon musicien d'ailleurs souvent remplacé en studio. Séducteur invétéré amateur de belles voitures, de fêtes drogues et alcools. C'est là aussi sa part sombre puisque de frasques en frasques, il se liera avec Charle Manson de très prêt puisque co locataire, il l'appuiera pour que le gourou fan des Beatles puisse réaliser son album.  

Alors que le compositeur de génie Brian Wilson va collapser et quasi disparaitre en échouant à composer son chef d'œuvre, l'ironie suprême voudra que ce soit lui qui va composer un superbe album solo, le meilleur de tous les ex membres des beachs boys. 7 ans à composer, tout le monde découvre alors un songwriter révélant une sensibilité insoupçonnée, des émotions simples mais intenses, vraies. 

Ce qui est amusant aussi, c'est que c'est l'album anti Brian Wilson : là ou le premier avait une voix de fausset quasi parfaite mais presque enfantine dans ce qu'elle délivre, celle de Dennis est abimée par ses excés mais plus mature émotionnellement. 

Le maitre mot de ce disque est l'eau, et surtout l'océan. Une partie des chansons sonnent comme des ambiances limite boogies, blues rock à la Lennon évoquant une ambiance de fête très tardives en bord de plage à LA, mais progressivement les compositions (dans un style plus pink floyd période waters/comfortly numb) se font plus profonde, mélancolique,  comme si en plongeant dans les eaux froides océaniques ont plongeait dans l'inconscient et les angoisses de Dennis Wilson, et toute cette complexité qu'il cachait derrière son comportement.

Cet album me fait penser à l'album de gene clark no other dans cette exploration de l'inconscient lié à un élément comme le desert que j'avais posté ici

Si vous voulez savoir si vous allez aimer cet album, écoutez the river qui est une magnifique une œuvre pop soul, une chanson qui contient toutes les nuances qui vont se développer au cours de cet album. Je ne dirais pas que c'est un chef d'oeuvre (il n'est ni au niveau de Lennon pour la partie "emergée" ni au niveau de pinl floyd pour l'"immergée"), mais trés beau et plein de palettes émotionnelles fortes. 

Quelques années plus tard, c'est dans cet océan que Wilson se noiera sans s'en rendre compte car trop ivre. Ca ne manque pas d'une certaine poésie.... 

 

Bon, soyons clair : que tu sois (si j'ai bien tout compris) un tout petit peu (très, très, très légèrement) à droite, que tu apprécies Bob Dylan et même Neil Young, passe encore...

... Mais préférer Dennis Wilson ou Mike Love au Grand Carl Wilson : les bras m'en tombent !!!!! :smile2:

Ecoute-ça, et dis-moi que tu n'éprouves aucun repentir !!!!!!!!!!!!!!!!!!! :dev:

 

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Le 27/10/2021 à 20:29, Auger a dit :

Bon, soyons clair : que tu sois (si j'ai bien tout compris) un tout petit peu (très, très, très légèrement) à droite, que tu apprécies Bob Dylan et même Neil Young, passe encore...

... Mais préférer Dennis Wilson ou Mike Love au Grand Carl Wilson : les bras m'en tombent !!!!! :smile2:

Ecoute-ça, et dis-moi que tu n'éprouves aucun repentir !!!!!!!!!!!!!!!!!!! :dev:

 

C'est une magnifique voix, honnêtement je ne connaissais pas sa carrière solo. Mais je trouve que tout n'est pas toujours fonction de la perfection : j'aime bien ce que délivre Dennis Willson dans cet album, j'aime bien les arrangements audacieux avec les synthés et ce mélange blues, presque funk parfois, pop et moments plus froids et pink floydiens. Je sais pas, il m'est sympathique.

Mais j'écouterai ce qu'à fait carl wilson en solo du coup. C'est quand même étrange deux voix comme ça, et deux oreilles mélodiques si affinées dans la même famille.

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