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La philosophie islamique


Maroudiji

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 818 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)

La tragédie est un malheur qui nous arrive de manière injuste, nous dit-on. Injuste, parce que chez les Grecs, et les juifs, et par conséquent chez les chrétiens et les musulmans, l'histoire d'un être humain commence uniquement à sa naissance. Chez ces peuples, l’apparition de la vie s'explique à la façon du Big bang, il n'y a rien avant. 

Citation

Tout est miracle. L'univers et la vie surgissent du néant et se développent comme par enchantement. Ces peuples s'imaginent que la vie est fondamentalement belle, ou devrait l’être... Bizarrement, en Andalousie, au 12ème siècle seulement, les philosophes découvrent la tragédie! Ils découvrent l’injustice qui frappe les innocents. En ce qui me concerne, quand j'ai eu mes 18 ans, au début des années 70, je lisais dans la littérature hindoue que le monde matériel tout entier est la scène d'une tragédie, universelle. En fait, l'existence entière est tragédie. Et la véritable intelligence est de réaliser que celle-ci est la mise en scène de ce que les hindous appellent le karma. On vient au monde avec une histoire dont on ne se souvient plus des tenants et des aboutissants. Ce que vous faites de bien ou de mal dans cette vie, vous en récoltez les fruits dans la suivante. Parce que l'âme est éternelle. Que celle-ci se retouve en ce bas monde, voilà une tragédie véritable. Seuls la connaissance et l'amour de Dieu par le yoga permettent d'en finir avec le cycle perpétuel des morts et des renaissances, avec cette tragédie. Les premiers philosophes musulmans qui visitèrent l'Inde, disons après le 8ème siècle, et ceux par la suite qui jouirent de la domination musulmane ayant duré plusieurs siècles, étaient parfaitement au courant des concepts hindous de la réincarnation, du yoga et de la religion qui place Dieu comme suprême et sans égal. Pourtant, Ali Benmakhlouf prétend nous donner une leçon d'histoire sur l'origine des connaissances arabes, mais sans jamais, ô grand jamais, mentionner cette partie de l'histoire de la philosophie. Il ne focalise que sur la Grèce. Vous avez dit étrange? Albert Camus dirait que c'est absurde. (Lire son mythe de Sisyphe, dont j'ai déjà parlé sur ce forum.)

https://youtu.be/QRqbnc6zGGY

 

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Croire en réincarnation est autant tragique que vouloir une vie d'immortel. Il faut un moment donné lâcher prise et laisser la place aux autres, reposer en paix comme on dit.

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 818 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, system3 a dit :

Croire en réincarnation est autant tragique que vouloir une vie d'immortel. Il faut un moment donné lâcher prise et laisser la place aux autres, reposer en paix comme on dit.

Essaye de faire un peu d'histoire au lieu de partager tes états d'âme. 

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  • 4 semaines après...
Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 818 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)

https://youtu.be/369QjtctVJ8

Je n'en reviens pas... Il y a un truc que je ne saisis pas tout à fait. C'est le rapport qu'il y a entre racisme et haine. On peut être raciste sans avoir de haine, je pense. Mais peut-on avoir de la haine sans être raciste? Ou peut-on détester un peuple et ne pas être raciste? Pourquoi Benmakhlouf ne parle-t-il pas de l'Inde alors qu'il s'est engagé de ne pas faire de découpage de l'histoire et de l'aborder de manière globale? 

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 818 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)

Elles n'ont pas parlé de Dieu, ni du Sain-Esprit. Il faut cependant en déduire que quelqu'un leur a transmis l'information quant à leur mission sur terre. Ce n'était pas clair. 

À ma question, un marxiste musulman imbibé de philosophie et de spiritualité aurait proposé: "Est-il superflu de rappeler l'antithèse, de poser la question de savoir si l'humanité n'organise pas précisément sa vie sociale, économique, politique, en fonction de l'aperception première qui lui ouvre, avant toute donnée empirique, le sens de sa vie et de son destin?"*

Cette réponse rend, à mon entendement, les forces invisibles et abstraites, impersonnelles, intuitives à leur sens, du moins à ceux de Christine Kelly, genre les lois de la Sélection naturelle de Darwin. Dans sa théorie, une intelligence qui ne dit pas son nom agit sur les atomes. Sinon, je ne vois pas. Si ce n'est pas Jéhovah, Jésus, un Ange ou un esprit quelconque, comment peut se faire la transmission, l'instruction ou l'ordre dont il est question? Juste avant cet extrait, Kelly manifeste sa passion pour la transmission. S'agit-il d'une transmission humaniste ou chrétienne? Ce n'est pas pareil. Dans la tradition catholique, on se méfie terriblement de l'Être suprême des Lumières, à la Victor Hugo. Le New-Âge à cependant réconcilié ces tendances spirituelles. En Amérique du Nord, d'où je suis, on entend souvent ce discours, Dieu étant une Entité indéfinie et les croyances autochtones fort diverses. Ce n'est pas habituel dans les médias français, plus conventionnels. 

* La tirade est, en fait, tirée du livre d'Henri Corbin, Histoire de la philosophie islamique.

https://youtu.be/QGfjuEkkOWc

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Le 14/06/2021 à 07:25, Maroudiji a dit :

Essaye de faire un peu d'histoire au lieu de partager tes états d'âme. 

Je trouve qu contraire que c'est très bien ce qu'il a dit @system3: laisser la place aux autres plutôt que se penser le centre du monde et indispensable. C'est une marque de profonde philosophie. La philosophie n'est pas de rester englué dans les vieux systèmes. Pas de philosophie acceptable, légitime, sans tabula rasa préalable.

Ce qui ne veut pas dire que faire table rase soit aisé.

C'est d'ailleurs ce que font en général tous les philosophes : commencer par dire que tout ce qui a été dit avant eux ne vaut rien ! (Humour!)

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Invité lumic
Invités, Posté(e)
Invité lumic
Invité lumic Invités 0 message
Posté(e)
Le 14/06/2021 à 03:48, system3 a dit :

Croire en réincarnation est autant tragique que vouloir une vie d'immortel. Il faut un moment donné lâcher prise et laisser la place aux autres, reposer en paix comme on dit.

En effet , c ' est assez hallucinant que de croire en la réincarnation et à se demander pourquoi faire ...

En fait , ce qui peut être intéressant dans celle ci comme dans toute croyance ou presque en est l ' idée ...

Malheureusement mais libres à eux certains croient en celle ci comme ci véritablement ils allaient se réincarner en oubliant que l ' existence de toute personne est déjà conditionné dès sa naissance par ses propres caractéistiques génétiques , environnementales etc ...

Donc dans l ' idée et très objectivement toute personne est , pourrait être toute autre personne sur terre , personne n ' a choisi ...

Croire en la réincarnation dans l ' idée c ' est plutôt se dire que tout ce que nous pouvons faire dans notre vie aura forcément un impact plus tard sur les autres générations ...

D ' ailleurs , dans les particularités génétiques on retrouve il me semble quelques traits de caractère plus ou moins propres à des individus , régions , pays , ethnies etc ...

On n ' est donc pas en présence d ' âmes réincarnés ...

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Membre, 56ans Posté(e)
LionelSp Membre 347 messages
Forumeur forcené ‚ 56ans‚
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Citation

 

Tout est miracle..

L'univers et la vie surgissent du néant et se développent comme par enchantement…

L’âme est éternelle…

 

La religion pour elle-même n’est qu’un ésotérisme, comme peut l’être la cartomancie, l’astrologie...

Lire à la lettre la culture des systèmes de religions n’a rien de spirituel, mais est une empreinte de préceptes basiques, la réunion de la force brute d’un groupe et le conditionnement mental d’un renoncement.

Aller à l’encontre d’un mouvement de « groupe », est en soi une forme de menace et de contrainte. Vous ne voudriez pas être piétiné (quasiment au sens propre) par des bestiaux qui avancent pour aller paître et se repaître de ce qu’ils Sont et sans autre réponse que d’être ceci. La « reconnaître » comme forme, est déjà une contrainte. (Personne ne vous menace mais tout monde doit être ‘ceci’ Ou ‘rien’ en conséquence d’acte et d’intention ‘concrète’)

La contrainte mentale dans la limitation d’une conscience (possible en particulier) est sans doute interprétative, soit comme objectif, soit comme état de fait d’une incapacité et d’une passivité qui se justifie. 

Sa réussite est sans doute la perversion de la force du plus grand nombre de leurs affirmations tautologiques, « l’homme se reproduit … ».

Ne pas la lire à lettre est aller au-delà d’une forme qui peut être, bonne mais arbitraire, dans l’esthétique de ce qu’elle représente, Un moyen organisé parmi d’autres, correct mais insuffisant dans sa prétention identique de ce qu’elle est, Une généralité ordinaire parmi une diversité possible.

Le « développent comme par enchantement », est certainement un ensemble de conditions et non pas un ensemble de limitations de l’âme. 

« Nous aimons les religions »… mais soyez ce qui peut difficilement être autre chose, dans la finitude d’exister, avec le « comprendre, la largesse de l’âme » d’une Autre esthétique.

Pour ne pas être abusé par des méthodologies redoutablement efficaces, qui ne sont peut-être pas conscientes d’elles-mêmes, il est bon de rappeler brièvement les différentes dialectiques que Kant (1724-1804) a pu étudier en amont concernant la « Raison ».

Avec quelques raccourcis, dialectiques et paralogismes psychologiques « La première espèce de ces raisonnements sophistiques tend à l’unité inconditionnée des conditions subjectives (du sujet ou de l’âme), la seconde espèce d’argument dialectique est celle de l’unité inconditionné des conditions objectives du phénomène, et la troisième l’unité inconditionnée des conditions objectives elles-mêmes … il est remarquable que ce paralogisme ne produit d’apparence, par rapport à l’idée du sujet de notre pensée, que d’un seul côté, et que l’assertion opposée n’en reçoit pas le moindre des concepts rationnels … »

En espérant ne pas faire trop de contresens ;  il fait chaud… ‘Dieu’ est grand  (subjectif), … l’eau coule… ‘Dieu’ fait pleuvoir (phénomène objectif),   l’eau est contenue dans le ruisseau…. ‘Dieu’ n’est pas content et fait pleuvoir (condition du phénomène objective)

Le « d’un seul côté » prend corps dans l’évidence de l’exemple, « Je » ai chaud,  « Je » dis l’eau coule, « Je » dis l’eau est dans le ruisseau.   L’assertion opposée « il fait froid » n’est pas évaluée,  l’eau est stagnante n’est pas évaluée,.. l’eau est peut-être là et non ici, n’est pas évaluée.

Par rapport à l’existence et à la conscience de soi, il oppose la « synthèse objective inconditionnée ». « L’eau boue + les arbres se dessèchent + Pierre est en sueur + le mercure monte… » il fait chaud, l’évaluation subjective chaud est évaluée dans sa possibilité contraire et synthétique, que l’eau ne boue pas, que l’arbre soit verdoyant, que Pierre soit frai et dispo à tous usages…

Le divers de l’assertion pour la raison, et par voie de conséquence plus largement (vie sociale et politique), est un « affrontement » qui peut être représenté  culturement par une analogie avec les tragédies grecs « Avant de montrer les scènes de discorde et de déchirement auxquelles donne lieu ce conflit des lois (cette antinomie)  de la raison pure »,  ce qui n’a rien à voir avec le fait culturel en lui-même qui semble être subséquemment une qualité pour ce qu’elle est, dans quelques post précédents.

Nb: Le groupe peut à l'évidence s'étendre aux systèmes des états, dialectiques et psychologies.

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