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Majnoun et Leila


azed1967

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)
Il y a 13 heures, Mite_Railleuse a dit :

C'est plus "romantique". Et le malheur est plus vendeur que le bonheur...

Bonjour Mite_Railleuse

Oui ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

Autrement comme la majorité des gens ne savent vraiment pas gérer leurs belles histoires d'amour, c'est normal qu'ils trouvent plus vendeur le malheur que le bonheur, car ils se sentent moins seuls et au moins leur échec, c'est la norme, ce qui fait que c'est rassurant, les autres sont comme eux.

Quand nous observons certaines publications qui affichent qu'untel de très connu souffre le malheur, bien ils sont au moins comme eux.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 984 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 12/03/2021 à 12:15, azed1967 a dit :

non rien à voir !

majnun et leylah c'est bien plus ancien.

Chosroès II Parviz Sassanide -Khosrow pour Nezami qui a écrit aussi à propos de Leyli et Madjoun- et la princesse arménienne Shirin seraient décédés en 628. C'est véritablement ancien, de la même période si j'en suis votre lien. J'avais zappé Koshrow alors que l'on zappe plus communément le pauvre Farhâd (cf l'avant-dernier paragraphe du sujet). J'ai trouvé ma réponse, il s'agit d'un triangle amoureux :

"Dans ce sens, le recueil amoureux le plus réussi de Nezâmi est sans doute le long masnavi de Khosrow et Shirin. Le poète de Ganjeh consacre 16 ans de sa vie à écrire ce chef-d’œuvre de 6150 distiques. Dès le début, dans la douzième partie de ce livre qui en compte 121, même avant de commencer son histoire, Nezâmi parle directement de la question de la définition de l’amour, et évoque son caractère sublime et son rôle dans la vie humaine. Mais l’amour se base sur un rapport psychologique formé de deux protagonistes : l’amant et l’aimé. La genèse et le développement des rapports émotionnels entre ces deux éléments constituent la trame basique d’une romance littéraire. C’est dans la façon dont il la tisse et la développe que se trouve le génie incontestable de Nezâmi dans Khosrow et Shirin. [8]

Cette romance du XIIème siècle est l’histoire de l’amour partagé entre le roi sassanide Khosrow II (570-628) et Shirin, une princesse arménienne. Farhâd, un autre prétendant de Shirin, n’a apparemment qu’un rôle secondaire dans le récit. Son histoire est seulement citée dans neuf parties du livre. Il est l’architecte à qui Shirin confie des projets de construction et d’aménagement pour son palais et ses jardins. Farhâd apparaît comme un rival sérieux pour Khosrow. L’histoire de l’amour de Farhâd et son sort tragique est tellement populaire que même dans certains manuscrits du livre de Nezâmi, les scripts ont préféré le titre de "Shirin et Farhâd" pour nommer cet ouvrage légendaire de la littérature iranienne.

Le recueil Khosrow et Shirin [9] s’appuie surtout sur le triangle entre les amoureux Khosrow et Farhâd et l’aimée, Shirin. Les autres protagonistes de l’ouvrage ont un rôle plus secondaire dans le récit de Nezâmi. Pourtant, si on parle du thème de l’amour, on doit aussi évoquer deux autres personnages féminins du récit, Maryam et Shekar, dont les actes et les propos expriment d’autres points de vue sur la relation amoureuse. [10] En se focalisant sur Khosrow et Farhâd, les deux personnages-clé masculins de Nezâmi, cet article se propose d’étudier les deux images de l’amoureux que le poète de Ganjeh expose dans son livre. Cette comparaison nous conduira vers une double définition du concept de l’amoureux idéal d’après Nezâmi.

Parlons d’abord des parties du récit où ces deux amoureux de Shirin s’affrontent. Dans son article "Shirin et Farhâd" paru dans La revu de Téhéran, Maryam Devolder résume ainsi les passages du livre de Nezâmi qui traitent de la rivalité entre les deux prétendants de Shirin : "C’est ici qu’apparaît un nouveau personnage, Farhâd, tailleur de pierres réputé pour ses travaux extraordinaires. Khosrow fut vite mis au courant de l’amour de Farhâd pour Shirin et décida de se débarrasser de ce concurrent en lui offrant de l’or, des pierres précieuses et en lui confiant des travaux infinis qui l’éloignèrent de la cour de Shirin. Après un long dialogue entre les deux prétendants, Khosrow obligea Farhâd à creuser une route dans la montagne de Bisetûn pour permettre le passage des caravanes de commerce. Farhâd accepta à condition que Khosrow, une fois le travail terminé, renonce définitivement à cet amour. Pendant ce temps, Shirin apportait de temps en temps à Farhâd, un bol de lait pour lui redonner des forces. Un jour, son cheval, épuisé par la charge de pierres précieuses qu’il transportait, mourut dans la montagne. Farhâd porta alors le cheval et la cavalière sur son dos jusqu’au château. Khosrow, qui apprit cette aventure et qui vit que les travaux de Farhâd étaient en train de parvenir à leur fin, comprit qu’il était sur le point de perdre Shirin. Il envoya donc un messager qui annonça à Farhâd la mort de Shirin. Ne pouvant supporter cette perte, Farhâd se jeta aussitôt du haut de la montagne et mourut sur le coup." [11]

http://www.teheran.ir/spip.php?article2760#gsc.tab=0

 

Le 15/03/2021 à 02:13, Ab initio a dit :

C'est fou ce que les Hommes sont créatifs pour imaginer des amours impossibles.

On dirait presque que c'est plus noble d'échouer en amour que de réussir.

Il y a des exemples d'amours contrariés partout dans le monde, et même encore aujourd'hui, parce que le statut social ou l'origine ethnique ne sont pas les mêmes, notamment. Ces amours contrariés sont représentés dans l'art et sont possiblement plus inspirants pour des artistes que celui de Rolande et Jean-Michel, mariés 2 enfants, un labrador (ou une belette) et un pavillon avec une barrière blanche en banlieue. 

Il est possible que des hommes et des femmes de lettres se soient inspiré(e)s directement de leurs propres histoires d'amour afin de produire ces oeuvres littéraires qui génèrent toujours autant d'emballements auprès du public. 

Par exemple, Roméo et Juliette, les "amants maudits", aurait été écrite par Luigi Da Porto, amoureux de sa cousine de 16 ans (Romeus i Giulietta). Dans la Divine Comédie, Dante fait référence à deux familles ennemies à Vérone. D'autres font le rapprochement avec le mythe de Pyrame et Thysbé (les mythes ont eu une valeur éducative). Tout ceci aurait ensuite été repris par Shakespeare (les droits d'auteur étant ce qu'ils étaient à l'époque). On spécule toujours quant à la vie amoureuse de Shakespeare d'ailleurs, son orientation sexuelle et même son identité. 

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Membre, 48ans Posté(e)
Ab initio Membre 329 messages
Forumeur accro‚ 48ans‚
Posté(e)
Il y a 17 heures, Mórrígan a dit :

Ces amours contrariés sont représentés dans l'art et sont possiblement plus inspirants pour des artistes que celui de Rolande et Jean-Michel, mariés 2 enfants, un labrador (ou une belette) et un pavillon avec une barrière blanche en banlieu

C'est ça qui m’interpelle. Je reste persuadé que de belles histoires existent. Même si elles ne durent que quelques années. Et pourtant, ce sont toujours les défaites qui sont mises en avant.

Étrange.

 

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 984 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 20/03/2021 à 10:21, Ab initio a dit :

C'est ça qui m’interpelle. Je reste persuadé que de belles histoires existent. Même si elles ne durent que quelques années. Et pourtant, ce sont toujours les défaites qui sont mises en avant.

Étrange.

 

"Tout est bien qui finit bien". C'est un style différent. Ces histoires se racontent aussi, mais pas dans la tragédie. 

Le chemin sera aussi semé d'embûches, les protagonistes vont aller chercher la "happy end". Il est nécessaire qu'elle soit méritoire sinon le mantra "l'amour triomphe toujours" ne tient plus. Et puis, il ne faudrait pas que nous nous ennuyions en lisant... Rolande et Jean-Mich, franchement c'est plan-plan, il faut bien l'avouer. 

Des auteur(e)s ont édulcoré également ce qu'ils/elles ont vécu. C'est vraisemblablement le cas de Jane Austen. "Orgueils et préjugés" serait inspiré de sa vie, sauf qu'elle, elle a choisi finalement le célibat. 

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Membre, 48ans Posté(e)
Ab initio Membre 329 messages
Forumeur accro‚ 48ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, Mórrígan a dit :

"Tout est bien qui finit bien". C'est un style différent. Ces histoires se racontent aussi, mais pas dans la tragédie. 

Me venait aussi la question suivante : "Ne préfère-t-on pas lire la malheur des autres ?".

Pas forcément par perversion, mais simplement un côté rassurant : c'est pire ailleurs, vas-y Rolande, on se ressert un apéro.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 984 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 23/03/2021 à 08:46, Ab initio a dit :

Me venait aussi la question suivante : "Ne préfère-t-on pas lire la malheur des autres ?".

Pas forcément par perversion, mais simplement un côté rassurant : c'est pire ailleurs, vas-y Rolande, on se ressert un apéro.

Pourquoi aime t-on les histoires d'amour tragiques Jamie Jean-Mi ? 

Il pourrait y avoir un rapport "corporel" aux tragédies. La tragédie pourrait avoir des vertus cathartiques si l'on interprète ce que veut bien nous en dire d'Aristote ("La Poétique"). La tragédie provoquerait par la terreur et par la pitié, la catharsis de ces émotions. La catharsis n'aurait pas un effet non seulement sur la morale des spectateurs, mais également foncièrement physiologique. Les humeurs (froides et chaudes) s'équilibreraient grâce à l'interprétation de ces deux émotions contraires (ou d'autres émotions). La tragédie aurait un effet sur le corps du spectateur, elle le soulagerait, elle le guérirait.

C'est une idée. 

Vous pensez vraiment que les lecteurs s'envoient des litotes, des oxymores, des hyperboles, des métaphores, des anaphores, des antithèses, des rimes, des alexandrins, des ouvrages -de plus de vingt pages et sans illustrations- du lyrisme... simplement afin de pouvoir se rassurer à propos de leur propre vie sentimentale ?

Oh damned ! 

Elles sont sublimes, grandioses ces histoires et quand bien même le dénouement peut être à déplorer (oui, la fatalité, l'implacabilité du destin, les punitions mythologiques, tout ça agace un peu aussi). 

Dans ces histoires, il y a des héros et des héroïnes, des personnages que l'on admire pour leurs valeurs, leurs prises de position, leur opiniâtreté, leur combattivité, dont on partage parfois le sort, d'autres dont on déplore les crimes. On peut compatir aussi. 

Il y a quelque chose dans ces tragédies qui transportent, qui fait appel à notre corde sensible, à notre empathie, à notre humanité. Il y a une foi en l'Humain qui se manifeste souvent quand on les lit. Cela fait rarement sens lorsqu'on lit Stephenie Meyer (quand on a plus de 15 ans) ou Marc Lévy (quand on en a moins de 50). Qu'est-ce qu'il restera des vampires à paillettes d'ici 20 ans, 50 ans, 100 ans ? 

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Membre, 48ans Posté(e)
Ab initio Membre 329 messages
Forumeur accro‚ 48ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Mórrígan a dit :

Il y a quelque chose dans ces tragédies qui transportent, qui fait appel à notre corde sensible, à notre empathie, à notre humanité. Il y a une foi en l'Humain qui se manifeste souvent quand on les lit. Cela fait rarement sens lorsqu'on lit Stephenie Meyer (quand on a plus de 15 ans) ou Marc Lévy (quand on en a moins de 50). Qu'est-ce qu'il restera des vampires à paillettes d'ici 20 ans, 50 ans, 100 ans ? 

Oui, très joliment dit.

J'aime votre description des choses de la tragédie. <3

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 984 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
il y a 10 minutes, Ab initio a dit :

Oui, très joliment dit.

J'aime votre description des choses de la tragédie. <3

Je vous sens chafouin. 

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Membre, 48ans Posté(e)
Ab initio Membre 329 messages
Forumeur accro‚ 48ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, Mórrígan a dit :

Je vous sens chafouin. 

Pas du tout. C'est, sincèrement, un plaisir de vous lire.

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Membre, 43ans Posté(e)
hanss Membre 48 480 messages
Maitre des forums‚ 43ans‚
Posté(e)
Le 05/03/2021 à 23:43, Criterium a dit :

Certains diraient qu'il s'est fait jnouner par la Nuit plutôt que de vivre au grand jour.

D'ailleurs Qaïs — les arabophones me corrigeront — ça ne vient pas justement de قاس ? Trilitère ق ي س : "Mesurer, inférer"... L'esprit logique qui vient se faire recouvrir par le voile nocturne...

 

Pas de correction, juste des petites précisions. Là il s’agit d’une racine pénible puisqu’elle comporte une voyelle longue  quand c’est comme cela il faut appliquer la lettre و à ta racine ce qui donne là قوس qui veut dire arc ( le truc avec les flèches ) quand tu appliques la lettre ا en remplacement de l’autre voyelle tu as la notion de sévérité et enfin avec le ي tu as la notion de la juste mesure. Quand t as le kiass tu as juste ce qu’il te faut ni trop ni pas assez. 

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