De la foi

Il y a 6 heures, Demsky a dit :

 

" Ma foi " les doutes ne font pas traverser un champ de mines             

 

 

 

 

Exactement le thème d'un film (dont je joins une des BO) porté sur l'expression "cigogne" pour ceux qui en perdent une de leurs jambes. Calcul des risques, sachant que même un champ de mines peut éventuellement représenter une des meilleures échappatoires pour ceux qui sont piégés à ce point.

Il y a 21 heures, Plouj a dit :

Allez viens, faut que tu te retapes un peu là !

Le monde tourne et il est beau !!

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Ça ne veut pas dire que j'aime pas les humains, au contraire les humains, font partie de mes 50 espèces animales préférées.

il y a une heure, sirielle a dit :

Me concernant, avoir la foi s'apparente entre autres à une persévérance à servir les valeurs auxquelles on tient vraiment, sans s'en décourager, ni donc céder à l'absurde.

 

J'imagine qu'on va avoir du mal à se comprendre...

Il faut, je pense, discerner la foi de la croyance ou de la bonne volonté, c'est pas exactement pareil. Bon, il est très difficile de savoir de quoi on parle puisque beaucoup de mots sont utilisés à tort et à travers, une chatte n'y retrouverait plus ses petits.

Pour faire une analogie qui serait peut-être plus "palpable" on pourrait parler de l'état amoureux, autant il est franchement très difficile, voire impossible, de le définir, autant, quand on est amoureux, on le sait, c'est une évidence. C'est quelque chose qui nous "pénètre" (non, on ne pense pas à ça, un peu de sérieux, s'vous plait, on est en philo quand même de'dieu ). Qui nous transforme.

Ensuite, avoir la foi ne fait pas des gens des êtres parfaits, loin de là, on reste de simples ignorants et doués des pires travers humains, c'est certain. C'est juste comme avoir une dimension "en plus" c'est pas explicable.

Et pour en revenir à ton premier post, la foi peut s'acquérir par d'autres choses que les religions, grâce à Dieu, les arts, la nature ou autres. Parait que tous les chemins mènent à Rome et que qui cherche trouve.

il y a 30 minutes, riad** a dit :

Ça ne veut pas dire que j'aime pas les humains, au contraire les humains, font partie de mes 50 espèces animales préférées.

50 c'est plus que généreux.

il y a 37 minutes, Erneste a dit :

beaucoup de mots sont utilisés à tort et à travers, une chatte n'y retrouverait plus ses petits.

Effectivement telle expression est sujette à diverses interprétations, qu'on le veuille ou non.

il y a 37 minutes, Erneste a dit :

Pour faire une analogie qui serait peut-être plus "palpable" on pourrait parler de l'état amoureux, autant il est franchement très difficile, voire impossible, de le définir, autant, quand on est amoureux, on le sait, c'est une évidence. C'est quelque chose qui nous "pénètre" (non, on ne pense pas à ça, un peu de sérieux, s'vous plait, on est en philo quand même de'dieu ). Qui nous transforme.

Ah les affinités amoureuses en pratique, du point de vue d'une femme diffèrent fortement de celui d'un homme, sauf exception...

il y a 37 minutes, Erneste a dit :

Ensuite, avoir la foi ne fait pas des gens des êtres parfaits, loin de là, on reste de simples ignorants et doués des pires travers humains, c'est certain. C'est juste comme avoir une dimension "en plus" c'est pas explicable.

Oserais-je dire "Parle pour toi." rien que pour rigoler, et parce qu'ainsi mon honneur reste sauf?

il y a 37 minutes, Erneste a dit :

Et pour en revenir à ton premier post, la foi peut s'acquérir par d'autres choses que les religions, grâce à Dieu, les arts, la nature ou autres. Parait que tous les chemins mènent à Rome et que qui cherche trouve.

Attention donc à ce que l'on cherche bien évidemment. L'ambition se doit d'être elle aussi morale.

il y a 15 minutes, sirielle a dit :

 

Oserais-je dire "Parle pour toi." rien que pour rigoler, et parce qu'ainsi mon honneur reste sauf?

 

 

Pas d'soucis.. 

Pour le reste, pas tout compris, mais s'fait tard, bonne nuit.

il y a 2 minutes, Erneste a dit :

Pas d'soucis.. 

Pour le reste, pas tout compris, mais s'fait tard, bonne nuit.

Merci sincèrement, et bonne nuit à toi aussi.

Il y a 1 heure, riad** a dit :

Ça ne veut pas dire que j'aime pas les humains, au contraire les humains, font partie de mes 50 espèces animales préférées.

Et là, tu oublies des espèces végétales importantes ..

il y a 3 minutes, Plouj a dit :

Et là, tu oublies des espèces végétales importantes ..

Ils sont en tête du classemennt

il y a 2 minutes, riad** a dit :

Ils sont en tête du classemennt

Ouf !

Tu m'as fait peur, j'ai cru que ta foi était partie en fumée !!

Il y a 16 heures, Frank_N a dit :

C'est à peu près ce que dit Gontrand, le neveu de mon beau frère, qui est libre panseur au dispensaire de sa commune.

L'originalité a ses vertus et le scepticisme ses défauts.

Dieu aime chacun de ses enfants quoi qu'ils aient fait et leur offre le libre-arbitre, quitte à les consoler s'il le faut.

Le 23/02/2021 à 21:25, sirielle a dit :

Aussi au-delà de la croyance en un ou plusieurs Dieux, car sachant que la foi est éventuellement conceptible hors domaine religieux, que signifie pour vous avoir la foi, et en avez-vous plutôt une opinion favorable ou défavorable?

Pour moi la foi est une forme d'abdication de la raison, une cessation parfois même volontaire de l'esprit critique.

«Si on soumet tout à la raison, notre religion n'aura rien de bien mystérieux et de surnaturel. Si on choque les principes de la raison, notre religion sera absurde et ridicule»

Pascal formule bien ici la tension qui est celle de la foi et du savoir. Si la foi ne peut pas du tout se justifier par des raisons, elle s'avoue pure superstition; si elle cherche à se fonder sur la seule raison, elle se vide de ce qui fait sa substance. Il y a donc un paradoxe de la foi qui ne peut, sans doute, pas être supprimé mais qui à toujours cherché à s'expliciter par la réflexion.

Ainsi s'est-on toujours efforcé, dans le passé, d'éclairer la foi par les lumières de l'intelligence. La conciliation des vérités de la foi avec l'exercice de la raison à été tenté par la théologie rationnelle dont la prétention n'était rien moins que de démontrer l'existence de Dieu.

Il ne faut pas voir dans cette tentative une subordination de la foi au savoir mais le souci de mobiliser les ressources de la raison au service de la foi.

Dès lors que la raison cesse d'être la servante de la théologie comme elle le fut dans la scolastique, les domaines de la foi et du savoir se séparent irréductiblement. La question de Dieu cesse d'être de l'ordre du savoir rationnel pour relever de l'ordre de la croyance.

La finitude de la créature humaine face au mystère du divin le place devant un abîme et le condamne à ressentir, non à connaitre.

Il y a 1 heure, épixès a dit :

Pour moi la foi est une forme d'abdication de la raison, une cessation parfois même volontaire de l'esprit critique.

«Si on soumet tout à la raison, notre religion n'aura rien de bien mystérieux et de surnaturel. Si on choque les principes de la raison, notre religion sera absurde et ridicule»

Pascal formule bien ici la tension qui est celle de la foi et du savoir. Si la foi ne peut pas du tout se justifier par des raisons, elle s'avoue pure superstition; si elle cherche à se fonder sur la seule raison, elle se vide de ce qui fait sa substance. Il y a donc un paradoxe de la foi qui ne peut, sans doute, pas être supprimé mais qui à toujours cherché à s'expliciter par la réflexion.

Ainsi s'est-on toujours efforcé, dans le passé, d'éclairer la foi par les lumières de l'intelligence. La conciliation des vérités de la foi avec l'exercice de la raison à été tenté par la théologie rationnelle dont la prétention n'était rien moins que de démontrer l'existence de Dieu.

Il ne faut pas voir dans cette tentative une subordination de la foi au savoir mais le souci de mobiliser les ressources de la raison au service de la foi.

Dès lors que la raison cesse d'être la servante de la théologie comme elle le fut dans la scolastique, les domaines de la foi et du savoir se séparent irréductiblement. La question de Dieu cesse d'être de l'ordre du savoir rationnel pour relever de l'ordre de la croyance.

La finitude de la créature humaine face au mystère du divin le place devant un abîme et le condamne à ressentir, non à connaitre.

Il n'y a à mon sens aucune raison de mélanger la foi et la raison. Exactement comme on ne doit pas mélanger sa vie privée et sa vie professionnelle. 

L'humain a besoin de s'épanouir sur deux plans bien distincts : spirituellement et intellectuellement. Il n'y a aucune corrélation entre les deux et les ennuis commencent justement lorsque l'un déborde sur l'autre. Mais il faut se rappeler qu'on a besoin de satisfaire les deux aspects en même temps sinon c'est soit le nihilisme soit l'obscurantisme. 

Le 27/02/2021 à 05:42, épixès a dit :

Pour moi la foi est une forme d'abdication de la raison, une cessation parfois même volontaire de l'esprit critique.

«Si on soumet tout à la raison, notre religion n'aura rien de bien mystérieux et de surnaturel. Si on choque les principes de la raison, notre religion sera absurde et ridicule»

Pascal formule bien ici la tension qui est celle de la foi et du savoir. Si la foi ne peut pas du tout se justifier par des raisons, elle s'avoue pure superstition; si elle cherche à se fonder sur la seule raison, elle se vide de ce qui fait sa substance. Il y a donc un paradoxe de la foi qui ne peut, sans doute, pas être supprimé mais qui à toujours cherché à s'expliciter par la réflexion.

Ainsi s'est-on toujours efforcé, dans le passé, d'éclairer la foi par les lumières de l'intelligence. La conciliation des vérités de la foi avec l'exercice de la raison à été tenté par la théologie rationnelle dont la prétention n'était rien moins que de démontrer l'existence de Dieu.

Il ne faut pas voir dans cette tentative une subordination de la foi au savoir mais le souci de mobiliser les ressources de la raison au service de la foi.

Dès lors que la raison cesse d'être la servante de la théologie comme elle le fut dans la scolastique, les domaines de la foi et du savoir se séparent irréductiblement. La question de Dieu cesse d'être de l'ordre du savoir rationnel pour relever de l'ordre de la croyance.

La finitude de la créature humaine face au mystère du divin le place devant un abîme et le condamne à ressentir, non à connaitre.

J'ai toujours en moi cette conviction selon laquelle seule la vérité génère la véritable croyance, autrement dit aucun esprit ne peut totalement admettre pour vrai le mensonge, toujours subsiste en lui alors le doute. Parce que la vérité ne s'appréhende pas que par la raison mais aussi par la sensibilité, la conscience.

Mais qu'est-ce que Dieu finalement, aux yeux des croyants, aux yeux des athées? La divinité s'apparente entre autres à l'énergie fondatrice des idéaux auxquels chacun aspire, avec plus ou moins d'impartialité, de réalisme.

Le 23/02/2021 à 21:25, sirielle a dit :

Aussi au-delà de la croyance en un ou plusieurs Dieux, car sachant que la foi est éventuellement conceptible hors domaine religieux, que signifie pour vous avoir la foi, et en avez-vous plutôt une opinion favorable ou défavorable?

 Il faut rêver longtemps pour agir avec grandeur

Sirielle   

Le 23/02/2021 à 21:25, sirielle a dit :

Aussi au-delà de la croyance en un ou plusieurs Dieux, car sachant que la foi est éventuellement conceptible hors domaine religieux, que signifie pour vous avoir la foi, et en avez-vous plutôt une opinion favorable ou défavorable?

Avoir la foi c être poète. Les poètes ne sont pas des assassins ni des censeurs. 

il y a 1 minute, landbourg a dit :

Avoir la foi c être poète. Les poètes ne sont pas des assassins ni des censeurs. 

En êtes vous bien sûr? Après tout être poète n'est-ce pas sélectionner toute chose en fonction d'une suffisante beauté, ne serait-ce qu'intellectuelle?

il y a une heure, sirielle a dit :

En êtes vous bien sûr? Après tout être poète n'est-ce pas sélectionner toute chose en fonction d'une suffisante beauté, ne serait-ce qu'intellectuelle?

Un poète est pour vous uniquement un intellectuel ? N'est- il pas aussi celui qui ré enchante la vie, notre existence, leurs ressenties, à la fois dans les mots et dans la chair ?

il y a 19 minutes, landbourg a dit :

Un poète est pour vous uniquement un intellectuel ? N'est- il pas aussi celui qui ré enchante la vie, notre existence, leurs ressenties, à la fois dans les mots et dans la chair ?

Un poète est pour moi celui qui a l'amour des mots, et qui veut les honorer par l'esthétisme. Un jour mon père voulut me faire saisir que la poésie est le meilleur des langages, moi qui m'attachais surtout à la philosophie. Et nous nous rejoignons fortement par l'esthétique que mérite l'existence. Heureusement poésie et philosophie peuvent s'allier. Et la poésie fortifie sa splendeur dans la musicalité.