Ne restons pas là....

J'avais mal dormi...

Prendre mon petit déj et me doucher ne me prit pas beaucoup de temps. Mais j'étais "vaseux", comme souvent le matin, avec cette impression de flotter, de ne pas être entièrement réveillé... ces foutus anti dépresseurs, sûrement, il faudrait que j'en parle à ma neurologue, mais c'est une chiante qui va encore me coller tout un tas d'examens à la con... elle me gonfle...

Ma compagne est devant son écran de PC, déjà en train de jouer à son jeu de mahjong. Comment peut elle passer tout ce temps devant ce jeu ?? Un baiser rapide, puis,

- Tu as écouté Castet ? me dit elle

- Non, Castex...

- C'est pareil, me répondit elle, finalement, on sera pas reconfinés.

- Pour le moment.... ils nous gonflent, ile savent pas où ils habitent et ça fait un an qu'ils nous baladent... putain !!

Je m'assis près d'elle et pris un feuillet du bloc et un stylo.

- Bon, faut faire des courses, qu'est ce qu'on a besoin ??

Et comme d'habitude, elle me répond "je sais pas.... qu'est ce qu'on pourrait manger ? de quoi tu as envie ?" et comme d'habitude, c'est encore moi qui m'y colle, qui fait le tour de ce qui manque et qui donne une idée pour le repas.... pffffff...

Je m'habille et je sors. Fais pas chaud, et toujours cette humidité qui s'insinue partout. J'ouvre le portail de la rue, puis le portail du garage au bout de l'allée. Je sors la Jeep et la gare dans la rue , puis revient vers le garage pour refermer le portail.

Et là, au moment de refermer le portail, j'aperçois une silhouette au fond du garage... la silhouette s'avance doucement, entre petit à petit dans la lumière, et... un frisson de glace descend le long de ma colonne vertébrale...

Devant moi, c'est Nicolle... Nicolle que j'ai aimé comme un fou il y a vingt ans, pour laquelle j'étais prêt à tout larguer, avec laquelle j'ai vécu l'histoire passionnelle qu'on ne vit qu'une fois, vingt pour cent de paradis, quatre vingt pour cent d'enfer, pendant six mois, Nicolle à qui je pense encore.... mais surtout Nicolle, morte d'un cancer foudroyant il y a dix ans....

Elle me sourit, et je suis paralysé.... 

-Regarde derrière toi, me dit elle.

Je me retourne et.... je me vois, étendu au milieu de l'allée, inanimé et livide...

Quand je me retourne vers elle, son sourire a disparu, remplacé par ce regard glaçant que je lui connais bien. 

Elle me prend la main, ce contact est douloureux et je sais alors que rien ne prépare à ce premier jour...

- Ne restons pas là, me dit elle.

C'est passionnant Versys, j'attends la suite avec impatience 

Une nouvelle ou bien le début d'un roman?

Il y a 4 heures, soisig a dit :

C'est passionnant Versys, j'attends la suite avec impatience 

Ben si j'ai bien lu, il a oublié le mot

Fin

Une suite ?? pas forcément.... l'écrit doit ouvrir la porte à l'imaginaire et chacun doit trouver une "histoire dans l'histoire" en fonction de son vécu et de sa sensibilité.

Un roman ? Non; j'aime bien écrire et j'y prends même du plaisir. Elaborer la structure d'une histoire est simple, mais de là à y associer un environnement local et social détaillés, un descriptif tout autant détaillé des traits de caractère et de la personnalité de chaque personnage ainsi que de leurs parcours respectifs est un "boulot" qui me dépasse... la paresse, sûrement. En même temps ce boulot permet d'ajouter 200 ou 300 pages à l'histoire.... et on peut alors parler de roman.

Et puis, même si ce ne sont pas celles que j'ai préféré, j'adore les histoires qui finissent mal, "Sérotomine", "Le portrait de Dorian Gray", ou très récemment "L'anomalie"; mais ça, vous l'avez deviné ... 

En tout cas, merci pour vos retours qui m'ont surpris et fait plaisir.

il y a 13 minutes, versys a dit :

Une suite ?? pas forcément.... l'écrit doit ouvrir la porte à l'imaginaire et chacun doit trouver une "histoire dans l'histoire" en fonction de son vécu et de sa sensibilité.

Un roman ? Non; j'aime bien écrire et j'y prends même du plaisir. Elaborer la structure d'une histoire est simple, mais de là à y associer un environnement local et social détaillés, un descriptif tout autant détaillé des traits de caractère et de la personnalité de chaque personnage ainsi que de leurs parcours respectifs est un "boulot" qui me dépasse... la paresse, sûrement. En même temps ce boulot permet d'ajouter 200 ou 300 pages à l'histoire.... et on peut alors parler de roman.

Et puis, même si ce ne sont pas celles que j'ai préféré, j'adore les histoires qui finissent mal, "Sérotomine", "Le portrait de Dorian Gray", ou très récemment "L'anomalie"; mais ça, vous l'avez deviné ... 

En tout cas, merci pour vos retours qui m'ont surpris et fait plaisir.

 

ça répond a ma question de celui à le merle, tu te lance dans le roman quand même , félicitation ! , c'est bien tourné

Un texte court et cruel, mais dans lequel on reconnaît l'excellente patte de Versys.

Effectivement le mot "Fin" est en filigrane... sans doute un chauffard... ou alors les troubles neurologiques qui étaient les symptômes de quelque chose de plus grave...

Comme je hante les topics plus vieux, j'en profite pour faire remonter celui-ci!