Les Hommes ratent leur vie par peur de la mort

Il y a 20 heures, soisig a dit :

Pas forcément. Pour ma part, la seule chose que je crains, dans la mort, c'est qu'elle m'appelle trop tôt, mes proches ont encore besoin de moi et surtout, qu'elle me prenne mes enfants. Je ne veux pas causer de chagrin à mes proches, je préfèrerais donc partir quand ce sera à un âge "normal". Mais sinon, je n'ai absolument pas peur de la mort, et si j'ai beaucoup agit dans la vie, c'est que je sais qu'elle passe vite. Je suis en bonne santé et j'ai la chance de ne pas être trop bête. Donc autant profiter ce cette vie en s'éclatant pour la rendre épanouissante. 

Je pense un peu comme vous concernant la question de la mort même si par instinct on a toujours peur que ça arrive.

Je pense que celui qui n'a pas résolu la question de son rapport avec sa propre mort reste "immature".

Le 06/12/2020 à 11:38, Quasi-Modo a dit :

Tous les vices humains, les bassesses comme les lâchetés ont une origine commune : la peur de la mort

Qu'est-ce qui permet de supposer cette origine commune ? Est-ce une spéculation de votre part ou une affirmation supportée par des faits ?

Le 06/12/2020 à 11:38, Quasi-Modo a dit :

tous les autres excès ou défauts proviennent insidieusement et inconsciemment de cette peur de la mort issue de la conscience de la finitude.

Cela ressemble furieusement à ces thèses psychanalytiques irréfutables où l'aveu comme le déni sont les signes indiscutables que la théorie est vraie.

Le 06/12/2020 à 11:38, Quasi-Modo a dit :

Nous pourrions dire que nombreux sont les humains qui ratent leur vie par peur de la mort, ce qui est paradoxal.

Qu'entendez vous précisément par rater sa vie ? Certains ne verront que paresse et médiocrité dans une vie familiale bonhomme, d'autres estimeront qu'un carriériste fait fausse route quand d'autres encore s'épanouiront dans la foi, la pratique d'un art ou la philosophie. 

Mais surtout comment établir puis confirmer un lien causal entre cet échec supposé et la peur de la mort ?

Le 07/12/2020 à 16:07, épixès a dit :

Qu'est-ce qui permet de supposer cette origine commune ? Est-ce une spéculation de votre part ou une affirmation supportée par des faits ? 

Cela ressemble furieusement à ces thèses psychanalytiques irréfutables où l'aveu comme le déni sont les signes indiscutables que la théorie est vraie.

Qu'entendez vous précisément par rater sa vie ? Certains ne verront que paresse et médiocrité dans une vie familiale bonhomme, d'autres estimeront qu'un carriériste fait fausse route quand d'autres encore s'épanouiront dans la foi, la pratique d'un art ou la philosophie. 

Mais surtout comment établir puis confirmer un lien causal entre cet échec supposé et la peur de la mort ?

Les humains sont naturellement disposés au juste milieu, et le juste milieu ou l'équilibre c'est à la fois la santé et la vertu.

Nous n'avons que deux instincts, l'instinct de conservation dont l'objectif est de prolonger au maximum notre existence par la peur de la mort, et celui de reproduction qui permet parfois, si nous avons survécu suffisamment longtemps et que les conditions le permettent, de passer notre patrimoine génétique à la génération suivante.

La seule raison pour laquelle les humains tombent dans les vices c'est parce qu'ils se sont écartés du juste milieu et de la vertu, et ce fondamentalement par instinct de conservation donc par peur de la mort (puisque l'instinct de reproduction lui est subordonné, et que l'instinct de conservation est dominant).

On peut donc dire, si il était possible de faire de l'optimisation de vie, que si dans une vie donnée il y a bien quelque chose à réussir, alors c'est en entretenant la vertu qu'il est le mieux possible d'y arriver (et la vertu est dans le juste milieu). C'est aussi, comme le disaient les stoïciens, que la vertu est la compagne indispensable du bonheur. Une vie totalement vertueuse serait une vie dans laquelle nous aurions réussi tout ce qu'il était dans notre pouvoir de réussir.

On pourrait résumer la vertu dans son application stricte à la célèbre citation de Marc-Aurèle empereur stoïcien : "Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre. "

La seule raison pour laquelle nous ne sommes pas intégralement dans l'application de cette maxime, qui seule permet de réussir tout ce qu'il y a à réussir dans une vie, c'est lorsque par instinct de survie/conservation inconscient, nous nous écartons de la vertu et atterrissons dans le vice.

Sinon il te suffira, si tu es intellectuellement vertueux, de tourner ton regard vers l'intérieur de toi même pour comprendre, maintenant ou plus tard, que c'est fondamentalement la seule raison pour laquelle tu peux devenir bas, lâche ou vicieux (et j'ai donné des exemples).

Nul n'est bas, lâche ou vicieux que par égoïsme, donc par instinct de conservation et peur de la mort, consciente ou inconsciente. Pas de psychanalyse de comptoir, juste de l'honnêteté et de l'intelligence. CQFD.

En bref, ce n'est qu'en étant vertueux (donc dans le juste milieu) à tout instant de notre vie que nous pourrions y réussir tout ce que nous serions susceptibles d'y réussir. Et si nous nous écartons parfois de la vertu (pensez à la maxime de Marc-Aurèle) c'est uniquement par instinct de conservation qui est l'instinct dominant chez l'être humain, donc par peur de la mort. Si vous ne me croyez pas, regardez en vous-même avec honnêteté.

Le 06/12/2020 à 11:38, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Nous pourrions dire que nombreux sont les humains qui ratent leur vie par peur de la mort, ce qui est paradoxal.

Le contraire est probablement aussi vrai et sans doute plus important.