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Poème de Ronsard


Matadore

Messages recommandés

Membre, 20ans Posté(e)
Matadore Membre 172 messages
Forumeur balbutiant‚ 20ans‚
Posté(e)

Bonjour, je ne comprend pas une chose dans le poème de Ronsard "Quand vous serez bien vielle" car dans le poème les trois dernier tercet forme des times embrassees apparemment, comment c'est possible je vois des times suivis... 

 

Merci d'avance 

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 280 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Qu'es aco des times ?

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Membre, 77ans Posté(e)
hybridex Membre 10 070 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Talon 1 a dit :

Qu'es aco des times ?

Des Rimes sans doute. Je ne vois pas où serait le problème. Ronsard respecte scrupuleusement la disposition des rimes d'un sonnet

abba abba (embrassées) cc  deed (embrassées à nouveau)

Citation

Sonnet, n.m., poème de quatorze vers à forme fixe. Le sonnet est composé de deux quatrains (strophes de quatre vers) et de deux tercets (strophes de trois vers). Les vers, en général des alexandrins, obéissent ordinairement, pour les rimes, à la disposition suivante : abba-abba-ccd-ede ou eed.

http://poete.rebelle.free.fr/poetique/formes_poetiques08.html

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 906 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Décidément, ce poème composé par un vieux roquentin à l'intention d'un tendron inspire énormément les profs de littérature en ce moment car ça fait deux fois en une semaine que l'on nous en parle...

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Peut-être que je serai vieille, répond Hélène, cependant,

J'ai 26 ans mon cher vieux Pierre, et je t'emmerde en attendant !

;)

 

Modifié, c'est le mot !

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Venons en aux faits :

Recueil : Sonnets pour Hélène (1578).

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, devisant et filant,
Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.

Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain ;
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.

 

Je n'ai qu'un mot : quel bouffond ce Ronsard ! Et prétentieux comme il devait en avoir la réputation, je comprends mieux que Bellaud de la Bellaudière à l'occasion se soit un peu moqué de lui !

Je veux dire que toute cette prétention que nous semblons découvrir aujourdui en amusait beaucoup déjà à l'époque.

Le premier livre imprimé à Marseille  (fin XVIème):

Obros et rimos provenssalos de Loys de la Bellaudiero, gentilhomme prouvenssau,

image.png.63ebd0c3957a5ba2818e496b7a9d69bb.png

J'essaie de le traduire en français :

 

Ni compère Ronsard, ni le cousin Jodelle

Ni l'oncle Du Bellay, ni « Mossieur Pomponnet » 

Enclore ne sauraient dans le parc d'un sonnet

Cent trentaines d'amis que j'ai (et sans la parentelle) !

 

Et quand ils se voudraient déchirer la cervelle,

Et jeter dans le feu, papier, encre et bonnet :

Impossible il serait de les fermer tout net

Sans risquer de les tous renverser d'écuelle !

 

Pour cela, je prierai mes amis de Provence

Et les autres qui sont au delà de Durance

De n'être dépités si nommés tous ne sont

 

(Au précédent sonnet) car la pâte en grand sac

N'est pas comme il se doit enfournée tout à trac

Si par malheur le four n'est pas assez profond...

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Membre, Posté(e)
Demsky Membre 11 667 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 12/11/2020 à 09:14, Blaquière a dit :

Venons en aux faits :

Recueil : Sonnets pour Hélène (1578).

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, devisant et filant,
Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.

Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain ;
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.

 

Je n'ai qu'un mot : quel bouffond ce Ronsard ! Et prétentieux comme il devait en avoir la réputation, je comprends mieux que Bellaud de la Bellaudière à l'occasion se soit un peu moqué de lui !

Je veux dire que toute cette prétention que nous semblons découvrir aujourdui en amusait beaucoup déjà à l'époque.

Le premier livre imprimé à Marseille  (fin XVIème):

Obros et rimos provenssalos de Loys de la Bellaudiero, gentilhomme prouvenssau,

image.png.63ebd0c3957a5ba2818e496b7a9d69bb.png

J'essaie de le traduire en français :

 

Ni compère Ronsard, ni le cousin Jodelle

Ni l'oncle Du Bellay, ni « Mossieur Pomponnet » 

Enclore ne sauraient dans le parc d'un sonnet

Cent trentaines d'amis que j'ai (et sans la parentelle) !

 

Et quand ils se voudraient déchirer la cervelle,

Et jeter dans le feu, papier, encre et bonnet :

Impossible il serait de les fermer tout net

Sans risquer de les tous renverser d'écuelle !

 

Pour cela, je prierai mes amis de Provence

Et les autres qui sont au delà de Durance

De n'être dépités si nommés tous ne sont

 

(Au précédent sonnet) car la pâte en grand sac

N'est pas comme il se doit enfournée tout à trac

Si par malheur le four n'est pas assez profond...

Pour cela , je prierai mes amis de Provence

Et les autres qui sont au-delà de Durance

De n ' être dépités si tous ne sont nommés

Car la pâte en grand sac ( au précédent sonnet )

N 'est pas tout à trac comme il se doit enfournée 

Si par malheur pas assez profond le four n ' est *

 

 

* Si vous faites une  différence c ' est que la prophétie de Maître Yoda a marché :

Citation

« DIFFICILE À VOIR. TOUJOURS EN MOUVEMENT EST L’AVENIR. »  Maître Yoda .

       

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Demsky a dit :

Pour cela , je prierai mes amis de Provence

Et les autres qui sont au-delà de Durance

De n ' être dépités si tous ne sont nommés

Car la pâte en grand sac ( au précédent sonnet )

N 'est pas tout à trac comme il se doit enfournée 

Si par malheur pas assez profond le four n ' est *

 

 

* Si vous faites une  différence c ' est que la prophétie de Maître Yoda a marché :

       

Bon aussi cela est !

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