Le doute et les théories

"Lorsqu'on songe à l'immense chemin parcouru par l'évolution depuis peut-être trois milliards d'années, à la prodigieuse richesse des structures qu'elles a créées, à la miraculeuse efficacité des performances des êtres vivants, de la Bactérie à l'homme, on peut bien se reprendre à douter que tout cela puisse être le produit d'une énorme loterie, tirant au hasard des numéros parmi lesquels une sélection aveugle a désigné de rares gagnants." Jacques Monod, in Le hasard et la nécessité.

Celui qui s'est entrainé comme on lui a toujours appris en philosophie et en science, à penser, observer, retourner les idées, scruter ce qu'elles recèlent ou cachent, et qui ne prend jamais pour argent comptant les vérités assénées à coup d'arguments d'autorité, peut-il douter de ce miracle, comme le suggère ce fameux prix Nobel, s'il ne possède pas les moyens d'apprécier par lui-même les qualités des découvertes en question?

Jacques Monod précise en outre,  dans son traité « le hasard et la nécessité » trois propriétés propres aux organismes vivants, dont celle- ci : la téléonomie c’est-à-dire ce fait (ou ce postulat posé par le biologiste) : tout être vivant est doué d’un projet. Mais la science, écrit-il, dans sa méthode, pose le postulat suivant : la Nature est objective, elle n’est pas projective.

Il écrit : « l’objectivité nous oblige à reconnaître le caractère téléonomique des êtres vivants (ils poursuivent un projet). Il y donc là une contradiction épistémologique. Le problème central de la biologie c’est cette contradiction elle-même, qu’il s’agit de résoudre » (à moins ajoute-t-il que cette résolution soit impossible).

"Depuis sa naissance, dans les îles ioniennes, il y a près de trois milles ans, la pensée occidentale a été partagée entre deux attitudes en apparence opposées.* Selon l'une de ces philosophies la réalité authentique et ultime de l'univers ne peut résider qu'en des formes parfaitement immuables, invariantes par essence. Selon l'autre, au contraire, c'est dans le mouvement et l'évolution que réside la seule réalité de l'univers." Jacques Monod

Cela fait des décennies et des siècles que créationnistes et darwinistes se donnent en spectacle et se crêpent le chignon jusqu'à l'hystérie. Nous sommes si habitués à ruminer leurs arguments spécieux et théologiques que l'on a cessé de penser par nous-mêmes. Nous sommes convaincus qu'à part ces deux propositions sur l'origine de la vie, il n'en existe pas d'autre dans le monde, comme si les lumières ne brillait que sur l’Occident. La question des origines a été confisquée par ces deux camps et empêche toute possibilité de sortir du cul-de-sac. Notre conditionnement au monisme, c'est-à-dire à la vision que tout est Un, que Dieu est Un, qu'il y a Un homme à l'origine ou que les premiers sont sortis d'Afrique, n'aide certes pas à la liberté d'expression, la garantie des points de vue. Bizarrement, ô que les lois de Dieu sont impénétrables! nous faisons le contraire, nous optons pour l'idéologie et l'abstraction: tout est Un, une seule vérité, une seule science, une seule religion, une seule voie, une seule humanité, etc. Jamais n'entendrons-nous le témoignage, le doute ou la pertinence des interrogations de ceux qui ne penchent ni pour l'une ni pour l'autre de ces thèses. C'est à croire qu'eux seuls existent. Nous occultons tout un pan de la société parce que celle-ci ne croit ni au néo-darwinisme, ni aux bondieuseries bibliques. Existe-t-il seulement ce peuple invisible? N'est-ce pas une question pertinente? Combien sont-ils? Comment pensent-ils?

Le 07/11/2020 à 08:10, Maroudiji a dit :

"Depuis sa naissance, dans les îles ioniennes, il y a près de trois milles ans, la pensée occidentale a été partagée entre deux attitudes en apparence opposées.* Selon l'une de ces philosophies la réalité authentique et ultime de l'univers ne peut résider qu'en des formes parfaitement immuables, invariantes par essence. Selon l'autre, au contraire, c'est dans le mouvement et l'évolution que réside la seule réalité de l'univers." Jacques Monod

Cela fait des décennies et des siècles que créationnistes et darwinistes se donnent en spectacle et se crêpent le chignon jusqu'à l'hystérie. Nous sommes si habitués à ruminer leurs arguments spécieux et théologiques que l'on a cessé de penser par nous-mêmes. Nous sommes convaincus qu'à part ces deux propositions sur l'origine de la vie, il n'en existe pas d'autre dans le monde, comme si les lumières ne brillait que sur l’Occident. La question des origines a été confisquée par ces deux camps et empêche toute possibilité de sortir du cul-de-sac. Notre conditionnement au monisme, c'est-à-dire à la vision que tout est Un, que Dieu est Un, qu'il y a Un homme à l'origine ou que les premiers sont sortis d'Afrique, n'aide certes pas à la liberté d'expression, la garantie des points de vue. Bizarrement, ô que les lois de Dieu sont impénétrables! nous faisons le contraire, nous optons pour l'idéologie et l'abstraction: tout est Un, une seule vérité, une seule science, une seule religion, une seule voie, une seule humanité, etc. Jamais n'entendrons-nous le témoignage, le doute ou la pertinence des interrogations de ceux qui ne penchent ni pour l'une ni pour l'autre de ces thèses. C'est à croire qu'eux seuls existent. Nous occultons tout un pan de la société parce que celle-ci ne croit ni au néo-darwinisme, ni aux bondieuseries bibliques. Existe-t-il seulement ce peuple invisible? N'est-ce pas une question pertinente? Combien sont-ils? Comment pensent-ils?

Il faut vraiment reculer aux origines les plus reculées du védisme pour interpréter  Maya, à l'origine du Tao... donc de la dualité donc de la diversité comme une entité fondamentale non intégrée dans une réalité unique fondamentale 

Même dans l'hindouisme, le maya est une illusion qu'il faut apprendre à lever pour prendre conscience de l'unicité fondamentale : Brahman

Et je me référe plutôt au bouddhisme pour lequel maya, cette illusion de diversité fondamentale prend la forme du concept de vacuité : rien n'existe 'en soi' de manière fondamentale sans la considérer sur un fonds qui lui donne relief.

Je ne comprends donc pas ton modèle de référence 

Sans compter que ce monisme fondamental de Monod a une analogie évidente avec Brahman même si le ying et le yang qui s'en extraie pousse à la diversité ou a l'illusion de diversité faite de choses "illusoirement vues comme totalement indépendantes" (maya)

De même que cette dynamique marque une analogie évidente à la danse de Shiva, la garante de la création et de la destruction au travers de la notion de cycles.

Bref...on ne saura jamais quelle est ta conception d'origine du monde.

Comme tu déonces et que tu n'explicite pas, tes contradictions ne sont jamais flagrantes.

Sacré débat en section science n'est il pas ?

Tu es en colère, ce n'est pas le message.

Tu n'es pas différent fondamentalement et ton peuple invisible peuple ton propre esprit