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Pour mieux se poser en rempart


Peyo

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Membre, 75ans Posté(e)
Peyo Membre 1 693 messages
Baby Forumeur‚ 75ans‚
Posté(e)
 
 
 
Crier à l’insécurité pour mieux se poser en rempart, 118615678_192958978927780_7512146693510847670_n.jpg?_nc_cat=105&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=LRsc3B3S5skAX9qH4gk&_nc_ht=scontent.fcdg1-1


Les agressions et incivilités ont fait la une de l’actualité cet été, plaçant l’insécurité comme l’un des thèmes politiques majeurs de cette rentrée

« On a eu honnêtement des mois de juillet et août pas satisfaisants, qui ne me plaisent pas du tout », a reconnu ce mercredi matin  le Premier ministre Jean Castex sur France Inter.

Face à la multiplication de ces faits divers, dont les images ont été reprises en boucle par les médias, de nombreux élus de droite se sont saisis du sujet de l’insécurité, dénonçant une hausse de la violence dans le pays et un laxisme de l’exécutif.

« Le trou noir du quinquennat, c’est qu’un désordre généralisé s’est installé dans le pays sur la sécurité, l’immigration, la laïcité et, plus généralement, la crise de l’autorité », a ainsi dénoncé  le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau. « C’est le laxisme général et le non-respect de l’autorité qui sont en cause. Le gouvernement laisse s’installer des zones de non droit et un sentiment d’impunité », a également déclaré le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.

Face à ces déclarations, qui se multiplient en cette rentrée politique, les actes de violences et l’insécurité en général sont-ils réellement en hausse ces derniers mois en France.

« La contestation de certaines mesures gouvernementales, et le fait qu’une bonne partie de la population n’y adhère pas, a provoqué de nombreuses tensions dans la société »,
reconnaît également Laurent Mucchielli, sociologue spécialiste des questions de sécurité et violences urbaines, directeur de recherche au CNRS.


« Mais il ne faut pas tout mélanger, ces actes de contestation ne reflètent en rien une hausse de la violence et des agressions dans notre pays », prévient le sociologue.

Pas de hausse de la délinquance
Selon Interstats, le service statistique de la sécurité intérieure rattaché au ministère de l’Intérieur, les faits de violence enregistrés par la police et la gendarmerie ont augmenté ces deux derniers mois. Plus de 69.000 faits de coups et blessures volontaires sur les 15 ans et plus ont été constatés de mai à juillet, soit une hausse de 21 % par rapport au trimestre précédent.


« Ce sont des chiffres à replacer dans leur contexte. Durant le confinement, il y a eu un écroulement de ce qu’on appelle la délinquance de voie publique (vol, cambriolage, dégradation rixe, altercation…). Dans une ville comme Marseille, par exemple, les faits de délinquance ont chuté de 70 %. Il est donc tout à fait logique qu’après le déconfinement, on assiste à un "retour à la normale" avec une hausse subite des chiffres », analyse Laurent Mucchielli.

« L’évocation d’un "ensauvagement d’une partie de la société" par le ministre de l’Intérieur laisse à penser que la violence est en hausse en France. Or les statistiques policières ne démontrent aucun embrasement du pays »,
explique également Olivier Hassid.


« Les actes de violence, très médiatisés, donnent à penser qu’ils augmentent. Mais si on analyse les chiffres des dix dernières années, il n’y a pas d’évolution notable en France. Le nombre d’homicide reste stable, à 1,4 pour 100.000 habitants ».

Même constat pour le sociologue Laurent Mucchielli.

« Il n’y a pas plus de violences interpersonnelles dans la société d’aujourd’hui par rapport à celle d’il y a 20 ou 30 ans, il y en a même moins. D’ailleurs, l’évolution des vols et cambriolages est globalement stable. Il y a des petites évolutions, des hauts et des bas, des effets de la crise économique par moments, mais c’est quelque chose qui est globalement stable. Cette idée que ça explose de partout, c’est faux ».

« Une construction politique et médiatique »

« Quand on regarde les tendances, et qu’on analyse les enquêtes en population générale (sondages sur des échantillons représentatifs) qui portent sur la réalité de la victimisation, et sur le sentiment d’insécurité, rien ne vient confirmer les déclarations des politiques sur une éventuelle augmentation des violences », détaille le sociologue spécialisé dans les questions de sécurité et violences urbaines.

Selon Laurent Mucchielli, l’idée que l’insécurité serait en hausse n’est qu’une construction médiatique et politique.

« Cela fait 23 ans que je suis chercheur au CNRS et que je travaille dans ce domaine, et cela fait 23 ans que j’assiste très régulièrement aux mêmes alertes qui viennent toujours du même bord politique.

Crier à l’insécurité pour mieux se poser en rempart, c’est un des fonds de commerce des politiques de droite et d’extrême droite.

Avec toujours la même manière de procéder, c’est-à-dire la mise en série de faits divers médiatisés sur les chaînes d’info en continue et sur les réseaux sociaux ».
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Membre, Posté(e)
versys Membre 18 425 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

C'est clair.... avec la stigmatisation haineuse des étrangers, la qualification d' "ennemis de la France" envers les non adhérents aux thèses frontistes, le "tout sécuritaire" est en première place dans les tristes vitrines de la boutique d'extrême droite RN.

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Membre, 65ans Posté(e)
Hyppogâme Membre 287 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

Ils ont beau jeu de réclamer un état Régalien ( droite et sa copine) après avoir viré plus de 10 000 policiers et réduit les dotations. On peut donc largement ironiser.

C'est comme ces gens dans un bled dans les Vosges qui ont voté extreme droite a 90%parce qu'ils se sentent en insécurité alors que depuis la guerre  , le maire n'avait jamais relevé de violence, et autres.

Tout ça est faux sachant que pratiquement toute la presse est aux mains des milliardaires.C'est ça aussi le hic.

Comme le dit si bien ce sociologue c'est un "sentiment" et tout le monde sait que majoritairement les peuples fonctionnent de façon " sentimentalement...

L'insécurité c'est la finance rampante, les élus corrompus, le chômage de masse, la relégation dans les zones suburbaines .

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Membre, 75ans Posté(e)
Peyo Membre 1 693 messages
Baby Forumeur‚ 75ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, versys a dit :

C'est clair.... avec la stigmatisation haineuse des étrangers, la qualification d' "ennemis de la France" envers les non adhérents aux thèses frontistes, le "tout sécuritaire" est en première place dans les tristes vitrines de la boutique d'extrême droite RN.

 

 

Et justement, macron en difficulté en appelle à plus de répression contre les violences, sous-entendu, envers les futures manifestations qui se préparent, mais il joue avec le feu, en activant le fond de commerce de la haine de l'extrême droite.

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Membre, 75ans Posté(e)
Peyo Membre 1 693 messages
Baby Forumeur‚ 75ans‚
Posté(e)
Le 29/08/2020 à 12:29, Peyo a dit :
 
 
 
Crier à l’insécurité pour mieux se poser en rempart, 118615678_192958978927780_7512146693510847670_n.jpg?_nc_cat=105&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=LRsc3B3S5skAX9qH4gk&_nc_ht=scontent.fcdg1-1


Les agressions et incivilités ont fait la une de l’actualité cet été, plaçant l’insécurité comme l’un des thèmes politiques majeurs de cette rentrée

« On a eu honnêtement des mois de juillet et août pas satisfaisants, qui ne me plaisent pas du tout », a reconnu ce mercredi matin  le Premier ministre Jean Castex sur France Inter.

Face à la multiplication de ces faits divers, dont les images ont été reprises en boucle par les médias, de nombreux élus de droite se sont saisis du sujet de l’insécurité, dénonçant une hausse de la violence dans le pays et un laxisme de l’exécutif.

« Le trou noir du quinquennat, c’est qu’un désordre généralisé s’est installé dans le pays sur la sécurité, l’immigration, la laïcité et, plus généralement, la crise de l’autorité », a ainsi dénoncé  le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau. « C’est le laxisme général et le non-respect de l’autorité qui sont en cause. Le gouvernement laisse s’installer des zones de non droit et un sentiment d’impunité », a également déclaré le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.

Face à ces déclarations, qui se multiplient en cette rentrée politique, les actes de violences et l’insécurité en général sont-ils réellement en hausse ces derniers mois en France.

« La contestation de certaines mesures gouvernementales, et le fait qu’une bonne partie de la population n’y adhère pas, a provoqué de nombreuses tensions dans la société »,
reconnaît également Laurent Mucchielli, sociologue spécialiste des questions de sécurité et violences urbaines, directeur de recherche au CNRS.


« Mais il ne faut pas tout mélanger, ces actes de contestation ne reflètent en rien une hausse de la violence et des agressions dans notre pays », prévient le sociologue.

Pas de hausse de la délinquance
Selon Interstats, le service statistique de la sécurité intérieure rattaché au ministère de l’Intérieur, les faits de violence enregistrés par la police et la gendarmerie ont augmenté ces deux derniers mois. Plus de 69.000 faits de coups et blessures volontaires sur les 15 ans et plus ont été constatés de mai à juillet, soit une hausse de 21 % par rapport au trimestre précédent.


« Ce sont des chiffres à replacer dans leur contexte. Durant le confinement, il y a eu un écroulement de ce qu’on appelle la délinquance de voie publique (vol, cambriolage, dégradation rixe, altercation…). Dans une ville comme Marseille, par exemple, les faits de délinquance ont chuté de 70 %. Il est donc tout à fait logique qu’après le déconfinement, on assiste à un "retour à la normale" avec une hausse subite des chiffres », analyse Laurent Mucchielli.

« L’évocation d’un "ensauvagement d’une partie de la société" par le ministre de l’Intérieur laisse à penser que la violence est en hausse en France. Or les statistiques policières ne démontrent aucun embrasement du pays »,
explique également Olivier Hassid.


« Les actes de violence, très médiatisés, donnent à penser qu’ils augmentent. Mais si on analyse les chiffres des dix dernières années, il n’y a pas d’évolution notable en France. Le nombre d’homicide reste stable, à 1,4 pour 100.000 habitants ».

Même constat pour le sociologue Laurent Mucchielli.

« Il n’y a pas plus de violences interpersonnelles dans la société d’aujourd’hui par rapport à celle d’il y a 20 ou 30 ans, il y en a même moins. D’ailleurs, l’évolution des vols et cambriolages est globalement stable. Il y a des petites évolutions, des hauts et des bas, des effets de la crise économique par moments, mais c’est quelque chose qui est globalement stable. Cette idée que ça explose de partout, c’est faux ».

« Une construction politique et médiatique »

« Quand on regarde les tendances, et qu’on analyse les enquêtes en population générale (sondages sur des échantillons représentatifs) qui portent sur la réalité de la victimisation, et sur le sentiment d’insécurité, rien ne vient confirmer les déclarations des politiques sur une éventuelle augmentation des violences », détaille le sociologue spécialisé dans les questions de sécurité et violences urbaines.

Selon Laurent Mucchielli, l’idée que l’insécurité serait en hausse n’est qu’une construction médiatique et politique.

« Cela fait 23 ans que je suis chercheur au CNRS et que je travaille dans ce domaine, et cela fait 23 ans que j’assiste très régulièrement aux mêmes alertes qui viennent toujours du même bord politique.

Crier à l’insécurité pour mieux se poser en rempart, c’est un des fonds de commerce des politiques de droite et d’extrême droite.

Avec toujours la même manière de procéder, c’est-à-dire la mise en série de faits divers médiatisés sur les chaînes d’info en continue et sur les réseaux sociaux ».

 

 

 https://www.20minutes.fr/societe/2847079-20200826-actes-violence-augmente-derniers-mois-france

 

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)

Ce type est un bouffon.

Enfin un sociologue donc c'est synonyme. Son approche est fondée sur les chiffres officiels, or la police a pour ordre de refuser les plaintes de gens, donc les chiffres officiels sont falsifiés dès le dépôt de plainte qui est refusé. Ensuite ils sont requalifiés afin de ne plus apparaitre dans les mauvaises cases, donc re-falsification.

Et son approche fondée sur des chiffres doublement falsifiés dès le commissariat ne tient pas compte de la motivation des violences. Laquelle est de nos jours dite "gratuite" autre invention des sociologues.

Les faits de violence très médiatisé dont il parle ou sont-ils ? Ils ont disparu, ça n'existe pas. Là c'est lui qui falsifie, il confond 2005 et 2020.

Les autres facteurs de l'insécurité ressentie par le public, il les oublie aussi. Le fait que la police s'en prend à eux sans raison. Oublié. La seule chose qu'on peut faire avec l'interview de ce mec, c'est la recycler en espérant qu'un tract pour le prochain spectacle seul en scène d'Arthur y soit imprimé.

 

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