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Le bilan économique de Macron avant le Coronavirus


erwinvandendaeledele

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Membre, 67ans Posté(e)
Baby Forumeur‚ 67ans‚
Posté(e)

le vrai bilan

Emmanuel Macron n’est pas “le champion du climat”. Depuis son accession au pouvoir en 2017, il a mené une politique incohérente avec les engagements pris par la France à la COP21 et profondément injuste socialement. Chercheur·ses, scientifiques, sociologues, directeur·rices d’ONG environnementales ou sociales, économistes, juristes, syndicalistes, gilets jaunes, premiers·ères impacté·es ont contribué à dresser le véritable bilan écologique et social d’Emmanuel Macron, vendredi 13 mars 2020, devant l’Elysée. Même si ce bilan est probablement loin d’être exhaustif, ensemble, nous réussirons à démasquer toutes celles et ceux qui font du “blabla” une politique et qui mettent en péril l’avenir.

Objectifs climatiques :
remis aux calendes grecques

En 2019, le Haut Conseil pour le Climat a épinglé la France : ses politiques sont actuellement insuffisantes pour atteindre l’objectif de multiplier par au moins trois d’ici 2025 la baisse annuelle de ses émissions de gaz à effet de serre. Le budget carbone 2015-2018 de la France a été dépassé de 72 millions de tonnes équivalent CO2, soit plus de 4 % (1) ! 

La France multiplie les échecs et, pour y répondre, repousse ses objectifs à plus tard. Par exemple, la consommation d’énergie française aurait dû baisser de 7 % entre 2012 et 2018 selon les objectifs fixés dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie de 2016. En réalité, la baisse n’a été que de 0,2 %. La réponse ? Reporter l’objectif de baisse de 7 % à 2023 dans la loi sur l’énergie et le climat (2) ! Mais plus tard, c’est déjà trop tard ! 

En 2019, quatre organisations soutenues par plus de deux millions de personnes ont attaqué l’État en justice pour inaction climatique. C’est devant les juges qu’ils vont le rappeler : le climat n’est pas une petite affaire, c’est l’Affaire du Siècle (3).

Dérèglement du climat et injustices sociales sont les deux facettes d’une même politique. Or, la réforme fiscale menée en 2017 privilégie les intérêts des plus riches au détriment des plus démunis. Oxfam estime que depuis 2018, inégalités et pauvreté sont reparties à la hausse. On compte 400 000 pauvres supplémentaires, et aujourd’hui la situation est telle que 10 % des plus riches possèdent 50 % des richesses du pays (1).

 

Face au dérèglement climatique, la solution est claire : réduire notre consommation, augmenter l’efficacité énergétique et recourir aux énergies renouvelables, placées entre les mains des citoyens. La solution est claire, mais mal appliquée : dans le monde, les énergies fossiles sont deux fois plus subventionnées que les énergies renouvelables ! 

La France ne déroge pas à la règle : en 2018, le montant des subventions publiques aux énergies fossiles s’élevait au moins à 18,5 milliards d’euros ! Celles-ci prennent la forme de niches fiscales, de financements à l’export et au développement, de fonds souverains ou d’actionnariat d’entreprises (1). Finalement, l’argent public, notre argent, finance la destruction du climat. 

L’État ne joue pas non plus son rôle de régulateur puisqu’au lieu de contraindre les banques privées à mettre fin à leur soutien aux énergies fossiles, il ne fait que les y inciter gentiment… Pourtant, les émissions de gaz à effet de serre issues des activités dans le secteur des énergies fossiles de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et du groupe Banque Populaire/Caisse d’Epargne (BPCE) en 2018 équivalent à 4,5 fois les émissions de la France la même année (2) !

La loi sur l’économie circulaire devait incarner “l’accélération écologique du quinquennat”. Loupé ! Elle s’est transformée en liste de mesurettes (1). Alors, certes, les tickets de caisse seront dématérialisés, les couverts en plastique et les touillettes seront interdits… mais c’est une goutte d’eau dans l’océan. Les objectifs de la loi sont particulièrement frileux : la fin des plastiques à usage unique est reportée à… 2040. Ses impensés sont nombreux : à aucun moment n’est abordé le véritable enjeu, qui est de limiter la production. Pourtant, d’après l’Ademe, les produits textiles et électroniques représentent aujourd’hui un quart de notre empreinte carbone. Si le e-commerce a été rappelé à la loi concernant ses obligations de reprise des déchets usagers, jamais la question de limiter l’implantation d’Amazon n’a été abordée. Or, si rien n’est fait, l’entreprise qui encourage la surproduction, échappe à l’impôt et précarise ses employés pourrait doubler sa surface de stockage en France d’ici la fin de l’année.

La France fait partie des pays qui ont une responsabilité historique dans le dérèglement climatique. En effet, c’est le mode de développement des pays du Nord qui a provoqué le dérèglement climatique, que subissent en premier lieu les populations démunies des pays du Sud. Chaque État doit donc faire sa part équitable de l’effort en fonction de sa responsabilité historique. La France est bien loin de faire sa part. D’ailleurs, en matière de partage équitable de l’effort, elle est même moins bonne élève que la Chine (1).

 

Le 23 juillet 2019, l’Assemblée nationale a voté la ratification du CETA, cet accord de libre-échange bilatéral entre l’Union européenne et le Canada. Malgré le fait qu’Emmanuel Macron a directement appelé à approuver le texte, 52 députés LREM se sont opposés et 9 se sont abstenus, un record de contestation, mais qui n’a pas suffi à empêcher la ratification.

Le CETA représente un risque réel d’augmentation de gaz à effet de serre puisqu’il augmenterait les échanges marchands dans certains secteurs, et que des entreprises pourraient s’opposer à des politiques climat qui contreviendraient à leurs intérêts (1).

La France compte 200 000 personnes sans abri. Pourtant, depuis le début du quinquennat, Macron multiplie les réformes et mesures injustes qui augmentent la précarité. La réforme des aides personnalisées au logement qui doit s’appliquer en 2020 signifiera la diminution des APL pour 1,2 million de personnes (1). Les sans-logis seront punis d’une astreinte de 500 € par jour s’ils installent sur un terrain non constructible un habitat mobile ou démontable (2). 

En parallèle, les mesures sont bien insuffisantes pour mettre fin à la précarité énergétique, qui touche 12 millions de personnes en France (3). Le gouvernement a abandonné l’une de ses promesses de campagne en revenant sur l’interdiction de louer les passoires énergétiques. La qualité des travaux comme le volume des aides ont également baissé avec les dernières mesures prises : “Ma prime rénov”, massification des certificats d’économie d’énergie, baisse des moyens budgétaires pour les solutions de conseil-accompagnement publiques (4).

En octobre 2018, le gouvernement propose une hausse du prix des carburants, ce qui déclenche le mouvement massif des Gilets jaunes. Ils décrient une nouvelle mesure injuste qui vient peser sur le pouvoir d’achat des ménages, notamment des plus démunis, tandis que les gros pollueurs bénéficient de niches fiscales et d’exonérations. Un paradoxe quand on sait que le kérosène des avions, lui, bénéfice d’exemption de taxe ! 

Co-signée avec des Gilets jaunes, plusieurs acteurs du mouvement climat rédigent une contre-proposition visant à faire payer les plus gros pollueurs et à instaurer un mécanisme de redistribution envers les plus pauvres : c’est la contribution climat solidaire (1). Elle montre qu’une fiscalité écologique et juste est possible !

La pandémie du coronavirus menace le secteur de la santé déjà exsangue d’années de casse du service public. Depuis le 18 mars 2019, le secteur des urgences est en grève. Un mouvement spectaculaire qui dénonce la réduction  des effectifs, les services saturés, le manque de moyens qui provoque le mal-être des soignants et la mauvaise prise en charge des patients… et ne peut se satisfaire des micro-mesures concédées par le gouvernement (1).

 

C’était également une promesse de campagne de Macron : mener des États généraux de l’alimentation. Initiées en 2017, ces discussions multipartites ont donné naissance à la loi Egalim. Là encore, le rendez-vous est manqué avec une loi non seulement peu ambitieuse mais également dépourvue de moyens. Pour le premier anniversaire de la loi, 21 organisations ont fait les comptes : augmentation des prix pratiqués par la distribution sans effet positif sur les revenus des paysans, absence de publication des marges de la distribution et de la transformation, pas de feuille de route claire de sortie des pesticides, retards dans les mesures. On est bien loin d’une transformation en profondeur du modèle agricole qui permettrait de sortir de l’agrobusiness pour privilégier enfin une alimentation saine, de qualité et des conditions de vie décentes pour les paysans (1). Pis : la France a mis en place une cellule spéciale de répression, la cellule Déméter, qui vise à faire taire les “actions de nature idéologique”, qu’elles soient symboliques ou matérielles, visant le milieu agricole. Autrement dit, à faire taire toutes celles et ceux qui voudraient dénoncer l’agro-industrie.

“En novembre 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à interdire le glyphosate dans les 3 ans. Janvier 2019 : Macron reconnaît que le glyphosate ne sera pas interdit pour tous ses usages, au grand bonheur de la FNSEA. Entre 2017 et 2018, les ventes de pesticides ont augmenté de 24 % alors que leurs impacts sur les sols et la santé sont désastreux.” — Tom Baquerre, Collectif Stop Monsanto Bayer et l’Agrochimie

Du point de vue des riches, le bilan d’Emmanuel Macron est plus que positif. Mesure phare : la suppression de l’impôt sur la fortune, dès 2017. Il a également créé le prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital : au lieu de payer l’impôt en fonction du nombre d’actions, c’est un forfait unique qui s’applique. Il a également allégé “l’exit tax” qui vise à lutter contre l’évasion fiscale des investisseurs et entrepreneurs qui souhaitent s’exiler pour bénéficier d’exonération fiscale, ou encore proposé des cadeaux fiscaux pour attirer banquiers et traders en France (1). 

Un favoritisme délibéré envers les plus riches renforcé par un véritable mépris de classe : mais à trop mépriser “ceux qui ne sont rien”, on en récolte la colère de la rue.

La proposition de loi visant à interdire les voyages en avion lorsqu’ils sont substituables en train n’aura pas fait long vol. Déposée par l’opposition, elle visait à interdire les vols intérieurs dont la durée équivalente en train est de 2h30 ou moins (soit Paris-Bruxelles, Paris-Bordeaux, Paris-Marseille…). Le transport aérien représente 5 % des émissions françaises, et au vu de ses projections de croissance, il est loin d’avoir du plomb dans l’aile (1). La Stratégie Nationale Bas Carbone, quant à elle, déshabille Jacques pour habiller Paul en fixant un objectif de 50 % d’agrocarburants pour l’aérien en 2050. Or, le recours aux agrocarburants encourage la déforestation et a des impacts environnementaux et sociaux dévastateurs. 

En parallèle, les projets d’expansion des aéroports se multiplient. Le projet de terminal 4 de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle pourrait générer une hausse de trafic aérien de 38 % d’ici 2037, avec 500 avions de plus par jour. (2) Un développement incompatible avec les objectifs climatiques de la France.

Comme ses consœurs, la loi d’orientation des mobilités (LOM), malgré quelques avancées, n’a pas permis de repenser nos transports ni de réduire la fracture territoriale. Elle n’a ainsi pas touché aux subventions et exonérations fiscales faites aux secteurs de l’aérien et du fret, ni renoncé au financement de grands projets d’infrastructures (1). 

Les décisions du gouvernement dans le sens d’une mobilité toujours plus carbonée se multiplient. La ligne de fret Perpignan-Rungis a ainsi été suspendue, jetant les 1200 à 1400 tonnes de légumes quotidiens dans les camions (2). Logique parallèle du côté des Alpes : au lieu de rénover les lignes de fret existantes qui permettraient de faire sortir 1 million de camions des routes dans une zone qui pâtit fortement de la pollution de l’air, l’accent est mis sur le développement d’une ligne à grande vitesse (la LGV Lyon-Turin) fortement décriée (3). Alors qu’il faudrait plutôt diminuer l’usage de la voiture individuelle, des projets d’infrastructures routiers perdurent, comme à Strasbourg où le GCO (grand contournement autoroutier) aurait un impact sur les terres agricoles, la santé et la qualité de vie des zones traversées et l’augmentation du trafic routier (4).

Le 19 décembre 2017, lors de l’adoption de la loi Hulot, Emmanuel Macron s’était dit “très fier que la France devienne le premier pays au monde à interdire tout nouveau permis de recherche d’hydrocarbure dès maintenant et toute exploitation d’ici 2040.” Fier peut-être, mais surtout menteur. Un an après, déjà 18 projets hydrocarbures avaient vu le jour : détricotée par les lobbies, la loi permet le renouvellement des concessions en cours, même au-delà de 2040 (1). 

Les incohérences ne s’arrêtent pas aux hydrocarbures. À la Montagne d’Or, en Guyane, Macron joue aussi le chaud et le froid. S’il juge devant les caméras ce projet “incompatible avec ses ambitions écologiques”, il n’a toujours pas refusé la prolongation des concessions… une façon de laisser le dossier ouvert (2). 

Les multinationales françaises, elles, continuent d’aller faire des trous partout dans le monde entier. Total a un beau palmarès de projets pétroliers ou gaziers entachés de drames environnementaux et humains : c’est le cas de son méga projet pétrolier dans la région des Grands Lacs en Ouganda (3), de son exploitation des gaz de schiste en Algérie (alors que la technique de la fracturation hydraulique est interdite en France), de ses activités au Yémen (qui ont même bénéficié d’argent public français)… et la liste est encore longue.

 

2945 blessés, 24 éborgnés, 5 mains arrachées : le bilan de la répression des Gilets jaunes fait froid dans le dos. Ce sont près de 20 000 tirs de LBD qui ont été recensés par l’Inspection générale de la police nationale, à tel point que l’ONU a réclamé une enquête sur cet usage de la force. 

En effet, en France, le maintien de l’ordre est trop souvent synonyme de violences et de mutilations. Ces trois dernières années sont parmi les plus meurtrières depuis 40 ans dans le cadre d’intervention des forces de l’ordre (1). Au nom du maintien de l’ordre, c’est aussi le droit de manifester qui est progressivement grignoté, comme avec cette décision du Conseil Constitutionnel qui permet à la police d’empêcher l’accès à une manifestation après une inspection visuelle ou une fouille (2). 

La police, elle, est très peu poursuivie. Sur les 409 plaintes déposées en un an, la moitié a été classée sans suite et seuls deux policiers ont été jugés (3). Le collectif Adama se bat pour obtenir la vérité sur la mort d’Adama Traoré, survenue lors d’une intervention policière, qui n’est malheureusement pas un cas isolé. Parmi les victimes, nombreuses sont celles qui viennent de quartiers populaires et de populations racisées.

La Politique Agricole Commune, qui fixe l’orientation du système agricole européen, doit être révisée en 2020, pour une entrée en vigueur en 2022. Pour la France, qui en est la première bénéficiaire avec 9 milliards d’euros, c’est une occasion majeure de tourner la page de l’agro-industrie et de redessiner un modèle agricole tourné vers l’agroécologie et l’éthique, où les paysans retrouveraient des conditions de travail dignes. Cependant, le poids des lobbies laisse craindre que le terrain soit miné et que le cap se maintienne toujours vers un système agro-industriel destructeur tant pour l’environnement et le bien-être animal que pour les agriculteurs.

Incitation à la surconsommation, écrans publicitaires énergivores, promotion d’objets climaticides comme les SUV, le plastique, les vols low-cost, ou les smartphones : l’impact climatique de la publicité est de plus en plus décrié. Pourtant, là encore, le gouvernement multiplie les occasions manquées. Rien de substantiel n’a été obtenu dans les lois Economie circulaire ou Mobilité, où des amendements avaient été déposés. Le gouvernement a au contraire laissé entendre qu’il pourrait affaiblir le cadre réglementaire en matière de publicité numérique en subordonnant l’autorisation d’affichage publicitaire à la “liberté d’entreprise” (1). Quant au projet de loi sur l’audiovisuel, actuellement en débat, il propose tout bonnement de déréguler davantage la publicité dans l’audiovisuel (2).

S’il y a un domaine dans lequel Macron peut se targuer d’avoir du succès, c’est bien sa capacité à faire descendre massivement le peuple dans la rue. Dernier sujet en date : la réforme des retraites visant à réformer le système par point qui aboutirait à une augmentation de la durée du travail combinée à une diminution du niveau des pensions. Une logique du “toujours plus” incompatible avec un monde aux ressources finies : travailler plus, c’est produire plus, or nous savons que c’est la trajectoire inverse qui doit s’enclencher. Empêtré dans une réforme décriée massivement par l’un des mouvements sociaux les plus pugnaces de ces dernières années, Emmanuel Macron a finalement décidé de soustraire au débat démocratique les premières discussions du texte à l’Assemblée nationale en recourant au 49-3. Mais le texte n’est pas encore adopté et toujours massivement rejeté par la population…(1)

 

143 millions de personnes pourraient devenir des réfugiés climatiques en 2050, selon la Banque mondiale : elles pourraient être contraintes de quitter leur pays en raison des impacts du dérèglement climatique voire de la disparition de ce dernier, du fait de la montée des eaux. Déjà, les conflits liés à l’amenuisement des ressources se multiplient partout dans le monde. L’impact des sécheresses sur la crise en Syrie ont été largement documentés (1).

Sur le sujet des migrations, là aussi Macron a légiféré. La loi asile immigration de 2018 dégrade considérablement les conditions de vie des personnes migrantes : allongement de la rétention administrative, c’est-à-dire de la privation de liberté pour des personnes qui n’ont été jugées d’aucun délit, maintien de l’enfermement des enfants en rétention, extension du champ des interdictions de territoire, fichage des mineurs isolés, systématisation des mesures de bannissement (2)… Non content de la réforme, Emmanuel Macron estime déjà qu’il faut aller plus loin (3).

La lutte contre les violences faites aux femmes est censée être la Grande Cause du quinquennat. Les images de la répression violente de la manifestation féministe du samedi 7 mars à Paris ont fait plutôt mauvais genre. En la matière, l’inadéquation des moyens est criante : 78 % des victimes de violences sexuelles ne se signalent pas aux autorités, une plainte met 3 mois à atteindre un procureur, une instruction pour violences conjugales dure 17 mois, une ordonnance de protection est délivrée en 42 jours en moyenne et seuls 1% des violeurs sont condamnés (1) .

 

Ils ont conduit le Ministre de l’écologie Nicolas Hulot à claquer la porte : les lobbies du secteur privé n’ont pas vu leur influence diminuer depuis 2017. Pour la seule année 2018, le registre de transparence fait état de 8,6 millions d’euros dépensés en lobbying par 10 entreprises du secteur des énergies fossiles (parmi elles Total, Engie, EDF,…). Illustration de ces manoeuvres : la loi Hulot, consciencieusement détricotée par les lobbies. La publication par le Conseil d’Etat, sous la pression de la société civile, des contributions envoyées par les industriels, a ainsi montré comment les arguments de ces derniers se retrouvaient fidèlement dans les avis de l’une des plus hautes instances de l’Etat (1) .  

Voilà , le vrai bilan de Macron et d'une politique néo-libérale 

Erwin

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Membre, Pépé fada , râleur , et clairvoyant ., 78ans Posté(e)
Maurice Clampin Membre 10 953 messages
78ans‚ Pépé fada , râleur , et clairvoyant .,
Posté(e)

:pap:  Rhooooooooo ! .....

 Je ne sais pas pourquoi mais à te lire j' ai comme l' impression que tu es un peu écolo terrorisé par l' épouvantable avenir qui nous attend . Et en plus je soupçonne que tu n' aimes pas notre Macron national . 

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 11 253 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)

On va bientôt titrer " le bilan écologique de l'après COVID "

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Membre, Posté(e)
Alexterieur Membre 799 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, erwinvandendaeledele a dit :

le vrai bilan

Emmanuel Macron n’est pas “le champion du climat”. Depuis son accession au pouvoir en 2017, il a mené une politique incohérente avec les engagements pris par la France à la COP21 et profondément injuste socialement. Chercheur·ses, scientifiques, sociologues, directeur·rices d’ONG environnementales ou sociales, économistes, juristes, syndicalistes, gilets jaunes, premiers·ères impacté·es ont contribué à dresser le véritable bilan écologique et social d’Emmanuel Macron, vendredi 13 mars 2020, devant l’Elysée. Même si ce bilan est probablement loin d’être exhaustif, ensemble, nous réussirons à démasquer toutes celles et ceux qui font du “blabla” une politique et qui mettent en péril l’avenir.

Objectifs climatiques :
remis aux calendes grecques

En 2019, le Haut Conseil pour le Climat a épinglé la France : ses politiques sont actuellement insuffisantes pour atteindre l’objectif de multiplier par au moins trois d’ici 2025 la baisse annuelle de ses émissions de gaz à effet de serre. Le budget carbone 2015-2018 de la France a été dépassé de 72 millions de tonnes équivalent CO2, soit plus de 4 % (1) ! 

La France multiplie les échecs et, pour y répondre, repousse ses objectifs à plus tard. Par exemple, la consommation d’énergie française aurait dû baisser de 7 % entre 2012 et 2018 selon les objectifs fixés dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie de 2016. En réalité, la baisse n’a été que de 0,2 %. La réponse ? Reporter l’objectif de baisse de 7 % à 2023 dans la loi sur l’énergie et le climat (2) ! Mais plus tard, c’est déjà trop tard ! 

En 2019, quatre organisations soutenues par plus de deux millions de personnes ont attaqué l’État en justice pour inaction climatique. C’est devant les juges qu’ils vont le rappeler : le climat n’est pas une petite affaire, c’est l’Affaire du Siècle (3).

Dérèglement du climat et injustices sociales sont les deux facettes d’une même politique. Or, la réforme fiscale menée en 2017 privilégie les intérêts des plus riches au détriment des plus démunis. Oxfam estime que depuis 2018, inégalités et pauvreté sont reparties à la hausse. On compte 400 000 pauvres supplémentaires, et aujourd’hui la situation est telle que 10 % des plus riches possèdent 50 % des richesses du pays (1).

 

Face au dérèglement climatique, la solution est claire : réduire notre consommation, augmenter l’efficacité énergétique et recourir aux énergies renouvelables, placées entre les mains des citoyens. La solution est claire, mais mal appliquée : dans le monde, les énergies fossiles sont deux fois plus subventionnées que les énergies renouvelables ! 

La France ne déroge pas à la règle : en 2018, le montant des subventions publiques aux énergies fossiles s’élevait au moins à 18,5 milliards d’euros ! Celles-ci prennent la forme de niches fiscales, de financements à l’export et au développement, de fonds souverains ou d’actionnariat d’entreprises (1). Finalement, l’argent public, notre argent, finance la destruction du climat. 

L’État ne joue pas non plus son rôle de régulateur puisqu’au lieu de contraindre les banques privées à mettre fin à leur soutien aux énergies fossiles, il ne fait que les y inciter gentiment… Pourtant, les émissions de gaz à effet de serre issues des activités dans le secteur des énergies fossiles de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et du groupe Banque Populaire/Caisse d’Epargne (BPCE) en 2018 équivalent à 4,5 fois les émissions de la France la même année (2) !

La loi sur l’économie circulaire devait incarner “l’accélération écologique du quinquennat”. Loupé ! Elle s’est transformée en liste de mesurettes (1). Alors, certes, les tickets de caisse seront dématérialisés, les couverts en plastique et les touillettes seront interdits… mais c’est une goutte d’eau dans l’océan. Les objectifs de la loi sont particulièrement frileux : la fin des plastiques à usage unique est reportée à… 2040. Ses impensés sont nombreux : à aucun moment n’est abordé le véritable enjeu, qui est de limiter la production. Pourtant, d’après l’Ademe, les produits textiles et électroniques représentent aujourd’hui un quart de notre empreinte carbone. Si le e-commerce a été rappelé à la loi concernant ses obligations de reprise des déchets usagers, jamais la question de limiter l’implantation d’Amazon n’a été abordée. Or, si rien n’est fait, l’entreprise qui encourage la surproduction, échappe à l’impôt et précarise ses employés pourrait doubler sa surface de stockage en France d’ici la fin de l’année.

La France fait partie des pays qui ont une responsabilité historique dans le dérèglement climatique. En effet, c’est le mode de développement des pays du Nord qui a provoqué le dérèglement climatique, que subissent en premier lieu les populations démunies des pays du Sud. Chaque État doit donc faire sa part équitable de l’effort en fonction de sa responsabilité historique. La France est bien loin de faire sa part. D’ailleurs, en matière de partage équitable de l’effort, elle est même moins bonne élève que la Chine (1).

 

Le 23 juillet 2019, l’Assemblée nationale a voté la ratification du CETA, cet accord de libre-échange bilatéral entre l’Union européenne et le Canada. Malgré le fait qu’Emmanuel Macron a directement appelé à approuver le texte, 52 députés LREM se sont opposés et 9 se sont abstenus, un record de contestation, mais qui n’a pas suffi à empêcher la ratification.

Le CETA représente un risque réel d’augmentation de gaz à effet de serre puisqu’il augmenterait les échanges marchands dans certains secteurs, et que des entreprises pourraient s’opposer à des politiques climat qui contreviendraient à leurs intérêts (1).

La France compte 200 000 personnes sans abri. Pourtant, depuis le début du quinquennat, Macron multiplie les réformes et mesures injustes qui augmentent la précarité. La réforme des aides personnalisées au logement qui doit s’appliquer en 2020 signifiera la diminution des APL pour 1,2 million de personnes (1). Les sans-logis seront punis d’une astreinte de 500 € par jour s’ils installent sur un terrain non constructible un habitat mobile ou démontable (2). 

En parallèle, les mesures sont bien insuffisantes pour mettre fin à la précarité énergétique, qui touche 12 millions de personnes en France (3). Le gouvernement a abandonné l’une de ses promesses de campagne en revenant sur l’interdiction de louer les passoires énergétiques. La qualité des travaux comme le volume des aides ont également baissé avec les dernières mesures prises : “Ma prime rénov”, massification des certificats d’économie d’énergie, baisse des moyens budgétaires pour les solutions de conseil-accompagnement publiques (4).

En octobre 2018, le gouvernement propose une hausse du prix des carburants, ce qui déclenche le mouvement massif des Gilets jaunes. Ils décrient une nouvelle mesure injuste qui vient peser sur le pouvoir d’achat des ménages, notamment des plus démunis, tandis que les gros pollueurs bénéficient de niches fiscales et d’exonérations. Un paradoxe quand on sait que le kérosène des avions, lui, bénéfice d’exemption de taxe ! 

Co-signée avec des Gilets jaunes, plusieurs acteurs du mouvement climat rédigent une contre-proposition visant à faire payer les plus gros pollueurs et à instaurer un mécanisme de redistribution envers les plus pauvres : c’est la contribution climat solidaire (1). Elle montre qu’une fiscalité écologique et juste est possible !

La pandémie du coronavirus menace le secteur de la santé déjà exsangue d’années de casse du service public. Depuis le 18 mars 2019, le secteur des urgences est en grève. Un mouvement spectaculaire qui dénonce la réduction  des effectifs, les services saturés, le manque de moyens qui provoque le mal-être des soignants et la mauvaise prise en charge des patients… et ne peut se satisfaire des micro-mesures concédées par le gouvernement (1).

 

C’était également une promesse de campagne de Macron : mener des États généraux de l’alimentation. Initiées en 2017, ces discussions multipartites ont donné naissance à la loi Egalim. Là encore, le rendez-vous est manqué avec une loi non seulement peu ambitieuse mais également dépourvue de moyens. Pour le premier anniversaire de la loi, 21 organisations ont fait les comptes : augmentation des prix pratiqués par la distribution sans effet positif sur les revenus des paysans, absence de publication des marges de la distribution et de la transformation, pas de feuille de route claire de sortie des pesticides, retards dans les mesures. On est bien loin d’une transformation en profondeur du modèle agricole qui permettrait de sortir de l’agrobusiness pour privilégier enfin une alimentation saine, de qualité et des conditions de vie décentes pour les paysans (1). Pis : la France a mis en place une cellule spéciale de répression, la cellule Déméter, qui vise à faire taire les “actions de nature idéologique”, qu’elles soient symboliques ou matérielles, visant le milieu agricole. Autrement dit, à faire taire toutes celles et ceux qui voudraient dénoncer l’agro-industrie.

“En novembre 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à interdire le glyphosate dans les 3 ans. Janvier 2019 : Macron reconnaît que le glyphosate ne sera pas interdit pour tous ses usages, au grand bonheur de la FNSEA. Entre 2017 et 2018, les ventes de pesticides ont augmenté de 24 % alors que leurs impacts sur les sols et la santé sont désastreux.” — Tom Baquerre, Collectif Stop Monsanto Bayer et l’Agrochimie

Du point de vue des riches, le bilan d’Emmanuel Macron est plus que positif. Mesure phare : la suppression de l’impôt sur la fortune, dès 2017. Il a également créé le prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital : au lieu de payer l’impôt en fonction du nombre d’actions, c’est un forfait unique qui s’applique. Il a également allégé “l’exit tax” qui vise à lutter contre l’évasion fiscale des investisseurs et entrepreneurs qui souhaitent s’exiler pour bénéficier d’exonération fiscale, ou encore proposé des cadeaux fiscaux pour attirer banquiers et traders en France (1). 

Un favoritisme délibéré envers les plus riches renforcé par un véritable mépris de classe : mais à trop mépriser “ceux qui ne sont rien”, on en récolte la colère de la rue.

La proposition de loi visant à interdire les voyages en avion lorsqu’ils sont substituables en train n’aura pas fait long vol. Déposée par l’opposition, elle visait à interdire les vols intérieurs dont la durée équivalente en train est de 2h30 ou moins (soit Paris-Bruxelles, Paris-Bordeaux, Paris-Marseille…). Le transport aérien représente 5 % des émissions françaises, et au vu de ses projections de croissance, il est loin d’avoir du plomb dans l’aile (1). La Stratégie Nationale Bas Carbone, quant à elle, déshabille Jacques pour habiller Paul en fixant un objectif de 50 % d’agrocarburants pour l’aérien en 2050. Or, le recours aux agrocarburants encourage la déforestation et a des impacts environnementaux et sociaux dévastateurs. 

En parallèle, les projets d’expansion des aéroports se multiplient. Le projet de terminal 4 de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle pourrait générer une hausse de trafic aérien de 38 % d’ici 2037, avec 500 avions de plus par jour. (2) Un développement incompatible avec les objectifs climatiques de la France.

Comme ses consœurs, la loi d’orientation des mobilités (LOM), malgré quelques avancées, n’a pas permis de repenser nos transports ni de réduire la fracture territoriale. Elle n’a ainsi pas touché aux subventions et exonérations fiscales faites aux secteurs de l’aérien et du fret, ni renoncé au financement de grands projets d’infrastructures (1). 

Les décisions du gouvernement dans le sens d’une mobilité toujours plus carbonée se multiplient. La ligne de fret Perpignan-Rungis a ainsi été suspendue, jetant les 1200 à 1400 tonnes de légumes quotidiens dans les camions (2). Logique parallèle du côté des Alpes : au lieu de rénover les lignes de fret existantes qui permettraient de faire sortir 1 million de camions des routes dans une zone qui pâtit fortement de la pollution de l’air, l’accent est mis sur le développement d’une ligne à grande vitesse (la LGV Lyon-Turin) fortement décriée (3). Alors qu’il faudrait plutôt diminuer l’usage de la voiture individuelle, des projets d’infrastructures routiers perdurent, comme à Strasbourg où le GCO (grand contournement autoroutier) aurait un impact sur les terres agricoles, la santé et la qualité de vie des zones traversées et l’augmentation du trafic routier (4).

Le 19 décembre 2017, lors de l’adoption de la loi Hulot, Emmanuel Macron s’était dit “très fier que la France devienne le premier pays au monde à interdire tout nouveau permis de recherche d’hydrocarbure dès maintenant et toute exploitation d’ici 2040.” Fier peut-être, mais surtout menteur. Un an après, déjà 18 projets hydrocarbures avaient vu le jour : détricotée par les lobbies, la loi permet le renouvellement des concessions en cours, même au-delà de 2040 (1). 

Les incohérences ne s’arrêtent pas aux hydrocarbures. À la Montagne d’Or, en Guyane, Macron joue aussi le chaud et le froid. S’il juge devant les caméras ce projet “incompatible avec ses ambitions écologiques”, il n’a toujours pas refusé la prolongation des concessions… une façon de laisser le dossier ouvert (2). 

Les multinationales françaises, elles, continuent d’aller faire des trous partout dans le monde entier. Total a un beau palmarès de projets pétroliers ou gaziers entachés de drames environnementaux et humains : c’est le cas de son méga projet pétrolier dans la région des Grands Lacs en Ouganda (3), de son exploitation des gaz de schiste en Algérie (alors que la technique de la fracturation hydraulique est interdite en France), de ses activités au Yémen (qui ont même bénéficié d’argent public français)… et la liste est encore longue.

 

2945 blessés, 24 éborgnés, 5 mains arrachées : le bilan de la répression des Gilets jaunes fait froid dans le dos. Ce sont près de 20 000 tirs de LBD qui ont été recensés par l’Inspection générale de la police nationale, à tel point que l’ONU a réclamé une enquête sur cet usage de la force. 

En effet, en France, le maintien de l’ordre est trop souvent synonyme de violences et de mutilations. Ces trois dernières années sont parmi les plus meurtrières depuis 40 ans dans le cadre d’intervention des forces de l’ordre (1). Au nom du maintien de l’ordre, c’est aussi le droit de manifester qui est progressivement grignoté, comme avec cette décision du Conseil Constitutionnel qui permet à la police d’empêcher l’accès à une manifestation après une inspection visuelle ou une fouille (2). 

La police, elle, est très peu poursuivie. Sur les 409 plaintes déposées en un an, la moitié a été classée sans suite et seuls deux policiers ont été jugés (3). Le collectif Adama se bat pour obtenir la vérité sur la mort d’Adama Traoré, survenue lors d’une intervention policière, qui n’est malheureusement pas un cas isolé. Parmi les victimes, nombreuses sont celles qui viennent de quartiers populaires et de populations racisées.

La Politique Agricole Commune, qui fixe l’orientation du système agricole européen, doit être révisée en 2020, pour une entrée en vigueur en 2022. Pour la France, qui en est la première bénéficiaire avec 9 milliards d’euros, c’est une occasion majeure de tourner la page de l’agro-industrie et de redessiner un modèle agricole tourné vers l’agroécologie et l’éthique, où les paysans retrouveraient des conditions de travail dignes. Cependant, le poids des lobbies laisse craindre que le terrain soit miné et que le cap se maintienne toujours vers un système agro-industriel destructeur tant pour l’environnement et le bien-être animal que pour les agriculteurs.

Incitation à la surconsommation, écrans publicitaires énergivores, promotion d’objets climaticides comme les SUV, le plastique, les vols low-cost, ou les smartphones : l’impact climatique de la publicité est de plus en plus décrié. Pourtant, là encore, le gouvernement multiplie les occasions manquées. Rien de substantiel n’a été obtenu dans les lois Economie circulaire ou Mobilité, où des amendements avaient été déposés. Le gouvernement a au contraire laissé entendre qu’il pourrait affaiblir le cadre réglementaire en matière de publicité numérique en subordonnant l’autorisation d’affichage publicitaire à la “liberté d’entreprise” (1). Quant au projet de loi sur l’audiovisuel, actuellement en débat, il propose tout bonnement de déréguler davantage la publicité dans l’audiovisuel (2).

S’il y a un domaine dans lequel Macron peut se targuer d’avoir du succès, c’est bien sa capacité à faire descendre massivement le peuple dans la rue. Dernier sujet en date : la réforme des retraites visant à réformer le système par point qui aboutirait à une augmentation de la durée du travail combinée à une diminution du niveau des pensions. Une logique du “toujours plus” incompatible avec un monde aux ressources finies : travailler plus, c’est produire plus, or nous savons que c’est la trajectoire inverse qui doit s’enclencher. Empêtré dans une réforme décriée massivement par l’un des mouvements sociaux les plus pugnaces de ces dernières années, Emmanuel Macron a finalement décidé de soustraire au débat démocratique les premières discussions du texte à l’Assemblée nationale en recourant au 49-3. Mais le texte n’est pas encore adopté et toujours massivement rejeté par la population…(1)

 

143 millions de personnes pourraient devenir des réfugiés climatiques en 2050, selon la Banque mondiale : elles pourraient être contraintes de quitter leur pays en raison des impacts du dérèglement climatique voire de la disparition de ce dernier, du fait de la montée des eaux. Déjà, les conflits liés à l’amenuisement des ressources se multiplient partout dans le monde. L’impact des sécheresses sur la crise en Syrie ont été largement documentés (1).

Sur le sujet des migrations, là aussi Macron a légiféré. La loi asile immigration de 2018 dégrade considérablement les conditions de vie des personnes migrantes : allongement de la rétention administrative, c’est-à-dire de la privation de liberté pour des personnes qui n’ont été jugées d’aucun délit, maintien de l’enfermement des enfants en rétention, extension du champ des interdictions de territoire, fichage des mineurs isolés, systématisation des mesures de bannissement (2)… Non content de la réforme, Emmanuel Macron estime déjà qu’il faut aller plus loin (3).

La lutte contre les violences faites aux femmes est censée être la Grande Cause du quinquennat. Les images de la répression violente de la manifestation féministe du samedi 7 mars à Paris ont fait plutôt mauvais genre. En la matière, l’inadéquation des moyens est criante : 78 % des victimes de violences sexuelles ne se signalent pas aux autorités, une plainte met 3 mois à atteindre un procureur, une instruction pour violences conjugales dure 17 mois, une ordonnance de protection est délivrée en 42 jours en moyenne et seuls 1% des violeurs sont condamnés (1) .

 

Ils ont conduit le Ministre de l’écologie Nicolas Hulot à claquer la porte : les lobbies du secteur privé n’ont pas vu leur influence diminuer depuis 2017. Pour la seule année 2018, le registre de transparence fait état de 8,6 millions d’euros dépensés en lobbying par 10 entreprises du secteur des énergies fossiles (parmi elles Total, Engie, EDF,…). Illustration de ces manoeuvres : la loi Hulot, consciencieusement détricotée par les lobbies. La publication par le Conseil d’Etat, sous la pression de la société civile, des contributions envoyées par les industriels, a ainsi montré comment les arguments de ces derniers se retrouvaient fidèlement dans les avis de l’une des plus hautes instances de l’Etat (1) .  

Voilà , le vrai bilan de Macron et d'une politique néo-libérale 

Erwin

Et si vous tiiriez le bilan économiques de votre propre pays, au lieu de tirer sur la France ???

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Membre, 67ans Posté(e)
erwinvandendaeledele Membre 82 messages
Baby Forumeur‚ 67ans‚
Posté(e)

Lire cela s'apprend , si vous aviez lu mon article précédent , je parlais du bilan catastrophique de l'ére Michel avec le gouvernement belge .

Critiquer bêtement sans réfléchir , cela montre le degré d'intelligence ,

qu'elle pitié .......  

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Membre, 47ans Posté(e)
lycan77 Membre 15 630 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)

Avant ou après, pour ce que ça change ..... :facepalm:

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