Il y a 80 ans... le drame de mai 1940 (3)

C’est le 15 mai que l’état-major français se décide enfin à lancer dans la bataille les 3 DCR (divisions cuirassées de réserve). Mais au lieu de former une grande masse de blindés pour contre-attaquer la tête de pont allemande, les chars français sont engagés par petits paquets, voire cantonnés dans une mission défensive pour laquelle ils ne sont pas faits. La bataille de Stonne, qui durera plusieurs jours, illustre à la fois la supériorité des chars français B1 bis sur tous les blindés allemands, et leur grande vulnérabilité du fait de leur excessive consommation en carburant. Beaucoup de chars français sont victimes de la Luftwaffe, qui domine le ciel, mais d’autres tombent tout simplement en panne d’essence sur le champ de bataille, et doivent être abandonnés.

A 11 heures le 15 mai, les Pays-Bas capitulent.

La panique commence à s'emparer de l'armée française. Les signes de débâcle se multiplient. Dans la soirée, la brèche est large de quatre-vingt-dix kilomètres, et les Panzers ont atteint Montcornet - à soixante kilomètres à l'ouest de la Meuse. La IXe armée est presque hors de combat. Pour tenter de redresser la situation, le dynamique général Giraud, chef de la VIIe armée, est nommé au commandement des débris de la IXe armée.

A ce moment, Paul Reynaud envoie le général d'aviation Pujo à Madrid, avec mission d'en ramener le maréchal Pétain, alors ambassadeur de France en Espagne.

Pour protéger la capitale, le général Georges décide la formation d'une nouvelle VIe armée, sous les ordres du général Touchon, à partir d'unités rameutées d'Alsace-Lorraine.

Convoqué au GQG, le colonel de Gaulle reçoit pour mission d'opérer, avec sa 4e division cuirassée qui vient tout juste d'être formée, dans la région de Laon, afin de donner le temps à la VIe armée de se déployer sur un front défensif, sur l'Aisne et sur l'Ailette, pour barrer la route de Paris.

Dans la nuit du 15 au 16, et tandis que Gamelin donne l'ordre de repli aux forces françaises qui se battent en Belgique, le gouvernement français décide de demander un soutien aérien accru aux Anglais. Le général Weygand, ancien chef d'état-major de Foch, est rappelé de Beyrouth. Au début de la matinée, comme les Allemands sont à 20 km de Laon et semblent se diriger vers Paris, Gamelin déclare : "Les Allemands peuvent être à Paris le soir même". De son côté, le général Héring, gouverneur militaire de Paris, conseille au gouvernement de quitter la capitale.

Cependant, ce n'est pas vers Paris que se dirigent les Panzers, mais vers Cambrai et Saint-Quentin, c'est-à-dire vers la mer. Les forces françaises sont tout à fait impuissantes à les arrêter.

A 17h20, Churchill arrive à Paris en avion, accompagné par les généraux Dill et Ismay. C'est dans une atmosphère de crise et de panique que se réunit, au Quai d'Orsay, le Conseil suprême interallié. Des fonctionnaires brûlent les archives sur la pelouse du ministère. Faute de mesures de sécurité, "diplomates et journalistes" errent dans les couloirs déserts, sans qu'on leur demande quoi que ce soit.

Gamelin doit avouer à Churchill la catastrophique situation de l'armée française. Le Premier ministre britannique tombe des nues, en entendant le généralissime expliquer dans un silence de mort comment les Allemands ont crevé le front sur une largeur de 90 kilomètres. Churchill demande alors à Gamelin : "Où sont les réserves stratégiques ? Où est la masse de manœuvre ?" Gamelin répond : "Il n'y en a aucune."

"Je restais confondu, écrit Churchill dans ses Mémoires. Que fallait-il donc penser de la grande armée française et de ses plus grands chefs ? Il ne m'était jamais venu à l'esprit qu'un commandant en chef, chargé de défendre 800 kilomètres, pourrait laisser ce front sans une masse de manœuvre. Personne ne peut être certain de défendre avec certitude une ligne aussi longue, mais lorsque l'ennemi s'est lancé dans une grande offensive qui rompt le front, on peut toujours avoir, on doit toujours avoir une masse de divisions qui permette de monter de vigoureuses contre-attaques au moment où la première ardeur de l'offensive ennemie a perdu de son intensité.

Mais alors, à quoi servait la ligne Maginot ? Elle aurait dû permettre une économie de troupes sur une très large portion de frontière, non seulement en offrant de nombreuses poternes pour des contre-attaques locales, mais surtout en donnant la possibilité de garder en réserve des forces importantes. C'est d'ailleurs le seul moyen d'arriver à un tel résultat. Mais à présent il n'y avait pas de réserves. J'avoue que ce fut une des plus grandes surprises de mon existence."

Gamelin révèle ensuite à Churchill l'abandon de la ligne Namur-Wavre par la Ire armée française.  "Je demandai, poursuit Churchill, (...) où et quand il comptait attaquer les flancs de la poche. Il me répondit : "Infériorité numérique, infériorité d'équipement, infériorité de méthode," et puis il eut un haussement d'épaules découragé. Il n'y eut pas de discussion, il n'y avait d'ailleurs rien à discuter. Et nous, les Anglais, qu'avions-nous à dire finalement avec notre pauvre contribution de 10 divisions après huit mois de guerre, et pas même une seule division blindée en ligne ?

Ce fut la dernière fois que je vis le général Gamelin. C'était un homme qui aimait son pays, plein de bonnes intentions et qui savait son métier."

Le 17 mai, les Allemands s’emparent de Bruxelles. Le roi Léopold III se réfugie à Bruges.

C’est ce jour que se situe la contre-attaque de la 4^e DCR de de Gaulle à Montcornet. Comme nous en avons déjà parlé sur ce forum, je n’y reviendrai pas.

A 7h30 du matin, à peine descendu du train qui le ramène d'Espagne, le maréchal Pétain se rend chez Paul Reynaud, à Louveciennes. Le président du Conseil étant encore sous la douche, le Maréchal est reçu par l'amie de celui-ci, Hélène de Portes. Reynaud, enfin visible, le remercie d'avoir répondu à son appel, et lui annonce son intention de remplacer le généralissime Gamelin par Weygand. "Weygand, je ne l'aime pas !" rétorque le vieillard. Puis, un officier lui expose la situation militaire, qui est catastrophique. Pétain quitte alors Reynaud pour se rendre chez le général Gamelin, à Vincennes ; mais le généralissime ne peut guère lui donner de renseignements. Le Maréchal continue alors sa tournée en interrogeant le général Georges, dans son QG de La Ferté-sous-Jouarre. Le commandant du front du Nord-Est est épuisé et reste évasif, semblant attendre des ordres. Du coup, Pétain ressent une impression de vide : en ces jours tragiques, l'armée semble être devenue un corps sans tête.

Le lendemain 18 mai, Paul Reynaud remanie son gouvernement, et y fait entrer le maréchal Pétain comme ministre d'État et vice-président du Conseil ; Reynaud lui-même prend le portefeuille de la Défense nationale, tandis qu'Édouard Daladier passe aux Affaires étrangères ; enfin, Georges Mandel abandonne les Colonies, pour devenir ministre de l'Intérieur.

Un peu plus tard, Paul Reynaud annonce ces changements à la radio :

"J'ai dit avant-hier que l'ennemi avait réussi à faire, au sud de la Meuse, une large poche. Cette poche s'est élargie vers l'ouest. La situation est grave ; elle n'est nullement désespérée. C'est dans des circonstances comme celles-ci que le peuple français montre ce qui est en lui. Les sacrifices des soldats sont ceux vers lesquels se tendent toutes nos penses. Il y a aussi les souffrances morales et matérielles de leurs familles, des réfugiés, des victimes du bombardement de l'ennemi. La grandeur de notre peuple est qu'en des circonstances comme celles-ci, il oublie ses propres souffrances pour ne plus penser qu'au péril de la Patrie. Ce que le pays attend du gouvernement ce ne sont pas des paroles : il n'en a que trop entendues depuis quelques années ; ce sont des actes qu'il veut. Voici les décisions que je viens de prendre : le vainqueur de Verdun, celui grâce à qui les assaillants de 1916 n'ont pas passé ; celui grâce à qui le moral de l'armée française en 1917 s'est ressaisi pour la victoire, le Maréchal Pétain, est revenu ce matin de Madrid, où il a rendu tant de services à la France. Il est désormais à mes côtés comme Ministre d'État, Vice-Président du Conseil, mettant toute sa sagesse et toute sa force au service du pays ; il y restera jusqu'à la victoire. (...) Chaque français, qu'il soit aux armées ou à l'intérieur, doit faire ce soir avec moi le serment solennel de vaincre."  

Le maréchal Pétain.         

la tenaille quoi !

Ce serait pire aujourd'hui.

à l’instant, PASCOU a dit :

Ce serait pire aujourd'hui.

On ne peut guère comparer les deux époques. Les Allemands ont été durablement guéris de leurs projets expansifs (du moins par des moyens militaires). On ne peut pas en dire autant de tous les peuples...

il y a 4 minutes, Gouderien a dit :

On ne peut guère comparer les deux époques. Les Allemands ont été durablement guéris de leurs projets expansifs (du moins par des moyens militaires). On ne peut pas en dire autant de tous les peuples...

Si on.avait un conflit on serait dans la meme situation,  quand on voit comment le gouvernement a  géré la crise du coronavirus,  pas la peine de chercher plus loin.

On manque de tout et on est dépendant des chinois.

En cas de conflit on est à  poil.

Si on a des LBD, des lâches  qui s' en servent et un stock de grenade de désencerclement.

il y a 30 minutes, PASCOU a dit :

Si on.avait un conflit on serait dans la meme situation,  quand on voit comment le gouvernement a  géré la crise du coronavirus,  pas la peine de chercher plus loin.

On manque de tout et on est dépendant des chinois.

En cas de conflit on est à  poil.

Si on a des LBD, des lâches  qui s' en servent et un stock de grenade de désencerclement.

 

 

Un conflit avec qui? On a déjà des troupes sur plusieurs théâtres d'opération, je te rappelle, et ça ne semble empêcher de dormir personne (sauf les familles qui ont des militaires là-bas, j'imagine).

Une guerre importante n'éclate pas comme ça du jour au lendemain. Si on fait le compte des pays qui ont des intentions belliqueuses, moi j'en vois trois : la Chine, la Turquie… et les États-Unis, bien entendu. Surtout ne pas les oublier. Mais la Chine et les USA pratiquent aussi une guerre économique et financière très efficace.

Enfin n'oublions pas aussi que dans le domaine de la défense à l'échelle européenne, tout est à construire. A la longue, une Europe sans défense ne peut être qu'une utopie.

il y a 50 minutes, PASCOU a dit :

Si on a des LBD, des lâches  qui s' en servent et un stock de grenade de désencerclement.

 

 

Et en face des cagoulés prêt à faire du baston et piller la boutique

 Bien joué mon pascounet 

il y a 47 minutes, PINOCCHIO a dit :

Et en face des cagoulés prêt à faire du baston et piller la boutique

 Bien joué mon pascounet 

Toi tu ne supportes pas la chaleur..

Le Ministre de la Défense n'a jamais du tenir un fusil dans ses mains. De plus, une femme qui n'a pas fait de Service Militaire.

Le responsable de la reconstruction de Notre-Dame est un général.

Il y a 2 heures, PASCOU a dit :

Toi tu ne supportes pas la chaleur..

 

Pas trop au cagnard sans plus, 30 aujourd'hui , une petite glace à suçoter et au frais avant de sortir pour aller en déchetterie

il y a 38 minutes, PINOCCHIO a dit :

Pas trop au cagnard sans plus, 30 aujourd'hui , une petite glace à suçoter et au frais avant de sortir pour aller en déchetterie

Gourmand...

Il y a 12 heures, PASCOU a dit :

Gourmand...

 

En ce moment oui, faut se faire plaisir, , on ne vit que deux fois,

Le 02/06/2020 à 13:48, PASCOU a dit :

Si on.avait un conflit on serait dans la meme situation,  quand on voit comment le gouvernement a  géré la crise du coronavirus,  pas la peine de chercher plus loin.

On manque de tout et on est dépendant des chinois.

En cas de conflit on est à  poil.

Alors que j'ai particulièrement apprécié le Famas, je déplore que ça soit un fusil allemand qui le remplace. La manufacture d'arme de Saint Etienne se révélant trop petite pour répondre à l'appel d'offres, appel d'offre encadrés par des règles à la con de Bruxelles empêchant l'état français de recapitaliser pour l'occasion car cela n'aurait pas respecté le jeu de la concurrence ou un truc comme ça.

Je pense que c'est une erreur. Comme perte de souveraineté ça se pose là. Ça va resserrer nos liens économiques avec l'Allemagne...  - Pendant ce temps là les frisés nous font une guerre économique sans fin.

Dépêche AFP - 4-Juin-2049.

• Alors que le GIGN retire ses morts de la Porte de la Chapelle, la 9ème brigade d'infanterie de marine atteint enfin le périphérique.
• Elle a mis 4 jours à faire le trajet depuis Poitiers étant donné la mutinerie d'une partie de ses effectifs musulmans d'une part, et suite au harcèlement continu subit le long du trajet. Voilà qui n'est pas sans rappeler les trois semaines qu'a mis la division Das Reich pour aller de Toulouse au front de Normandie pour repousser les américains.
• C'est alors que suite à la condamnation sans appel de l'ONU, l'Allemagne refuse de livrer les munitions qui vont avec le fameux fusil HK 416.
• C'est alors que sur instruction du gouvernement le Quai d'Orsay reprend les discussions interrompues avec le Qatar et l'Arabie Saoudite afin de laisser la gestion des banlieues du nord de Paris à des régimes plus compétents à administrer la charia demandée par le peuple. 

(LOL).

il y a 8 minutes, Condorcet a dit :

Alors que j'ai particulièrement apprécié le Famas, je déplore que ça soit un fusil allemand qui le remplace. La manufacture d'arme de Saint Etienne se révélant trop petite pour répondre à l'appel d'offres, appel d'offre encadrés par des règles à la con de Bruxelles empêchant l'état français de recapitaliser pour l'occasion car cela n'aurait pas respecté le jeu de la concurrence ou un truc comme ça.

Je pense que c'est une erreur. Comme perte de souveraineté ça se pose là. Ça va resserrer nos liens économiques avec l'Allemagne...  - Pendant ce temps là les frisés nous font une guerre économique sans fin.

Dépêche AFP - 4-Juin-2049.

• Alors que le GIGN retire ses morts de la Porte de la Chapelle, la 9ème brigade d'infanterie de marine atteint enfin le périphérique.
• Elle a mis 4 jours à faire le trajet depuis Poitiers étant donné la mutinerie d'une partie de ses effectifs musulmans d'une part, et suite au harcèlement continu subit le long du trajet. Voilà qui n'est pas sans rappeler les trois semaines qu'a mis la division Das Reich pour aller de Toulouse au front de Normandie pour repousser les américains.
• C'est alors que suite à la condamnation sans appel de l'ONU, l'Allemagne refuse de livrer les munitions qui vont avec le fameux fusil HK 416.
• C'est alors que sur instruction du gouvernement le Quai d'Orsay reprend les discussions interrompues avec le Qatar et l'Arabie Saoudite afin de laisser la gestion des banlieues du nord de Paris à des régimes plus compétents à administrer la charia demandée par le peuple. 

 

(LOL).

 

Par le peuple?

il y a 7 minutes, PASCOU a dit :

Par le peuple?

Oui suite au RIPD (le RIP à l'échelle Départementale donc), organisé par Google et dont la régularité est certifiée par Moody's. 

il y a 6 minutes, Condorcet a dit :

Oui suite au RIPD (le RIP à l'échelle Départementale donc), organisé par Google et dont la régularité est certifiée par Moody's. 

Ok!

Lors de la cérémonie du 14 juillet (qui remplace le défilé habituel, pandémie oblige), on vu un char B1 bis et un Somua. Belles machines, malgré leurs défauts. C'est pas si fréquent d'en voir.