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La révolution par la terre

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Ambre Agorn

Messages recommandés

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, Annalevine a dit :

J’ai perçu votre éloignement, rapport au jardinage, dans le dernier message que vous m’aviez adressé. 
Cela  m’a surpris. Vous m’êtes apparu en difficulté ( sur le plan intellectuel) et je n’ai pas réussi à vous répondre comme je l’aurais voulu faute de parvenir à bien vous « saisir » ( par le sentiment ou l’intuition).

J’opère  moi-même des ruptures en ce moment, en actes. Pas sur le plan sentimental mais sur le plan mode de vie.

Je pense que je vais écrire, non, plutôt : je voudrais écrire, une sorte d’œuvre finale. Mais j’angoisse. 
 

Ambre est toute émotion, et ça m'énerve parfois, je me rebelle à cela parfois.

Je suis étonnée et ravie de constater continuellement votre perception, votre "finesse" de perception.

Je ne vais pas m'étendre, parce que ce n'est pas le moment pour moi, mais j'aimerai ne pas vous perdre. Cela dit vous avez beaucoup à faire et à affronter.

Cette nuit un mot a prit une importance que je ne soupçonnais pas: ensemble. Il faut que j'arrive à le transposer dans ma vie, parce que je le vois pas comme un ensemble physique, mais un autre ensemble....je vais trouver.

Que vous manque-t-il pour écrire? Ou qu'avez-vous en trop?

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Ambre Agorn a dit :

Ambre est toute émotion, et ça m'énerve parfois, je me rebelle à cela parfois.

Je suis étonnée et ravie de constater continuellement votre perception, votre "finesse" de perception.

Je ne vais pas m'étendre, parce que ce n'est pas le moment pour moi, mais j'aimerai ne pas vous perdre. Cela dit vous avez beaucoup à faire et à affronter.

Cette nuit un mot a prit une importance que je ne soupçonnais pas: ensemble. Il faut que j'arrive à le transposer dans ma vie, parce que je le vois pas comme un ensemble physique, mais un autre ensemble....je vais trouver.

Que vous manque-t-il pour écrire? Ou qu'avez-vous en trop?

Ne vous faites pas de souci pour moi, l’angoisse dont je vous parle, c’est une confidence sur un état d’âme, un partage.

Je suis en effet inquiet pour vous. Je vous perçois en difficulté, peut-être même sur le plan matériel. Il va vous falloir surmonter les difficultés, les une après les autres. 

Je me dis que vous avez des enfants, cette responsabilité va vous donner la force de vous battre.

De mon côté en choisissant de changer de vie, je m’engage dans des actes désormais irréversibles. J’aime ça : devoir me battre. Je retrouve mon énergie dans les vrais combats, les combats réels.

Je ne veux pas vous perdre non plus.

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

Il faut que je me secoue: une certaine urgence me plombe et il faut que je remette le bât.

Cela fait quatre jours que je n'arrive pas à faire quoi que ce soit et que je me sens impuissante face à ce qui arrive.

Un problème à la fois. Pas forcément le premier, mais peut-être celui qui a la solution la plus facile.

L'eau!

Plus d'eau. Les deux ruisseaux sont quasiment à secs, mais la source continue de couler pour un mois encore environ. Je connais les solutions faciles, mais je n'en ai pas les moyens, il va falloir que j'use d'astuces et de débrouille. J'ai creusé pour enterrer une cuve de 50litres que j'avais. Je pense tout de même qu'elle se remplira dans la nuit...à voir demain. Je vais tenter de dessiner un parcours avec ces cuves enterrées et reliées avec une fin de parcours de retour au ruisseau. Ce sera provisoire.

C'est maintenant qu'il faut que je dessine ces circulations. Les lits étant presque à sec, il sera très facile d'aménager des retenues, creuser un peu le lit par endroit, tout ce qui pourra ralentir l'eau dans sa course sans jamais en interrompre le flux normal. Cela devrait permettre de réduire la période de sécheresse qui grandit chaque année un peu plus.

Mon potager en souffrira, car mon temps fond comme neige à force de fronts à gérer. Tant pis, mon potager est un moyen, pas un but.

Il faut donc que je repense totalement la circulation de l'eau pour l'arrosage en général, que ce soit au potager et ailleurs. La source est potable et sert donc uniquement à l'usage alimentaire, et domestique en période non critique. Les deux ruisseaux sont les seules ressources en eau pour les animaux et tout le terrain. Il faudra que j'arpente l'amont du ruisseau le plus gros pour déterminer les endroits critiques, ceux qui sont en plein soleil et qui favorisent l'évaporation et la diminution de l'écoulement. Ces endroits seront à mettre à couvert...suivant le bon vouloir des propriétaires terriens que j'aurai comme interlocuteurs. J'ai déjà quelques arbres (saules pour la plupart) pour cet effet....prévus au cas où!

Voilà, c'est là que je me sens à ma place: sur le front!

Seconde problème:......... (hors sujet ici)

Troisième:......... (ha! Hors sujet aussi!)

Bon, ben, pour ici il n'y a qu'une seule urgence! hahahaha! Facile et yapluka

@Annalevine

Otez-vous tout soucis me concernant, car je maintiens ce que j'ai dis une fois: on se ressemble sur bien des points au final. Je préfère voir où je vous rejoint plutôt que les fois où nous divergeons.

J'ai eu mes enfants sur un champs de bataille. Ce n'est jamais pour soi que la souffrance est dure, mais les souffrances des nôtres est la plus insupportable. Mes enfants sont ma force et ma plus grande faiblesse. Mais je ne veux pas me servir d'eux pour me donner l'élan, j'aurai alors l'impression de leur mettre la chaîne au cou.

En tant que femme.....(je vais continuer ceci en philo peut-être, ou en littérature. Je ne sais pas encore, ça dépendra de la fibre qui naît sous mes doigts)

Encore une chose: ...non, j'ai encore beaucoup trop de choses à dire.

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  • 4 semaines après...
Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

J'ai un travail de détective à faire. Façon de parler, parce que je doute qu'il y ait de vrais lecteurs qui sont intéressés par mes divagations! Pour ceux qui lisent malgré tout, j'espère qu'ils ne m'en voudront si je me sers de ce fil pour tenter d'y voir plus clair.

Il y a quelque chose que j'aime dans le fait d'observer, tenter et influencer ce qui se passe autour de moi et en moi. J'aimerai bien trouver le pourquoi? J'espère que ce n'est pas juste le plaisir de la puissance. Non, ce n'est pas cela. Ma mère me disait: "Si tu le veux, tu le peux; si tu ne sais pas que c'est impossible, alors tu pourras le faire". Peut-être que c'est juste que je veux me prouver que c'est vrai, ou trouver si c'est vrai?

En tout cas, j'observe, je continue à créer du sol dans ce petit bout de terre.

J'ai perdu une bonne dose de pression lorsque j'ai abandonné l'idée de résultat quantitatif et qualitatif du point de vue nourricier humain. En fait, j'ai abandonné l'idée que le jardin ne devait donner qu'aux humains!

J'ai aussi découvert que je ne savais pas me fixer à des limites. Pour moi, les barrières ne sont que des supports, et non des limites. Ce qui entoure la propriété où je vis en ce moment m'est aussi précieux que la terre que je foule chaque jour. Je travaille à ce que l'endroit où je suis soit en meilleur état que lorsque j'y suis arrivée. Mais, dans ma tête, je en peux pas m'arrêter aux limites cadastrales, et je suis rongée par l'urgence d'ouvrir ces limites qui freinent la régénération dont je sais être capable.

En fait, peut-être que c'est cela: je dois réparer. Qu'importe ce qu'il y a à réparer, instinctivement, je veux réparer. Que ce soit humain, animal, végétal ou minéral, je veux réparer.

D'ici la fin de l'année, j'aurai deux hectares à réparer, il faudra que je m'y mette. Quand ce sera fait, je chercherai d'autres brisures qui demanderont à être réparées.

Ces deux ha sont arrosés par les produits phytosanitaires épandus dans le champ en amont, il faudra donc que j'y implante une haie avec les plantes dépolluantes. Ce champ a pour vocation d'accueillir un troupeau de chèvre angora et d'alpaga. Il faudra dont offrir à ces petites bêtes de montagne des arbres pour s'y protéger du soleil, accentuer certaines partie rocheuse pour le dégourdissement de leurs petites pattes, et créer un passage d'eau pour le bien-être de toute une faune et flore qui ne manquera pas de venir s'y installer.

Nouveau défi! Je pense que je vais donc vous faire part de toutes les étapes que j'entreprendrai sur ces 2 ha!

A bientôt!

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  • 3 semaines après...
Membre, 36ans Posté(e)
Kinderatomique Membre 445 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)

Ma dernière experience de jardinage au naturel s'est terminé avec un coup de baramine dans le dos et des chasseurs qui criait au loup.

Pour ceux qui ont une lecture spirituelle des faits divers, vous me voyez ravie du sens de ces données.

Dieu ne joue pas aux dés.

A vous de jouer.

raptorjesus-dr2.jpg

 

Modifié par Kinderatomique
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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Le 06/09/2020 à 08:55, Kinderatomique a dit :

Ma dernière experience de jardinage au naturel s'est terminé avec un coup de baramine dans le dos et des chasseurs qui criait au loup.

Pour ceux qui ont une lecture spirituelle des faits divers, vous me voyez ravie du sens de ces données.

Dieu ne joue pas aux dés.

A vous de jouer.

J'aimerai bien savoir ce qu'est le jardinage au naturel avec barre à mine et chasseurs?

Si vous êtes ravi, grand bien vous fasse.

Je ne connais pas dieu, ou plus exactement, je ne l'ai, en effet, jamais vu jouer aux dés.

Ma vie est un jeu où l'erreur est payée de mort.

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  • 1 mois après...
Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

La période m'y fait penser: le gland.

Non, pas le gland de la section philo qui veut se faire appeler "con" pour revendiquer je ne sais quoi, pas les double glands qui pendouillaient sur les anciennes chaussures en cuir que l'on faisait porter à certains enfants dans certaines milieux; non, je parle du gland, le fruit du chêne (et non du "glandier" comme le pensait ma fille!).

Un concentré de nutriment que presque plus personne n'utilise dans son alimentation. (je parle des gens "civilisés"!)...non, je ne vais pas vous faire un cours sur les qualités du gland: google ou lilo sont là pour le faire!

Cela dit, je peux lancer quelques pistes:

Avec le gland, on peut faire un ersatz de café (la chicorée et les grains de gaillet sont meilleurs pour ceux qui veulent avoir une idée du goût que ça peut avoir)

Avec le gland on peut aussi faire de la farine

A plus tard et bon ramassage pour ceux qui ramassent!

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 862 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Le 31/05/2020 à 01:24, Ambre Agorn a dit :

 

 comment faire pour ne pas aggraver notre situation planétaire?

 

Laisse tomber ça ne nous concerne pas...

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Le 14/10/2020 à 14:17, Blaquière a dit :

Laisse tomber ça ne nous concerne pas...

Heu...t'es sérieux?

Vu que ça ne te concerne pas, tu peux y réfléchir froidement...si tu voulais! (c'est ironique bien sûr!)

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  • 2 semaines après...
Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

Je vais m'attaquer à un gros morceau avant d'attaquer les vrais travaux de terrain: la permaculture.

Il y a un fil, mort visiblement, sur le sujet, mais je veux en parler plus globalement.

J'ai découvert ce mot il y a environ un an ou deux. J'ai été super enthousiaste par ce que je découvrais, car beaucoup de choses que je faisais y étaient expliquées. J'ai vite, très vite déchanté, parce que je me suis aperçue que, sous ce mot, se cachait tout et n'importe quoi.

La permaculture n'est pas une religion, ni une secte. La permaculture n'est pas une recette miracle, ni une incitation à la paresse, ni un moyen new age de faire du fric sur le dos de la terre. Et "faire de la permaculture" ne veut rien dire, ce serait comme de dire je "fait une maison en architecture".

La permaculture est avant tout une question de bon sens et de respect. Voilà tout est dit! Non, je rigole, je vais tâcher de développer un tout petit peu.

La première question qui m'a heurtée quand j'ai osé un jour prononcé le mot permaculture (en fait c'était même pas moi qui avait prononcé le mot, mais quelqu'un parlant de moi et me revoyant le bébé!): "Ha! Tu fais de la permaculture (grrrr), alors tu fais des buttes?" J'avoue que sur le coup, j'ai pas su quoi répondre...oui je sais ça m'arrive souvent, j'ai le cerveau qui se gèle vite et se dégèle lentement!

Non, mais sérieux! Permaculture= buttes!!! Et j'en ai entendu d'autres: permaculture=jardins en bordel, permaculture=abondance, permaculture=jardin de fainéant, permaculture=secte, etc... et des petites recettes miracles sorties de leur contexte qui ne veulent plus rien dire du tout, mais qui ont le "label permaculture"!

J'ai parlé de bon sens! Que diantre!

J'ai oublié ce mot et n'en parle plus jamais...je ne parle que de bon sens, de culture raisonnable et de respect.

Un petit mot quand même? En fait, c'est un peu inutile, il suffit de chercher un tout petit peu l'histoire des débuts, les premières fois où ce mot à été créé et faisait référence à une façon de cultiver la terre qui s'opposait aux inepties de la culture conventionnelle et intensive par l'exploitation de la terre et du paysan.

Chez nous, ma mère cultivait déjà avec ce bon sens et était considérée (bon déjà pour une étrangère) comme une "spéciale", voire une cinglée par les moins gentils. Faut dire elle avait tout pour déplaire, mais là n'est aps le sujet. Son jardin, je l'ai toujours adoré et j'ai toujours adoré y voir ma mère au milieu. Il ne ressemblait jamais aux jardins des autres et se le faisait dire souvent, mais il nous a toujours donné à mangé, à nous tous (dix gosses, ça commence à faire, hein!).

Je ne me souviens plus comment ma mère à commencé, mais je me rappelle bien de son obsession pour les arbres. Elle en plantait dès qu'elle le pouvait. A la barre à mine, elle a planté un verger sur les rive d'un barrage dont mon père s'occupait. il n'y avait pas de chemin, mais un enrochement pour tenir les rives, des crues terribles, une terre presque absente, et pas d'eau, pas d'eau car tout dévalait à la rivière. La roche, à cet endroit était rouge sombre et s'effritait dès qu'elle était en contact avec l'air, mais était très dure sous la surface. Que de souvenirs...mais je ne suis pas là pour faire une biographie!

Le bon sens! Ma mère avait observé que la terre s'entassait au collet des roches, en amont de la pente. Il suffisait donc de favoriser ce phénomène. C'est là qu'elle a beaucoup utilisé la barre à mine (nous l'aidions comme nous pouvions et parfois on était trois ou quatre sur la barre à mine pour que maman place une pierre pour bloquer la grosse roche). Oui, enfin, elle a bien sué et parfois pleuré de rage et d'impuissance, mais elle a réussi à faire des mini retenues de terre bordées de roches qui s'effritaient plus ou moins à la longue. Dans ces creux de terre, elle a entassé pleins de matières organiques, qui, en se décomposant créaient une terre extrêmement fertile pour des culture même gourmandes. Dans chaque "trou", elle plantait ou semait un arbre, et autour elle cultivait tant que la taille de l'arbre le permettait. Elle installait des plantes permanentes (le plus souvent des plantes aromatiques, ou des belles sauvageonnes qu'elle répliquait et bouturait) , et des annuelles qui pouvait occuper la place tant que les pérennes n'étaient pas développées. Pour l'eau, les débuts ont été très difficiles et décourageants: les arbustes grillaient l'été malgré les barriques d'eau dont maman jalonnait le terrain: il allait les remplir comme on pouvait avec le ruisseau qui apparaissait aux grosses pluies. Mais petit à petit, à force d'ombre des arbres, des buissons, de la paille qui recouvrait chaque parcelle de terre que ma mère créait, l'endroit devenait de plus en plus autonome au niveau de l'eau. A la fin on n'arrosait plus du tout (oui, les pomme de terre étaient petites, mais qu'est-ce qu'elles étaient nourrissantes!). Certaines plantes se ressemaient seules, d'autres réapparaissaient à différents endroits, les arbres donnaient des fruits pas toujours très beaux, mais si bons et goûtus. Petit à petit, la nature avait repris le dessus, et effaçait presque les traces de notre passage, à part qu'il y avait beaucoup de fruitiers et d'autres espèces qui n'étaient pas avant.

Elle a ainsi rendu l'espace plus productif tout en l'agradant (inverse de dégrader) et sans l'appauvrir en supprimant la végétation qui était sur place avant notre arrivée. Et puis nous sommes partis: le barrage avait été vendu.

Nous avons connus plusieurs endroit, et à chaque fois ma mère plantait des arbres, pleins d'arbres. toujours elle se débrouillait avec ce qu'elle avait sur place (faut dire qu'on avait pas un rond et qu'avec la marmaille qu'elle se trimballait, il fallait bien qu'elle soit ingénieuse et avec une sérieuse organisation, et une énergie d'enfer). Nous avons toujours laissé un endroit plus riche lors de notre départ que lors de notre arrivée. Et plus riche en tout: plus riche en production humaine, plus riche en diversité, plus riche en eau, plus riche en sol, en terre arable, plus riche en souvenir et en partage. Oui, parce que ma mère avait l'art de "mettre les pieds dans le plat" parce qu'elle est sourde. Ca créait des situations parfois bien difficiles pour mon père, et pour nous tous. Mais, c'est dans ces moments que nous rencontrions des personnes sensibles et "spéciales" elles aussi, et nous partagions alors des soirées musique et chant autour d'un feu de bois dehors, des ballades à cheval, des leçons de poterie pour tous les enfants une fois par semaine, des conseils, des boutures, des greffes et des plantes exotiques, des stages de musique, chant, danse, vannerie, de fabrication de pains paysans, des ballades cueillette de champignon, des travaux communs pour un canal communal qui arrosait tous les jardins de la commune... (on n'a jamais eu la télévision chez nous, je n'ai découvert son existence qu'à 14ans lorsque j'ai commencé mon apprentissage!)

Tout ça pour dire quoi? tout ça pour dire que ma mère cultivait avec un esprit permacole sans même savoir que ça s'appelait ainsi. Les co-fondateurs de la permaculture, David Holmgren et Bill Mollison, parlent de principes. Et, sans le savoir, ma mère respectait (elle les respecte encore, hein!) ces principes. Pour faire le lien avec ce que j'ai raconté, je vais juste citer les principes que j'ai abordé

-Observer et interagir

-collecter et stocker l'énergie (eau, vent, matière organique, énergie solaire, énergie humaine...)

-créer une production (fourragère, animale, nourricière, énergétique, etc...)

-utiliser et valoriser les ressources renouvelables (l'ombre d'un arbre et sa capacité à stocker l'eau et maintenir la stabilité des sols)

-intégrer plutôt que séparer (que ce soit dans le végétal, l'animal ou l'humain)

-utiliser des solutions à petite échelle et avec patience ( c'est souvent le système "d")

-utiliser et valoriser la diversité

-utiliser et valoriser l'effet de bordure (une bordure est un endroit ou deux milieux se rencontrent et où leurs particularités s'additionnent)

-utiliser le changement et agir de manière créative

-ne pas produire de déchets

Il y a 12 principes écrits par les co-fondateurs, elle a un sacré bon sens ma petite maman chérie!

La permaculture est une façon éthique de vivre. L'éthique de la permaculture est de prendre soin du vivant. ainsi elle prend soin de la terre, elle prend soin de l'humain et elle partage équitablement.

Bises à tous et prenez soin de vous

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
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Cela dit, vous pouvez oublier le mot permaculture, mas n'oubliez pas celui de "bon sens"...même si la définition de ce concept demanderai tout un chapitre en soi. Bon sens, raison pure...à creuser!

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, Ambre Agorn a dit :

Je vais m'attaquer à un gros morceau avant d'attaquer les vrais travaux de terrain: la permaculture.

Il y a un fil, mort visiblement, sur le sujet, mais je veux en parler plus globalement.

J'ai découvert ce mot il y a environ un an ou deux. J'ai été super enthousiaste par ce que je découvrais, car beaucoup de choses que je faisais y étaient expliquées. J'ai vite, très vite déchanté, parce que je me suis aperçue que, sous ce mot, se cachait tout et n'importe quoi.

La permaculture n'est pas une religion, ni une secte. La permaculture n'est pas une recette miracle, ni une incitation à la paresse, ni un moyen new age de faire du fric sur le dos de la terre. Et "faire de la permaculture" ne veut rien dire, ce serait comme de dire je "fait une maison en architecture".

La permaculture est avant tout une question de bon sens et de respect. Voilà tout est dit! Non, je rigole, je vais tâcher de développer un tout petit peu.

La première question qui m'a heurtée quand j'ai osé un jour prononcé le mot permaculture (en fait c'était même pas moi qui avait prononcé le mot, mais quelqu'un parlant de moi et me revoyant le bébé!): "Ha! Tu fais de la permaculture (grrrr), alors tu fais des buttes?" J'avoue que sur le coup, j'ai pas su quoi répondre...oui je sais ça m'arrive souvent, j'ai le cerveau qui se gèle vite et se dégèle lentement!

Non, mais sérieux! Permaculture= buttes!!! Et j'en ai entendu d'autres: permaculture=jardins en bordel, permaculture=abondance, permaculture=jardin de fainéant, permaculture=secte, etc... et des petites recettes miracles sorties de leur contexte qui ne veulent plus rien dire du tout, mais qui ont le "label permaculture"!

J'ai parlé de bon sens! Que diantre!

J'ai oublié ce mot et n'en parle plus jamais...je ne parle que de bon sens, de culture raisonnable et de respect.

Un petit mot quand même? En fait, c'est un peu inutile, il suffit de chercher un tout petit peu l'histoire des débuts, les premières fois où ce mot à été créé et faisait référence à une façon de cultiver la terre qui s'opposait aux inepties de la culture conventionnelle et intensive par l'exploitation de la terre et du paysan.

Chez nous, ma mère cultivait déjà avec ce bon sens et était considérée (bon déjà pour une étrangère) comme une "spéciale", voire une cinglée par les moins gentils. Faut dire elle avait tout pour déplaire, mais là n'est aps le sujet. Son jardin, je l'ai toujours adoré et j'ai toujours adoré y voir ma mère au milieu. Il ne ressemblait jamais aux jardins des autres et se le faisait dire souvent, mais il nous a toujours donné à mangé, à nous tous (dix gosses, ça commence à faire, hein!).

Je ne me souviens plus comment ma mère à commencé, mais je me rappelle bien de son obsession pour les arbres. Elle en plantait dès qu'elle le pouvait. A la barre à mine, elle a planté un verger sur les rive d'un barrage dont mon père s'occupait. il n'y avait pas de chemin, mais un enrochement pour tenir les rives, des crues terribles, une terre presque absente, et pas d'eau, pas d'eau car tout dévalait à la rivière. La roche, à cet endroit était rouge sombre et s'effritait dès qu'elle était en contact avec l'air, mais était très dure sous la surface. Que de souvenirs...mais je ne suis pas là pour faire une biographie!

Le bon sens! Ma mère avait observé que la terre s'entassait au collet des roches, en amont de la pente. Il suffisait donc de favoriser ce phénomène. C'est là qu'elle a beaucoup utilisé la barre à mine (nous l'aidions comme nous pouvions et parfois on était trois ou quatre sur la barre à mine pour que maman place une pierre pour bloquer la grosse roche). Oui, enfin, elle a bien sué et parfois pleuré de rage et d'impuissance, mais elle a réussi à faire des mini retenues de terre bordées de roches qui s'effritaient plus ou moins à la longue. Dans ces creux de terre, elle a entassé pleins de matières organiques, qui, en se décomposant créaient une terre extrêmement fertile pour des culture même gourmandes. Dans chaque "trou", elle plantait ou semait un arbre, et autour elle cultivait tant que la taille de l'arbre le permettait. Elle installait des plantes permanentes (le plus souvent des plantes aromatiques, ou des belles sauvageonnes qu'elle répliquait et bouturait) , et des annuelles qui pouvait occuper la place tant que les pérennes n'étaient pas développées. Pour l'eau, les débuts ont été très difficiles et décourageants: les arbustes grillaient l'été malgré les barriques d'eau dont maman jalonnait le terrain: il allait les remplir comme on pouvait avec le ruisseau qui apparaissait aux grosses pluies. Mais petit à petit, à force d'ombre des arbres, des buissons, de la paille qui recouvrait chaque parcelle de terre que ma mère créait, l'endroit devenait de plus en plus autonome au niveau de l'eau. A la fin on n'arrosait plus du tout (oui, les pomme de terre étaient petites, mais qu'est-ce qu'elles étaient nourrissantes!). Certaines plantes se ressemaient seules, d'autres réapparaissaient à différents endroits, les arbres donnaient des fruits pas toujours très beaux, mais si bons et goûtus. Petit à petit, la nature avait repris le dessus, et effaçait presque les traces de notre passage, à part qu'il y avait beaucoup de fruitiers et d'autres espèces qui n'étaient pas avant.

Elle a ainsi rendu l'espace plus productif tout en l'agradant (inverse de dégrader) et sans l'appauvrir en supprimant la végétation qui était sur place avant notre arrivée. Et puis nous sommes partis: le barrage avait été vendu.

Nous avons connus plusieurs endroit, et à chaque fois ma mère plantait des arbres, pleins d'arbres. toujours elle se débrouillait avec ce qu'elle avait sur place (faut dire qu'on avait pas un rond et qu'avec la marmaille qu'elle se trimballait, il fallait bien qu'elle soit ingénieuse et avec une sérieuse organisation, et une énergie d'enfer). Nous avons toujours laissé un endroit plus riche lors de notre départ que lors de notre arrivée. Et plus riche en tout: plus riche en production humaine, plus riche en diversité, plus riche en eau, plus riche en sol, en terre arable, plus riche en souvenir et en partage. Oui, parce que ma mère avait l'art de "mettre les pieds dans le plat" parce qu'elle est sourde. Ca créait des situations parfois bien difficiles pour mon père, et pour nous tous. Mais, c'est dans ces moments que nous rencontrions des personnes sensibles et "spéciales" elles aussi, et nous partagions alors des soirées musique et chant autour d'un feu de bois dehors, des ballades à cheval, des leçons de poterie pour tous les enfants une fois par semaine, des conseils, des boutures, des greffes et des plantes exotiques, des stages de musique, chant, danse, vannerie, de fabrication de pains paysans, des ballades cueillette de champignon, des travaux communs pour un canal communal qui arrosait tous les jardins de la commune... (on n'a jamais eu la télévision chez nous, je n'ai découvert son existence qu'à 14ans lorsque j'ai commencé mon apprentissage!)

Tout ça pour dire quoi? tout ça pour dire que ma mère cultivait avec un esprit permacole sans même savoir que ça s'appelait ainsi. Les co-fondateurs de la permaculture, David Holmgren et Bill Mollison, parlent de principes. Et, sans le savoir, ma mère respectait (elle les respecte encore, hein!) ces principes. Pour faire le lien avec ce que j'ai raconté, je vais juste citer les principes que j'ai abordé

-Observer et interagir

-collecter et stocker l'énergie (eau, vent, matière organique, énergie solaire, énergie humaine...)

-créer une production (fourragère, animale, nourricière, énergétique, etc...)

-utiliser et valoriser les ressources renouvelables (l'ombre d'un arbre et sa capacité à stocker l'eau et maintenir la stabilité des sols)

-intégrer plutôt que séparer (que ce soit dans le végétal, l'animal ou l'humain)

-utiliser des solutions à petite échelle et avec patience ( c'est souvent le système "d")

-utiliser et valoriser la diversité

-utiliser et valoriser l'effet de bordure (une bordure est un endroit ou deux milieux se rencontrent et où leurs particularités s'additionnent)

-utiliser le changement et agir de manière créative

-ne pas produire de déchets

Il y a 12 principes écrits par les co-fondateurs, elle a un sacré bon sens ma petite maman chérie!

La permaculture est une façon éthique de vivre. L'éthique de la permaculture est de prendre soin du vivant. ainsi elle prend soin de la terre, elle prend soin de l'humain et elle partage équitablement.

Bises à tous et prenez soin de vous

J’aime ce texte. Je l’ai lu hier soir et je suis parti dans mes propres souvenirs. Je me suis rappelé ma grand-mère, femme simple, ouvrière à domicile, couturière ou dentellière, mais je ne l’ai pas connue dans son métier. Je l’ai connue alors qu’elle était déjà âgée, alors qu’elle vivait dans une petite maison dans une commune rurale de l’Aisne. J’étais alors un enfant et j’allais en vacances chez elle.

Elle parlait peu, ou pas. Toujours active, toujours dans son potager, toujours courbée, binant sans cesse. Elle cultivait tout, j’étais émerveillé de ce qu’elle parvenait à obtenir de la terre. Son mutisme, je sus plus tard qu’il était la conséquence d’une erreur de jeunesse qui l’avait marginalisée. Seule, elle expiait sa faute. Elle était brave, elle se savait mise à l’index, pour toujours.

Dans son jardin, il y avait quelques plates-bandes, en façade. Là elle plantait les fleurs. J’étais enivré par le parfum des œillets.

A chaque fois que je fus propriétaire d’une maison avec jardin je plantai des arbres. Je m’essayai à la culture d’un potager mais je n’ai jamais aimé. Je n’aime planter que des arbres. Dans le jardin que je possède actuellement je plantai tellement d’arbres que c’est devenu une forêt. Je variai les couleurs, les parfums, les fleurs...

Je n’ai pas mis de clôture en façade, j’ai aménagé des petites allées en pierre qui débouchent sur le trottoir : c’est une invitation au passant, pour qu’il entre dans le jardin. Près de la rue il y a une tonnelle et une vigne qui la couvre. Quiconque le désire peut venir goûter le raisin.

J’ai planté des œillets en bordure du trottoir. Quelqu’un les a volés une nuit. Un jour une femme m’a fait comprendre que c’était elle qui me les avait pris. J’en suis resté soufflé. Et puis j’ai aimé que ces œillets lui aient tellement plu qu’elle soit venu les prélever.

J’ai du retirer pas mal d’arbres, il y avait trop, et avec la sécheresse récurrente, ils ont fini pour certains par mourir. Les rhodo notamment. Cet été j’ai même cru que mon lilas des Indes, si grand, si étincelant, allait mourir. Lui je l’ai arrosé.

Je n’ai jamais eu de plante grimpante devant ma porte d’entrée. Mais j’en ai eu dans le jardin. Je n’en ai plus, sauf un lierre qui s’enroule autour du poteau d’une pergola.

J’imagine bien votre mère : le courage, la ténacité, les mains dans la terre.

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Ambre Agorn Membre 2 071 messages
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Il y a 7 heures, Annalevine a dit :

J’aime ce texte. Je l’ai lu hier soir et je suis parti dans mes propres souvenirs. Je me suis rappelé ma grand-mère, femme simple, ouvrière à domicile, couturière ou dentellière, mais je ne l’ai pas connue dans son métier. Je l’ai connue alors qu’elle était déjà âgée, alors qu’elle vivait dans une petite maison dans une commune rurale de l’Aisne. J’étais alors un enfant et j’allais en vacances chez elle.

Elle parlait peu, ou pas. Toujours active, toujours dans son potager, toujours courbée, binant sans cesse. Elle cultivait tout, j’étais émerveillé de ce qu’elle parvenait à obtenir de la terre. Son mutisme, je sus plus tard qu’il était la conséquence d’une erreur de jeunesse qui l’avait marginalisée. Seule, elle expiait sa faute. Elle était brave, elle se savait mise à l’index, pour toujours.

Dans son jardin, il y avait quelques plates-bandes, en façade. Là elle plantait les fleurs. J’étais enivré par le parfum des œillets.

A chaque fois que je fus propriétaire d’une maison avec jardin je plantai des arbres. Je m’essayai à la culture d’un potager mais je n’ai jamais aimé. Je n’aime planter que des arbres. Dans le jardin que je possède actuellement je plantai tellement d’arbres que c’est devenu une forêt. Je variai les couleurs, les parfums, les fleurs...

Je n’ai pas mis de clôture en façade, j’ai aménagé des petites allées en pierre qui débouchent sur le trottoir : c’est une invitation au passant, pour qu’il entre dans le jardin. Près de la rue il y a une tonnelle et une vigne qui la couvre. Quiconque le désire peut venir goûter le raisin.

J’ai planté des œillets en bordure du trottoir. Quelqu’un les a volés une nuit. Un jour une femme m’a fait comprendre que c’était elle qui me les avait pris. J’en suis resté soufflé. Et puis j’ai aimé que ces œillets lui aient tellement plu qu’elle soit venu les prélever.

J’ai du retirer pas mal d’arbres, il y avait trop, et avec la sécheresse récurrente, ils ont fini pour certains par mourir. Les rhodo notamment. Cet été j’ai même cru que mon lilas des Indes, si grand, si étincelant, allait mourir. Lui je l’ai arrosé.

Je n’ai jamais eu de plante grimpante devant ma porte d’entrée. Mais j’en ai eu dans le jardin. Je n’en ai plus, sauf un lierre qui s’enroule autour du poteau d’une pergola.

J’imagine bien votre mère : le courage, la ténacité, les mains dans la terre.

Merci!

J'étais presque sûr de vous avoir lu quelque part qui parliez d'une plante grimpante, et il m'était resté un vague sentiment que vous vous faisiez du soucis pour elle et que j'attendais le dénouement! En tout cas merci, ça fait plaisir de vous lire ici aussi!

Les arbres me fascinent, j'en ai plein que j'ai semé, bouturé et acheté. Maman m'avait initié au greffage et je vais tenter l'année prochaine sur mes semis qui auront deux à trois ans ou plus. J'aimerai pouvoir planter une forêt. A la longue, je le ferai!

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Annalevine Membre 3 528 messages
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Il y a 18 heures, Ambre Agorn a dit :

Merci!

J'étais presque sûr de vous avoir lu quelque part qui parliez d'une plante grimpante, et il m'était resté un vague sentiment que vous vous faisiez du soucis pour elle et que j'attendais le dénouement! En tout cas merci, ça fait plaisir de vous lire ici aussi!

Les arbres me fascinent, j'en ai plein que j'ai semé, bouturé et acheté. Maman m'avait initié au greffage et je vais tenter l'année prochaine sur mes semis qui auront deux à trois ans ou plus. J'aimerai pouvoir planter une forêt. A la longue, je le ferai!

Je vous imagine dans la forêt. La vôtre mais aussi vous serez à elle. Des arbres fiers, s’élançant vers le ciel, ils vous protégeront. Et des arbustes, ils construiront une intimité. 
Et des animaux qui peupleront la forêt. Et le bruit de leur existence, la vie. Une rivière au milieu, encore la vie. Vous lèverez vos yeux vers le ciel, la nuit. Quand vous verrez Jupiter vous pourrez penser : le petit Samuel pensait que (anna levine) y vivait. Vous aurez une pensée pour moi quand vous serez devenue une ancienne. J’aime vous imaginer dans ce monde là, un monde dont vous seriez en quelque sorte la mère.

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Ambre Agorn Membre 2 071 messages
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L'attente du verdict est longue. Je me sens comme un lévrier, maintenu en laisse derrière la porte de son boxe ouvrant sur la piste de sable blanc.

Les arbres, c'est maintenant qu'il faut les planter, la mise en place de l'année à venir c'est maintenant, et moi je suis obligée d'attendre.

Je fais des plans sur la comète, j'arpente la forêt voisine en rêvant ou en fouillant des yeux le gribouillis de ses doigts pour y découvrir un écureuil sautant de branches en branches, je me roule dans les feuilles mortes, je croque une pomme pour en découvrir son goût, sa fraîcheur piquante sur mes dents, le léger toucher grumeleux de sa peau gris verte, et son jus sucrer couler dans ma gorge. Le temps passe, mais je ne sens pas encore sa morsure, il ne fait que raviver l'urgence qui me fait bondir chaque matin dès mon réveil.

J'avais envie de vous parler de mes arbres, de mes plantes, de mes fleurs, de mes essais de pousse et d'adaptation. Un petit tour de ce qui pousse autour de moi, et dont j'ai la garde. Je ne les possède pas parce que moi je ne peux tenir en place, mais je les ai confié à la terre et pour le moment je pousse avec elles.

Je commence par mon dernier essais qui me pose quelques soucis: mes lotus sacrés (pourquoi sacré? C'est quand même le symbole de l'Inde!), Nelumbo nucifera de son petit nom de sphère privée. J'ai tenté des semis cet été et j'en ai réussi six sur neuf. Bien galère, je devais maintenir une température allant de 25°C à 30°C pendant environ une quinzaine de jours tout en changeant l'eau chaque jour sans leur faire de choc thermique! (de véritables petites choses tyranniques!). Avec mes filles on les regardait pousser, parce qu'une fois démarrées, les germes puis les plantules ont poussé très très vite. On voyait le germe verdir en deux jours. Puis plus rien pendant une dizaine de jours. D'un coup, ils ont poussé de deux centimètres par jour. Il a vite fallu que je leur trouve un endroit idéal pour leur donner toute la place nécessaire à leur pousse extra rapide.

Un pot en terre cuite rempli de fumier de cheval recouvert de glaise pour éviter que le pot ne se vide dans l'eau, car le pot doit être submergé et recouvert d'au moins 10cm d'eau. J'en ai mis 15cm et exposition plein soleil avec des briques réfractaires au fond de la cuve d'eau pour tenter de maintenir un maximum de chaleur pour les booster un maximum avant leur premier hiver. En une semaine, chaque pied à fait trois feuilles qui sont venues s'ouvrir en se déroulant à la surface de l'eau. Puis plus rien pendant presque un mois. Et elles ont refait une feuille pendant qu'un drageon (je ne sais pas encore si ça s'appelle comme cela pour cette plante) se développait à côté et poussait aussi vite et a fait ses trois feuilles.

Début septembre, il a grêlé et les feuilles se sont trouvées percée et ont toutes pourries. Les pieds sont entrés en dormance et, les températures descendant, je les ai rentrée chez moi où elles attendent les premiers rayons de soleil pour sortir. J'espère que l'hiver ne sera pas trop long pour elle, car chez nous l'hiver dure environ 6mois (pas vraiment, mais entre la grisaille et les pluies d'automne, l'hiver et les pluies de printemps, je ne sais pas trop quand je pourrai les sortir).

Elles craignent le froid à partir de 5°C, alors tant qu'elles n'auront pas une place au fond d'un bassin (environ 1,20m de profond, il faut que je les bichonne.

Le lotus est entièrement comestible. Les feuilles se consommes crues ou cuite, les fleurs sont extrêmement odorantes et savoureuses et décorent les plats ou pour le thé fait de feuilles et fleurs de lotus. Les fleurs sont utiles pour les soins de la peau. Les rhizomes sont aussi comestibles, ainsi que les graines.

Demain, je tâcherai de vous parler de l'arbre à salade, le Toona chinensis; ou de l'arbre à miel, Tetradium daniellii; ou encore de l'asiminier, ce manguier qui pousse sous nos latitudes...

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  • 4 semaines après...
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Ambre Agorn Membre 2 071 messages
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Le 03/11/2020 à 23:57, Ambre Agorn a dit :

Demain, je tâcherai de vous parler de l'arbre à salade, le Toona chinensis; ou de l'arbre à miel, Tetradium daniellii; ou encore de l'asiminier, ce manguier qui pousse sous nos latitudes...

En fait non! Sérieusement, je ne ferai pas mieux que tout ce qu'on peut découvrir sur le net! suffit de le vouloir...ou de le rencontrer!

J'ai récolté mes poires de terre. Elles sont magnifiques, comme moi j'appelle magnifique! Non pas super grosses et goûteuse, mais tout simplement équilibrées: une biomasse restitué au sol en carbone, en plus grosse proportion que celle utilisée pour sa propre pousse, une occupation du sol sur huit mois qui m'a fait une ombrière pour ma serre pendant l'été, leurs tiges ont servit de support pour des ipomées, des capucines et des liserons, et j'ai eu une récolte de racine comestibles. Cette plante est gélive, mais, recouvert d'un épais matelas de "mulch", le collet ne meurt pas et repartira en avril ou mai.

J'ai récolté aussi mes ocas du Pérou. Je suis juste heureuse de pouvoir découvrir ces "œufs" jaunes ou rouges, et les mélanger dans un panier à côté des bulbes de mes capucines tubéreuse, jaunes dorées avec des rayures noires ou violettes, et mes glycines tubéreuses. Juste magnifique! Et une sacrée biomasse aussi. Pour le moment, je n'ai pas utilisé un seul brin de paille en intrant: seule la biomasse qui a poussée est reposée au sol pour servir de "couverture" du sol pour l'hiver. Ce qui manque est taillé sur les sureaux, saules ou noisetiers dédiés à cet effet.

Je garde en l'air les cannes de topinambour pour garder de vue l'emplacement de leur précieux tubercules.

J'ai rabattu ma verveine citronnée pour la couvrir et la protéger des gelées...au pire elle repartira du pied s'il ne fait pas du -15°C!

Ha! Et j'ai "paillé" le pieds de mes buissons...avec de la toison d'alpaga!!!( oui, bon de la 3ème catégorie qui ne pouvait même pas servir pour le feutrage ou le rembourrage!) Les oiseaux vont adorer m'en piquer quelques fibres pour la construction des nids au printemps.

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  • 2 semaines après...
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Ambre Agorn Membre 2 071 messages
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Un gros chantier s'est offert à moi: 7000m² à planter en arbre dont un tiers en forêt.

C'est un prairie quasiment plate, entourée sur la moitié par une clôture embroussaillée, un côté d'une autre propriété avec maison habitée et la route sur le dernier côté. Un maison d'habitation se trouve sur un angle, à l'avant de la route, avec le champ à l'arrière; sa façade avant est orientée presque sud (sud-sud-est).

Les désirs du propriétaire sont assez simples: l'implantation d'une forêt sur la bordure de la clôture, et environ 2500m² de verger au centre à partir de l'angle de la maison. Il n'est pas pressé d'avoir des récoltes, car sa priorité est de planter des arbres sur du long terme pour couvrir le terrain, et créer une ambiance forestière nourricière. Il veut conserver la petite parcelle de potager installé devant la façade avant. Il veut mettre quelques poules et offrir de l'herbe à un petit troupeau (environ 5UGB) pour servir de tampon à un éleveur voisin, donc il faut que les arbres du verger offrent suffisamment d'herbage pour ces animaux. Il ne peut visiblement pas accorder un temps d'entretien pour cette partie, mis à part l'entretient de l'herbage si les bêtes ne venaient pas.

Il veut que les arbres servent à la biodiversité: pouvoir enlever les clôtures remplacées par une haie plus ou moins dense et piquante (à étudier vraiment sa volonté à ce niveau), une production sur du long terme (exit les mini-arbres fruitiers qui produisent en 3ans et qui ne durent pas longtemps), une à deux ruches d'abeille noire (sauvage) qu'il n'exploiterait pas. Les arbres seront ou fruitiers, ou mellifères ou producteurs de bois de chauffage ou d'œuvre ou de marqueterie (une même essence remplissant plusieurs critères est à privilégier).

Il m'a fournit un plan de la propriété, et une ébauche de sa vision des plantations dans le futur. Il a déjà un grand poulailler, trop grand pour ses besoins, et deux noyers. J'ai visité une fois la propriété et j'y retournerai lorsqu'il aura signé le compromis de vente. Il n'est pas pressé et se donne plusieurs années pour arriver à ses fins et comprends la nécessité d'observation qui peut prendre au moins une année entière.

C'est la première fois que je dois mettre en pratique à l'extérieur ce que j'ai pu expérimenter chez moi. J'avoue que j'ai un peu la pression, même si j'ai une certaine représentation quant à ma capacité de mener à bien cette entreprise: il me reste à le prouver non pas définitivement, mais sur le terrain qui se présente.

Ce soir je propose une première approche sur ma façon de travailler et mon "éthique". Je verrai si le chantier s'annonce difficile du point de vue relationnel ou s'il y a une bonne entente quant à la collaboration pressentie...

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  • 3 semaines après...
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Ambre Agorn Membre 2 071 messages
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J'ai passé la journée à déneiger, couper les branches et les arbres cassés, secouer les arbres qui ne sont pas encore cassés et qui peinent sous le poids de la neige, à tailler de nouveaux chemins car le passage des anciens est bouché, à creuser des sentiers pour le passage des brouettes, à dégager les voitures, à déneiger les toitures pour éviter des chutes que l'on pourrait regretter! Autant dire que j'en ai plein les pattes et les bras!

Ma serres s'est écroulée, et j'ai dû, une fois déneigée, déterrer la bâche pour tenter de redresser la structure pour sauver mes arbres et vignes en pépinière couverte, différentes autres plantes plus ou moins rares et fragiles...et mes salades! A part la serre, tout à été sauvé.

On déplore beaucoup de casse d'arbres, une haie entièrement éclatée et écroulée, des pommiers ouverts et dont les branches ne se relèveront pas, des panneaux solaires qui ont "grillés"... Et tout un paysage familier qui s'est redessiné et où il faudra beaucoup de temps pour déblayer et absorber les traces de cette neige.

Nous sommes sous 35cm de neige très lourde car pleine d'eau et il neige encore, et un fort vent qui s'est maintenant calmé. Il doit retomber une dizaine de centimètres cette nuit et il gèlera pour suivre, et d'autre neige...enfin, c'est ce qu'il se dit, l'avenir nous le dira plus sûrement.

Malgré tout les dégâts, le moral est super bon et nous sommes tous avec nos pelles, nos scies et nos brouettes. Le travail est rude, les doigts sont gelés et nous transpirons. La nuit dernière a été anxieuse voire angoissante pour ceux qui vivent sous les arbres. La journée harassante: la prochaine nuit s'annonce plus calme et plus reposante.

Nos bêtes vont très bien et mangent énormément pour pallier au froid humide, de plus certaines sont pleines (6 chèvres angora et 6 brebis mérinos sont pleines) alors nous les bichonnons.

Ps: Et le projet qui s'annonçait il y a peu, a été annulé: introduction de la Safer dans la vente...

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  • 1 mois après...
Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
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Ha! La première journée de soleil, le premier jour depuis de longues semaines où on peut se promener sans bottes et sans tout l'attirail de l'Inuit!

J'ai humé l'air et je me suis gavée d'odeurs diverses et variées. Connaissez-vous l'odeur poivrée de la forêt à la sortie de la neige? Non, non, pas cette odeur douce et envoûtante du champignon, cette odeur nostalgique de la forêt à l'automne, comme un appel languissant vers les chaumières et les âtres crépitants. C'est bien de l'odeur un peu plus subtile et poivrée, plus piquante que je sens dans l'air de la forêt qui s'ébroue après un long mois de neige suivi de pluies torrentielles. Les odeurs automnales ont été lessivées et le frisson de la sève des arbres n'est pas encore voyageant dans l'aubier des troncs. Mais la magie de la neige et des pluies a réveillé de subtils mélanges chimiques qui ont éveillé certaines pionnières, ces premières pousses vertes, ces premiers bougeons, ces premières fleurs.

Ha! La joie de la première rosette que j'ai cueilli pour nourrir mon petit monde, le premier saladier plein de jeunes pousses tendres et savoureuses. Non, mon jardin dort encore, mais dame nature est plus précoce et ma mère m'a appris à cueillir les premières pousses vertes comestibles, ces sauvageonnes au goût si franc ou tendre, craquant ou fondant, acidulé ou mucilagineux.

J'ai vu une abeille et ai assisté à l'éveil de la ruche .Il faut dire que nos ruches sont composées de beaucoup d'abeilles sauvages. J'ai retrouvé le vol entêté des Xylocopes cherchant une anfractuosité, un interstice dans tout les tas de bois et les maisons en bois. J'adore les voire faire le tour de la maison en passant mille fois sur les mêmes trous, les tester et passer au suivant, y revenir et repartir. J'attends qu'ils traversent un rayon de soleil et un éclair bleu brille l'espace d'un instant, juste ce qu'il faut pour accentuer le sourire béat et un peu niais que je colle immanquablement sur mes lèvres. Mes filles croient que je suis l'impératrice de ces bêtes et que tout pouvoir est entre mes mains, alors elles demandent: "Encore, maman, je voudrai revoir la lumière bleue de leurs ailes" Dans leurs yeux émerveillés elles pensent que je sais tout sur le petit monde parce que je ne rassasie jamais leur soif d'histoire, l'histoire de la vie de ces petites bêtes. Mais je ne leur fait pas peur, parce que mes yeux ont encore cet émerveillement naïf des petites choses toutes plus belles les unes que les autres. Et l'abeille revient dans ce rayon de soleil pour donner du poids au mythe et des étoiles dans nos yeux. Mais elle cherche un nid, leur expliqué-je, et nous voilà à chercher avec elle l'orifice qui sera l'écrin de la renaissance des petits Xylocopes. On a cherché les fleurs que les abeilles pouvaient butiner. Nous avons trouvé les perce-neige, les Véroniques, le mouron de oiseaux, le mahonia, les saules et d'autres encore.

Nous avons observé, avec un rouge-gorge qui nous suit depuis tout l'hiver, un couple de mésange paradant et se chahutant. Nous avons bien ri quand nous sommes allés au bord du ruisseau: une pierre plate que la dentelle du ruisseau baigne sert de bain public à tout un cortège d'oiseaux, les plus drôles et les plus bruyant étaient les pigeons voyageurs.

La nuit venue, nous nous cachons derrière la vitre et nous attendons "Rouquinou", un chat sauvage qui chasse les rongeurs autour de chez nous. Pas question de l'approcher, mais le détecteur de mouvement l'éclaire quand il passe, alors, cachés derrière notre vitre, nous suivons la chasse de Rouquinou, et il a de quoi faire! Les filles se sentent responsables des rongeurs que l'on héberge, et apprécient tout simplement l'opportunité de les offrir à Rouquinou!

Nous avons fait un peu le tour de tous les arbres qui sont tombés ou se sont brisés sous le poids de la neige: ceux qui sont restés debout vont apprécier les troués de lumière. Les tas de bois se multiplient et les filles ont déjà oublié leur désolation quand elles découvraient les désastres de la neige et qu'elles me disaient suppliantes: "Mais, maman, va sauver les arbres, va les soigner". Elles ont fait de moi la gardienne de leur monde, je me débrouille juste pour que la réalité ne leur fasse pas peur. J'ai pu leur montrer certaines branches qui se sont fichées en terre et qui ont pris racine: je n'ai même pas eu besoin de faire ces boutures. Et puis le grand saule du marécage est couché, mais refleurit et vivra encore pas mal d'années couché dans le marécage.

Nous sommes partis à la chasse aux fleurs de la forêt, celles qui ne fleurissent que lorsque les arbres n'ont pas encore leur frondaison: crocus, jacinthe, jonquille, asphodèles... Nous ne les chassons pas pour les cueillir ou autre, mais pour le plaisir de chercher, de découvrir, d'observer et deviner où elles vont apparaître. Elles ne sont pas encore reconnaissables avec leur petit toupet de pointes vertes sortant en bouquet du sol couvert de feuilles mortes. Et on admire à chaque passage le gonflant de la mousse sur les énormes cailloux. On aime à se perdre dans un monde minuscule qui prend vie dans cette forêt vierge humide et compacte qu'est un tapis de mousse.

 

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Ambre Agorn Membre 2 071 messages
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Ca y est! Le top départ des travaux dehors à sonné aujourd'hui.

Depuis le temps que je voulais tester mes savoirs-faire en terme d'agradation de terrain, je me confronte à un terrain en piteux état.

Commencer petit.

Cela fait maintenant plus d'un an que j'observe ce terrain. J'y ai déjà repérer trois sources dont une qui a coulé tout l'été dernier, un filet, mais ça coule. Je vais sans doute y aménager une cuvette de réception où les bêtes pourront y boire. Le passage est barré avec une énorme fourmilière. J'ai pris pelle et brouette et j'ai déplacé toute la fourmilière, je l'ai déplacée vers le marécage...je ne faisais pas la fière, j'ai une aversion irraisonnée des fourmis!

J'ai fabriqué un niveau égyptien pour tracer les courbes de niveau de la zone à aménager en plantation.

Et puis j'ai foulé le terrain pour tâter un peu la qualité du sol, et vérifier mes déductions sur les plantes bio-indicatrices. Le sol est quasiment entièrement recouvert de fougère aigle, de ronces, de chèvre-feuille, de genêts et de jeunes arbres. Tout est en pente, assez raide par endroit et plus douce à d'autres, mais aucune parcelle de plat.

Je vais donc tracer des courbes de niveau pour y installer des zones en pallier qui suivront les courbes de niveau. Procéder ainsi me permettra d'optimiser l'infiltration et l'écoulement de l'eau. Je pourrai aussi mettre en place un système d'arrosage qui utilisera la gravitation.

Pour les prochains jours il faudra que j'aménage un accès jusqu'au centre de la parcelle pour commencer à créer une trouée dans ce taillis pour y installer une serre. Pour cela, j'ai repérer la courbe de niveau, et il me faudra abattre et dessoucher trois petits merisiers . Il faudra que je matérialise au moins trois autres courbes pour délimiter les zones1, 2 et 3. Ce sont les zones qui regroupent les endroits les plus visités au moins visités et qui détermineront ce qui y sera planté. Les arbres n'ayant besoin que de peu de visite seront en zone 3 par exemple, tandis que le potager se trouvera en zone 1, etc.

...

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