Je me suis battue contre un frelon

@sovenka!!!!!!!!!!!!!!!!!!! y'a un gros frelon asiatique qui vient de rentrer chez moi 

il y a 5 minutes, bouddean a dit :

@sovenka!!!!!!!!!!!!!!!!!!! y'a un gros frelon asiatique qui vient de rentrer chez moi 

Fait gaffe c'est peut être pas un frelon asiatique mais un virus asiatique ! 

il y a 9 minutes, Fuck Them All a dit :

Fait gaffe c'est peut être pas un frelon asiatique mais un virus asiatique ! 

Tiens, Fuck, salut! Tu sais qu'un prédateur hors pair du frelon asiatique, c'est la poule ? Sérieux, regarde sur internet, les apiculteurs se servent des poules pour protéger leur ruches . 

Il y a 1 heure, bouddean a dit :

@sovenka!!!!!!!!!!!!!!!!!!! y'a un gros frelon asiatique qui vient de rentrer chez moi 

Si c'est un shaolin je te plains ! 

Le 24/04/2020 à 22:38, sovenka a dit :

Avec ce confinement et le beau printemps beaucoup d'heures passées la fenêtre ouverte, et avec cela des visites impromptues d'insectes curieux ou égarés.

Voici quinze jours j'aidais une magnifique reine abeille à retrouver le chemin du dehors, la semaine d'après c'était une abeille ouvrière. Ce matin j'étais disposée à en faire autant pour ce que de loin j'avais pris pour une de ces sympathiques créatures qui partagent avec nous une part de leur miel et pollinisent nos fleurs, sauf que c'était un FRELON !

Un frelon asiatique en prime, de ceux qui terrorisent les abeilles: quand elles en voient un elles sont comme pétrifiées. Ces monstres déciment les ruches avec une brutalité, une cruauté sans nom, massacrant à tour de bras.

En y pensant je me dis que l'ennemi des abeilles ne pouvait être que mon ennemi, lors mon sang ne fit qu'un tour: rageusement j'empoignai le plumeau chenille plat, j'en donnai un grand coup sur le frelon. Un homme aurait fui en implorant ma pitié mais cette bête ne fut même pas assommée. Au lieu de cela, s'énervant et pointant son dard menaçant elle se mit à faire des tourbillons dans toute la pièce, que je dus quitter précipitamment. Je n'y revins que lorsque le colosse fut calmé, le frappai encore une fois de toutes mes forces, puis deux, puis trois, en vain: cet être semblait décidément invincible. De nouveau je fus forcée de battre en retraite et de patienter hors de la pièce avant d'y revenir et de reprendre ce combat épique. Frappé de plein fouet sur une vitre, le monstre ailé se laissa tomber au sol, j'en profitai pour l'asperger de javel. Un moment je crus que son sort était bon, le voyant ramper sous un repli de mur, mais non: il vivait encore et se portait même bien, sans doute avait-il pris cet arrosage pour une pluie passagère et s'était-il mis à l'abri avant de reprendre son envol, toujours aussi frais et dispos à la lutte. Horrifiée je courus hors de la pièce, y revint avec une bouteille d'alcool à brûler, bref ce qui m'était tombé sous la main. Comme il était retourné se balader sur la vitre, je l'aspergeai cette fois-ci d'alcool. Il me laissa croire que cela le brûlait, alla se cacher sous un meuble, pour revenir quelques secondes après tournoyer autour de moi, vrombissant tel un avion de guerre, le dard bien en évidence: le message était clair. Et moi, reprenant ma chenille, l'enroulant d'un linge pour lui donner plus d'impact, cinq fois de suite je frappai la bête sans succès. Désespérée j'abandonnai mon arme au sol, quittai la pièce, y jetai de temps à autres un coup d’œil pour voir où en était l'ennemi. Et cet ennemi était en pleine forme et visitait ce qu'il prenait à présent pour son royaume ! Il eut tord de baisser ainsi sa garde, grisé par sa gloire qu'il était car, alors qu'il paradait, triomphant, sur la machine à laver, dans un ultime assaut, je fonçai vers lui brandissant la pelle à poussière et le décapitai d'un coup sec. 

Voilà, j'avais gagné: le corps puissant du dragon gisait étêté sur le lino, tandis que sa tête était demeurée sur la machine à laver, si grosse que j'aurais pu la servir sur un plateau d'argent avec une tomate dans sa gueule et du persil dans les oreilles. Avec dégoût, gantée de caoutchouc au cas où cette créature du diable eût repris vigueur, je recueillis ses restes dans du Sopalin et m'en débarrassai dans la poubelle, essoufflée par tant d'efforts, le cœur encore battant la chamade dans ma poitrine. Une crainte m'envahit soudain: que d'autres frelons viennent venger leur semblable, aussi fermai-je la fenêtre après avoir promptement vérifié qu'il n'y avait pas de témoins dans les parages.

Il me fallut bien une demi-heure avant que mon taux d'adrénaline ne redescende, aussi je racontai mon exploit à tous ceux que ce branle-bas de combat avait tirés de leur lit, et je fus comblée de vivats pour ma grande bravoure, et pour avoir sauvé les habitants du logis de vilaines piqûres.

 

Comment peux tu affirmer que c'était un frelon asiatique, tes connaissances en insectes sembles lacunaires.

En tous cas tu m'a bien fais rire avec ta reine abeille.

@sovenka : un récit marrant , mais aussi un réel talent pour l'écriture . C'est rudement bien détaillé , on s'y croirait .

Bravo 

il y a une heure, Sittelle a dit :

Comment peux tu affirmer que c'était un frelon asiatique, tes connaissances en insectes sembles lacunaires.

En tous cas tu m'a bien fais rire avec ta reine abeille.

J'ai appris à les distinguer  Concernant les "lacunes" il y a beaucoup de second degré dans le récit.

La reine abeille est plus allongée du base:

il y a une heure, pako a dit :

@sovenka : un récit marrant , mais aussi un réel talent pour l'écriture . C'est rudement bien détaillé , on s'y croirait .

Bravo 

Merci 

Hier après midi dans le jardin ou il faisait beau , j'ai entendu derrière moi un drôle de bruit, c'était un gros frelon qui me tournait autour, le bestiau s'est approché sans agressivité, je l'ai renvoyé avec la main et il est parti,et c'est pour dire que sans paniquer il n'attaque pas, il était seul , à plusieurs j'aurai surement décampé dans la maison , si j'aurais eu le temps

Je me suis fais piquer par un frelon gamin en cassant le nid dans un arbre creux en.grimpant, bonjour la course au travers du champ avec la clique aux fesses.

Heureusement on les a perdu en traversant une haie, ( j' étais avec un copain)

J' en avais plusieurs sur moi, un m' a piqué  au coude...

Mon bras avait gonflé. 

Plus de peur que de mal.

il y a 43 minutes, sovenka a dit :

J'ai appris à les distinguer  Concernant les "lacunes" il y a beaucoup de second degré dans le récit.

 

La reine abeille est plus allongée du base:

Merci 

Oui mais la reine ne se déplace jamais seule .. donc ce n'était pas elle que tu admirait dans ton salon .

Il y a 2 heures, Sittelle a dit :

Oui mais la reine ne se déplace jamais seule .. donc ce n'était pas elle que tu admirait dans ton salon .

Alors je sais pas, en tout cas c'était ni une guêpe ni un frelon, ni une abeille ouvrière. Un faux-bourdon ? Si c'était une reine heureusement qu'elle n'avait pas toute sa cour avec elle, j'adore les abeilles mais en avoir tout un essaim à la maison ça me ferait plutôt peur.

C'était peut-être aussi une reine vierge: 

Une reine vierge est une reine des abeilles qui ne s'est pas encore accouplée à un faux-bourdon. Les vierges sont de taille intermédiaire entre les ouvrières et les reines fécondées et sont beaucoup plus actives que ces dernières. Elles sont difficiles à repérer lors de l'inspection d'un cadre, car elles franchissent les rayons, escaladent les abeilles ouvrières si nécessaire et peuvent même prendre la fuite si elles sont suffisamment perturbées. On peut souvent trouver des reines vierges accrochées aux parois ou aux coins d'une ruche lors des inspections.

(source wikipédia)

ou alors une reine s'étant éloignée de la ruche pour convoler et qui s'est perdue en route. En fait elle était rentrée dans une chambre par une fenêtre entrouverte à l'espagnolette et cherchait à ressortir mais la vitre lui faisait barrage. 

Battue contre un frelon : il était asiatique, évidemment, comme le virus??