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L'émancipation de la femme (...) est une affaire d'homme.


Guillaume_des_CS

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 035 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)

Les revendications féminines ont encore besoin de s'exprimer de façon radicale. Tous les mouvements d'émancipation ont une forme de brutalité, sans doute nécessaire pour déboucher sur une prise de conscience. L'omerta ne se brise pas si facilement. 

Les droits et libertés des femmes sont constamment remis en question et le seront sans doute encore longtemps, si ce n'est toujours. Certains hommes se disent autant empêchés, entravés dans leurs droits et libertés, que les femmes, et des femmes acquiescent benoîtement. Pensées toutes religieuses... 

Pourquoi les femmes ont-elles eu tant de mal à recevoir un salaire ? Et pourquoi des salaires d'appoint ? Pourquoi ne sont-elles pas considérées comme des créatrices ? Pourquoi a t-on tant de mal de les envisager sous d'autres dimensions que celle de la mère ? Pourquoi les femmes sont-elles si absentes de l'Histoire des Hommes ? Entre autres choses. 

L'histoire des droits et libertés féminins sont récents. Il y a toujours un décalage avec les droits et libertés accordés aux hommes. Il n'aura fallu pas moins d'un siècle notamment pour que les femmes aient également le droit de voter. Les femmes n'étaient pas plus considérées que les enfants, que les meubles. Des "meubles" pourtant justiciables.  

Qu'est-ce qui fait grandir la haine à l'endroit des femmes, si ce n'est aussi un laisser faire, l'absence de prise de positions fortes en leur faveur devant l'injustice ? Toute une culture misogyne a eu le temps de s'enraciner au fil des siècles. Il serait bien présomptueux, tout autant que naïf, que de nous féliciter d'un travail enfin terminé. Il est nécessaire de rester vigilantes ou de ne pas nous laisser endormir par des discours prétendument égalitaristes ou bienveillants.

La brutalité, j'y reviens, est une qualité, qui tout comme l'affirmation de soi, est attribuée traditionnellement aux hommes. Tandis que les qualités féminines sont autant de douceur et de réserve, pour le commun. Sexisme bienveillant. En réalité les hommes reconnaissent exclusivement leurs égales. Pour se faire entendre, il faut être l'égale, parler d'une voix d'homme.

Ainsi, Aurore Lucile Dupin est devenue George Sand et défraya la chronique en s'habillant notamment comme un homme. L'un de ses desseins était de libérer les femmes de "l'infâme Code civil", de libérer ainsi les femmes prisonnières de leur foyer, leur couple, leur famille. Si elle ne savait coudre, elle savait aussi fort bien ordonner au personnel, du haut des petites marches de la cuisine. Et il se hâtait de préparer les quelques mets préférés de Flaubert, notamment. Elle écrivait aussi que "Je n'ai jamais eu de maître, même en amour".

Il n'y aura jamais mieux qu'une femme pour porter les droits des femmes. Rctificatif : il n'y aura jamais mieux qu'une bourgeoise particulièrement visionnaire, indépendante, pour porter le droit des femmes.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 893 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 13 minutes, Léna-Postrof a dit :

"La brutalité, j'y reviens, est une qualité, qui tout comme l'affirmation de soi, est attribuée traditionnellement aux hommes. Tandis que les qualités féminines sont autant de douceur et de réserve, pour le commun. Sexisme bienveillant. En réalité les hommes reconnaissent exclusivement leurs égales. Pour se faire entendre, il faut être l'égale, parler d'une voix d'homme."

....

Rctificatif : il n'y aura jamais mieux qu'une bourgeoise particulièrement visionnaire, indépendante, pour porter le droit des femmes.

Oui maîtresse.

Rectificatif appliqué à la célèbre citation d'Aragon :

"La femme bourgeoise brutale avec des couilles au cul est l'avenir de l'homme"

Marrant, je trouve ça moins classe.

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 260 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)

Il y a tellement de choses dont il serait nécessaire de s'émanciper.

J'ai du mal avec cette question d'accord, mais, en même temps, je ne sais toujours pas de quoi la femme devrait s'émanciper par rapport aux hommes, ce qui ne signifie pas que le besoin n'existe pas.

Dans l'absolu, une vraie et sûre émancipation ne doit pas attendre d'accord qui vienne d'ailleurs que de soi.

L'émancipation, ça s'arrache, comme on arrache une épine dans sa chair.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 946 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Euh, sur la ligne Maginot, alors?

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 035 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
il y a 13 minutes, zenalpha a dit :

Oui maîtresse.

Rectificatif appliqué à la célèbre citation d'Aragon :

"La femme bourgeoise brutale avec des couilles au cul est l'avenir de l'homme"

Marrant, je trouve ça moins classe.

Chic ! Puis-je vous enfoncer des tisons brûlants dans le cou maintenant que vous m'appelez "maîtresse" et que j'arbore un si joli masque ? 

Blague à part, il est à observer une peur presque panique de déplaire aux hommes, chez certaines femmes d'où ce manque d'affirmation. C'est aussi sous-estimer nombre d'hommes, insulter leur intelligence ainsi que leur humanité. Il ne faudrait pas que les rapports entre les sexes soient gouvernés par la peur. Il y a un équilibre à trouver.  

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Invité libredeparler
Invités, Posté(e)
Invité libredeparler
Invité libredeparler Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 8 heures, Annalevine a dit :

J’hésite à rentrer dans des discussions, dans des échanges sur le forum car je me rends compte que ma pensée n’est pas structurée comme l’est la pensée française. Je suis manifestement issu d’une autre culture mais ce peut être intéressant aussi de mettre en relation des cultures différentes bien sûr.

Par exemple tous discours humain qui part de généralités : les hommes, les femmes, ou de concepts synthétiques, l’homme, la femme, sont des discours académiques, scolaires pour moi.

Si je sors de l’école et que j’entre dans la vie alors je ne peux rien dire des femmes en général,  ni de la femme comme abstraction.

Dans la vie j’ai rencontré et vécu avec un certain nombre de femmes, je peux dire quelque chose, bien sûr, à propos de ces femmes comme elles peuvent dire quelque chose de moi, mais comment tirer des généralités à partir d’expériences humaines forcément limitées ? 


Je ne peux pas raisonner comme les Francais dit de souche historique, ils sont beaucoup trop scolaires ou universitaires. Ils ne parlent jamais de leur vécu mais des livres, journaux, reportages dont ils ont eu connaissance.

Ils s’appuient sur leur  connaissance médiatique du monde pas sur leurs connaissances immédiates, non médiatisées.


Du coup toutes les discussions sont académiques et scolaires.

Je ne comprends rien  lorsque quelqu’un parle des hommes, des femmes, de l’homme, de la femme...en général, les discussions conceptuelles qui parlent des vivants me paraissent en outre infantiles.

Là vous faites des généralités, il y a les machos, il y a les autres qui sont pas macho et qui sont cultivés, il y a les femmes soumises et les autres , etc etc. 

Pour moi la vie est faite de rencontres réelles ou quand elles sont imaginaires ces rencontres gardent leur côté intimiste, personnel. 
Je ne vois que des relations de personne à personne.

Les généralités, concernant les hommes, les femmes, etc. ne peuvent porter que sur des aspects objectifs et non sentimentaux. Les aspects objectifs ce peut être les conditions de vie, les rapports sociaux sous l’angle de la justice par exemple. 

Mais les considérations comportementales ne peuvent pas être généralisées à mon sens

Merci pour cette réponse, pour discuter il faut des faits, et s'il y a autant de cas de figures que d'humains sur terre, il y a tout de même possibilité de regrouper des personnes par catégories, donc avec des caractéristiques communes..ce n'est pas infantile, mais sociologique ( mathématique serait en effet ridicule)

Le fait qu'un pourcentage d'hommes en France soit macho est un fait, quant bien même chacun de ces hommes est légèrement différent des autres, car unique, idem pour les féministes, etc...

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, Léna-Postrof a dit :

Les revendications féminines ont encore besoin de s'exprimer de façon radicale.

Je le pense aussi.

 

Il y a 23 heures, Léna-Postrof a dit :

Tous les mouvements d'émancipation ont une forme de brutalité, sans doute nécessaire pour déboucher sur une prise de conscience.

Oui, d'accord. Mais poser le problème sous cet angle ne revient-il pas à nier d'avance (ignorer en tout cas) la cause du besoin d'émancipation? Je m'explique: si vous acceptez (posez comme axiome) que l'émancipation est forcément "brutale", sans dire pourquoi elle doit l'être (la prise de conscience, et l'omerta, et toutes les invocations suivantes de votre post étant des conséquences, et non des causes...), ne servez-vous pas "du grain" bon à moudre à tous les machistes du monde? Ou plutôt: à tout le machisme du monde? Car à mes yeux le machisme n'est pas masculin... Ni féminin d'ailleurs. 

Quelle est donc cette cause de besoin d'émancipation? Pourquoi nous est-il si difficile de la nommer (verbaliser)?

En tout cas merci! Votre post est précieux. Il appelle beaucoup d'autres commentaires, mais à ce niveau, il faut réfléchir un peu...

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le 28/01/2020 à 15:31, querida13 a dit :

En effet! On a vu la femme s'émanciper grandement lors de la guerre de 39-45 lorsque les hommes sont partis au front et  que les femmes ont pris leur place pour faire tourner le pays.

Alors messieurs, vous savez ce qu'il vous reste à faire!

Bon, je ne suis pas sûr d'avoir compris: tu veux dire que Pétain et ses suiveurs étaient en réalité des femmes? (J'ai un peu de mal à voir le rapport entre 39-45 et mon sujet... Aide-moi svp!)

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 946 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Non, je veux dire que lorsque les hommes vont faire de la chair à canons , la cause féminine avance!

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 893 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Le 28/01/2020 à 18:39, Léna-Postrof a dit :

Chic ! Puis-je vous enfoncer des tisons brûlants dans le cou maintenant que vous m'appelez "maîtresse" et que j'arbore un si joli masque ? 

Blague à part, il est à observer une peur presque panique de déplaire aux hommes, chez certaines femmes d'où ce manque d'affirmation. C'est aussi sous-estimer nombre d'hommes, insulter leur intelligence ainsi que leur humanité. Il ne faudrait pas que les rapports entre les sexes soient gouvernés par la peur. Il y a un équilibre à trouver.  

Une panique de déplaire aux hommes et une gouvernance des rapports par la peur, ça relèverait d'une pathologie personnelle de persécution ou d'une situation auschwitzienne de victimes persécutées.

J'imagine une forme de normalité plus saine dans nos rapports.

Certaines femmes font peur également pour certains hommes.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 035 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Il y a 23 heures, Guillaume_des_CS a dit :

Je le pense aussi.

 

Oui, d'accord. Mais poser le problème sous cet angle ne revient-il pas à nier d'avance (ignorer en tout cas) la cause du besoin d'émancipation? Je m'explique: si vous acceptez (posez comme axiome) que l'émancipation est forcément "brutale", sans dire pourquoi elle doit l'être (la prise de conscience, et l'omerta, et toutes les invocations suivantes de votre post étant des conséquences, et non des causes...), ne servez-vous pas "du grain" bon à moudre à tous les machistes du monde? Ou plutôt: à tout le machisme du monde? Car à mes yeux le machisme n'est pas masculin... Ni féminin d'ailleurs. 

Quelle est donc cette cause de besoin d'émancipation? Pourquoi nous est-il si difficile de la nommer (verbaliser)?

En tout cas merci! Votre post est précieux. Il appelle beaucoup d'autres commentaires, mais à ce niveau, il faut réfléchir un peu...

Questionnons-nous ensemble alors.

Les mathématiques sont si froides et abstraites. Il s'agit d'humains, là...  

Prenez un discours que vous allez répéter seul jour après jour, d'un même ton, peut-être timide, avec les mêmes termes. Prenez ensuite ce discours dont vous allez changer la tonalité et les termes (pour des synonymes), un discours porté par plusieurs voix mais aussi et surtout un leader. Vous verrez que la portée en sera différente. La magie de la communication...   

J'ai fait mention de George Sand. Il y a également eu d'autres figures éminentes dans l'Histoire des femmes, comme Olympe de Gouge ou encore Aubertine Auclert. Et puis, nos contemporaines, Louise Weiss, Simone Veil et Simone de Beauvoir (pour celles qui s'y retrouvent). Toutes venues de familles aisées. Toutes lettrées. Il s'est dit qu'une femme lettrée ou deux, une poignée, ne pouvaient pas bouleverser l'ordre établi et pourtant... Quand certains se sont aperçus que finalement elles représentaient un danger, ils ont voulu interdire l'instruction pour les femmes. Je reste dans l'idée que le savoir, c'est le pouvoir. A contrario de la force brute qui, elle, est tout à fait, renversable. Preuve en est. 

La cause du besoin d'émancipation vous échapperait ? À vous, Guillaume ? C'est si confus ?

Nous évoquons souvent le patriarcat, nous pouvons aussi causer domination masculine. C'est plus parlant. Pourquoi devrions-nous nous contenter d'une seconde place ? Pourquoi nous les femmes devrions-nous être vos inférieures ? En quelle espèce d'honneur ? Qui est le mâle qui a décrété cela ? 

Pour les mêmes raisons qui ont poussé l'esclave à briser ses chaînes, la Femme brise les siennes. Il n'y a pas de sous-êtres. Je vous l'ai écrit plus haut : la force brute est renversable.

Appelons cela l'éveil. L'appel de la liberté. Cela devrait faire sens. Il est vrai que vous les hommes, avaient eu de grandes libertés.

NB : le machisme ou la suprématie du mâle peut aussi être chantée par des femmes, effectivement/malheureusement. Bien serviles, il s'agit souvent de bigotes. Ça se comprend facilement... c'est la seule façon pour elles de rayonner, un peu. J'essaie de ne pas leur tenir rigueur de cette trahison. 

Il y a 8 heures, zenalpha a dit :

Une panique de déplaire aux hommes et une gouvernance des rapports par la peur, ça relèverait d'une pathologie personnelle de persécution ou d'une situation auschwitzienne de victimes persécutées.

J'imagine une forme de normalité plus saine dans nos rapports.

Certaines femmes font peur également pour certains hommes.

Godwin point ? 

Je vous laisse, j'ai karaté (il faut que j'aille défoncer mon partenaire). 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 893 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 2 minutes, Léna-Postrof a dit :

Je vous laisse, j'ai karaté (il faut que j'aille défoncer mon partenaire). 

S'il vous A Postrof, vous risquriez de rester seule

Plutot karaté mieux vaudrait réussir :)

bisous Léna

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 946 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)
Il y a 15 heures, Léna-Postrof a dit :

Questionnons-nous ensemble alors.

Les mathématiques sont si froides et abstraites. Il s'agit d'humains, là...  

Prenez un discours que vous allez répéter seul jour après jour, d'un même ton, peut-être timide, avec les mêmes termes. Prenez ensuite ce discours dont vous allez changer la tonalité et les termes (pour des synonymes), un discours porté par plusieurs voix mais aussi et surtout un leader. Vous verrez que la portée en sera différente. La magie de la communication...   

J'ai fait mention de George Sand. Il y a également eu d'autres figures éminentes dans l'Histoire des femmes, comme Olympe de Gouge ou encore Aubertine Auclert. Et puis, nos contemporaines, Louise Weiss, Simone Veil et Simone de Beauvoir (pour celles qui s'y retrouvent). Toutes venues de familles aisées. Toutes lettrées. Il s'est dit qu'une femme lettrée ou deux, une poignée, ne pouvaient pas bouleverser l'ordre établi et pourtant... Quand certains se sont aperçus que finalement elles représentaient un danger, ils ont voulu interdire l'instruction pour les femmes. Je reste dans l'idée que le savoir, c'est le pouvoir. A contrario de la force brute qui, elle, est tout à fait, renversable. Preuve en est. 

La cause du besoin d'émancipation vous échapperait ? À vous, Guillaume ? C'est si confus ?

Nous évoquons souvent le patriarcat, nous pouvons aussi causer domination masculine. C'est plus parlant. Pourquoi devrions-nous nous contenter d'une seconde place ? Pourquoi nous les femmes devrions-nous être vos inférieures ? En quelle espèce d'honneur ? Qui est le mâle qui a décrété cela ? 

Pour les mêmes raisons qui ont poussé l'esclave à briser ses chaînes, la Femme brise les siennes. Il n'y a pas de sous-êtres. Je vous l'ai écrit plus haut : la force brute est renversable.

Appelons cela l'éveil. L'appel de la liberté. Cela devrait faire sens. Il est vrai que vous les hommes, avaient eu de grandes libertés.

NB : le machisme ou la suprématie du mâle peut aussi être chantée par des femmes, effectivement/malheureusement. Bien serviles, il s'agit souvent de bigotes. Ça se comprend facilement... c'est la seule façon pour elles de rayonner, un peu. J'essaie de ne pas leur tenir rigueur de cette trahison. 

Godwin point ? 

Je vous laisse, j'ai karaté (il faut que j'aille défoncer mon partenaire). 

Tu remarques que tu ne cites que des noms de femmes qui ont survécu à de grands massacres humains  et d'hommes en particulier que ce soit après guerre ou après révolution et terreur?

Seule George Sand alias Aurore Dupin a contourné le problème de sa féminitude en prenant un pseudo masculin afin de percer plus rapidement dans un milieu littéraire largement masculinisé.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 035 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 31/01/2020 à 10:49, querida13 a dit :

Tu remarques que tu ne cites que des noms de femmes qui ont survécu à de grands massacres humains  et d'hommes en particulier que ce soit après guerre ou après révolution et terreur?

Seule George Sand alias Aurore Dupin a contourné le problème de sa féminitude en prenant un pseudo masculin afin de percer plus rapidement dans un milieu littéraire largement masculinisé.

L'Histoire est faite de massacres et de guerres, à l'initiative d'hommes, le plus souvent. Sans minimiser ce qu'ont vécu les autres, Simone Veil reste, pour moi, la survivante. 

Ce sont les noms qui viennent le plus souvent tant il s'agit de l'Histoire des droits des femmes. Toutes ces filles de notables ont reçu une éducation plus objective, égalitaire et visionnaire. Légèrement délétère en ce qui concerne Simone de Beauvoir peut-être, son père a regretté longtemps de ne pas avoir de fils, en effet. Le genre est au centre de son questionnement et de ses revendications finalement. La mère d'Hubertine Auclert, quant à elle -si je ne me trompe pas- oeuvrait en son temps pour les mères célibataires. Les bourgeoises avaient indéniablement plus de libertés et droit à l'instruction. Certaines ont souhaité libérer également les autres femmes. Les bourgeoises restent bêtes noires de nos amis masculinistes. 

Il y a peu de figures éminentes féminines au sein des classes populaires. Peut-être Lucie Baud, à la fois femme ouvrière et femme oubliée, qui s'est révélée au moment où elle fut veuve (l'historienne Michelle Perrot s'y est intéressée).

George Sand a adopté des codes masculins en effet afin de s'imposer en tant que figure littéraire et féministe. C'est bien pour cela qu'elle m'est venue de suite. Aujourd'hui ces codes n'ont plus lieu d'être. Nous pouvons en effet être féminines et féministes. 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 946 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

La libération de la femme est passée aussi par la libération vestimentaire, souviens-toi de ces féministes brûlant leur soutien gorge qui lui même a remplacé en son temps le corset, le refus des punkettes de porter talons aiguilles au profit de chaussures basses et solides.

 Souviens-toi également de la revendication d'un certain naturel de la part des femmes des années 70 qui refusaient d'être des poupées peintes.

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le 30/01/2020 à 18:59, Léna-Postrof a dit :

Questionnons-nous ensemble alors.

Les mathématiques sont si froides et abstraites. Il s'agit d'humains, là...  

Prenez un discours que vous allez répéter seul jour après jour, d'un même ton, peut-être timide, avec les mêmes termes. Prenez ensuite ce discours dont vous allez changer la tonalité et les termes (pour des synonymes), un discours porté par plusieurs voix mais aussi et surtout un leader. Vous verrez que la portée en sera différente. La magie de la communication...   

J'ai fait mention de George Sand. Il y a également eu d'autres figures éminentes dans l'Histoire des femmes, comme Olympe de Gouge ou encore Aubertine Auclert. Et puis, nos contemporaines, Louise Weiss, Simone Veil et Simone de Beauvoir (pour celles qui s'y retrouvent). Toutes venues de familles aisées. Toutes lettrées. Il s'est dit qu'une femme lettrée ou deux, une poignée, ne pouvaient pas bouleverser l'ordre établi et pourtant... Quand certains se sont aperçus que finalement elles représentaient un danger, ils ont voulu interdire l'instruction pour les femmes. Je reste dans l'idée que le savoir, c'est le pouvoir. A contrario de la force brute qui, elle, est tout à fait, renversable. Preuve en est. 

La cause du besoin d'émancipation vous échapperait ? À vous, Guillaume ? C'est si confus ?

Nous évoquons souvent le patriarcat, nous pouvons aussi causer domination masculine. C'est plus parlant. Pourquoi devrions-nous nous contenter d'une seconde place ? Pourquoi nous les femmes devrions-nous être vos inférieures ? En quelle espèce d'honneur ? Qui est le mâle qui a décrété cela ? 

Pour les mêmes raisons qui ont poussé l'esclave à briser ses chaînes, la Femme brise les siennes. Il n'y a pas de sous-êtres. Je vous l'ai écrit plus haut : la force brute est renversable.

Appelons cela l'éveil. L'appel de la liberté. Cela devrait faire sens. Il est vrai que vous les hommes, avaient eu de grandes libertés.

NB : le machisme ou la suprématie du mâle peut aussi être chantée par des femmes, effectivement/malheureusement. Bien serviles, il s'agit souvent de bigotes. Ça se comprend facilement... c'est la seule façon pour elles de rayonner, un peu. J'essaie de ne pas leur tenir rigueur de cette trahison. 

 

Je souscris à votre discours ici. À 100%. (Bien que  je n'aime pas Sand [euphémisme], ne connaisse pas Olympe de Gouge, ni Aubertine Auclert, ni Louise Weiss, ni réellement Simone Veil... Oui, je suis grossièrement inculte.)

Cependant... Je vous cite:

"Toutes venues de familles aisées. Toutes lettrées. Il s'est dit qu'une femme lettrée ou deux, une poignée, ne pouvaient pas bouleverser l'ordre établi et pourtant..."

Qu'ont-elles bouleversé? (La représentation que l'on  [qui? au fait...] se fait des sujets qu'elles ont abordés?...)

Selon moi, elles procèdent de l'entropie sociale telle que je la définis clairement dans ma "théorie" kovanienne... Elles ne peuvent donc jamais RIEN bouleverser. Seulement conforter.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 035 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Le 01/02/2020 à 20:27, querida13 a dit :

La libération de la femme est passée aussi par la libération vestimentaire, souviens-toi de ces féministes brûlant leur soutien gorge qui lui même a remplacé en son temps le corset, le refus des punkettes de porter talons aiguilles au profit de chaussures basses et solides.

 Souviens-toi également de la revendication d'un certain naturel de la part des femmes des années 70 qui refusaient d'être des poupées peintes.

Bien sûr et Coco Chanel portait le pantalon avec beaucoup de classe. Plus tard, Jean-Paul Gautier portait le kilt et suscitait tout autant de curiosité, voire de l'animosité. Le genre ne devrait pas être une prison.

Les femmes qui aiment à porter de la lingerie ou se maquiller, pour elles, par pur narcissisme, ont continué de le faire. Il est toujours malheureux qu'un homme en vienne à dicter à une femme comment elle doit s'habiller, ou l'inviter à (ne plus) se maquiller (souvent c'est "ne plus", d'ailleurs). Résidu patriarcal. 

Le 02/02/2020 à 19:47, Guillaume_des_CS a dit :

Je souscris à votre discours ici. À 100%. (Bien que  je n'aime pas Sand [euphémisme], ne connaisse pas Olympe de Gouge, ni Aubertine Auclert, ni Louise Weiss, ni réellement Simone Veil... Oui, je suis grossièrement inculte.)

Cependant... Je vous cite:

"Toutes venues de familles aisées. Toutes lettrées. Il s'est dit qu'une femme lettrée ou deux, une poignée, ne pouvaient pas bouleverser l'ordre établi et pourtant..."

Qu'ont-elles bouleversé? (La représentation que l'on  [qui? au fait...] se fait des sujets qu'elles ont abordés?...)

Selon moi, elles procèdent de l'entropie sociale telle que je la définis clairement dans ma "théorie" kovanienne... Elles ne peuvent donc jamais RIEN bouleverser. Seulement conforter.

Ce que je trouve intéressant (et encourageant), c'est que votre "théorie" kovanienne se présente sous la forme du dialogue (vous m'aviez invitée gentiment à aller vous lire). C'est principalement ce qui a manqué, et ce qui manque encore trop souvent dans nos sociétés (le dialogue). Ce qui est à constater, c'est que les gens parlent énormément -ils en ont besoin- sans prendre l'autre en considération, sans vraiment l'écouter -lui coupant la parole parfois- sans lui donner la possibilité d'être, en l'enfermant dans ses propres projections et desiderata (de ce que doit être la Femme ici), sans finalement respecter cet autre. Que de monologues, que d'empêchements à la réalisation...   

Depuis des millénaires, il n'a pas été laissé aux femmes d'autres possibilités que d'être mères, ménagères, parfois muses et ouvrières. Toujours au service de l'homme. Toujours boniches. Toujours esclaves. Et peut-être ne verbalisaient-elles pas leurs ambitions (?), ou pas avec assez de force (?). Peut-être n'osaient-elles pas sortir de la norme (?). Des femmes, telles que George Sand (je n'ai pas lu l'entièreté de son oeuvre) ont été les porte-voix de la cause féminine. Visionnaires, pour leur temps, elles ont ouvert la voie et ont conforté d'autres femmes dans l'idée, qu'elles n'étaient pas moins méritantes que les hommes et étaient aussi des citoyennes, comme les autres. Olympe de Gouge, notamment, ne voulait pas faire de politique et a été plébiscitée par d'autres femmes. Elle a mal fini la pauvre (sans tête).  

Hubertine (pas Aubertine, j'ai fait la faute au tout début) Auclert, la suffragette, s'est battue pour le droit de vote des femmes et afin qu'elles soient éligibles. Elle a également réclamé la féminisation des mots et la révision du dictionnaire. Sur sa tombe, au Père-Lachaise, nous pouvons voir une sculpture où de femme avec un étendard. Il y est indiqué en lettres capitales "suffrage des femmes. 

Votre sujet est là pour nous faire réfléchir (et non pour nous taquiner), c'est ce que j'en comprends.                                                                

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